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Chronique Jeunesse : Tom Patate – tome 2 – Le pays caché d’Alba Spina

Tom Patate - tome 2Retour dans le jardin féérique de Tom Patate

Second tome de la série jeunesse Tom Patate publié aux éditions Graine 2, nous continuons à suivre les aventures du jeune fadou à la recherche de ses origines…

Toujours aussi enchanteur

Suite aux premières aventures de Tom Patate s’ensuivent…de nouvelles. Maintenant le jeune fadou s’en va concourir pour devenir Granmanitou, c’est-à-dire un des sages dirigeants du jardin. Et ce concours est tout sauf rassurant : il se joue en trois épreuves toutes les trois très dangereuses.

Outre les Concourailles (c’est ainsi que se nomme le concours pour devenir Granmanitou), Tom cherche toujours à découvrir d’où il vient, et il ira de surprises en surprises… Dans ce second tome, c’est aussi plus d’action que l’on découvre, et pour la première fois Tom Patate va être confronté à de vrais ennemis. De quoi ajouter un peu de piquant au relatif calme du jardin…

On retrouve avec grand plaisir les souriceaux du premier tome de la série ainsi que de nouveaux personnages aussi étranges qu’attachants. Notamment Mam’zelle Mortepeau, une créature nauséabonde aux tics très étranges…

Que dire de plus sur ce nouvel opus si ce n’est qu’il mérite d’être découvert par les jeunes lecteurs, et ce dès l’âge de neuf ans. Parfait pour s’évader tout en restant dans un univers connu. Si vous ne savez pas quoi lire ou faire lire à vos enfants, Tom Patate sera parfait. On s’évade, on rit, on s’attache et s’émerveille.

Et si j’insiste autant, c’est que cet ouvrage mérite à être connu, et ce d’autant plus que l’éditeur est peu diffusé, ce qui est dommage. Car quand on découvre un livre dont le travail est aussi bien finalisé (illustrations magnifiques, couverture cartonnée du plus bel effet…), on ne peut que vouloir son succès. Affaire à suivre avec la chronique du troisième tome : Eïlandihis ou les monnes en furies.

Chronique : Le joueur de cartes

Le joueur de cartes

Un livre surréaliste où l’on croise avec plaisir nombre d’œuvres de notre enfance…

Premier roman de Daniel Henocq publié en février 2011 aux éditions Volpilière dans la collection d’un monde à l’autre (collection dédié aux lectures de l’imaginaire), qu’il inaugure. Le joueur de cartes nous conte l’histoire d’une jeune fille un peu trop curieuse prénommée Sophie. Son roman n’est pas sans faire penser à Alice au pays des merveilles et à d’autres œuvres qui ont posés les bases de la littérature fantastique.

Un étrange mal touche un navire…

Edimbourg, en Ecosse, durant l’hiver 1899, à quelques heures du passage vers le nouveau siècle. Un bateau inconnu s’approche des côtes et a hissé le pavillon jaune, signe d’une maladie grave à bord.

C’est alors que Mr Doyle, le fameux écrivain et créateur du personnage de Sherlock Holmes est appelé, car il semblerait que l’équipage du navire ait été décimé par un étrange mal… ce dernier accepte, mais à la condition expresse d’être accompagné par Mr McLaughlin, le père de la jeune Sophie.

La jeune fille ne peu les suivre, mais elle va tout faire pour découvrir ce qu’ils ont trouvé sur ce bateau et aller au devant de bien des dangers à cause de sa curiosité dévorante…

Tombée par « L’Escalier-qui-fuit-sous-les-pas »

Sophie est bien loin de se douter qu’elle va passer de la vile d’Edimbourg à un lieu tout à fait inconnu et inexplicable. Cet endroit est tellement étrange qu’elle-même le baptisera « Nowhereland ». Elle y est d’ailleurs entrée comme une sorte de nouvelle Alice au pays des merveilles, en tombant encore et encore jusqu’à arriver dans un monde complètement illogique et fou où les animaux parlent et ont toujours le dernier mot.

