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Chronique jeunesse : Le bureau des fantômes – Tome 1 – Black Moor

Des spectres, des fantômes qui envahissent la terre, et des centaines de missions à accomplir pour les esprits qui souhaitent partir à l’aventure !

Black Moor est le nom du premier tome de la série jeunesse Le Bureau des Fantômes, qui vient tout juste de paraître aux éditions du Rocher.

Sous le nom méconnu de Fanny Gordon se cachent en réalité deux autrices jeunesse de renom : Pascale Perrier et Véronique Delamarre Bellégo.

Un lac aux esprits, et des âmes en partance…

Le Lac est l’endroit incontournable où passe tout individu venant de quitter la terre. Son esprit se dilue dans le Lac, lavé de tous ses souvenirs avant de partir vers le Pont… Que se passe-t-il après ? Nul ne le sait, car nous allons suivre deux spectrus : Tim et Mo. Ils viennent de mourir, mais ils ne sont pas entraînés vers le mystérieux Pont… et vont à la place intégrer le bureau des Fantômes.

Ils deviennent ainsi agents spectrus avec une mission simple : ramener les esprits des morts égarés sur terre pour les diriger vers le Lac afin qu’ils partent en paix. Mais les difficultés s’amoncellent, tout particulièrement en Ecosse où semble sévir un grand nombre de fantômes qui souhaitent tout sauf partir vers le Lac…

Une aventure qui tient la route et fonctionne même à merveille !

Parfait pour initier les jeunes lecteurs au fantastique et plus particulièrement à l’univers des esprits sans trop miser sur le côté effrayant, Le Bureau des fantômes s’adresse aux 9/11 ans. Ce premier tome se concentre avant tout sur le côté aventure et la façon ludique dont les missions de Tim et Mo sont résolues. Et ça fonctionne fort bien, puisque on a très envie de savoir comment fonctionne ce monde caché aux yeux des humains.

Le système de fonctionnement du bureau est simple, efficace et motive fortement ses spectrus (avec un système de points pour chaque esprit ramené au Lac). Plus les spectrus ont des points, plus ils récoltent des étoiles qui vont se placer… sur leur corps ! Quand un spectrus a beaucoup d’expérience, les étoiles forment une sorte de tatouage correspondant à la personnalité profonde du spectrus… Autant dire qu’on a hâte de voir se former les étoiles de Tim et Mo !

Enfin, l’histoire a beau posséder un déroulement très classique, elle nous réserve quelques belles petites surprises… notamment sur la fin qui laissera ses lecteurs très étonnés. Et surtout… ça donne fortement envie de découvrir la suite (qui n’est pas encore annoncée, donc patience…). On sent que Tim et Mo n’ont pas fini de dévoiler leurs atouts (qu’ils ignorent eux-mêmes) et qu’ils ont encore de belles aventures devant eux…

 

Ainsi ce début de série se présente sous les meilleurs auspices avec une intrigue accrocheuse, une aventure qui donne envie de s’y plonger immédiatement… Tout fonctionne à merveille, alors à quand la suite ?

Chronique album jeunesse : Chouette !

Une toute nouvelle génération de livres animés arrive, et elle est fantastique !

Les éditions Albin Michel se lancent pleinement (et avec talent) dans le livre animé. Mais attention, on ne vous parle pas ici de flaps, de volets à soulever ou de matières à toucher diverses, mais d’un livre interactif qui nécessite l’ouvrage papier et… une tablette ! Il vous suffit de télécharger l’application Histoires Animées (gratuite, on la trouve sur Google Play ou l’App Store), et c’est parti ! Pour le moment, deux titres sont sortis en mai 2016 : Copain ? et Chouette ! Et à votre service, 150 animations visuelles et sonores, vous aurez donc de quoi faire !

Pour cet album magnifique, on découvre les illustrations de Léna Mazilu, elles sont belles, douces et colorées… ambiance magique assurée.

Une chouette… à lunettes !

Tout débute avec une toute petite, toute mignonne chouette. Elle se réveille et elle trouve près d’elle… une paire de lunettes ! A qui sont-elles donc ? Pour le découvrir, elle part à la rencontre des animaux de la forêt… Des chauves-souris, un hérisson, des lucioles, un ours… que de beau monde dans la forêt en pleine nuit !

