Chronique : Disparaître

Un roman qui se dévore comme un thriller !

Mathieu Menegaux est un auteur français, il a déjà écrit des ouvrages ayant été remarqués, notamment : Est-ce ainsi que les hommes jugent ? ou encore Je me suis tue (Grasset, puis Points). Avec Disparaître, l’auteur nous propose un nouvel ouvrage que l’on ne lâche pas une seule seconde… à tel point qu’on en oublie tous ses potentiels défauts…

Un cadavre retrouvé nu, sans aucune marque distinctive…

Tout débute avec la découverte du corps d’un homme sur une plage, au sud de la France : rien ne permet de le relier à une quelconque affaire de meurtre ou d’avis de disparition… Son existence est un mystère total qu’un enquêteur va devoir vite résoudre. Il est mis sous pression par un maire qui a peur de voir les bénéfices de la belle saison s’envoler à cause d’une mauvaise publicité…

En parallèle, nous suivons à Paris l’ascension fulgurante d’une jeune femme à qui un avenir aussi acharné que brillant est promis. Elle a réussit à sortir de sa gangue provinciale, a grimpé tous les échelons pour atteindre l’excellence dans l’univers cruel de la finance. Rien de la fera lâcher prise tant l’ambition de la réussite la dévore… En quoi son histoire nous intéresse ?

Une intrigue diablement efficace, qu’importe les nombreux écueils !

Je ne pense pas que Disparaître sera mon roman de l’année, mais il a une qualité indéniable qui compte pour moi : il se dévore.

Les personnages sont extrêmement stéréotypés, le monde de la finance (que je ne connais que par ses légendes) doit l’être également, mais… qu’importe. On passe un excellent moment de lecture, impossible de lâcher l’ouvrage et l’affaire qui nous préoccupe tant c’est précis, chirurgical. Disparaître a toutes les qualités du bon page-turner : chapitre courts, alternance de points de vue, twists de fin de chapitre… Et ça fonctionne.

Alors, oui, il y a beaucoup de défauts à cette histoire, en particulier sur ses personnages, qui semblent parfois être des caricatures… Et il est dommage que cet enquêteur et sa psychologie ne soient pas plus creusés, il avait l’air fort intéressant. Mais on pardonne tous les défauts flagrants de cet ouvrage grâce au talent d’imagination de l’auteur (même si le dénouement se devine avant, on s’en délecte).

Il est juste curieux que l’ouvrage soit proposé en tant que roman et non pas comme un thriller, car il en possède tous les codes du genre. Peut-être est-ce pour ne pas dépayser le lectorat habituel de l’auteur ? Je ne saurais dire…

Quoi qu’il en soit, si vous êtes à la recherche d’un roman terrible, tragique, captivant et poignant, embarquez dans l’histoire de Disparaître. Vous ne serez pas déçus du voyage…

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

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