Mais le joueur de cartes est bien loi de n’être qu’un ouvrage qui s’inspire ouvertement de l’œuvre de Carroll, c’est en fait bien plus que cela. Bien entendu on retrouve les classiques animaux anthropomorphes et le côté déjanté et sans queue ni tête de l’œuvre originale, mais une grande partie du roman est une vraie création de la part de l’auteur qui laisse aussi flotter quelques échos du Magicien d’Oz, en particulier à la fin du roman.

Daniel Henocq nous entraîne dans son propre monde, peuplé de nains bavards et joyeux amoureux de bière, de sorcières ayant perdu la mémoire et de hiboux présomptueux qui pensent avoir réponse à tout. On ne peut que se plaire dans ce monde à la fois si familier et nouveau.

Une écriture fluide et plaisante

Dialogues sans queue ni tête mais qui possèdent en fait un réel sens, rencontres étranges en tout genre, vous ne serez pas au bout de vos surprises avec cet ouvrage. On appréciera surtout les bons jeux de mots et autres traits d’esprits qui sont la caractéristique principale de l’œuvre.

Pour les amoureux de l’Angleterre en général et de la période du 19ème siècle en particulier, la plume de Daniel Henocq leur plaira certainement. Le style est très recherché et l’ouvrage est très bien écrit, peut-être même trop si on souhaite le faire lire à un enfant ? Reste à savoir pour quelle tranche d’âge est destiné cet ouvrage, je trouve qu’il conviendra parfaitement à des adultes ayant envie d’un peu de fantaisie dans leurs lectures et qu’il sera adapté au niveau du vocabulaire à des jeunes dès l’âge de 13-14 ans.

En sommes, le joueur de carte est une très belle façon de découvrir un auteur ET un éditeur. A offrir et à lire pour se faire plaisir et quitter notre monde parfois absurde pour un autre qui ne l’est peut-être pas tant que ça…

7/10

Chronique Jeunesse : Fleur des Neiges

Fleur des Neiges

Un conte pour jeunes lecteurs…au pays du soleil levant.

Publié aux éditions Gallimard Jeunesse dans la collection Folio Cadet, voici un court roman pour la jeunesse destinée aux enfants âgés entre 8 et 9 ans. Ecrit par Pierre-Marie Beaude (auteur notamment d’Archeopolis, Issa, enfant des sables, ou encore Le Muet du roi Salomon) et illustré magnifiquement par Claude Cachin, qui a illustré plusieurs ouvrages pour enfants. Avec Fleur des neiges, nous sommes plongés dans le Japon d’antan, à l’époque des empereurs.

A la découverte du métier d’écrivain public.

Au Japon, il y a de nombreux siècles, vivait une jeune fille curieuse et persévérante : Fleur-des-neiges. Ses parents étaient paysans, et elle aidait à faire le ménage dans la maison, s’occupait de sa grand-mère… mais elle était fascinée par une chose, la calligraphie et l’écrivain public qui exerçait dans le village : le vénérable Matsuo Seki.

Fleur-des-neiges était souvent à se cacher et à le regarder écrire, subjugée par les symboles tracés par le pinceau de cet homme remarquable. Un jour, ce dernier l’apostrophe et lui demande de lui préparer le the, ce que Fleur-des-neiges s’empresse de faire, elle lui demande par la même occasion s’il veut bien la prendre comme apprentie.

C’est ainsi que la jeune fille va apprendre la persévérance, la sagesse et l’art de la calligraphie.

Un conte qui fera rêver les plus jeunes.

Cette histoire est à la fois une belle leçon de vie et une histoire d’amour. On y retrouve le prince charmant digne de nombreux contes classiques.

Tout en douceur et en profondeur, cette histoire fera surtout mouche auprès des jeunes filles. Les illustrations de Claude Cachin sont magnifiques. Très fidèle à l’ambiance et à la touche asiatique, les peintures font transparaître la notion de perfection et de droiture inhérente à cette culture si particulière.

En conclusion, ce court roman est très sympathique pour faire découvrir le pays du Soleil Levant aux jeunes lecteurs et les faire rêver un peu.

