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Chronique Jeunesse : La folle semaine de Clémentine

la folle semaine de clémentineUn roman jeunesse hilarant, frais et drôle comme il en faudrait bien plus !

La série des livres Clémentine est d’origine américaine. Les ouvrages rencontrent un fort succès dans leur pays d’origine, de même qu’en France, où le premier tome, La folle semaine de Clémentine est paru en mars 2012 chez Rageot. Ce premier tome a d’ailleurs remporté le prix Tam-Tam « j’aime lire » en 2013.

Sara Pennypacker en est l’auteur, et Maria Frazee l’illustratrice, et le duo fonctionne à merveille. On découvre ici le quotidien d’une jeune fille d’environ huit ans qui fait bêtises sur bêtises… plus ou moins malgré elle !

Bien qu’il s’agisse d’une série, il n’y a pas de réel ordre pour les lire. Pour le moment, quatre tomes sont parus en France, un cinquième arrive en mai 2014 sous le titre : Une surprise pour Clémentine.

la folle semaine de clémentine inside 02Lundi : Convoquée chez la directrice

Dès le début de la semaine, notre chère Clémentine commence fort en étant convoquée par la directrice. Mais après tout, ce n’est pas vraiment de sa faute, elle essayait d’aider sa meilleure amie Margaret… résultat, elle lui a malencontreusement coupé les cheveux… Ce premier (mé)fait annonce le début d’une longue série de plus ou moins grosses bêtises réalisées en toute innocence par Clémentine qui pense bien faire.

Les catastrophes s’enchaînent, les idées folles de Clémentine aussi. On rigole de sa façon de penser enfantine très bien retranscrite (elle voit des serpents dans le plafond du bureau de la directrice), de son innocence (elle se coupe les cheveux elle-même pour ne pas que sa meilleure amie se sente seule) ainsi que de son caractère.

Volontaire, un peu têtue, parfois avec des idées bizarres, Clémentine est un personnage inoubliable pour les enfants qui se reconnaîtront certainement un peu en elle par certains côtés.

La relation frère-sœur y est également abordée, et on peut dire que Clémentine ne lui fait pas de cadeaux en terme de prénoms… en effet, elle ne l’affuble que de noms de légumes… après tout, elle a bien un prénom de fruit elle !

la folle semaine de clémentine inside 03Les illustrations en noir et blanc, simples et jolies complètent à merveille le récit tout en étant dans le ton humoristique général du livre. On y relève toute la malice de la petite héroïne qui n’en fait parfois qu’à sa tête.

Dans ce premier tome, on découvre ainsi une héroïne aussi courageuse que coquine mais également intelligente et désireuse de bien faire. Elle n’est pas la perfection même, et c’est tant mieux. A l’image des enfants tels qu’ils sont avec leurs idées qui peuvent nous sembler étranges à nous adultes, Clémentine charme par sa façon d’être.

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Le quotidien d’une famille y est ainsi décrit avec simplicité, qu’elle soit américaine ou de n’importe qu’elle culture occidentale, l’histoire reste universelle. A conseiller dès l’âge de huit ans environ, il y a vraiment des scènes inoubliables dans ce roman !

la folle semaine de clémentine inside

Chronique jeunesse : Sacrée Souris

Sacrée sourisSi vous pensiez connaître la petite souris, détrompez-vous… voici sa vraie histoire… Et elle est carrément géniale !

 Vient de paraître le 5 mars 2014 l’un des deux romans lançant la collection Pépix de Sarbacane : Sacrée souris (l’autre étant L’ogre au pull vert moutarde). Ecrit avec malice par Raphaële Moussafir, vous les adultes la connaissez peut-être de nom pour sa pièce de théâtre/roman/bande-dessinée/film Du vent dans mes mollets.

Avec Sacrée Souris, elle s’essaye à la littérature jeunesse avec humour et sans complexes. Il s’agit là de son second ouvrage.

A tous les petits édentés… ce livre est pour vous.

Quand commence notre histoire, nous apprenons très rapidement que la narratrice exclusive de Sacrée Souris se prénomme Léonore et qu’elle est également la souris la plus minuscule de tout le royaume des souris. Elle est un peu moquée à cause de sa petite taille, mais beaucoup moins que la souris verte ou encore Fulberte, la seule souris (fille) à barbe du royaume.

