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Chronique : L’auberge entre les mondes – Tome 1 – Péril en cuisine !

Un premier tome dynamique qui nous plonge en territoire merveilleux… Un doux mélange de fantastique et de culinaire savamment dosé… Bienvenue dans l’Auberge entre les mondes ! (et ils sont trèèèès nombreux).

Le nom de Jean-Luc Marcastel vous dit peut-être quelque chose… et pour cause ! Auteur très prolifique, aussi bien pour la jeunesse que pour les plus grands, il est un grand amateur d’imaginaire… et cela se voit dans tous ses écrits. Il vit à Aurillac.

Il a notamment écrit : Tellucidar (Scrinéo), la saga Louis le Galoup (Nouvel Angle), Le dernier hiver (Black Moon), Frankia (Mnémos)…

Des vacances dans une auberge aux prestations exceptionnelles

Nathan et Félix sont deux adolescents dont la vie n’a pas été tendre… tous deux orphelins, ils vivent en foyer et sont les meilleurs amis du monde. Leurs souhaits pour l’avenir ? Travailler dans le monde exigeant et magique de la restauration et de l’hôtellerie. C’est ainsi qu’ils suivent ensemble le même cursus… Et quand les vacances arrivent, on leur propose une opportunité de rêve : travailler dans l’une des auberges les plus prestigieuses de France ! Alors, évidemment, les deux jeunes gens n’hésitent pas et se lancent dans l’aventure… Mais ils sont loin de se douter de ce qui les attend à leur arrivée… en particulier Nathan !

Un roman pour la jeunesse lumineux, drôle, et fantastique

Comme toujours avec Jean-Luc Marcastel, on découvre un imaginaire déluré, foisonnant. Et L’auberge entre les mondes en est le parfait exemple. Dès les premières pages, on sent que le fantastique ne va pas tarder à empiéter sur le territoire de l’apparente normalité. Et c’est bien le cas ! Mais, la transition vers l’imaginaire est très bien trouvée et se révèle pas à pas…

Une pièce plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur, une ombre mouvante, un fromage qui disparait… voilà le peu d’indices que glane Nathan au début… jusqu’à ce qu’il soit « dessillé » ! (un terme que Jean-Luc Marcastel a emprunté à la fauconnerie).

Honnêtement, j’ai été très agréablement surprise par cette lecture. Tout en dynamisme et en couleurs, L’auberge entre les mondes revêt les qualités d’une excellente série jeunesse. On a tout simplement envie d’en savoir beaucoup plus sur les multivers que cache cette auberge, et sur tous les mondes qui sont cachés derrière les portes de la réserve de nourriture !

C’est un monde merveilleux qui s’ouvrira à vous quand vous ouvrirez les portes : pages de l’auberge. Et j’ai trouvé un extrait qui retranscrit parfaitement l’esprit de cette saga pour la jeunesse :

« Ne sous-estime pas le pouvoir de la table, Nathan, ni celui de l’hôtellerie… Tu devrais le savoir : la cuisine est quelque chose de magique. Un convive comblé est un convive heureux, à qui l’on remet en mémoire, quelles que soient sa race et son origine, son bonheur d’être en vie, les plaisirs de l’existence, tout ce dont une guerre ou la violence peuvent vous priver… Nous leur rappelons que la vie est belle, remplie de choses délicieuses, et qu’elle n’a pas de prix… ».

C’est ce genre d’élan qui m’a manqué dans une autre lecture récente dédiée au monde de la cuisine pour un lectorat du même âge : CHEFS – tome 1 – Gaufres, collège et mystère. J’en ai rêvé, et Jean-Luc Marcastel l’a fait !

Dans ce premier tome, c’est la quête d’un champignon aux propriétés très particulières qui sera au cœur de l’intrigue. Ça paraît un peu simple comme cela, mais vous n’imaginez pas ce que la préparation de ce champignon dans un gâteau en particulier peu engendrer comme bénéfices pour deux races de créatures en particulier… Il vous faudra lire le premier tome pour le découvrir !

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Alors, si vous pensez être prêts à découvrir des milliers de mondes fascinants et tout autant de créatures, vous êtes au bon endroit ! Découvrez les mythes, les espèces, les recettes tout droit sorties de l’imagination fertile de Jean-Luc Marcastel, c’est un pur régal. A lire dès l’âge de 9/10 ans.