Actualité éditorilae : Gregor, la nouvelle série jeunesse de Suzanne Collins !

Gregor 01 L’auteur de Hunger Games a plus d’un livre à son actif et sort en France une toute nouvelle série qui s’appellera Gregor – Tome 1 – La prophétie du gris, il sera publié aux éditions Hachette Jeunesse et sortira le 1er mars prochain.

Roman d’aventure destiné à un public plus jeune que sa précédente trilogie, cet ouvrage nous conte l’histoire de deux enfants qui vont se retrouver malgré eux dans un monde étrange et fascinant prénommé Souterre ou vivent des créatures très étranges. Seul problème, ils aimeraient bien rentrer chez eux à New York mais le chemin du retour va être très périlleux et empli de dangers…

Sortie aux États-Unis depuis plus de 5 ans, la série sort maintenant en France grâce au succès de  Hunger Games. Gregor sera composé de cinq tomes au total.

Gregor 02

Chronique Jeunesse : Au revoir blaireau

Au revoir blaireauOu comment parler de la mort aux tout-petits

Née en 1961, Suzan Varley est une illustratrice pour la jeunesse d’origine anglaise. Elle est passée par le collège d’arts graphiques de Manchester où elle a eu la chance d’avoir Tony Ross comme professeur (La petite Princesse, Le garçon qui criait au loup …) . Ce dernier fut séduit par le trait tendre et touchant des dessins de Suzan la pousse à montrer son travail de fin d’étude à son propre éditeur. Au revoir Blaireau est alors publié en et décroche en 1985 le prix de la fondation de France. Ses ouvrages traduits en France sont publiés aux éditions Gallimard Jeunesse.

« Blaireau est un ami sûr, toujours prêt à rendre service. Très vieux, il connaissait tout de la vie et savait aussi qu’il allait mourir bientôt. Blaireau n’avait pas peur de la mort. » Courte histoire adaptée aux enfants dès l’âge de 3-4 ans, Au revoir blaireau traite de la mort pour les plus jeunes avec des mots simples et facilement compréhensibles. L’histoire commence au moment où Blaireau sens sa fin proche, il prévient gentiment ses amis, que bientôt il descendra dans « le Grand Tunnel« .

Puis un beau jour, Blaireau ne sort pas de sa maison, ses amis s’inquiètent : Blaireau est parti. Taupe, Grenouille, Mme Lapin et d’autres encore se sentent tristes et perdus. Mais ils vont réussir à surmonter leur peine en se remémorant chacun leur tour les meilleurs souvenir qu’ils ont de Blaireau.

Au revoir blaireau insideTouchant autant par son illustration que par son texte, cet ouvrage est un des piliers de la littérature enfantine qui parle avec art et doigté d’une thématique difficile. Le texte utilise à la fois des métaphores douces pour symboliser la mort. Le mot « mort », utilisé une seule fois dans le texte, (et nécessaire selon moi) est également mentionné avec franchise.

L’illustration détaillée et charmante des animaux anthropomorphes n’est pas sans faire penser aux illustrations de Beatrix Potter ou encore de Ernest H. Shepard (auteur de l’ouvrage pour la jeunesse Winnie the Pooh et repris plus tard par Disney) tirées de l’oeuvre de l’anglais Kenneth Graham : Le vent dans les saules. Mais Suzan Varley a su trouver sa propre voie, toute en beauté paisible et touchante.

Cette franchise dans le vocabulaire vis à vis des enfants, les illustrations merveilleuses et emplies de sensibilité font d’au revoir blaireau une oeuvre originale, unique et merveilleuse.

Chronique Jeunesse : Les aigles de pluie

Les aigles de pluieUne jolie ode à la liberté pour les jeunes lecteurs

Eric Simard est un auteur français pour la jeunesse. Il a notamment écrit La femme noire qui refusa de ce soumettre, qui compte l’histoire vraie de Rosa Parks, et qui est souvent prescrit dans les écoles, de même que son roman Je te sauverai !, qui parle de l’amitié improbable d’un jeune garçon et d’un oiseau.

