Archives du mot-clé fantastique

Chronique : Fières d’être sorcières !

Une sorte de version Harry Potter de l’ouvrage jeunesse Histoire du Soir pour filles rebelles… une jolie réussite !

A paraître le 24 octobre 2019 chez Gallimard Jeunesse, voici un album destiné aux fans absolu.e.s de la saga Harry Potter. Au programme, des portraits uniques de ces femmes sorcières qui ont transformé le monde magique, et parfois même celui des moldus et plus encore…

Un bel album documentaire dans le plus pur style Harrypotteresque

Si vous êtes un.e fan absolu.e de la saga Harry Potter, bien évidemment ce livre est fait pour vous ! Au programme, un développement approfondit de certains personnages parfois « oubliés » dans la saga, sans oublier également les plus connus.

Et chose intéressante, il n’est pas uniquement question des personnages « gentils » ici, et tout un pan de l’ouvrage est dédié aux personnages maléfiques avec notamment Vinda Rosier (que l’on voit dans Les Crimes de Grindevald) ou encore Nagini ou Pansy Parkinson, pour ne citer qu’elles.

Une pleine page pour le fascinant personnage qu’est Luna Lovegood.

Pour découvrir le reste de ce que cache cet ouvrage… le mieux est encore d’admirer les quelques photos qui en dévoilent un peu plus !

Et parmi certaines oubliées, Nagini n’est ici pas en reste !

Quoi qu’il en soit ce beau-livre de fin d’année est édité à un prix fort attractif, puisqu’il est à 13.90€. Pour ce que c’est, je trouve que c’est très honnête et je ne peux que vous le recommander chaudement ! C’est un cadeau de fin d’année facile à faire et un nouvel indispensable à tout fan de Harry Potter.

Une section est même réservée aux stars du monde des sorciers !

Chronique : L’Enchanteur

Un roman ado des plus prometteurs qui ne m’a finalement pas séduite comme je l’espérais…

Dans le microcosme qu’est le monde de l’édition, Stephen Carrière est un auteur, mais également un éditeur. Vous connaissez probablement les éditions Anne-Carrière ? Et bien c’est lui qui s’occupe !

Mais outre la casquette d’éditeur, de traducteur et de découvreur de talents, Stephen Carrière est également auteur, la preuve en est avec L’Enchanteur, paru en début d’année 2019 aux éditions Pocket Jeunesse. Il avait par ailleurs écrit des romans il y a une dizaine d’année aux éditions Albin Michel.

Un faiseur de miracles au quotidien

Stan est un génie discret. Il est magistralement doué pour imbriquer les problèmes entre eux et les transformer en solution tout en préservant l’ordre établi. C’est ainsi qu’il est populaire mais très modeste, toujours là, sur son banc, quand on a besoin de lui. C’est ainsi qu’un groupe d’amis restreint mais incassable s’est forgé autour de lui… Parmi eux, Daniel, malade et dont les problèmes ne vont aller qu’en grandissant, car le cancer ne lui laisse aucun répit et il n’y a qu’une seule fin possible pour lui… Mais Stan a un projet fou pour que Daniel ait une fin mémorable pour la ville entière, y compris ceux qui ne le connaissaient pas. Tout cela sous le signe d’une des plus grandes œuvres de Shakespeare : Le songe d’une nuit d’été.

En parallèle à cette amitié que rien ne peux juguler, la ville semble changer depuis quelque temps. Les ruelles s’assombrissent, les rumeurs disent qu’un danger se prépare, que rien ne sera plus comme avant… et c’est vrai.

Un roman (trop) foisonnant

L’idée de base de L’Enchanteur a selon moi tout pour plaire, cependant on y perd pied rapidement. Beaucoup de personnages (j’ai eu du mal à dissocier chaque personnage du groupe d’amis notamment), parfois trop semblables, et surtout un trop-plein d’informations. J’ai toutefois découvert ce qu’était un égrégore (fascinant !) ou encore un trickster (ou farceur en français) dans une narration : Peeves dans Harry Potter, Loki dans les légendes nordiques ou encore Puck dans Le songe d’une nuit d’été).