PS : Si vous voulez découvrir les recettes les plus emblématiques de l’auberge grâce aux chefs cuisiniers Kolkrabbi et Bleksprutt, vous avez plein de recettes en fin d’ouvrage. Les ingrédients sont prafois un peu dangereux à trouver, les chefs n’arrêtent pas de s’embrouiller entre eux, mais on passe un bon moment ! (et puis, il vaut mieux être sympa avec eux quand on sait que leur oncle c’est Cthulhu et que leur père est le Kraken !).

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Chronique album jeunesse : Paris, un livre-jeu

Un livre original et très prenant pour jouer, chercher et découvrir Paris en s’amusant !

Paru en mai 2016 chez Père Castor, voici Paris, un livre-jeu ! Illustré par Martin Débat et conté par Jeanne Boyer, voici un livre à nul autre pareil… C’est un mélange entre le cherche et trouve, le livre animé (avec un flap à chaque page) et le documentaire. Et c’est drôlement bien réalisé…

Paris ensorcelé

C’est la folie ! Une sorcière s’est emparée de la capitale en l’ensorcelant : animaux devenus chimères, la Tour Eiffel emprisonnée dans une boule à neige géante, gargouilles de Notre-Dame prenant vie… Il n’y a que VOUS qui pourrez retrouver la sorcière et l’empêcher de perpétrer ses méfaits, mais encore faut-il la trouver… 36 parcours possibles : un seul chemin est le bon !

Un excellent album entre distraction et apprentissage

Cet album jeunesse est un véritable coup de cœur, autant sur le fond que sur la forme. L’aventure commence à la BNF, la Bibliothèque Nationale de France. Il faut commencer par dénicher les trois loups qui se cachent parmi une foule de personnages de contes libérés des ouvrages… Ensuite, il vous faudra décider activement du parcours : vous voulez aller à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris ? Ou plutôt au zoo ?

Et c’est ainsi que l’on se retrouve emporté par l’histoire ! Vous découvrirez ainsi lu Musée d’Orsay, L’aquarium de Paris, La Roseraie à Boulogne, L’opéra Garnier, la Grande Galerie de l’évolution, la Cité des Sciences… Chaque double-page vous proposera un choix, jusqu’à ce que vous trouviez enfin la sorcière !

Personnellement, je ne l’ai pas trouvée tout de suite, j’ai dû faire trois essais avant de la dénicher, mais justement tout l’intérêt de l’ouvrage. On essaye, et on réessaye, on découvre de nouveaux lieux en fonction de nos choix…

A chaque lieu découvert, vous avez un flap (ou volet) à soulever, vous faisant découvrir une notion liée à l’endroit. A l’opéra, vous découvrirez comment on appelle les jeunes danseurs, à la grande brasserie c’est le nombre de restaurants qui est révélé… etc. Les infos sont très succinctes, mais ajoutent une autre facette à l’apprentissage de ces lieux emblématiques de Paris.

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Cherche trouve, documentaire, livre animé, histoire aux élans d’aventure… cet album regroupe toutes les qualités requises pour en faire un beau coup de cœur ! Paris, un livre-jeu est à découvrir dès l’âge de 7 ans minimum pour en profiter pleinement.

Je n’espère qu’une seule chose maintenant, qu’ils en fassent d’autres dans la même collection avec pourquoi pas d’autres villes de France ou d’autres capitales du monde ?

Chronique : Coeur de loup

Un roman aux élans de liberté et d’aventure à savourer !

Katherine Rundell est une auteure Anglaise, elle a eu la chance de grandir au Zimbabwe, à Bruxelles, et à Londres. Elle a également été nommée pour la Médaille Carnegie. En France, nous la connaissons pour deux romans : Le ciel nous appartient (Les Grandes Personnes/Folio Junior) et tout récemment, Cœur de loup chez Gallimard Jeunesse.

Avec ce nouveau roman, Katherine Rundell nous offre une aventure naviguant entre Histoire et merveilleux avec pour toile de fond la Russie des tsars… et son âpreté.

Un univers glacé et merveilleux

Le monde quotidien de Féodora est bien loin de celui des autres enfants et adolescents. Là où certains jouent dans la neige, s’amusent, ou aident leurs parents, Féodora elle, ensauvage des loups avec sa mère, maître-loup de métier.