Cette fois, Eric Simard nous emmène dans un monde inventé avec les aigles de pluie, paru le premier septembre dernier aux éditions Syros dans la collection Soon-Mini Syros, destinée à faire lire de courts texte d’anticipation et d’imaginaire à des lecteurs âgés de 8 à 10 ans.

Le prix de la liberté

Tirdyk et de Choden sont deux enfants qui s’aiment, et qui aiment encore plus la liberté. Ils vivent en parfaite harmonie avec leurs aigles de pluie, qui les ont adoptés depuis leur plus tendre enfance. Grâce à eux, ils peuvent mêler leurs esprits et s’envoler.

Mais ce bonheur ne va pas durer : le peuple des deux jeunes enfants va être fait prisonnier par les Kins, un peuple qui vient de l’autre côté des montagnes et qui convoitaient leurs richesses depuis longtemps.

Une ode à la liberté

L’écriture du texte est composée de phrases courtes et efficaces. L’histoire de nos deux personnages est en fait un prétexte pour parler de liberté, de libre-arbitre, de retour aux sources.

Un joli texte court qui sera adapté à des enfants dès l’âge de 9 ans qui sans être marquant fera passer un agréable moment.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

AUTEUR :
EDITEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Alice au pays des merveilles – Livre-accordéon

IMG_7269Fiche signalétique : 

  • Edition : ???
  • Illustrateur : ???
  • Traduction : ???
  • Type : Album jeunesse, livre miniature
  • Date de sortie : ???
  • Prix : ???
  • Isbn : ???

Je n’ai malheureusement que peu d’informations sur ce titre d’Alice au pays des merveilles. Présenté sous forme d’accordéon, ce petit ouvrage alterne une page de texte, suivie d’une page illustrée.

Le texte est une réécriture extrêmement simplifiée et rapide de l’œuvre de Carroll, destiné à des enfants âgés entre 4 et 5 ans.

Les illustrations sont assez anciennes, et font penser à celles des anciens albums du Père Castor, telles que Michka, ou encore Boucle d’Or et les trois ours. N’ayant ni isbn ni code-barres sur le livre, il est impossible d’en savoir plus sur l’éditeur, qui lui non plus n’est pas apparent. Ce petit livre provient probablement d’une collection de petits romans classiques réécrits pour les enfants.

Voilà pour ce petit livre bien mystérieux, qui mérite que l’on s’y intéresse dans ce dossier spécial Alice

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Chronique BD Jeunesse : Hôtel Etrange – Tome 2 – La mélodie du Grogrouille

Hotel etrange 02Une nouvelle incursion dans l’univers merveilleux de l’Hôtel Etrange.

Second tome de la série de bd Hôtel Etrange, La mélodie du Grogrouille nous permet de renouer avec les personnages attachants découverts dans le premier tome : Kaki, Marietta, Mr Snarf et les autres sont là, et toujours fidèles à eux-mêmes !

Toujours édité aux éditions Sarbacanne, cet ouvrage sort un an demi après l’arrivée du premier tome, et Katherine et Florian Ferrier nous ont encore préparé de belles surprises.

L’été à l’Hôtel étrange…

Tous les résidents de l’Hôtel sont en pleins préparatifs pour la fête de la musique. Tous sauf… Kaki, la petite créature violette et polissonne qui n’arrête pas de se plaindre et encore de mauvaise humeur et ne demande qu’une chose : la paix. Mais impossible à avoir quand tout le monde est en train de clouer quelque chose ou de faire une répétition de chorale… Kaki s’en va donc le plus loin possible de tout ce tintamarre pour tomber sur… le Grogrouille.

Cette étrange créature a beau avoir un nom terrifiant elle est fait tout à fait inoffensive, et tout ce qu’elle demande, c’est de participer à la fête de la musique en chantant. Le seul problème, et de taille, c’est que le grogrouille chante faux, et même très faux et qu’il ne faudrait pas vexer une aussi grande créature.