Tout a l’air d’aller bien au royaume des souris, les rats – la seule menace qui les effraie – sont tenus à bonne distance par leur chère reine grâce à son Autorité Naturelle (et oui, ça ne s’apprend pas, certains l’on, d’autres pas). Mais tout va changer suite à la disparition tragique de cette dernière qui voulait trouver le meilleur pain pour célébrer son anniversaire avec ses sujets…

Ainsi plus de reine à l’Autorité Naturelle et donc la menace des rats devient de nouveau palpable… mais c’était sans compter sur Léonore et son excellent idée. Et oui, notre héroïne a beau être un peu fainéante sur les bords, ça fuse là-dedans !

Seul problème, pour réaliser cette idée de génie, il va falloir aux souris beaucoup de dents, un paquet de dents, une énormissime quantité de dents… mais où vont-elles bien pouvoir trouver cela ? Et voilà comment peu à peu, nous découvrons la version revisitée de la légende de la petite souris… !

Sacrée souris pépix insideUn humour implacable plein de connivence avec ses petits lecteurs

Sacrée souris est un excellent roman car il ne prend pas les enfants de haut et surtout sait leur parler sans créer un sentiment d’écriture « artificielle ». Il semble peut-être à première vue facile d’écrire un roman destiné aux enfants tout en étant à leur niveau, mais il n’en est rien.

De nombreux ouvrages pour la jeunesse manquent justement de cette complicité que les jeunes lecteurs recherchent parfois sans le savoir. Roald Dahl était d’ailleurs passé maître dans cet art : se situant entre finesse et humour, ses écrits sont drôles, accessibles et universels. Et surtout, il parle directement au travers de ses personnages à ses lecteurs. C’est cet esprit si particulier que Raphaël Moussafir a su insuffler à son roman, et rien que pour cela bravo, car c’est un exercice difficile.

Le roman est donc concentré sur Léonore et ses aventures, mais ça n’est pas tout ! Comme dans l’autre roman de la collection Pépix, vous trouverez également des « Leçons », que l’on peut assimiler à des bonus (elles se situent entre certains chapitres).

Ainsi les enfants pourront-ils apprendre grâce à Léonore à rendre leurs parents chèvre, à ne pas gaspiller, ou encore à ranger leur chambre (on peut toujours espérer !), je ne résiste d’ailleurs pas à l’envie de vous mettre un extrait de ce bonus :

« Des forces mystérieuses bordélisent mystérieusement ta chambre mystérieusement bordélique (voir « vandalisme » dans le glossaire. Comment se débarrasser de ces forces mystérieusement bordélisantes ? Il faut d’abord comprendre ce qu’est le bordel. »

 Outre ces magnifiques bonus, les enfants trouveront également un glossaire en fin d’ouvrage pour certains mots et références faits dans le livre : Glossaire, époisses, pieux mensonge, acide nitrique… autant de mots que les petits édentés découvriront.

La définition de la Comtesse de Ségur n’est qu’un exemple des magnifiques explications que vous y trouverez : « C’est une dame qui écrit des livres charmants dans lesquels les enfants prennent un nombre de fessées incroyable ».

Pépix (8)Sacrément recommandable

 Vous l’aurez vite compris, je n’ai pas aimé Sacrée souris, j’ai littéralement adoré ce livre. Il regroupe pour moi tout ce qu’il faut pour qu’un livre jeunesse ne soit pas bon, mais excellent. De l’humour à bonne dose, une histoire simple mais qui tient la route, une écriture assurée qui n’a pas la langue dans sa poche…

Et surtout, il ne faut pas oublier les très belles et efficaces illustrations de Caroline Ayrault qui sans leur présence n’auraient pas donné le même esprit au livre. Elles complètent à merveille le ton malicieux et coquin de Léonore. C’est beau, empli d’innocence et paradoxalement d’espièglerie…

L’équilibre texte-illustration est parfait pour ne pas décourager les jeunes lecteurs qui veulent se lancer dans de « vraies » histoires.

En somme, la conclusion sera courte : vous êtes un adulte ? Offrez Sacrée souris à un enfant de votre entourage ! Tu es un enfant âgé entre 8 et 11 ans ? Précipite-toi chez ton libraire pour te procurer ce livre qui mérite le détour…

Chronique bd : La page blanche

PAGE BLANCHE - C1C4.inddUne bande-dessinée qui donne à réfléchir sur notre “belle” et grande société de consommation…

La page blanche est dessiné par Pénélope Bagieu, une artiste en vogue depuis quelques années grâce à ses livres humoristiques sur son quotidien ainsi que son blog du même nom : Ma vie est tout à fait fascinante. Au scénario, nous retrouvons Boulet, un auteur et illustrateur également bien connu, notamment pour ses Notes parues aux éditions Delcourt (le huitième tome est sorti en octobre 2013).

