Chronique : Seul sur Mars

Un cocktail détonnant entre drame, science-fiction et humour. Ce roman est tout simplement un incontournable !

Le titre du roman vous dit peut-être quelque chose ? Et pour cause, Seul sur Mars a été adapté au cinéma en 2015 par Ridley Scott. L’adaptation fut un succès, mais le livre dont il est inspiré est meilleur encore.

Seul sur Mars est pour le moment l’unique roman d’Andy Weir, mais il planche actuellement sur un second livre. Programmateur informatique de métier, Andy Weir a grandit avec tous les classique de la sf. Son père est par ailleurs physicien.

Le but de Seul sur Mars était d’écrire un roman aussi crédible que possible d’un point de vue scientifique (on utilise dans ce cas le terme de hard-sf). Dans ce but, l’auteur a ainsi fait des recherches très approfondies sur la botanique, la mécanique orbitale ou encore les « conditions de vie » qu’offre Mars à l’homme.

Pour l’anecdote, Seul sur Mars était à la base un récit disponible gratuitement sur le site internet de l’auteur. Suite à de nombreuses demandes de lecteurs, l’ouvrage fut ensuite disponible sur tablette numérique pour moins de un euro. C’est ensuite qu’Andy Weir est abordé par un agent et que sa carrière d’auteur se met à décoller littéralement !

Une aventure spatiale hors du commun

Mark Watney est un scientifique de génie aux nerfs solides. Et ça tombe plutôt bien car du courage et de l’ingéniosité, il en aura fortement besoin.

En effet, Mark est très mal parti : abandonné par son équipe qui le croit mort dans une tempête de sable, leur mission a été avortée précipitamment. Mark Watney se retrouve ainsi seul sur Mars pour une durée 4 ans, le temps que la nouvelle mission Ares 4 arrive sur la planète rouge. Mais comme tout le monde le croit mort, il va lui falloir trouver de quoi se sustenter pendant au moins 4 ans et tenter de communiquer avec la Terre alors que tous les moyens de communication de la station martienne au sol ont été détruits par la tempête. Facile…

Génial, captivant, bourré de sciences… une réussite totale

« Laissez-moi vous résumer ma situation : je suis coincé sur Mars, je n’ai aucun moyen de communiquer avec Hermès ou la Terre, tout le monde me croit mort et je suis dans un Habitat censé pouvoir durer trente et un jours. Si l’oxygénateur tombe en panne, je suffoque. Si le recycleur d’eau me lâche, je meurs de soif. Si l’Habitat se fissure, j’explose ou un truc comme ça. Dans le meilleur des cas, je finirai par crever de faim. Ouais, je crois bien que je suis foutu. »

Rarement un roman de sf m’aura autant fait rire du début à la fin. On est pourtant bien dans un récit où le danger et constant et le drame tout proche… Mais le courage et l’humour dont fait preuve Mark Watney à (presque) chaque instant est incroyable. Même quand il déprime ou que tout est contre lui, il réussit à nous surprendre par un sarcasme détonnant et une rigueur scientifique sans failles.

On apprend une foule de choses sur la biologie (une patate pour le repas de Thanksgiving pourra vous sauver la vie après avoir lu ce livre), la mécanique orbitale, la chimie, l’histoire de la conquête martienne également.

Le personnage fait preuve de tant de rigueur scientifique qu’il compte exactement le nombre de calories que chaque pomme de terre lui apportera contre le nombre de calories qu’il dépensera dans la journée.

Ce roman est tout simplement une mine d’informations, et c’est avec fascination que l’on apprend une foule d’anecdotes scientifiques et historique. Aucun temps mort, des phrases pleines d’esprit et un suspense sans failles font de Seul sur Mars un roman absolument incontournable. Mon cœur balance entre ses excellentes qualités narratives et son contenu scientifique hautement crédible. C’est un sans faute sur toute la ligne !

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Pour vous qui ne l’avez pas encore lu, ce sont des moments mythiques de lecture en perspective, un suspense fou, des révélations en chaine, des moments d’angoisse qui vous feront dévorer les pages comme jamais.

Bref, si vous êtes encore vierge de cette lecture, foncez-y, c’est l’un de mes romans favoris de l’année 2016 (avec Player One d’Ernest Cline juste à côté), à classer à côté des meilleurs récits de hard-science.

Je conclurais par cette phrase qui résume parfaitement l’esprit du roman :

« En résumé, mon trou du cul contribue à mon salut autant que mon cerveau. »

PS : Pour ceux qui n’auraient pas vu l’adaptation cinématographique de Seul sur Mars, jetez-vous dessus. Elle fait honneur au livre, a su garder l’esprit très drôle et dramatique de l’œuvre et se regarde avec plaisir. Matt Damon campe magnifiquement le personnage de Mark Watney ! En frec, c’est un vrai régal.

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