Je ne suis jamais contre le fait d’apprendre de nouvelles choses, mais parfois c’est inséré de façon un peu trop dense et indigeste. Ici, on voit très bien que l’intrigue est ficelée au millimètre : tout a été pensé dans le moindre détail. Cette toile est longue à tisser, le travail scénaristique derrière est énorme, mais le final censé être la clé de voute de cette histoire, n’est pour moi pas à la hauteur.

Je ne sais pas ce qu’il manque pour faire de L’Enchanteur un bon roman, mais ça ne prend pas du tout pour moi. J’ai même eu une panne de lecture tellement c’était laborieux pour moi de le finir… En définitive, j’ai trouvé les ennemis du groupe de L’Enchanteur plus intéressants et plus vivants que les héros que l’on suit pendant plus de 400 pages.

Je pense que L’Enchanteur est un roman qui m’est passé totalement à côté, comme cela arrive parfois. Cependant, je ne doute pas qu’il trouvera son public car son idée est original même si la mise en œuvre est assez ardue… A découvrir dès l’âge de 15 ans.

Chronique : Les agents de Mr Socrate – Tome 3 – Le peuple de la pluie

Et si le peuple égyptien s’était développé ailleurs qu’au nord du continent Afriquain, au cœur de la forêt du Queensland, en Australie… Comment cela est-il possible ? Et qu’y cachaient-ils ?

Avec Le peuple de la pluie, nous découvrons le troisième et avant dernier opus de la saga des Agents de M. Socrate, toujours chez MSK (la collection jeunesse/ado du Masque).

Dans ce tome-ci, c’est une véritable dystopie qui nous est offerte : Arthur Slade nous proposant une histoire où les Egyptien auraient vécu… en pleine forêt australienne ! Mais en quoi cela intéresse-t-il les affaires de Mr Socrate ?

Le plus long périple de la saga…

Préparez-vous à un très long et mémorable voyage de plusieurs mois entre l’Angleterre et l’Australie ! Par bateau, à cheval et même en dirigeable, tous les moyens de transports de l’époque et plus encore sont utilisés !

Le but d’un si long voyage ? Récupérer pour Modo, Octavia et Mr Socrate une statue nommée « le visage de dieu »… Il semblerait qu’elle rende fou quiconque la regarde. C’est donc une arme redoutable à retirer au plus vite des mains avides de la Confrérie de l’Horloge, qui est également sur ses traces…

Beaucoup de surprises et d’action sont au rendez-vous… alors accrochez-vous !

Un troisième tome qui fonctionne à merveille

Pour moi, ce troisième tome est tout simplement le meilleur de la saga. On entre en pleines contrées sauvages, sur les traces des plus grands explorateurs… On fait d’étranges rencontres, les technologies utilisées sont fascinantes (dirigeables, aigles de métal aux serres empoisonnées)… et totalement baignées dans l’univers du steampunk ! Rien que pour cela, j’ai été ravie de lire ce roman. Arthur Slade nous faisait déjà savoir par le biais de certaines technologies qu’il utilisait ce genre littéraire peu répandu en young-adult, mais ici, il s’y épanouit pleinement.

La quête de Modo et ses autres camarades d’aventures n’est pas sans faire penser à moults romans d’aventures où il est question d’une relique perdue aux étranges propriétés… Ce roman utilise des ficelles déjà fort utilisées, mais qu’importe, on plonge sans hésitation dans cette nouvelle aventure. Tellement d’ailleurs que l’on aurait aimé en savoir beaucoup plus sur le fameux « visage de dieu », mais également sur le peuple de la pluie lui-même.

Les liens et parallèles qui sont faits entre Modo et leur histoire est assez fascinant… mais reste en grande partie inexpliqué ! Cela ajoute au sentiment de mystère et de secret qu’Arthur Slade instille tout au long de ses romans, alors on lui pardonne. Si on savait tout sur tout, où serait l’enchantement ? le mystère ? la magie ?