Avec La page blanche, c’est une collaboration inédite et originale qui nous est offerte avec son lot de rires et de réflexions…

Le néant sur un banc…

Notre histoire commence avec une jeune femme assise sur un banc. Quand elle sort de ses « pensées » et bien… il n’y a rien, c’est le néant. Elle est là, à côté du métro Montgallet sans rien savoir de son nom, de son travail ou même de son adresse. La quête d’identité commence, et elle va être bien différente de celles que l’on a déjà pu croiser dans la littérature…

Pour notre personnage amnésique, la moindre petite chose du quotidien devient compliquée : retrouver son appartement, savoir où elle travaille, qui sont ses amis, etc. Mais quand elle découvre qu’elle n’est qu’une jeune célibataire qui vit avec son chat et qu’elle n’a à priori aucun signe distinctif (que ce soit au niveau de ses goûts ou autres), c’est là que la difficile enquête autour d’elle-même débute.

D’une drôlerie pure !

Quand on voit tous les films que se fait dans sa petite tête Eloïse Pinson (et oui, c’est son nom), il y a beaucoup d’occasions de se marrer. Elle s’imagine espionne déchue, femme au cœur brisé pour « nom américain » (vous comprendrez après lecture !), et une foule de choses plus folles encore pour justifier sa perte de mémoire.

Le scénario de boulet est avant tout à saluer pour son humour très efficace et l’intrigue prenante qu’il a su instiller au lecteur dès la première page. Les dessins de Pénélope Bagieu finissent un beau travail qui sait donner vie et humanité à ses personnages tout en collant parfaitement au ton voulu par le duo : traiter d’un sujet de société qui touche beaucoup de monde sans le faire dans le misérabilisme.

Seul bémol, malgré cette belle recherche de soi et cette quête d’identité, la bd La page blanche a selon moi un défaut : une conclusion trop simple et un peu bâclée. On comprend le message qu’on voulu faire passer les auteurs : burn-out, pression de la société, perte d’épanouissement dans nos vies citadines… mais il reste tout de même un goût d’inachevé dans cet ouvrage qui au lieu d’être bien, aurait pu être excellent.

La page blanche inside

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Actualité éditoriale : Pépix, la nouvelle collection d’ouvrages jeunesse 100% française

Logo_PepixQuand une nouvelle collection arrive en librairie, la moindre des choses est de fêter dignement cet événement ! Et c’est ce que nous faisons en vous présentant la collection Pépix, le nouveau bébé de Sarbacane qui a tout pour plaire aux jeunes lecteurs et qui recèle quelques avantages de poids. La collection débarque en librairie le 5 mars prochain avec deux premiers ouvrages… alors soyez prêts, en attendant, présentation !

Pépix 44Les deux premiers ouvrages de la collections paraissent en mars il s’agit de Sacrée souris de Raphaële Moussafir (auteur du roman Du vent dans mes mollets) et de L’ogre au pull vert moutarde de Marion Brunet (auteur de Frangine chez Exprim’).

Le premier point fort de la collection Pépix réside en la personne même des auteurs : ils sont français, et c’est un vrai engagement (parfois difficile pour les éditeurs) que de faire de l’édition avec des auteurs made in france . En effet, quand on fait de la traduction, la prise de risque est bien moindre, l’éditeur ayant pu voir le succès de la série dans son pays d’origine.

Le second point fort qui nous séduit tout autant est que Pépix tend à avoir un ton dans le style des livres anglo-saxon (sans tomber dans la simple imitation) tout en gardant une un ton français au niveau de la malice et du ton.…….

Pépix (3)Troisième élément de poids, chaque ouvrage regorgera de nombreuse illustrations en noir et blanc (une quarantaine en moyenne par livre) pour rassurer le jeune lecteur tout en le faisant entrer dans un « vrai » roman à l’intrigue plus longue que ce qu’il a déjà pu lire avant.

Enfin, les couvertures des livres sont belles, attractives et, absolument séduisantes pour les jeunes lecteurs : tout est réunit pour être sous le charme. De plus, chaque ouvrage possède de jolis rabats, les rendant plus beaux et qualitatifs. Ce sont de véritables petits livres-objets qui sauront faire aimer le livre en tant que tel aux jeunes lecteurs.