Hotel etrange 02 livresEncore un mystère à résoudre pour Marietta et ses amis

Le problème du Grogrouille n’est qu’une partie de l’intrigue, on fait aussi la connaissance de trois brigands (ça ne vous rappelle pas quelques chose ?) qui vont faire une belle frayeur à nos héros. Comme dans le précédent tome on retrouve l’humour qui avait si bien fonctionné, mais aussi les magnifiques illustrations pleines de vies et de couleurs de Katherine Ferrier avec sa façon d’ajouter de petits détails drôles et subtils.

La plus grande force de cette série réside dans le charisme et la facilité de reconnaissance de ses personnages. Kaki, le bonhomme violet jamais content, Mr Snarf, étrange créature qui brille dans le noir et parle étrangement (quand il ouvre la parole, ses bulles sont les seules à être « dégoulinantes ») ou encore Mr Léclair, le grand érudit qui ne peut passer une seconde sans un livre. Tous on un signe de reconnaissance fort et une vraie personnalité, les auteurs l’on bien compris en cultivant cette originalité.

Et donc encore une fois, pari réussi pour le couple d’auteurs. On ne peut qu’aimer l’Hôtel Etrange, c’est drôle, beau, rempli d’imagination et ça ravira tous les enfants dès l’âge de sept ans, et nous aussi les grands.

10/10

Chronique : Prophétie – Tome 1 – Le maître du jeu

prophétie - tome 1 - le maitre du jeuUne prophétie Maya pour ultimatum…

Premier tome d’une trilogie très attendue au tournant, Prophétie, Le Maître du jeu est un roman destiné aux jeunes lecteurs dès l’âge de 11 ans. Bayard jeunesse est un de ces éditeurs qui nous surprend par ses façons de mettre en avant un livre. Après Cathy’s Book, un des premiers livres interactifs publié en France qui avait rencontré un succès fulgurant, ou encore Skeleton Creek, sorti en début d’année qui proposait au lecteur de regarder des vidéos au fur et à mesure des chapitres, Prophétie se propose d’être un livre-objet, car il sera fourni avec un plateau de jeu maya et parallèlement, un site web sera ouvert pour jouer en ligne avec ledit plateau sur prophetie-lelivre.fr.

Les auteurs de Prophétie des auteurs qui n’en sont pas à leur premier roman : Mel Odom a écrit de nombreux livres pour des licences telles que Hellgate ou encore Diablo ; quand à Jordan Weisman, il n’est autre que le créateur du concept de Cathy’s Book.

Une mystérieuse boite de jeu maya.

Nathan, un jeune garçon d’une douzaine d’années a une vie un peu particulière, même avant son aventure. Il vit avec son père, son oncle et sa cousine qu’il déteste, il n’a jamais connu sa mère, morte en le mettant au monde. Son père exerce le métier d’archéologue, il est fasciné par tout ce qui date de plus de cinq-cents ans, mais ignore totalement son fils. Nathan ne sait pas grand-chose de sa mère à part le fait qu’elle avait des origines maya, et qu’elle l’avait désiré de tout son cœur.

Mais l’aventure commence vraiment lors d’une soirée comme les autres, où Nathan est dans sa chambre, il entend soudain un cliquetis régulier qui proviens de la chambre de son père… c’est ainsi qu’il trouve une boite jeu maya, et une photo de sa mère avant sa naissance et qu’il fait la rencontre…d’un ancien dieu maya : Kukulkan.

Ce dernier lui propose un défi simple qu’il n’a pas le droit de refuser : jouer contre lui pour sauver une humanité qui selon le dieu perd ses valeurs ; Nathan doit lui prouver par sa façon de jouer, et de penser, que l’homme mérite d’être sauvée… mais difficile de jouer à un jeu dont on ignore les règles…

Un roman jeunesse ficelé comme un policier

Prophétie est bien entendu un prétexte pour traiter d’une thématique d’actualité : selon le calendrier maya qui s’arrête le 21 décembre 2012, l’humanité est censée connaître un grand bouleversement. Et ce fil conducteur nous permet de découvrir la culture Maya, peu exploitée dans la littérature jeunesse et fort intéressante, en particulier en ce qui concerne les traditions et sa mythologie. On aurait d’ailleurs aimé en savoir un peu plus sur cette culture méconnue, avec pourquoi pas, un petit dossier de quelques pages à la fin du livre comme ça se fait parfois.