Le relationnel entre notre cher Modo et la belle Octavia devient plus intense, mais reste au stade des des sous-entendus pleins de verve…  On aimerait bien les voir se rapprocher l’un de l’autre, mais est-ce seulement possible étant donné le passé, l’histoire de Modo ? D’autant que Mr Socrate verrait cela d’un très mauvais œil…

Pour ceux qui on déjà lu les deux premiers tomes de la saga, se passer de ce troisième opus est juste impensable. L’intrigue prend place rapidement, les personnages sont toujours aussi agaçants/attachants (tout dépend du point de vue). La Confrérie de l’Horloge a encore beaucoup de méfaits dont elle veut faire profiter le monde afin de mieux le dominer…

Et Modo, plus que jamais, est un antihéros que l’on voudrait suivre au bout du monde ! (et c’est le cas ici). Enfin un héros qui a le droit de commettre des erreurs, d’avoir des sentiments, et qui est tout sauf beau puisque totalement défiguré. Ça change du paysage éditorial que l’on essaye trop souvent de nous vendre avec des personnages beaux et « torturés ». Ici, il y a du bon, et du beaucoup moins bon au cœur de chacun des personnages, le tout étant très nuancé. En bref, ce tome confirme la qualité de la saga !

Prochaine chronique sur le quatrième et dernier tome : L’île des damnés. Où tout trouve sa résolution.

Chronique jeunesse : Mimsy Pocket et les enfants sans nom

Un roman parfait à lire en plein hiver… entre révélations, aventure, et fantastique ! Original et d’une efficacité indéniable, Jean-Philippe Arrou-Vignod est doué, et confirme son talent d’auteur pour la jeunesse…

Peut-être connaissez-vous déjà Jean-Philippe Arrou-Vignod ? Cet auteur pour la jeunesse a écrit quantité de romans, dont beaucoup sont prescrits dans les écoles ou tout simplement appréciés par les jeunes lecteurs. Le camembert volant, L’omelette au sucre, Enquête au collège, Magnus Million… pour ne citer qu’eux.

Avant Mimsy Pocket, l’auteur avait déjà écrit un roman dans le même univers fantastique/historique sur fond de Russie : Magnus Million et le dortoir des cauchemars. Depuis, Mimsy Pocket et les enfants sans nom est paru. Il s’agit d’une suite, mais qui peut se lire de façon totalement indépendante, la preuve, c’est ce que j’ai fait !

Un roman rempli d’aventures….

Bienvenue en Sillyrie, (une contrée aussi méconnue qu’imaginaire que l’on peut rapprocher de la Russie), un pays aussi minuscule que richissime. Si riche, qu’il attire les convoitises des autres pays adjacents… C’est ainsi que débute une machination qui dépasse l’entendement. Rendez-vous dans les plus hautes sphères du pouvoir et dans les bas-fonds les plus noirs de la capitale !

Pour se faire, vous serez aux côtés de Magnus Million, un jeune garçon dont le père fait partie des plus grandes fortunes du pays. De l’autre côté, Mimsy Pocket vous fera découvrir la ville basse et comment survivre quand on n’a personne d’autre que soi-même pour survivre. Politique, aventure et beaucoup de surprises sont au rendez-vous…

… et de bonnes idées !

C’est le premier roman de Jean-Philippe Arrou-Vignot que je lis, et mon seul regret, c’est de ne pas en avoir lu avant ! Très bien écrit, bien ficelé jusqu’au bout, captivant, rempli d’imagination, c’est un sans faute à découvrir dès l’âge de 10/11 ans minimum.

Pour ceux qui aiment les récits nouant aventure et révélations en série, c’est le roman parfait. Pêle-mêle, on y découvre : une source magique, une construction en pierre improbable réunissant des moines en haut d’une montagne inaccessible ou presque, un orphelinat secret, un complot renversant, et un peu de magie ancestrale…

Le style de l’auteur est fluide, son histoire tient parfaitement la route, et point besoin de lire Magnus Million et le dortoir aux cauchemars pour apprécier et comprendre les personnages ! L’histoire de Mimsy est touchante, et au fur et à mesure de l’histoire, on comprend peu à peu ses peurs, son manque de confiance envers quiconque, son besoin d’indépendance…

En somme, ce roman est une très belle découverte, parfait à lire pour sentir le souffle de l’aventure hivernale ! Alors, à quand une nouvelle aventure réunissant Magnus et Mimsy ? Un duo que tout oppose, mais tellement efficace qu’on en redemande !