Un livre magnifique et original sublimé par la réalité augmentée 

La collection des Histoires Animées signe un véritable renouveau dans le monde de la littérature jeunesse, et je pèse mes mots. Cette technologie existe depuis quelques années maintenant, mais jamais elle n’avait été aussi bien mise en application, il s’agit de la réalité augmentée. Les animations sont bien faites, parfaitement intégrées à l’histoire, de même, les bruitages sont également géniaux.

Présentation de la collection Histoires Animées par Les Mums.

On adorera passer ses doigts partout sur la tablette pour trouver toutes les animations et bruitages. Certaines sont évidentes, mais d’autres sont extrêmement bien camouflées, il faut donc avoir l’œil !

Enfin, pour ceux qui n’ont pas envie de lire l’ouvrage à haute voix, l’application peut également s’en charger ! Bref, tout est fait avec énergie. C’est bien pensé, joli, malin… on ne peut que tomber sous le charme de cet album dont les dessins sont magnifiques. Et voir les dessins prendre vie ne le rend que plus beau encore.

En bref, cet album est absolument magnifique. Ne passez pas à côté, je vous le conseille pour des enfants de 3 à 5 ans environ, mais en tant qu’adulte j’ai moi-même été émerveillée de découvrir une si belle alliance entre livre papier et technologie.

Espérons qu’Albin Michel développera cette collection, elle a tous les atouts pour fonctionner en librairie. Par ailleurs, je trouve le prix très correct pour le produit proposé, à savoir 15 euros. Alors, à quand de nouvelles histoires animées ?

Lecture de Chouette ! en réalité augmentée, c’est tout simplement magique…

Chronique Jeunesse : L’enfaon

Une nouvelle de science-fiction destinée à la jeunesse absolument belle et touchante qui ravira les lecteurs par sa justesse et sa beauté…

Dans la série des Humanimaux, je demande… L’enfaon ! L’ouvrage a été écrit par Eric Simard en 2010. Mais depuis cette année où L’enfaon est né, d’autres Humanimaux ont vu le jour : L’emperroquet, L’engourou, L’enbeille, L’encygne, L’enlouve… et d’autres encore !

Mais outre la série des Humanimaux, Eric Simard a écrit nombre de romans pour la jeunesse : La femme qui refusa de se soumettre (Oskar), Roby ne pleure jamais (Syros), Le cycle des destins (Syros), Le souffle de la pierre d’Irlande (Magnard Jeunesse)…

Un enfant pas comme les autres…

L’enfaon vient du CHGM, le Centre des Humains Génétiquement Modifiés. Quand il n’était encore qu’un embryon, l’enfaon s’est vu détectée une maladie très rare. Pour le sauver, ses gènes ont été entremêlés à ceux d’un cerf car la maladie ne les atteint pas. Ainsi est-il devenu avant même de naître un enfaon.

Il a des yeux un peu plus grand que ceux des autres enfants et répond « absent », la tête vers la forêt visible à travers la fenêtre de l’école quand on fait l’appel. Et peu à peu, Leïla, une de ses camarades de classe se sent happée par le charme de l’enfaon…

Une histoire d’amitié et d’amour d’enfance

Lire L’enfaon, c’est découvrir une prose exceptionnelle de douceur. Eric Simard a écrit de très nombreux textes, mais celui-ci a une résonance particulière. Il parle de tant de sujets différents en si peu de pages (et cela avec adresse), qu’on comprend pourquoi il est souvent conseillé ou prescrit par les professeurs. On y parle de la différence, de l’intégration, du harcèlement, de l’amitié, des barrières qui sont parfois posées par les autres à notre place…

L’enfaon a beau être une histoire typée science-fiction, son contenu est absolument universel. L’histoire nous est contée du point de vue de Leïla, qui découvre l’enfaon avec ses yeux d’enfant amoureuse… et cela jusqu’à son âge adulte. Et la conclusion du roman est d’une beauté, d’une poésie, infinie !

