Ces livres que je n’ai pas réussi à terminer #4

Parfois, pour de très diverses raisons, on n’arrive pas à terminer un livre… Trop dense, trop compliqué, écriture déplaisante, pas le bon moment aussi, cela arrive. On pose l’ouvrage et… parfois on ne le reprend jamais !

C’est ce qui m’est arrivé avec quelques rares ouvrages que je vais vous présenter, tout en essayant de vous dire pourquoi ça n’a pas fonctionné avec moi. Bien entendu, tout cela est extrêmement subjectif… Et si vous aussi vous n’avez pas réussit à accrocher sur certains ouvrages, n’hésitez pas à le dire en bas d’article !

Le soupir de l’immortel – Antoine Bueno – Pocket SF :

Présentation de l’éditeur : An 570 après Ford (2478 après J.C.). Une humanité pacifiée, uniformisée, des hommes/femmes bisexués et immortels, le monde est devenu une utopie réalisée. Si ce n’est qu’une humanité immortelle implique un contrôle drastique des naissances, la procréation naturelle n’est plus qu’une scorie du passé. Les enfants, un privilège rare et précieux. Donc cher. Un thème de campagne parfait pour Karl Carnap : la famille régénérée, offrir à tous la joie d’élever un enfant. Bientôt il sera PDG de la fédération mondiale. Mais une cellule familiale plus chaotique qu’elle ne s’en donne l’air, un complot politique machiavélique, une histoire d’amour impossible vont mettre à mal ses projets…

Pourquoi je n’ai pas continué la lecture :

Le résumé était très accrocheur pour moi, et pourtant… Le roman commence dans une sorte de réalité augmentée ou créé de toutes pièces, mais on l’ignore avant plusieurs dizaines de pages. Cependant, cela n’enlève rien à l’horreur et à la saleté de ce que j’ai lu. Viol et inceste dès les premières pages, puis, viol collectif plusieurs pages après avec une scène à vomir tout particulièrement qui m’a fait me sentir très mal tant elle était immonde (et cela sur plusieurs pages !)…

Je me suis arrêtée très tôt dans le roman, au bout de 100 pages sur 670. Mais cette lecture était beaucoup trop difficile pour moi humainement parlant. Je n’ai même pas eu le temps de découvrir le côté politique et la partie science-fiction de l’ouvrage. La suite était peut-être moins violente, mais je ne le saurais jamais…

Pour avoir lu beaucoup de romans, je sais que je ne suis pas prude au point de ne pas pouvoir lire des scènes de sexe. Mais lire autant de violence et de gratuité en si peu de pages, c’en est trop.

Hobboes – Philippe Cavalier – J’ai Lu :

Présentation de l’éditeur : Ravagée par une supercrise, l’Amérique doute et vacille. Des millions d’exclus prient pour un avenir meilleur aux marges de ses villes. Des frontières du Canada à celles du Mexique, rumeurs et légendes s’échangent sur les routes. Parmi les hobboes, les vagabonds, on parle d’hommes doués de pouvoirs surnaturels et d’un guide promis à venger les humiliations des pauvres. On parle de révoltes et de NovAmerica, le monde d’après la prochaine révolution. On parle surtout d’un homme capable, à lui seul, de changer le destin de tout un peuple…

Pourquoi je n’ai pas continué la lecture :

L’intrigue avait de quoi accrocher le lecteur potentiel, de même que la couverture réalisée par J’ai Lu, que j’ai trouvé très visuelle, très captivante. Mais l’attrait s’arrête là. L’écriture de Hobboes est pénible car remplie de lieux-communs, de personnages ultra-stéréotypés et peu crédibles…

J’aime les romans empli d’étrange et de surnaturel, mais Hobboes se repose tellement là-dessus qu’il en oublie de justifier certaines choses et de camper comme il se doit ses personnages. Peu d’affect pour les personnages, trop de mystères et de destins entremêlés… j’ai abandonné la lecture à la moitié du roman.

Écoutez nos défaites – Laurent Gaudé – Actes Sud :

Présentation de l’éditeur : Un agent des services de renseignements français gagné par une grande lassitude est chargé de retrouver à Beyrouth un ancien membre des commandos d’élite américains soupçonné de divers trafics. Il croise le chemin d’une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des musées des villes bombardées. Les lointaines épopées de héros du passé scandent leurs parcours – le général Grant écrasant les Confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l’envahisseur fasciste… Un roman inquiet et mélancolique qui constate l’inanité de toute conquête et proclame que seules l’humanité et la beauté valent la peine qu’on meure pour elles.

Pourquoi je n’ai pas continué la lecture :

Moi qui adore Laurent Gaudé, cet homme qui a écrit le roman qui me marquera toute la vie (La mort du Roi Tsongor), j’ai été la première déçue en constatant que je peinais à lire son dernier livre…

Ce qui m’a le plus frappée et déstabilisée, c’est le fait que tout soit décousu, entremêlé, on ne sait pas toujours de qui et de quoi on parle et quand ça se passe. L’auteur a voulu juxtaposer plusieurs époques, plusieurs personnages, et l’effet est pour moi raté. On a du mal à suivre, on se perd, et à cause de cela, on n’apprécie plus l’écriture… Trop lourd et indigeste, impossible de suivre le fil de l’histoire.

Présenté comme l’un des romans de la rentrée littéraire 2016, je ne suis absolument pas d’accord. Laurent Gaudé nous a habitués à beaucoup mieux, et quand l’ouvrage coûte 20€, on est en droit d’en vouloir pour son argent… A ce prix là, quand on n’aime pas un roman, il y a de quoi se sentir floué…

L’affaire Sparsholt – Alan Hollinghurst – Albin Michel

Présentation de l’éditeur : En octobre 1940, David Sparsholt fait son entrée à Oxford. Athlète et rameur acharné, il semble d’abord ignorer la fascination qu’il exerce sur les autres – en particulier sur le solitaire et romantique Evert Dax, fils d’un célèbre romancier. Tandis que le Blitz fait rage à Londres, l’université d’Oxford apparaît comme un lieu hors du temps où les attirances secrètes s’expriment à la faveur de l’obscurité. Autour de David, des liens se tissent qui vont marquer les décennies à venir.

Pourquoi je n’ai pas continué la lecture :

J’adore les romans historiques, tout particulièrement quand ils viennent d’Angleterre. Ils ont une atmosphère surannée bienvenue. On s’y sent bien, comme dans un cocon. C’est en tout cas ce que je recherche dans des roman historiques anglo-saxons, et si le tout est dans une ambiance universitaire c’est encore mieux ! Mais ici, ça n’a pas pris malgré tous les signaux qui étaient au vert… Pourquoi ? Très certainement à cause de la lenteur du déroulé des événements… après plus d’une centaine de pages je m’ennuyais déjà ferme… Et je ne me voyais pas continuer dans cette voie… Tout est décrit avec force descriptions, chaque sentiment de chaque personnage y est disséqué, analysé jusqu’à en devenir un enjeu primordial. Mais chez moi, ça n’a pas fonctionné, beaucoup trop lent, on ne voit pas où veux nous emmener Alan Hollinghurst, d’autant que le sujet et les époques ne semblent guère varier chez cet auteur. On parle toujours d’homosexualité dans une Angleterre du début du XXème siècle, sujet très intéressant, mais dont Alan Hollinghurst semble ne jamais réussir à s’émanciper.  

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