L’univers de Jean-Philippe Arrou-Vignod revêt tant de potentiel qu’il est certain qu’il pourrait continuer de développer des intrigues dans l’univers de la Sillyrie…

Chronique jeunesse : Où sont les filles ?

Un nouveau Pépix surnaturel… et si les filles avaient TOTALEMENT disparu de notre planète ? Comment serait le monde ? Et à cause de qui une telle chose deviendrait possible ?

Claire Renaud est une autrice française qui a déjà à son compte aussi bien des romans jeunesse, que pour ados ou adultes. Elle a ainsi écrit chez Sarbacane dans la collection Exprim’ Les Quatre Gars. Pour les adultes, on lui doit Nous aurons des lits pleins d’odeurs légères (Les Escales) ou encore Déboutonnage (Stock). Où sont les filles ? est son premier Pépix, il est paru en janvier 2018.

Comment comprendre les garçons quand on est entouré de filles à la maison ?

Ondine est une jeune fille normale : école, maison, dodo. Tout roule. Elle vit avec sa soeur Marine, sa mère Océane et sa grand-mère Pélagie.

Mais un beau jour, à l’école, Ondine croise un jeune garçon de son âge qui lui plaît beaucoup. Beaucoup. Mais elle ne sait pas quoi faire pour l’aborder ou tout simplement qu’il s’intéresse à elle… C’est ainsi qu’elle formule à haute voix un souhait saugrenu : celui d’être entourée de garçons qui lui expliqueraient comment ça fonctionne dans leur tête.

Le seul problème, c’est que son fameux souhait va se réaliser… mais pas seulement à l’échelle de sa petite maison, mais dans le monde entier ! Ondine est la SEULE et unique fille de la terre ! Comment inverser la vapeur ? A quoi est due cette magie ?

Distrayant, sympathique, et un peu fou !

J’ai passé un agréable moment avec ce Pépix à l’idée de base originale, il faut l’avouer. Comme tous les titres de la collection, il sera parfait à découvrir dès 9 ans environ.

L’histoire se déroule à merveille, Ondine est une héroïne forte, et têtue (heureusement pour elle et l’humanité d’ailleurs !) et on prend plaisir à découvrir son histoire. Même si ce Pépix n’est pas dans mes préférés, il reste toutefois très bien.

En fait, ce qui m’a un peu déplu, c’est le magicien Misteress Smith, celui par qui tous les problèmes arrivent. Il n’explique au final pas réellement pourquoi il exauce le souhait d’Ondine en particulier. On comprend qu’il est totalement mégalo et imbu de sa personne, mais ça sonne malgré tout un peu creux tout ça… Il aurait fallu (selon moi) étoffer le personnage de Misteress Smith. Il est chaotique, ne fait que ce qu’il veut, mais il lui manque un petit quelque chose qui le rendrait crédible.

………

En dehors de cela, rien à signaler. C’est drôle, toujours original, décalé et très prenant. En bref, les jeunes lecteurs seront ravis de découvrir Ondine et ses tentatives de sauvetage du monde !

AUTEUR :
EDITEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Ann Radcliffe contre les vampires

Un classique de la littérature gothique réédité !

Vous connaissez certainement l’auteur Paul Féval (1816-1887), dont l’œuvre la plus connue à ce jour est et restera certainement Le Bossu (d’ailleurs adapté plusieurs fois au cinéma). Les éditions des Moutons Electriques ont eu la bonne idée de rééditer l’un de ses textes dans leur collection originale, Les Saisons de l’ Étrange.

Avant de s’intituler Ann Radcliffe contre les vampires et de mettre en scène l’une des mères du roman gothique, l’ouvrage avait pour titre original La ville-vampire.

Une course contre la montre et un jeu de dupe

Au début du roman, nous découvrons une ancienne amie d’Ann Radcliffe. Cette dernière voudrait partager avec ses interlocuteurs l’une des histoires les plus incroyables qu’a vécu son amie à l’époque. Il y est question de mariage intriguant, de vampires et même d’une ville entièrement peuplée de ces derniers…

La jeune qu’était Ann Radcliffe n’avait pas froid aux yeux et décida de tout faire pour sauver son amie des griffes de ces monstres voulant faire main basse sur sa fortune, son statut, et sa santé mentale.