………

En conclusion, L’enfaon est un véritable petit chef-d’œuvre dans son genre. En seulement quarante-deux pages, on découvre une vie, un univers totalement nouveau, à la fois très normal et très différent du notre. Les manipulations y on cours, mais le monde de l’école ressemble à celui que nous avons connu dans notre enfance… Un beau mélange entre anticipation et normalité pour nous aider à réfléchir sur de très nombreux thèmes qui font notre quotidien.

Chronique album jeunesse : Le monde farabuleux de Roald Dahl

Un magnifique album aux allures de scrapbook absolument incontournable pour tous les fans de Roald Dahl… et cela quel que soit leur âge !

Vous êtes un fan absolu de Roald Dahl ? Vous connaissez tous les méfaits qu’on réalisés les deux gredins ? Vous ne jurez que par la marque de sucreries Wonka ? Alors cet album est fait pour vous ! Le monde farabuleux de Roald Dahl c’est LE livre de référence pour tous les fans de l’auteur anglo-saxon, et il est enfin arrivé en France, chez Gallimard Jeunesse ! Attention les mirettes, vous allez être émerveillé…

Un ouvrage qui se veut la référence sur Roald Dahl…

Le bon gros Géant, Matilda, Sacrées sorcière, Un amour de tortue, Le doigt magique… que de classiques incontournable issus d’une seule et même plume : celle du génialissime Roald Dahl. Comme moi, il a du bercer une partie de votre enfance, vous les avez même peut-être lus et relus ! Cet album, c’est une sorte de magnifique livre hommage pour l’œuvre d’un homme qui a toujours été habité par une imagination débordante et folle.

… et le pari est réussi !

Si vous voulez découvrir des « bonus cachés » issus des romans de Roald Dahl, vous êtes au bon endroit. Carte du Loompaland, Guide du parfait gredin, Petit manuel de discipline scolaire par Mlle Gourdin… et autres joyeusetés vont vous faire plonger à corps perdu dans ce farabuleux univers !

Tous les visuels sont en couleurs, vous avez des livrets dans le livre lui-même, des volets à soulever et des photos originales réalisées uniquement pour l’ouvrage. C’est tout simplement magnifique, très coloré et ça correspond parfaitement à l’univers de Dahl.

Seul petit bémol, on n’en apprend que très peu sur Roald Dahl lui-même. Seulement deux pages sont consacrées à l’enfance et à la vie de l’homme. On n’apprend rien sur ses méthodes de travail ou ce qui l’a amené à l’écriture (son métier de pilote conté à un journaliste fut un véritable déclic).

….

Ainsi, c’est une magnifique mine d’informations, de bonus, de visuels originaux qui nous sont ici proposés. On ne peux que tomber sous le charme de cet album documentaire absolument unique, magique et sublime… A réserver toutefois aux fans de l’auteur britannique et à ceux qui auraient lu au moins quelques-unes de ses œuvres… A offrir (ou à s’offrir !) dès l’âge de 8 ans environ, puis sans restrictions aucunes !

Même si vous n’avez pas lu toute la production de Dahl, certaines présentations pourraient vous donner envie de découvrir d’autres de ses livres. Personnellement, je n’ai jamais lu Le doigt magique ou Un amour de tortue, et ça me tente beaucoup.

Dédicace : Jean-Luc Bizien en signature à librairie Royaumes le 18 mai 2017

Les éditions ActuSF et la librairie Royaumes (Paris 13ème) ont le plaisir de vous annoncer la signature exceptionnelle de Jean-Luc Bizien le jeudi 18 mai prochain de 17h00 à 19h00.

A l’occasion de la parution de son roman L’appel du dragon dans la collection jeunesse/ado dédiée à l’imaginaire Naos, l’auteur sera ainsi présent pour une belle rencontre/dédicace.

Il signera donc l’Appel du Dragon, qui paraît le jour même en librairie ! Mais la librairie Royaumes aura également en stock ses romans de la Trilogie des Ténèbres (éditions Toucan), ou encore sa série de fantasy asiatique Katana (2 tomes, chez Folio SF).