Pour vous faire patienter et vous présenter au mieux la collection voici les résumés des deux premiers ouvrages à paraître en mars :

Sacrée sourisSacrée souris de Raphaële Moussafir :

Comment Léonore, une petite souris – mais vraiment supra-minus –, est devenue LA petite souris, celle qui te refile un billet contre une dent de lait. À l’origine, Léonore n’était pas la plus travailleuse des souris : elle était même super douée dans l’art de faire semblant de débarrasser la table. Elle vivait avec ses parents et sa soeur dans le Grand Grenier du Château Grandiose, comme tout son peuple… mais le jour où la Reine des souris meurt, les laissant toutes à la merci des RATS, il faut bientrouver une solution.

La solution : un palais fortifié. Un palais bâti… avec des dents de lait !

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L'ogre au pull vert moutardeL’ogre au pull vert moutarde de Marion Brunet :

Abdou et Yoan vivent dans un foyer pour enfants. Oui, ces enfants dont personne ne veut… ceux qui n’ont « pas d’avenir », comme le répète l’horrible Directeur du foyer. Heureusement, les deux copains ont de la ressource ; et quand ils découvrent que le nouveau veilleur de nuit, ce bonhomme énorme, très très costaud et très très laid, est un OGRE, ils ripostent. Pas question de se laisser croquer comme des cookies !

Et puis, au fait : qui sait si cet ogre n’a pas quelques points communs avec eux ?

Pépix (8)

Chronique Jeunesse : Ratburger

RATBURGER _couv_NEW.inddAttention, il y a un gros indice concernant l’intrigue dans le titre !

David Walliams est un auteur anglais (mais également acteur), digne successeur de Roald Dahl avec un humour décapant et un peu fou-fou. En France, on lui doit déjà quatre livres au total : Mamie Gangster, Monsieur Kipu ainsi que Joe Millionnaire, tous dans la collection Witty.

Son dernier roman en date en Angleterre se nomme Demon Dentist (auquel il fait d’ailleurs un petit clin d’œil dans Ratburger !).

Un événement malheureux qui va tout changer

« La fillette n’avait pas beaucoup d’amis à l’école. Et en plus, les autres la malmenaient parce qu’elle était petite, parce qu’elle était rousse et parce qu’elle portait un appareil dentaire. Une seule de ces caractéristiques aurait déjà suffit à lui compliquer la vie. Avec les trois, elle avait touché le jackpot. »

La mort du petit hamster Poil-de-carotte va bouleverser Zoé à un point que l’on n’imagine même pas. Après le chômage de son père, son remariage avec une horrible belle-mère qui n’aime que les chips cocktail crevettes, la mort de son hamster est vraiment la dernière et pire chose qui pouvait arriver…

Son moral est au plus bas, elle qui n’a plus son petit Poil-de-carotte chéri auquel elle avait appris tout un tas de tours. Il savait danser le hip-hop, faire le robot et était en train d’apprendre le moonwalk. Zoé avait déjà de grands projets pour lui : un spectacle pour sa cité pour commencer, puis une foule d’autres choses…

Alors, quand un bébé rat tout mignon s’immisce dans sa chambre, Zoé décide de tout faire pour le garder en le cachant. Impossible de le laisser seul à la maison, sa belle-mère s’en débarrasserait immédiatement, il lui faut donc l’emmener à l’école… Et c’est là que les ennuis commencent… !

rat and burgerUne course-poursuite déjantée

Zoé va vivre toutes sortes d’aventure toutes plus improbables les unes que les autres : elle va se faire renvoyer, se rebeller contre son horrible belle-mère, rencontrer un terrible vendeur de hamburgers et se faire des amis inattendus…

Encore une fois, David Walliams sait y faire pour attirer le rire du lecteur. Jeux de mots, devinettes ou encore tout simplement formulations bien trouvées, impossible de ne pas s’amuser d’autant de malice. Je pense notamment à la scène où Zoé enterre son cher Poil-de-carotte : elle y inscrit son nom sur un bâton de glace, mais celui-ci n’est pas assez grand pour y mette entièrement son nom, ce qui donne « Poil-de-C… », à vous de laissez parler votre imagination !

Dans Ratburger, on retrouve un personnage redondant dans les romans de David Walliams : le fameux épicier Raj. Parfois radin au possible ou très généreux, tout dépend d’avec qui il est. Avec Zoé, il est extrêmement gentil, allant même jusqu’à lui proposer de grignoter des sucreries, mais de les remettre après dans leur emballage, pour pouvoir les revendre.

Les autres personnages ne sont pas en reste, notamment Burt, l’étrange et horripilant bonhomme qui vend ses burgers aux élèves de l’école du coin, ou encore Sheila la belle-mère de Zoé qui ne sait rien faire d’autre que manger.