Un roman à l’ambiance inimitable, mais qui garde une petite couche de poussière…

Ce roman a beau avoir été écrit par un grand romancier, il reste assez lourd à digérer. Aucun découpage en chapitres (rendant le tout très dense), histoire remplie de rebondissements tels qu’il faut bien s’accrocher… C’est dommage, tous les ingrédients sont là, mais ça ne prend pas. Trop de longueurs, de personnages dont on ne comprend pas clairement le but ou les enjeux.

Il faut bien avouer cependant que l’écriture de Paul Féval est assez drôle, voir même grinçante par certains moments. Il se joue avec brio de la langue française et sait amuser son public, même dans le drame d’une course-poursuite mettant plusieurs vies en jeu.

Et l’idée de mettre en scène une auteure ayant réellement existé rend le tout plus prégnant, plus réel que si cela avait un personnage quelconque. Paul Féval base son intrigue sur le fait que l’imagination débordante d’Ann Radcliffe tient plus de son passif avec l’étrange que de son imagination pure, et ça c’est une idée de génie pour l’époque !

Autre chose intéressante, Paul Féval nous propose une toute autre mythologie du vampire que celle que l’on connait. Il change de forme, créé des entités jumelles, a les yeux qui brillent d’une étrange lueur, rend fou les gens dont il s’alimente pendant de très longs mois…

……

Mais au final, pourquoi ça ne prend pas totalement ? Peut-être parce que le texte est trop ancien, ou tout simplement qu’il ne s’agit pas du meilleur texte de Paul Féval ? C’est dommage car la collection des Saisons de L’Étrange sait toujours donner envie, et ne pas aimer un de leur titre est déjà une déception en soi…

Chronique Cinéma : The Darkest Minds

The Darkest Minds

Un bon moment à passer, mais pas de souvenir à en garder…

The Darkest Minds est le nom du film adapté directement de la saga du même nom écrite par Alexandra Bracken. En France, les ouvrages sont parus initialement chez La Martinière Jeunesse il y a 5 ans, puis chez  Le livre de poche sous le titre Les Insoumis. Mais qu’en est-il de cette adaptation cinématographique ? Est-elle à la hauteur de l’ouvrage ? Oui… et non. Explications.

Une dystopie assez classique mais plaisante

Le monde tel qu’on le connaît a changé depuis qu’un étrange mal a décimé 90% de la population âgée entre 0 et 15 ans. Ceux qui ont survécu ont vu leur vie changer à jamais, car le virus les a doté de pouvoirs psychiques phénoménaux.

Certains excellent dans tout ce qui touche aux calculs, d’autres sont plus dangereux et peuvent vous  manipuler à leur guise (vous pousser au suicide malgré vous par exemple), d’autres encore maîtrisent l’électricité et certains, beaucoup plus dangereux, le feu…

Et ces pouvoirs font peur à tous ceux qui n’en ont pas. Les enfants sont ainsi tous parqués dans des immenses prisons. Esclaves, où aucune humanité n’a survécu… c’est dans l’un de ces centre que vit Ruby, une jeune fille aux pouvoirs psychiques très développés. Tant développés qu’elle se fait peur à elle-même…

The Darkest Minds

Mais pas suffisant pour être transporté par l’adaptation cinématographique…

Le livre en lui même était sympathique, et ont peut dire la même chose du film. On passe un bon moment, mais on est loin d’être transporté… Je me souviens encore quand j’avais été voir Divergente, je m’étais littéralement pris une claque, tant au niveau visuel que musical. Or, dans Darkest Minds, tout est correct, mais rien n’est remarquable.

The Darkest Minds - extrait

Cependant, on ne peux pas reprocher au film de ne pas être fidèle au roman. Il a beau aller bien plus vite (difficile de condenser autant de pages en si peu de temps), notamment au début, où les conditions de détention de Ruby nous sont à peine décrites…

Là où le bât blesse le plus, c’est dans l’ensemble du film. Les effets spéciaux ont beau être réussis, ils ne cadrent pas avec la mise en scène qui manque parfois de dynamique. Quant à la musique associée, elle n’apporte aucune dimension au film. Là où une bande-originale est censée accompagner et faire gagner en profondeur à un film et donner des moments forts voir mémorables, ici rien de tout cela.