Présentation de l’éditeur pour L’Appel du dragon :

L’Empereur-Mage se fait vieux. Il faut sans tarder préparer la relève et trouver les héros capables de repousser les forces des Ténèbres qui menacent la cité de Selenae. Kaylan, le jeune paysan, Sheelba la belle magicienne et Shaar-Lun, l’intrigant voleur ont décidé de tenter leur chance.

Hélas pour eux, les épreuves sont effroyables. On raconte qu’aucun des derniers candidats n’est ressorti des souterrains de la ville. Pour devenir l’Élu, il faut triompher de redoutables épreuves et affronter ses peurs les plus secrètes.

L’un d’eux parviendra-t-il à se hisser sur le trône et à empêcher le réveil du monstre qui sommeille dans les profondeurs de la terre ?

Ancien enseignant, Jean-Luc Bizien a d’abord travaillé dans les jeux de rôle, avant de se tourner vers l’écriture. Ses romans policiers pour les adultes ont été couronnés de nombreux prix. L’Appel du Dragon réunit pour la première fois les romans Le Souffle du Dragon et L’Éveil du Dragon.

Coordonnées de la libraire pour toute question :

  • Librairie Royaumes – 42 rue de Tolbiac – 75013 Paris
  • Téléphone : 01 45 84 01 81
  • Métro Ligne 14 – Bibliothèque François Mitterand ou Olympiades
  • RER (C) : Bibliothèque François Mitterrand
  • Bus (27) (64) : Patay-Tolbiac

Chronique album jeunesse : Le voleur de poule

L’un des meilleurs albums sans texte pour les enfants à découvrir absolument et à avoir dans sa bibliothèque ! Énorme coup de cœur.

Les ouvrages de Béatrice Rodriguez gagneraient à être connus, en particulier Le voleur de poule, un classique parmi les classiques qui est paru originellement il y a plus de 20 ans. L’ouvrage est toujours disponible aux éditions Casterman (il était initialement paru chez Autrement), et j’espère vous convaincre assez pour que vous ayez envie de vous l’acheter ! Attention, petit chef-d’œuvre à lire dès 3 ans.

Béatrice Rodriguez est diplômée des Arts Décoratifs de Strasbourg, elle est également l’auteur de l’album Carabinette chez Casterman.

Un drame se déroule sous nos yeux !

Tout commence dans une petite basse-cour, chacun vaque à ses occupations… lorsque soudain : un renard KIDNAPPE la petite poule blanche qui picore ! Un renard qui enlève une poule, ce n’est certainement pas pour faire ami-ami avec… alors les amis de la petite poule vont donc à sa poursuite pour la sauver des griffes du vorace renard !

Tant de créativité et d’imagination sans un seul mot

La chronique aura beau être très courte, elle sera dithyrambique. Le voleur de poule est un classique parmi les classiques à mettre dans toute bibliothèque enfantine.

Pas de texte, que du dessin ultra expressif pour permettre aux lecteurs dès l’âge de 3 ans de savourer et comprendre une histoire par eux-mêmes. Le pari semble audacieux quand on ne s’y attend pas, mais je le vends depuis des années en tant que libraire, et le succès de cet ouvrage auprès des petits n’a jamais été démenti.

Le dessin de Béatrice Rodriguez est doux, les expressions de personnages très éloquentes. C’est avec émerveillement et amusement que l’on découvre les pérégrinations de notre fameuse petite poule blanche. L’humour est également omniprésent, de même que la créativité…. C’est un véritable sans faute.

….

En bref, Le voleur de poule est un livre absolument indispensable. C’est-à-dire un album que l’on peut trouver aussi bien en librairie, qu’en bibliothèque ou dans les maisons. C’est un premier pas vers l’autonomie pour les enfants qui découvrent une façon de lire indépendante et libre, et ça, c’est tout simplement MERVEILLEUX.

Pour ceux qui ont adoré cet album, l’auteur en a réalisé deux autres, avec les mêmes personnages, et ils sont tout aussi biens : La revanche du coq et Partie de pêche.

Chronique album jeunesse : Il était trop de fois

il-etait-trop-de-foisEt si la narration de cet album se retrouvait perturbée par une sorte de contrôle parental intempestif ?