Plus cruel que ses autres romans, Ratburger est également le plus délicieux (et le moins ratgoûtant). L’humour y est corrosif à souhait, l’histoire efficace, on ne se lasse pas de la plume de David Walliams et de sa façon bien à lui de conter… On a déjà hâte de lire son prochain roman à paraître en France !

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News éditoriales : Les nouveautés Milady de janvier et février 2014

Le programme des éditions Milady pour la période de janvier-février est alléchant : une sortie poche d’un des grands succès de Bragelonne, des rééditions sous forme d’intégrales, des suites de séries… il y a de quoi faire et de quoi lire !

Kushiel 01 pocheKushiel – Tome 1 – La Marque de Jacqueline Carey :

Récit plein de grandeur, de sacrifice, de trahisons et de conspirations machiavéliques, La Marque dévoile un monde de poètes vénéneux, de courtisans assassins, de monarques assiégés, de seigneurs de guerre barbares… vu par les yeux d’une héroïne comme vous n’en avez jamais rencontré et que vous n’oublierez jamais.

Voici un argumentaire qui fait fort envie, et la sortie  poche est l’occasion pour ceux qui n’ont pas pu se procurer les grands formats de se rattraper. Avec 840 pages au total, l’ouvrage sera un poche de taille considérable au prix de 12,90€. Date de sortie : 24 janvier.

Le tome 2, Elue est prévu pour juillet 2014 et le troisième, Avatar, pour décembre 2014.

Les soeurs de la Lune intégrale 01Les sœurs de la Lune – Intégrale 1 (comprend le tome 1 et 2) de Yasmine Galenorn :

Nous sommes les sœurs D’Artigo : mi-humaines, mi-fées, agents de la CIA d’Outre-monde. Etre une fée dans votre monde confère bien des avantages : nous sommes plutôt bien perçues, contrairement à nos congénères un peu moins, disons…sexy.
Malheureusement, notre ascendance nous joue parfois des tours. Quand elle panique, ma sœur Delilah se transforme en chat. Menolly, elle, est un vampire qui tente de s’adapter à sa condition. Quant à moi ? Je suis Camille… une sorcière. Sauf que ma magie est aussi imprévisible que la météo, et ça, mes ennemis vont l’apprendre à leurs dépens !

Pour ceux qui étaient déjà tentés par les ouvrages de la série des sœurs de Lune, cette version intégrale est peut-être un prétexte pour franchir le pas. En effet, le format des intégrales de Milady sont franchement pratiques à manipuler et elles rendent très bien dans la bibliothèque…

Ce premier volume fait 660 pages et coûte 9,90€, sortie le 24 janvier.

Dark Elite 01Dark Elite – Tome 1 – Magie de Feu de Chloé Neill :

Lily Parler est la petite nouvelle au lycée privé Sainte-Sophia. Ses parents sont partis à l’autre bout du monde… en la laissant dans ce pensionnat d’adolescentes riches et snobs. Heureusement, la compagne de chambrée de Lily détonne dans le paysage : Scout est excentrique et connaît les lieux comme sa poche. Mais elle lui dissimule des choses… Ses mystérieuses activités…

La trilogie précédemment parue dans la collection Castelmore arrive enfin en poche, et c’est un vrai plaisir ! Sortie du tome 1 – La magie du feu le 24 janvier. Tome 2 – Marque de l’ombre le 21 février et Tome 3 – Coup du sort le 28 mars. Chaque tome est au prix de 7€.

Queen Betsy 12Queen Betsy – Tome 12 – Vampire et paumée de MaryJanice Davidson :

Rien de surprenant à ce qu’un voyage en enfer soit… un enfer. Betsy a réussi à éliminer le diable et doit désormais se comporter comme une monarque responsable. Mais entre son mari, Sinclair, complètement intenable depuis qu’il a développé une tolérance au soleil, son fils adoptif qui a commencé à marcher, et sa sœur qui assume le rôle de Satan, la reine des vampires risque d’user plus d’une paire de Pradas à gérer tout ce petit monde…

Déjà le douzième tome pour notre héroïne aux dents longues et aux très nombreuses chaussures, sortie prévue le 21 février au prix de 7,10€.

Chroniques du nécromancien 01Les chroniques du Nécromancien – Tome 1 – L’invocateur de Gail Z. Martin :

Le monde du prince Martris Drayke vole en éclats le jour où son frère assassine leur père et s’empare du trône. Contraint de fuir, abandonné par les vivants, Martris va découvrir qu’il est l’héritier d’un don rare et effrayant  qui va le conduire à aller chercher ses alliés…chez les morts !