The Darkest Minds - extrait

Darkest Minds est donc une adaptation assez fidèle à l’ouvrage d’Alexandra Bracken, mais ne réussit pas à captiver réellement. Certaines ficelles sont un peu trop grosses. Cela n’en fait pas un mauvais film, mais il est certain que l’on est loin du coup de coeur. On retiendra que l’on a passé un moment agréable, mais pas inoubliable.

The Darkest Minds - extrait

Je vous laisse regarder la bande-annonce très réussie (avec pour le coup une musique très percutante !) ci-dessous :

Chronique : Zel l’ange mercenaire – Tome 1 – La clé

Une romance fantastique et paranormale qui nous vient tout droit de… France !

Kalypso Caldin est une jeune auteure française, Zel L’ange mercenaire est son premier roman. Il est paru aux éditions Hugo Roman en mai 2018. Premier tome d’une saga, cet ouvrage a la particularité d’être le premier roman français de la collection New Way.

Une jeune fille aux pouvoirs très développés qui attirent bien des dangers

Kendra est une adolescente très particulière. Elle ne vit plus chez ses parents à cause de ses pouvoirs (qui sont un problème pour certains membres de sa famille) et est donc seule à subvenir à ses besoins. Difficile donc de concilier vie étudiante et problèmes d’adultes tels que le loyer, les courses, etc… Mais grâce à ses dons à la frontière des mondes (visions, sensations, auras visibles, communication aves les esprits), Kendra réussit à s’en sortir en proposant des prestations de voyance.

Cependant, Kendra possède des pouvoirs très développés, ce qui va l’amener à être malgré elle l’objet d’un contrat… C’est ainsi que le mystérieux Zel entre en scène : beau, séduisant, et impatient de mettre fin à sa vie.

Une histoire cousue de fil blanc, mais assez plaisante à découvrir

Il faut être clair, ce n’est pas en lisant Zel l’ange mercenaire que vous découvrirez un nouvel univers. Mais cette lecture a le mérite d’être assez distrayante pour qui aime la romance mâtinée de fantastique.

L’ambiance de la petite ville américaine dans laquelle Kendra a élu résidence est bien retranscrite, on s’y sent oppressé à souhait (il s’y passe des choses étranges et morbides…). L’histoire de Kendra et son passé sont assez nébuleux mais on en apprend de plus en plus au fil des pages.

Par contre, je dois avouer avoir eu du mal avec la romance qui s’installe peu à peu entre Zel et Kendra. Je l’ai trouvé poussive, et pas assez crédible pour l’apprécier. J’ai eu du mal à m’attacher à Kendra, qui a beau être indépendante et volontaire. Elle a certains traits de caractère qui m’ont beaucoup agacée.

De même au niveau de ses expressions, il y en a une en particulier qui est dans l’ouvrage une bonne dizaine de fois (si ce n’est plus). Kendra à la fâcheuse habitude de dire « Omondieu » tout le temps. Dès qu’elle est surprise/choquée/exaspérée, elle le dit. Et cela arrive souvent. Et surtout, je n’aime pas cette façon d’écrire. L’auteure a voulu créer un personnage bien à elle avec ses spécificités, ce qui est bien, mais ce trait de caractère ne m’a pas plu du tout.

En ce qui concerne l’histoire, elle est assez réussie dans son ensemble. L’intrigue qui lie Kendra à différents anges est très intéressante. On aurait aimé en savoir plus ! Tout ce qui a trait au fantastique est bien pensé et expliqué dans ce premier tome. La mythologie y est cohérente, et même réussie. On y découvre des monstres inventés de toutes pièces tels que les cauche-mare, qui dévorent les rêves de ses victimes. Pour les distraire il faut lancer quelque chose comme des lentilles, ce qui l’oblige à les compter et le détourne de son objectif premier…

……

Ainsi, malgré quelques maladresses, ce premier tome est assez intéressant. Pour ceux et celles qui aiment les romances paranormales, ce roman pourrait plaire ! Il y manquait un soupçon de quelque chose pour un faire un roman plus captivant, mais c’est une bonne introduction à l’univers de Kalypso Caldin. A découvrir dès l’âge de 14/15 ans.