En Russie, posséder des loups est considéré comme un marqueur de noblesse. Mais comme il s’agit d’animaux sauvages, il arrive régulièrement que certains mordent ou se rebellent contre leur domestication forcée. Ils sont alors abandonnés aux soins de la mère de Féodora, qui s’occupe d’ensauvager les loups, dans un coin isolé de Russie. Car on ne tue jamais un loup, cela apporte un immense malheur… Mais le travail si particulier de Féodora et de sa mère est mis en danger par l’armée du tsar et la folie de son chef.

C’est le début d’une magnifique quête pour Féodora : rébellion, courage, férocité et persévérance, Féo va devoir se surpasser et se découvrir pour libérer sa mère du joug de l’armée du Tsar…

Une belle histoire comme on les aime

Avec Cœur de loup, vous retrouverez tout ce qui fait qu’un ouvrage jeunesse peut être mémorable aux yeux d’un jeune lecteur. Des héros charismatiques, une histoire originale aux élans mystérieux et dangereux, une intrigue efficace et bien menée, et des sentiments poignants qui accaparent le lecteur.

Et surtout, la Russie dépeinte comme elle l’est par Katherine Rundell est une ode à la beauté glacée des forêts de Sibérie, à la liberté, et à l’amour.

Plus qu’un récit d’aventure, c’est un chant de rébellion qui souffle dans ce roman. Ne vous laissez jamais faire, et battez-vous pour vos convictions, voilà l’un des messages de ce récit. Le second grand message étant certainement d’être aussi bon que possible avec ceux qui nous entourent, qu’ils soient humains ou animaux…

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Si vous recherchez une belle histoire pour les jeunes lecteurs entre 10 et 13 ans environ, Cœur de loup est un très bon ouvrage. Son histoire est originale, les illustrations dont est parsemé le récit sont superbes, merci à Emmanuelle Ghez pour cela.

Mention spéciale également pour l’illustration de couverture, le touché pelliculé et doux de l’ouvrage, et le titre argenté. Ce livre est un bijou, à tous points de vue.

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Chronique : Heurs et malheurs du sous-majordome Minor

Un roman gothique un peu fou, ce qui ne l’empêche pas d’être génial et extrêmement bien écrit, et traduit… Une belle découverte !

Troisième roman du canadien (côté anglophone) Patrick deWitt à paraître en France, Heurts et malheur du sous majordome Minor est un inclassable à découvrir.

Personnellement, je l’ai découvert avec cette nouveauté, mais d’autres l’avaient déjà remarqué grâce à son excellent Les frères Sister (actuellement en cours d’adaptation par Jacques Audiard). Il a également écrit Ablutions : notes pour un roman. Tous ses ouvrages sont chez Actes Sud en grand format, et Babel en poche.

Si vous ne connaissez pas encore Patrick deWitt, c’est une magnifique occasion de faire connaissance avec sa plume aiguisée…

Une histoire incroyable dans un pays inconnu, dans une région qu’on ignore…

La vie de Lucien Minor est bien fade, il ne lui arrive jamais rien de notable, lui qui vit encore chez sa mère. Il aimerait bien que quelque chose lui arrive, n’importe quoi ! Tout pourvu qu’il fasse des choses, qu’il vive… Ses souhaits vont rapidement être exaucés puisqu’en quelques pages à peine, le voici jeté de chez lui par sa propre mère et lancé à l’aventure. Il réussi à se faire embaucher dans le labyrinthique château von Aux en tant que sous-majordome. Cette fonction n’existe pas, mais qu’importe !

C’est ainsi que débutent les très étranges mais fascinantes aventures de ce jeune homme à qui rien n’est jamais arrivé mais où tout peux survenir à chaque instant…

Un roman débridé, malin et inclassable

Lucien Minor est quelqu’un qui voudrait qu’il lui arrive quelque chose. Et autant dire que du début à la fin, il ne manquera pas d’aventures ! Ce roman est aussi inclassable que génial à découvrir… Et surtout, la traduction de Philippe Aronson nous donne un texte superbe ! On sent que le travail a été soigné pour cet ouvrage où chaque mot, chaque tournure, ont été choisis en connaissance de cause.

Et justement, l’écriture, parlons-en ! Les dialogues sont géniaux, et même exquis. Je pense notamment à la scène de ménage autour d’un malheureux fromage, qui lut à haute voix est encore plus savoureux… Mais ce n’est pas tout, même ce qui est censé être triste ou un peu sombre devient drôle sous la plume de Patrick deWitt. Et ça, ce n’est pas donné à tout le monde de réussir un tel exploit.