Il vient tout juste de sortir en librairie, voici un tout nouvel album signé par Muriel Zürcher à la plume et Ronan Badel au dessin.

Vous connaissez peut-être déjà Muriel Zürcher, auteur Suisse, elle a écrit la trilogie dystopique Le Tourneur de Page. Mais elle a également écrit de nombreuses histories destinées aux jeunes lecteurs sous forme d’albums, de romans… : Toile de dragon, Soléane, Robin des graffs

Ronan Badel quant à lui est illustrateur pour la jeunesse. Il y a de très grandes chances que vous ayez déjà croisé l’un de ses ouvrages : Tout ce que la maîtresse ne dira jamais, J’adore le jus de rat !, Cucu la praline, toute la série des Emile chez Gallimard Jeunesse également.

Il était trop trop trop de fois

« Il était une fois un loup, grand et méchant. NON ! PAS DE LOUP ! Pensez aux pauvres petits lecteurs si sensibles qui risquent de faire des cauchemars… ».

Ainsi commence l’histoire qui va aller de réécritures en interdictions diverses… Et ça ne va pas en s’arrangeant car rien ne semble convenir au co-narrateur, véritable dictateur, qui veut TOUT interdire…

Un album court, flashy, spontané  et drôle

Adapté aux enfants dès l’âge de 3 ans, cet album est un beau petit objet. Format à l’italienne de petite taille (21×11 cm), maniable, couverture cartonnée d’un rose magnifiquement flashy (j’adore !), l’intérieur est en bichromie avec uniquement du noir… et encore ce joli rose qui pète !

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L’histoire est très drôle, et pour une fois, elle ne prend pas du tout les enfants pour des idiots. Il y a encore trop peu d’albums dans ce genre, et en découvrir un comme ça, c’est plaisant.

L’idée d’un second narrateur en contradiction avec le premier m’a fait penser à l’album L’histoire perdue (au Seuil Jeunesse) où le narrateur et l’illustrateur sont en contradiction totale.

C’est une façon originale et très amusante de traiter une histoire surtout quand les interdictions ressemblent à des interdictions parentales !

Et oui car dire que les pigeons sont sales et qu’il ne faut pas les toucher, insister lourdement sur le fait qu’il faut manger cinq fruits et légumes par jour ou encore que les bonbons sont mauvais pour les dents, ce sont des remarques typiques de parents. Alors voir cet album en rire en s’en moquer gentiment, ça fait bien plaisir…

J’ai absolument adoré les illustrations très expressives de Ronan Badel. Le dessin de son caniche mangeant son navet vaut tout l’or du monde ! De même, les réactions du pigeon sont excellentes également (notamment sous la douche ou quand il vérifie la propreté de ses pattes…).

 ……

il-etait-trop-de-fois-interieurEn somme, cette découverte qui sort très largement des sentiers battus est parfaite à faire découvrir aux petits dès l’âge de 3 ans. C’est vivant, drôle, dynamique, et la lecture à haute voix – si on y met bien le ton – peut donner quelque chose de génial pour les petits lecteurs…

Je trouve juste l’ouvrage un tout petit peu cher pour le format, car il est tout de même à 10,90€. Après, je suis certaine qu’il promet de longues séances de lecture et de re-re-re-re-lecture, les enfants étant des grands adeptes de la répétition !

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Chronique BD Jeunesse : Zita la fille de l’espace – Tome 2

Zita la fille de l'espace 2Zita, le retour de l’héroïne de l’espace !

En un seul volume, la petite Zita est devenu un personnage attachant sinon incontournable de la maison d’édition Rue de Sèvres. Ce second tome est la suite directe de ses aventures, qu’il faut absolument lire dans l’ordre pour en apprécier toute la teneur. La série Zita, fille de l’espace est une trilogie signée par l’américain Ben Hakte.