Parue tout d’abord dans la défunte (ou presque) collection des grands-formats de Milady, la quadrilogie des Chroniques du Nécromancien arrive enfin en poche ! Avec presque 600 pages, l’ouvrage paraîtra le 21 février prochain et coûtera 9,20€ et on a franchement hâte de lire ça !

Chronique : 15 ans, charmante mais cinglée

15 ans charmante mais cingléeL’adolescence du côté fun !

Écrit par Sue Limb, une auteur de nationalité anglaise, la série 15 ans et sa suite 16 ans, nous raconte le quotidien d’une adolescente de notre époque. Gentille, mais plate comme une limande, cette dernière n’a selon elle pas grand-chose pour plaire… mais la vie va lui démontrer le contraire !
Le tout premier tome s’intitule 15 ans, Welcome to England !, mais il n’est pas nécessaire de lire les livres dans l’ordre pour les apprécier pleinement.

Les illustrations de couvertures sont signées par l’artiste française Soledad Bravi, qui colle parfaitement au ton enjoué et drôle des romans.

« Un obèse va s’asseoir à côté de vous dans le bus, et il ne s’est pas lavé depuis Noël »

Jess a un petit problème avec le karma : le sien  n’est pas franchement bon… et sans être malchanceuse, elle ne fait pas non plus partie de ces gens à qui la réussite sourit. Elle se trouve plate et tente d’y remédier par des moyens peu orthodoxes, pense que ses oreilles ont la forme d’un chou-fleur… Mais surtout, elle est folle amoureuse de Ben Jones et fait tout pour attirer son attention dans le bon sens du terme… mais ça ne marche jamais vraiment comme prévu !
De son besoin d’attention et d’amour vont découler une foule de situations très inconfortables pour notre anti-héroïne… mais le pire, c’est que l’on en rit à ses dépends, souvent.

Drôle et désespéré, nous suivons ainsi le quotidien de Jess qui se croit d’une banalité affligeante, mais qui recèle en réalité un esprit d’une rare vivacité. Préparez-vous donc à des scènes épiques (ou plutôt des fails épiques) et des dialogues savoureux !

« Vous allez ouvrir un sachet de cacahuètes en public avec beaucoup trop de panache »

La vie délurée d’une adolescente d’aujourd’hui, voilà ce que nous promet ce court roman et le but est atteint. On rit littéralement aux irrésistibles tournures de phrases de notre narratrice un peu folle sur les bords, de même que les descriptions qui accompagnent ses diatribes :

« Quand Jess réapparut, elle était écarlate et elle avait l’œil gauche si noir qu’elle ressemblait à un pirate. Pourtant, elle comprit en un seul regard qu’elle aurait pu se laisser pousser un troisième œil et se peindre les cils en rouge, personne ne l’aurait remarqué ».

De même, chaque début de chapitre commence avec des phrases type « biscuit chinois », mais en version plus infortunée que les traditionnels petits papiers : « Aujourd’hui la Lune est en Uranus et Vénus se transforme en menthol. Il y a donc toutes les chances pour qu’un berger Allemand pisse sur votre sac », ou encore : « Votre ours en peluche va vous annoncer qu’il est enceint et qu’il veut aller au planning familial ».

Alors certes, les tribulations de Jess sont très normales, mais elles sont justement rassurantes en cela. Tout ce qu’elle fait, ses problèmes, ses questions… tout cela est réaliste et permet au lecteur d’y voir son propre quotidien, sans chichis ni situations invraisemblables, et on aime ça !
Bon, après, je ne suis pas certaine que tout le monde aurait mis du minestrone dans des sacs plastiques à l’intérieur de son soutien-gorge pour le rembourrer, ça reste à voir…

La conclusion de cette lecture est bien simple : à lire pour se défouler, pour rire, ne pas se prendre la tête… on en redemande !

Chronique Jeunesse : Journal d’un chat assassin

Journal d'un chat assassin 01gLes confessions d’un chat aux intentions louables, mais incomprises par ses maitres…

Écrit par Anne Fine il y a de cela presque vingt ans, le journal d’un chat assassin est un véritable best-seller, que soit en France où dans son pays d’origine, la Grande-Bretagne.

Anne Fine est une auteur jeunesse à l’imagination débordante, outre les nombreuses aventures qu’elle a fait vivre à son chat tueur (Le chat assassin, le retour, La vengeance du chat assassin, le noël du chat assassin…), elle a également écrit Comment écrire comme un cochon ou encore Le jeu des sept familles.