En ce qui concerne les fils de l’intrigue, Prophétie est clairement un roman policier à la base, même s’il utilise également les archétypes d’un roman fantastique : prophétie, élu, etc. D’ailleurs, ce côté enquête est plutôt réussi, et sans être extrêmement élaboré, il conviendra parfaitement à la cible, entre 10 et 14 ans.

En somme, Prophétie – le maître du jeu est un bon premier tome dont on espère une suite au  moins aussi bonne. Le plus, étant bien entendu le plateau de jeu fourni avec le livre, qui permettra aux jeunes femmes de prolonger l’aventure après sa lecture. Il semblerait aussi que le lecteur puisse « dépasser » le stade de l’enquête atteind par Nathan en jouant en ligne sur le site prophetie-lelivre.fr.

Affaire à suivre pour la suite, qui verra le jour en cours d’année prochaine, pour un final avant la fin du monde…

7/10

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique Jeunesse : Alice au pays des merveilles – un Pop-up aux éditions du Seuil par Sabuda.

Alice Seuil

Fiche signalétique :

  • Edition : Seuil Jeunesse
  • Illustrateur : Robert Sabuda
  • Traduction : Henri Parisot (extraits)
  • Type : Album Pop-up, livre jeunesse.
  • Date de sortie : 2 novembre 2004
  • Prix : 30€
  • Isbn : 9782020678513

Voici le premier ouvrage qui ouvre le dossier consacré à Alice au pays des merveilles, et pour son côté exceptionnel, il méritait d’ouvrir le bal.

Ce livre pop-up d’alice au paux des merveilles est tout simplement un indispensable, que l’on soit fan d’alice ou non. Réalisé par Robert Sabuda, réputé pour ses magnifiques livres animés (les magnifiques pop-up de Peter Pan, du magicien d’Oz, ou encore l’encyclodino, c’est lui).

Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est un livre pop-up, c’est très simple, il s’agit d’un ouvrage qui quand il est ouvert, découvre une scène en volume (voir photos ci-dessous), faisant du livre un objet, une œuvre. On y trouve des pliages habillements travaillés, des animations à l’ouverture des pages (personnages qui bougent, mouvement des yeux, etc…).

alice seuil photos (4)Alors, bien entendu, il ne s’agit pas du texte intégral d’Alice, mais d’extraits adaptés au format pop-up assez contraignant : peu de pages et un livre rapidement épais. Ces extraits sont tirés de la traduction d’Henri Parisot. Un texte très court donc, mais qui n’est pas l’intérêt central du livre de toute manière, car évidement, c’est pour ses magnifiques pliages qu’il mérite le détour.

Chaque page contient un pop-up de grande envergure ainsi que des petits volets sur les côtés contenant le texte avec à l’intérieur de ces volets, de minis animations en pliages. De plus, certaines animations et personnages sont recouverts d’un fin duvet doux. Ainsi, le chat du Cheshire (photo ci-dessous) et d’autres personnages en sont recouverts.

Parmi les scènes animées marquantes, il y en a surtout deux à retenir : le moment où Alice est coincée dans la maison du lapin blanc quand elle est géante. Ce pop-up est extraordinaire à voir quand il se déplie pour rendre la scène dans son entier. On peux y voir les yeux d’Alice à travers les fenêtres, et même le papier peint à l’intérieur de la maison. La seconde « scène » incontournable de ce livre est le final : l’arc-en-ciel de cartes qui tourne autour d’Alice. Il y a moins de travail que sur la maison du lapin blanc, mais l’effet n’en reste pas moins saisissant et magnifique.

Adapté dès l’âge de sept ans, cette version d’Alice est à avoir dans sa bibliothèque, que l’on soit adulte ou non, pour sa beauté aussi bien au niveau des illustrations que des animations.

…..alice seuil photos (7)

Photos : Bibliothèque de Glow : tous droits réservés