Passionnant, entraînant

Pas de repos quand on est une héroïne au grand cœur qui traverse les galaxies et les systèmes solaires. Cette fois-ci, sa réputation la précède et Zita est demandée PARTOUT. Toutes les planètes se l’arrachent avec chacune son lot de problèmes à résoudre… Mais l’une d’elles en particulier semble au bord de l’extinction si Zita ne fait rien ! Seul problème, la vraie Zita a disparu et a été « échangée » par une fausse, robotique à l’insu de tous… Même ses amis n’ont rien vu…

Zita insideToujours aussi efficace et drôle

Ce second tome des aventures de la petite terrienne fonctionne aussi bien que le premier. On y retrouve tout ce qui fait une très bonne bd pour la jeunesse : de l’action, une bonne dose d’humour, et des dessins vifs aux couleurs chatoyantes…

On retrouve les personnages auxquels on s’était rapidement attachés dans le premier tome. On découvre quelques secrets bien cachés dans le passé de Pipeau… et de Mulot (que je trouve toujours aussi mignon). Tout cela sans oublier le robot un peu vif N°1 (qui ressemble énormément au Pokémon Voltorbe) dont les répliques sont rares mais toujours percutantes. Mais de nouveaux personnages font également leur entrée dans l’intrigue, des bons comme des beaucoup plus dangereux…

Et puis, chose intéressante, la petite Zita ne sera pas une héroïne bien longtemps dans cette histoire car elle est quasiment hors-la-loi tout au long de l’aventure !

Pour cette suite, c’est encore un sans faute ! A conseiller absolument aux enfants qui débutent la lecture et qui ont pris un peu d’assurance : la fin de CP et le CE1 sont les classes idéales pour se lancer dans cette lecture.

 ….

En somme, on ne peut que vous conseiller vivement cette série de bd dont le troisième et dernier tome est d’ores et déjà paru. Il n’y a plus qu’une seule chose à souhaiter, que Ben Hakte régale ses jeunes lecteurs (et moins jeunes) avec de nouvelles aventures…

Chronique Jeunesse : Lili Goth et la souris fantôme

Lili Goth et la souris fantômeUn nouveau roman écrit et illustré par Chris Riddell fort attendu

Cela faisait de nombreuses années que la France n’avait pas vu publié un nouveau récit entièrement ficelé par l’auteur et illustrateur Britannique Chris Riddell. Les Chroniques du bout du monde (coécrit avec Paul Stewart), Les Chroniques du Marais qui pue (avec P. Stewart) ou encore la série Apolline, c’est à lui qu’on les doit. Avec Lili Goth et la souris fantôme, il revient en force après plusieurs années d’absence.

L’ouvrage est paru en octobre 2014 et signe l’entrée d’une nouvelle saga jeunesse, celle de l’héroïne Lili Goth. En Angleterre, la série en est déjà à son troisième opus. Le tout est bien entendu illustré de la main talentueuse de Chris Riddell.

Bienvenue au Manoir des Frissons Frissonnants !

Lili Goth vit dans un magnifique et ostentatoire manoir, ses nombreuses dépendances et ses jardins secrets (et très secrets). Elle y est élevée par son père, qu’elle ne voit quasiment pas. Ce dernier ne s’est jamais vraiment remit de la disparition soudaine et accidentelle de sa femme (la maman de Lili) et reste le plus souvent possible éloigné de sa fille.

Cette disparition a créé un fossé entre le père et la fille, mais a aussi engendré de nouvelles règles de vies plus ou moins étranges. L’une d’elles étant que la demoiselle doive porter de lourdes et bruyantes bottes afin que son père sache quand elle arrive.

Mais face à cette ambiance pesante et triste, le manoir va s’égayer un peu grâce à un événement très attendu dans l’aristocratie : La fête annuelle du manoir des Frissons Frissonnants. Voici le quotidien « normal » de Lili, mais quand une souris fantôme va venir la visiter, les journées vont devenir beaucoup plus excitantes !

Lili Goth et la souris fantôme insideUne lecture un peu trop loufoque et pas aussi passionnante qu’à l’accoutumée

Comme les précédents ouvrages de l’auteur, Lili Goth est magnifiquement illustré. Il ne fait pas exception en termes de qualité dans les détails et l’imagination. Cependant, l’histoire est beaucoup moins « tenue » que celle de ses précédents ouvrages.

Il y a plus de non-sens et moins de cohérence que ce à quoi il nous a habitués, et l’intrigue est au final peu captivante. On suit les aventures de la jeune Lili et de ses amis du Manoir des Frissons Frissonnants, mais sans réelle conviction.