En 2011, l’école des Loisirs a d’ailleurs fait une intégrale des aventures du chat assassin regroupées sous le titre Le grand livre du chat assassin. Les illustrations sont quant à elles signées par Véronique Deiss.

Mais ce n’est pas ma faute, je suis un chat !

Le chat de la famille est un véritable carnassier : tous les animaux qui passent près de lui meurent, plus ou moins mystérieusement… mais ce qu’ignorent ses maître, c’est que le plus souvent, ça n’est pas lui le tueur de toutes ces créatures !

« Allez-y, donnez-moi une fessée ! J’ai rapporté une souris morte dans leur merveilleuse maison. Je ne l’ai même pas tuée. Quand je suis tombé dessus, elle était déjà morte. Personne n’est en sécurité par ici. »

Le journal de ce fameux chat se découpe en chapitres, ces derniers correspondant à chaque jour de la semaine. Et plus le temps passe, plus les animaux qui meurent sont gros, jusqu’à aller à un lapin ! Mais est-ce vraiment notre antihéros de chat qui a tué Thumper, le chat du voisin ? Ça paraît gros, mais tout accable le pauvre matou !

Diary of a killer cat 01Désopilant de bout en bout

La force du récit d’Anne Fine réside dans sa prose courte et efficace. On s’amuse de ses tournures de phrases, de sa malchance, mais aussi de la famille qui s’occupe de lui et qui ne le croit nullement quand il fait tout pour prouver son innocence.

Drôle du début à la fin, le texte n’est pas le seul coupable de cette réussite. En effet, les illustrations très parlantes et imagées de Véronique Dreiss y sont également pour beaucoup.

Le journal d’un chat assassin est un grand classique de la littérature jeunesse et on comprend très vite pourquoi dès que l’on débute sa lecture. L’histoire est simple mais pas simpliste, l’humour y est aussi percutant qu’un chat tombant sur un moineau et les illustrations complètent ce sentiment d’humour absurde si plaisant.

Un classique à découvrir ou à relire, dès l’âge de 6-7 ans environ. Les enfants pourront le lire seuls dès la fin du CP.

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TRANCHE d´ÂGE :

Chronique Jeunesse : Les Filouttinen

Les filouttinenA l’abordage ! (d’une voiture) avec une famille de voleurs hors du commun…

Paru en juin dernier aux éditions Didier, les Filouttinen est un roman à caser à part dans l’univers de la littérature jeunesse. Déjanté, fou-fou et définitivement nordique dans l’esprit, on est très vite séduit par son ton résolument non conventionnel. Traduit du Finlandais par Alexandre André, et écrit par Siri Kolu, les Filouttinen n’est que le début des aventures d’une famille de voleurs fous… de friandises ! En Finlande, le troisième volume de la série est déjà annoncé pour février 2014.

Quand de simples friandises sont prétexte à un kidnapping

Les Filouttinen sont des voleurs d’un genre peu commun, et cela depuis des générations. Mais ils ne volent pas des choses « ordinaires », uniquement ce dont ils sont besoin (vêtements, nourriture, ustensiles…), et uniquement sur les routes… Alors, quand une envie de bonbons se fait sentir, ni une ni deux, toute la famille par en vadrouille pour trouver LA voiture qui pourrait abriter les friandises tant convoitées.

En parallèle, la jeune Liisa ne se sent pas intégrée à sa famille, elle a toujours l’impression d’être en parfait décalage avec cette dernière. Mais ce qu’elle ignore encore, c’est que le paquet de bonbons qu’elle tient à la main sera sa porte de sortie pour des vacances pas comme les autres au sein d’une famille inimitable !

Un récit au style inimitable

Bien qu’un peu déstabilisant au début, le roman nous fait vite apprécier les Filouttinen et leur mode de vie étrange. Du petit frère qui veux déjà être le chef de famille à la mère qui mène tout le monde à la baguette grâce à un don hors du commun pour la répartie, vous serez servis en dialogues savoureux.

Liisa, bien discrète au début va vite s’affirmer dans cette famille où tout semble possible et c’est avec plaisir que l’on suit peu à peu son évolution en véritable terreur du vol à « grande » échelle (du moins plus grande que celle des voitures que les Filouttinen attaquent depuis des décennies).

Alors, peut-être que cela pourra déplaire à certains parents que de voir le vol ainsi prôné à de jeunes lecteurs, mais il faut bien entendu prendre de la distance face à cette lecture. L’humour y est omniprésent, et jamais le roman ne se prend véritablement au sérieux. Et les enfants eux-mêmes sauront bien comment prendre le livre.