Outre la narration, l’intrigue en elle-même est géniale et sort complètement des sentiers battus. Ce qui se fait en littérature est en général plus convenu, et dans un univers moins étrange que celui qui nous est proposé ici. Et justement, c’est cela qui est génial. Je suis ravie de voir que ce roman trouve sa place en littérature dite « blanche » et non pas de genre chez l’éditeur. Cela veux dire que la frontière entre les genres s’efface, et c’est plus facile à conseiller que quand c’est estampillé « étrange » ou « imaginaire ». Le roman n’est pas clairement fantastique, mais pas non plus réaliste… On navigue entre deux eaux tout au long du roman, et cette incertitude, cette ambiance étrange n’est pas pour déplaire, au contraire !

Parmi les nombreux points positifs de cet ouvrage, on peut enfin nommer le décor. Un magnifique château qui surplombe une la petite ville. Un domaine où l’on doit ABSOLUMENT fermer la porte de sa chambre à clé le soir sous peine de subir des événements très malencontreux… Des maitres à moitié fous et des majordomes qui en voient de toutes les couleurs… On plonge entre fantasmagorie et historique, sans oublier une bonne dose d’humour.

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En somme, ce roman est un véritable coup de cœur. J’ai découvert plus qu’un roman génial grâce à cette lecture car Patrick deWitt est un auteur dont la découverte m’a grandie. J’espère sincèrement que ce roman vous plaira autant qu’à moi… C’est une merveille de bizarreries et d’humour ! Si l’on croise l’univers de Tim Burton et de Charles Dickens, on pourrait bien obtenir l’univers si particulier de Patrick deWitt !

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Chronique album jeunesse : Nouna la nouille

Une petite perle d’album jeunesse qui s’inspire très librement de l’univers d’Alice au Pays des Merveilles… version culinaire !

Bienvenue dans l’univers de Nouna la nouille, un ouvrage écrit et dessiné par Nicole Lambert, l’auteur des fameux Triplés ! L’ouvrage est paru en 2013 dans les éditions de l’auteur elle-même, qui portent son nom.

L’aventure est au-delà du petit paquet de pâtes 

Nouna est une petite Nouille qui vit bien confortablement dans son paquet de pâtes, tout en haut d’une étagère. Mais ça ne va pas durer, car le goût de l’aventure taraude notre jeune nouille. Bien décidée à sortir de son paquet et à découvrir le monde immense de l’étagère et même au-delà, cette dernière ne se doute pas de toutes les surprises qui l’attendent !

Nous voilà partis à la découverte du monde fascinant et complètement loufoque des pâtes : spaghettis, raviolis ou encore coquillettes sont au rendez-vous pour une aventure où le lecteur ne manquera pas de noter les emprunts aussi bien visuels que narratifs à Alice au Pays des Merveilles, dans une version culinaire.

Les indices sont très parlants : la petite robe bleue de Nouna, son exploration du monde des pâtes et ses nombreuses rencontres insolites.

Un livre insolite à découvrir absolument

Cet album à la finition magnifique (le livre entier a un touché velours) transportera les petits lecteurs dès l’âge de quatre ans dans un univers à la fois onirique et humoristique. On appréciera les tendres illustrations qui rythment l’album, fortes de nombreux détails et d’un style unique.

Enfin chose importante à savoir, tous les dessins de Nicole Lambert sont réalisés à la main. Elle fait tout dans son atelier parisien. Il n’y a pas de production assistée par ordinateur ou de retouche numérique, tous les ombrages, les reliefs sont faits à la main. Ce que vous voyez-là, ce sont les coups de pinceau originaux de l’auteure. Et une fois que l’on sait cela, on regarde chaque illustration autrement. Personnellement, je suis admirative…

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Que dire de plus sur cet album sinon qu’il sort réellement des sentiers battus ? Loin de ce qui se fait habituellement en jeunesse, Nouna la nouille regroupe toutefois tout ce qui fait un bon album jeunesse. Un personnage attachant, visuellement reconnaissable, un caractère aventureux…

Tout est là pour plaire aux enfants lecteurs dès l’âge de 5 ans minimum (il y a tout de même pas mal de texte…), et cela jusqu’à 7 ans. Ils pourront même essayer de le lire par eux-mêmes quand ils sauront lire tous seuls !