Le contenu n’est donc pas extraordinaire, mais s’il y a une chose que l’on ne peut pas retirer à Milan, c’est la finition de l’ouvrage. Relié, couverture rigide, glaçage sélectif et pages d’un doré violet sur la tranche, c’est du plus bel effet ! Sans oublier le livre qu’il y a dans le livre avec Les mémoires d’une souris écrit par Ismaël Moustaches, la fameuse souris fantôme.

 ….

C’est donc une lecture mitigée que ce nouveau roman de Chris Riddell même si l’objet-livre est somptueux. On est quelque peu déçu, surtout quand on connait le passé créatif de l’auteur/illustrateur qui nous a habitués à bien mieux ! Espérons que cela ne soit que ponctuel et que le second tome de la série Lili Goth (qui se déroulera à noël) sera plus plaisant.

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Chronique : L’appel de la forêt

L'appel de la foretUn magnifique retour aux sources en forme d’ode à la nature…

 Jack London est un écrivain de nationalité américaine au parcours atypique : son enfance se fit dans la misère, et dès l’âge de quinze ans, il touchera à toutes sortes de métiers. De pêcheur d’huîtres, à balayeur de jardins publics, en passant par chercheur d’or… ou encore par garde-côte, cette figure de la littérature était habitée par la passion des grands espaces et du voyage sous toutes ses formes. Jack London est décédé à l’âge de 40 ans.

De son œuvre, on peu citer les livres suivants : L’appel de la forêt, Croc-Blanc ou encore Martin Eden.

Sur les pas de Buck, un chien d’une force et d’une qualité rare…

L’appel de la forêt est avant tout l’histoire de Buck, un magnifique chien issu d’un croisement entre un saint-bernard et une chienne pure race écossaise. Buck réuni en lui meilleur des deux races pour offrir un prodigieux modèle canin, tout en force et en beauté.

Mais le quotidien banal de ce chien d’exception va se trouver transformé en aventure à travers les Etats-Unis à l’époque des chercheurs d’or lorsque le jardinier de son propriétaire va le voler pour le revendre à un éleveur de chiens de traineaux.

La lutte contre soi-même, les combats, les jeux de pouvoirs cruels entre chiens dominants et meutes, tout cela, Buck va le découvrir à ses dépends, au gré de nombreuses blessures. C’est ainsi que commence la magnifique aventure d’un chien qui va redécouvrir sa nature… sauvage.

l'appel de la foret (1)Le goût de l’aventure et des espaces infinis sublimés

D’un propriétaire peu recommandable à l’autre, Buck gagne en assurance, en prestance et en force. En faisant ses preuves faces aux autres chefs de meute, en menant de front les traineaux dans les endroits les plus dangereux de l’Alaska…

Là où il n’y avait au début qu’un beau chien de race bien entretenu et formaté par (et pour) l’homme, on aperçoit au fil des pages un animal qui découvre sa vraie nature.

Mais plus que l’histoire d’un animal seul face à la redécouverte de ses origines, L’appel de la forêt nous fait également partager l’amitié unique d’un animal et d’un homme. On sent entre les lignes la force du lien qui peut unir deux êtres totalement différents quand leur vie est en jeu.

Il n’est cependant pas question que de beaux sentiments dans ce roman qui se propose également de montrer les facettes sombres de l’Amérique du Nord. Cruauté, maltraitance, famine… Buck découvrira tous les aspects de l’homme avant de se découvrir lui-même, et de suivre sa voie.

L’appel de la forêt n’est pas un classique de la littérature pour rien : Jack London a su sublimer la nature et son âpreté grâce à une plume accessible et belle. Les grands espaces, les descriptions faites sur la nature que redécouvre avec émerveillement Buck, la forte empathie de l’auteur pour son personnage qui se transmet au lecteur avec aisance… tout concours à nous faire aimer cette ode à la nature. A lire pour s’émerveiller, et (re)découvrir l’intensité de la prose de London. Dès l’âge de 11 ans environ (5ème).

l'appel de la foret (3)

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