Partez donc à la découverte du monde secret des voleurs de Finlande qui se réunissent sous couvert d’organiser un « Forum d’été des commerçants en ligne », venez voir le terrible concours de TaLu (pour Tarte et Lutte) où il est question de faire ingurgiter à son adversaire la pire tarte possible (le sable étant interdit) puis de lutter contre cette dernière après avoir tout juste terminé sa dernière bouchée. Enfin, pour finir de vous convaincre, voici un petit extrait pour vous donner une idée du ton continuel de l’ouvrage !

«    –    Une bonne dentition, ça aussi, c’est très important ! a dit Kaarlo-le-Rude. Helen et Erik ont éclaté de rire.

–    Une bonne dentition ? ai-je demandé, étonnée.

–    Un bandit qui se respecte doit savoir être poli, sérieux, mais pour des questions de crédibilité, on doit parfois grimacer un peu. Et là, une bonne dentition, ça fait tout ! Regarde Marko-les-Crocs, et tu verras tout de suite ce que je veux dire !

–    Une belle calandre, ça marque les esprits ! a ajouté Marko-les-Crocs. Avec des chicos pareils, ce serait dommage de ne pas se fendre d’un sourire ! »

La conclusion, c’est que ce roman est parfaitement adapté aux enfants qui aiment déjà lire et qui ont environ dix ans. Le démarrage de l’histoire est un peu long car peu facile à appréhender au début. Les personnages sont bien campés, mais il faut se faire à leur familiarité et leurs dialogues un peu décousus ! En tout cas, l’esprit du Nord est là, et il est rafraîchissant dans tous les sens du terme ! A conseiller à tous les jeunes lecteurs qui aiment les romans drôles et débridés.

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Chronique : Cache-cache avec les zombies

Cache-cache avec les zombisNouveauté parue au début du mois d’octobre 2013, Cache-cache avec les zombies se base sur les mêmes principes que la série de livres Où est Charlie, mais en beaucoup plus gore.

L’illustrateur Paul Moran a déjà fait d’autres ouvrages du type cherche et trouve aux éditions Flammarion avec le livre Cache-cache avec les suricates qui était destiné à de jeunes lecteurs.

Mais où est donc la famille zombie ?

Avant d’être une famille de zombies, les Peters étaient respectables et surtout normaux. Mais les choses ont changé quand le virus ZX-5 a atteint le père de famille, contaminant ainsi sa femme, ses enfants et ses parents… La propagation du virus commence, et plus on avance dans ce livre cache-cache plus il devient difficile de trouver la famille Peters… les zombis de toutes sortent envahissant les pages.

Cherche et trouve zombis (2)Nous commençons notre quête de zombies dans une grande salle de mise en quarantaine. Peu de zombis au début, mais déjà beaucoup de détails qui fourmillent. Les trouver n’est pas si simple que cela, surtout si l’on ajoute les animaux domestiques de la famille : leur chien et leur chat (ou plutôt leur squelette).

On continue notre recherche de la famille zombies à travers de nombreuses scènes : lycée, station de métro, ville, campagne, hypermarché, même le Bureau ovale n’est pas épargné… les pages deviennent de plus en plus sanglantes au fil de l’avancement de l’histoire.

Cherche et trouve zombis (1)Massacre de vaches zombies, gens fusillés à bout portant et éclaboussures sanglantes sur de nombreux murs… l’ambiance est posée : c’est gore, et c’est fun ! Le tout regorge d’une foule de petits détails tous plus amusants et terribles les uns que les autres : zombies écrasés par un scooter, homme dévoré vivant, zombies croisés avec des animaux donnant un résultat des plus horribles…

Petit plus, à la toute fin du livre, vous retrouverez la solution de chaque double-page, et surtout, vous avez d’autres missions : retrouver huit alligators, un rouleau de papier toilette ou encore un homme avec une cravate bleue. Vous pouvez cocher ensuite la mission quand vous l’aurez accomplie !

En bref, on se distrait autant à chercher la famille Peters qu’à trouver des détails amusants. Le dessin de Paul Moran est très détaillé, efficace et fort plaisant à parcourir.

Cache-cache avec les zombies conviendra parfaitement à des lecteurs âgés d’environ treize ans minimum, scènes sanglantes omniprésentes oblige.

Cherche et trouve zombis (3)

AUTEUR :
GENRE : Horreur, Humour
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :