Chronique : Douze ans sept mois et onze jours

Un très bon roman à destination de la jeunesse qui mélange nature writing, et aventure mâtiné de suspense… 

Vous qui aimez la jeunesse et la littérature ado, vous devez déjà connaître le très prolifique auteur français Lorris Murail. On lui doit une quantité impressionnante de romans, tous particuliers et mémorables, chacun à sa façon. On peut ainsi citer : GOLEM (PKJ), Les cornes d’ivoire (PKJ), Shanoé (Scrinéo), L’horloge de l’apocalypse (PKJ), L’expérienceur (École des Loisirs).

Dans ce roman paru il y a maintenant 4 ans, Lorris Murail nous offre un mélange surprenant d’action, de suspense tout en nous proposant de (re)découvrir la nature d’un autre œil…

Abandonné au fin fond d’une forêt, dans le Maine…

Une cabane spartiate, une carabine, un livre de Thoreau, quelques conserves… C’est tout ce que possède maintenant Walden, dont le père l’a abandonné ici sans autre forme de procès. C’est un violent apprentissage de la vie auquel est confronté le jeune homme…

Que va-t-il faire pour s’en sortir ? Pourquoi son père lui fait-il traverser une épreuve aussi terrible ?

Entre le récit d’apprentissage et le thriller psychologique, Lorris Murail nous ballade de fausse-piste en traquenard…

Un roman qui détonne dans son style unique

Si vous souhaitez découvrir ou faire découvrir dès l’âge de 13 ans un livre qui sort vraiment des sentiers battus, celui-ci sera parfait !

Plusieurs genres littéraires sont mélangés avec talent par Lorris Murail : le fameux nature writing (faisant l’éloge de la beauté de la nature à chaque instant), le thriller avec le jeune Walden se démenant corps et âme pour survivre et peut-être un jour comprendre le geste cruel de son père… Tout cela étant mis au service d’un roman dit « pour ados » très efficace. Mais, personnellement je le conseille également aux adultes.

De plus, si vous êtes friands de twists et autres apparences trompeuses, vous en aurez tout votre content. Tout cela sans oublier les personnages : ils sont peu nombreux, mais très intéressants. Il y a le père de Walden, bien sûr, mais également cette mystérieuse femme… dont je ne dirais rien de plus, mais qui m’a fascinée.

……..

Le style incisif, sans artifices de Lorris Murail s’adresse ainsi à tous, sans exceptions. Pour ceux qui aiment les histoires qui ont du sens, de la profondeur, un message derrière la lecture-plaisir, c’est l’ouvrage parfait. Et ce retour aux sources bien que violent pour le héros de cette histoire n’est pas sans nous procurer un dépaysement plaisant…

Une réflexion au sujet de « Chronique : Douze ans sept mois et onze jours »

  1. Acr0

    En voyant ta chronique apparaitre dans mon agrégateur de flux, je me demandais justement quand ce titre avait-il été publié. J’étais intéressée et puis très vite, il y a eu tant d’avis élogieux que je me suis éloignée. Cela m’arrive avec certains livres, je suis obligée de les « oublier » avant de m’y intéresser à nouveau. Ta chronique me donne justement envie de me plonger dedans 🙂 Je suis intriguée par les twists que tu mentionnes et surtout le style incisif de la plume.

Laisser un commentaire