 

Chronique Jeunesse : Mamie Polar – Ramdam au musée

Tenez-vous bien, Mamie Jo mène l’enquête… et elle est en super forme !

Mamie Polar est une toute nouvelle série de romans pour la jeunesse parue chez Scrinéo Jeunesse. Deux tomes sont parus simultanément en avril 2017.

L’auteur, Régis Delpeuch, a déjà quelques livres à son actif : Quand Marcel et ses amis découvrirent la grotte de Lascaux (Scrinéo), et toute une série de romans pédagogiques.

Un troisième tome de Mamie Polar est déjà à paraître en septembre prochain, et chose utile à savoir, il n’y aucun ordre à respecter ! Vous pouvez lire l’histoire qui vous tente le plus.

Momo a disparu !

Momo, le SDF du quartier, celui qui aide tout le monde, qui est gentil, adorable, serviable… a disparu ! Pour la police, ce n’est qu’un SDF, et la disparition de Momo n’en est pas vraiment une. Mais pour Camille et Lucas, c’est un véritable drame car Momo fait partie de l’âme du quartier. Comment résoudre le mystère de sa disparition ?

Les enfants décident d’en référer à une personne dynamique, intelligente, vive d’esprit et bourrée d’humour : leur super mamie ! Mamie Jo est une fraiche retraitée qui a été directrice d’école pendant plus de vingt ans. Elle adore ses petits enfants et les prend toujours sérieux. Alors, s’ils ont un problème, elle va tout faire pour les aider à le résoudre, même si la police ne veut pas agir.

Un petit roman policier prenant, malin et plaisant

Que ce soit au niveau de l’histoire, des personnages, des dialogues, Ramdam au musée est un très bon roman pour la jeunesse. On peux le proposer aux lecteurs de 9 ans environ. Pour tous ceux qui ont envie d’une histoire dynamique et drôle avec un peu suspense, c’est parfait.

Les chapitres sont extrêmement courts (quelques pages à peine), ce qui est motivant pour les jeunes lecteurs. Il y a parfois de petits logos à côté des noms de personnages pour savoir qui est qui (très bonne idée, je trouve !), certaines phrases sont en gras pour attirer l’attention. Tout est fait visuellement pour que le lecteur soit à l’aise dans sa lecture.

L’histoire de ce petit roman est quant à elle simple mais très efficace. On découvre le monde des œuvres d’art et des trafics qu’il peut y avoir autour ! Mais très brièvement, car l’intrigue tourne énormément autour de Mamie Jo et de sa personnalité extrêmement vive. Mamie Jo ose tout, même le plus improbable, et c’est certainement pour cela qu’on l’apprécie…

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Alors, cette nouvelle série jeunesse vaut-elle le coup ? Oui ! Pour tous ceux qui cherchent des romans  policiers à lire dès 9 ans, c’est absolument parfait ! Il n’y a rien a redire, et c’est d’ailleurs pour cela que je vais lire l’autre tome de la série : Fallait pas toucher à l’école de Mamie Jo.

Chronique Jeunesse : Mamie Polar – Fallait pas toucher à l’école de Mamie Jo !

Un incendie mystérieux, une disparition… et donc une nouvelle enquête pour Mamie Jo !

Mamie Polar est une toute nouvelle série de romans pour la jeunesse parue chez Scrinéo Jeunesse. Deux tomes sont parus simultanément en avril 2017.

L’auteur, Régis Delpeuch, a déjà une certaine expérience dans le domaine de la littérature jeunesse. Un troisième tome de Mamie Polar est déjà à paraître en septembre2017, et chose utile à savoir, il n’y aucun ordre à respecter, lisez celui qui vous tente le plus !

L’ancienne école de Mamie Jo a été incendiée

Avant d’être une super mamie ultra-dynamique, Mamie Jo était directrice d’école. Alors quand elle apprend que SON école a été saccagée et partiellement brulée, elle décide de mener l’enquête coûte que coûte. Comme la police semble complètement larguée, ce n’est pas comme si elle était sur leurs plates-bandes !

Il y a donc le mystère de l’incendie à résoudre, mais également celui d’un vol, et d’une disparition…

Toujours aussi efficace et sympathique

C’est le second ouvrage de Mamie Polar que je découvre, et c’est toujours aussi cool à lire ! On retrouve une énorme portion d’humour, et surtout le côté fou et déluré de Mamie Jo. Elle ose absolument tout, et c’est souvent l’inspecteur de police qui en fait les frais…

Encore une fois, l’enquête est bien menée et déroulée par Regis Delpeuch avec efficacité. Tout fonctionne à merveille, des personnages en passant par leur personnalité. Chose intéressante, l’un des personnages-clé est en situation de handicap mental, et la façon dont Camille parle et s’occupe de lui est douce, attentive. J’ai apprécié qu’il n’y ai pas que des personnages dis « traditionnels ».

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C’est donc un deuxième opus réussit que l’on découvre ! La chronique est un peu courte, mais j’ai peur de me répéter par rapport à celle du premier ouvrage : Ramdam au musée. Le mieux est de lire les deux articles pour avoir une vision globale de la série Mamie Polar.

Quoi qu’il en soit, c’est réussi, drôle, et ça donnera envie de lire dès l’âge de 8/9 ans et je n’hésiterais pas à les conseiller à la librairie !

Chronique album jeunesse : Docteur Grenouille au secours de l’étang

Un album jeunesse qui nous vient tout droit du Japon pour nous sensibiliser à l’écologie.

Matsuoka Tatsuhide est un auteur d’origine japonaise dont l’œuvre est partiellement traduite en France à L’école des Loisirs et chez Picquier Jeunesse. Dans chacun de ses albums, c’est la part belle aux animaux qui nous entourent dans  le quotidien : grenouilles, mouches, écureuils, limaces…

Un étang en danger !

L’étang situé près de l’habitation du Docteur Grenouille est en danger : il s’assèche dangereusement ! Alors, ni une, ni deux, il se précipite pour aider ses concitoyens à l’aide d’un mécanisme ingénieux mettant tout le monde à contribution. Mais le problème n’est qu’en partie résolu, car un autre se profile déjà pour le petit étang…

Un début prometteur, mais une histoire qui tombe à l’eau

L’histoire de ce Docteur Grenouille était fort distrayante et intéressante au début, mais plus on avance dans l’album, moins on est convaincu… Surtout vers la fin, qui laisse franchement le lecteur (petit ou grand) sur sa faim.

En ce qui concerne l’illustration, elle est assez inégale au fil de l’histoire. Parfois, on a de belles planches, et d’autres fois, les traits et les couleurs forment un tout assez peu esthétique.

Cependant, on peut saluer le dessin très réaliste de l’auteur quand il s’agit de restituer fidèlement les animaux. Chaque animal est ainsi très joliment illustré, on est quasiment dans du dessin naturaliste (avec le nom de chaque espèce sous leur dessin, ce qui ajoute un côté documentaire intéressant). Mais, c’est quand l’auteur tente de les rendre humains par son dessin que l’essai est moins convainquant.

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En somme, malgré une idée originale et très axée sur l’environnement (ce qui est louable, et même important), mais l’histoire ne se tient pas assez pour être mémorable ou plaisante. De plus, les illustrations ne réussissent pas à relever le tout trop inconstante en qualité. Dommage.

Chronique : Zodiaque – Tome 1

Une saga originale et captivante qui mélange efficacement romance et science-fiction !

Romina Russell est une auteure américaine, elle a écrit la saga Zodiaque parue chez Michel Lafon en France. Actuellement, la saga est en trois tomes, mais le quatrième est d’ores et déjà prévu !

De catastrophes en drames

Douze planètes, douze peuples, comme autant de signes du Zodiaque. Un équilibre difficile à conserver, mais primordiale pour que chacun trouve sa place…

Mais le chaos commence avec l’élimination de milliers de personnes issues de la maison du Cancer. Beaucoup pensent qu’il s’agit d’un accident dû à une énorme explosion qui a bouleversé l’alignement des planètes du Cancer,  mais d’autres, comme Rhoma pensent à tout autre chose. Et si c’était le début de la fin pour le Zodiaque ? Et si l’émergence d’un treizième signe était en train de se produire ?

Un univers riche et captivant

L’univers de Zodiaque est extrêmement riche, aussi il est un peu long à appréhender au début. Mais une fois que vous êtes lancés dans l’histoire, c’est un régal !

Entre le roman d’initiation et d’aventure, on découvre une mythologie fascinante. Romina Russell se base d’ailleurs énormément sur des mythes existants. En effet, le treizième signe du Zodiaque existe réellement. C’est là que réside la crédibilité de la saga : s’inspirer de contes légendes réels en s’en servant de base pour son intrigue.

C’est dans ce monde très typé science-fiction qu’évolue Rhoma, une adolescente comme les autres ou presque. Abandonnée par sa mère (ce qui est extrêmement rare chez les Cancer) quand elle avait une dizaine d’année, ce trauma l’a en partie forgée. De même, sa façon de lire les astres est très différente de ses pairs, car c’est sa mère qui s’est occupée de sa formation. C’est ainsi que Rhoma avait lu l’arrivée d’Ophiuchus, le treizième signe, bien avant tout le monde. Mais même les catastrophes terribles survenues en Cancer ne suffisent pas à la prise de conscience du Zodiaque…

Ce roman est ainsi celui de la découverte, de l’initiation et de la prise de conscience, autant pour Rhoma, que pour nous lecteurs. Vous ferez notamment la découverte de très nombreuses technologies et mœurs fascinantes dans ce premier opus.

Enfin, le triangle amoureux qui va s’installer entre Rhoma, le très beau Mathias et le mystérieux Hysan n’est pas pour déplaire même si j’ai déjà choisi (team Hysan !).

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Difficile de présenter le premier tome d’une saga aussi dense, mais Zodiaque vaut le détour pour ses personnages forts, son histoire efficace, son imagination débordante. Le premier tome est toujours celui de la découverte, et celui-ci est fort réussit.

C’est à découvrir dès l’âge de 14 ans environ, puis sans limite d’âge ! Beaucoup d’adultes ont lu et aimé Zodiaque. D’autant que les couvertures françaises sont tout simplement magnifiques… de quoi donner envie !

Chronique : Les évadés du bocal

Un roman absolument fou… où l’on suit une petite troupe d’évadés de l’asile psychiatrique qui décide de mettre à jour le complot d’ordre mondial qu’ils ont découvert ! Mais qui les croira et y arriveront-ils seulement ?

Bruno Lonchampt est un auteur français qui a déjà quelques ouvrage son actif, notamment un chez Sarbacane : Bloc de haine (en 2014).

Avec Les évadés du bocal paru en septembre 2016, on plonge dans un monde totalement fou… et c’est vraiment le cas de le dire !

Une évasion totalement improbable…

Tout débute lorsqu’on fait la connaissance de Sandro, Yves et Lisa. Tout barrés à leur manière, ils sont persuadés qu’il y a quelque chose de louche qui se trame dans leur hôpital… En effet, de nombreux patients on mystérieusement disparut et il semblerait qu’il y ait tout un système bien monté derrière tout cela. Ainsi, ils sont bien décidés à le prouver coûte que coûte ! Commence alors une escapade étrange, loufoque et totalement imprévisible…

Un récit trop décousu pour moi mais parfois très drôle

Les évadés du bocal ne sera pas forcément un texte évident à lire pour des ados avant l’âge de 15 ans (ou les autres d’ailleurs). Il faut suivre le fil (très décousu), comprendre les enjeux de chacun des personnages, et les problèmes particuliers que chacun rencontre dans sa petite tête !

En cela, la folie de chacun est d’ailleurs très bien exprimée.

Pour l’intrigue, le plus amusant est de voir l’histoire se dérouler jusqu’à ce que… l’on sache si le complot imaginé par nous trois fous est bien réel ou s’il s’agit une belle hallucination collective. On assiste par ailleurs à des scènes géniales, notamment celle où un chauffeur de taxi se prend de sacrées claques sur la tronche car… Sandro a une peur panique des chauves !

Pour le reste, je suis plus réservée sur cette lecture. J’ai passé un bon moment, c’est certain, mais pas au point de conseiller ce roman. En effet, après lecture, il me reste un sentiment très diffus où tout se mélange. C’est trop décalé et trop rapide pour moi, je n’ai pas su garder en tête précisément l’intrigue afin de vous en reparler dans cette chronique. Ce qui est dommage.

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Les évadés du bocal n’est pas un livre déplaisant, loin de là. Mais il est si fidèle à ses personnages qu’il est comme eux : fou, totalement décalé et hors-normes. A conseiller à des lecteurs avisés qui sont prêts à sortir totalement des sentiers battus ! Dès 15 ans.

PS : Mention spéciale à la couverture hyper flashy et magnifique ! Elle détonne, tout comme le texte dont elle s’inspire.