Chronique jeunesse : Princesse Henriette – Tome 1 & 2

Un livre entre le roman et la bande-dessinée qui dépoussière les romans d’aventures !

Les deux premiers tomes de la série Princesse Henriette sont chroniqués dans cet article, il s’agit du tome 1 – Princesse au bois mordant et du tome 2 – Le bal des douze souris.

Princesse Henriette est une toute nouvelle série de romans pour la jeunesse. Il y a du texte, certes, mais la part d’images est également très importante. Les deux premiers tomes sont sortis en août 2017, et le troisième vient de sortir en mars 2018. Au États-Unis, il y a déjà 6 tomes de parus ! En France, ce sont les éditions Milan qui publient la série.

Une princesse à la rescousse !

Princesse Henriette de la Grignote est loin d’être une princesse comme les autres. Elle déteste les cours de maintien, préfère une bonne épée à un thé entouré de biscuits et adore faire des courses de caille… Autant dire que l’on est très loin de l’image stéréotypée de la princesse à sauver !

Et ce n’est que le début. Car sachez que la Princesse Henriette a été victime d’une terrible malédiction qui tant qu’elle ne sera pas réalisée la rend immortelle. Alors elle s’en donne à cœur joie : plongeons à des hauteurs vertigineuses, combats à l’épée, sauvetages de princesses et de princes… Henriette est une véritable casse-cou.

C’est ainsi qu’un royaume en danger a besoin de son aide, et qu’elle va se jeter à corps perdu dans l’aventure…

Drôle et inattendu, un futur incontournable de la littérature jeunesse

ENFIN un roman jeunesse qui s’assume et qui est explicitement féministe ! Rien que pour cela, j’adore Princesse Henriette. Elle sauve des princes et des royaumes entiers, elle n’a pas froid aux yeux et se bat pour ses idéaux… en bref, elle me plait.

L’autre point fort de cette série jeunesse (j’ai lu les deux premiers tomes pour le moment), c’est qu’elle se joue des contes de fées. Ursula Vernon utilise tous les grands contes pour enfants et les refait à sa façon pour nous offrir un dépoussiérage fabuleux.

Dans le premier tome, c’est le conte de La belle au bois dormant qui est revu et corrigéet qui devient Hamster au bois mordant. Dans le second, c’est Le bal des douze princesses (un conte de fées allemand un peu moins connu) qui se transforme en Le bal des douze souris.

Mon dernier argument en faveur de cette série, c’est son aisance à la lecture. Les chapitres sont très courts, le texte aéré, les dessins nombreux… de quoi rassurer ou motiver les jeunes lecteurs et lectrices !

……

La conclusion est bien simple : la série Princesse Henriette est un véritable coup de cœur. Les histoires sont dynamiques, drôles, sont bourrées de références (aussi bien pour les enfants que pour les adultes – notamment quand on voit un personnage lire Fée Actuelle).

Et autre point très positif, les ouvrages sont magnifiques ! Dans un format intermédiaire, couverture cartonnée et brillante (il y a quelques paillettes), la collection est superbe et très robuste. De quoi les lire, et les relire… !

J’ai donc hâte de lire le troisième tome de la série : Ratponce. Je vous laisse deviner de quel conte s’inspire ce nouvel opus…

Interview d’Antonin Atger pour son roman Interfeel

Son livre sort dans une petite dizaine de jours aux éditions Pocket Jeunesse (ou PKJ pour les intimes), et il a l’ait tout simplement génial. Poussée par la curiosité et par un gentil mail de l’auteur suite à un article mentionnant les nouveautés PKJ pour 2018, voici une petite interview d’Antonin Atger qui nous présente donc son premier ouvrage : Interfeel.

Glow : Pourriez-vous vous présenter aux lecteurs de La Bibliothèque de Glow ?

Antonin Atger : Je suis un (jeune !) auteur, résidant à Lyon. J’adore la lecture depuis toujours, l’écriture aussi. J’aime raconter des histoires pour faire rire, émouvoir et réfléchir. Je trouve que les trois se marient très bien !

Glow : Comment est née l’idée d’Interfeel ?

Antonin Atger : La création de cette histoire est un peu particulière : il existait un concours d’écriture organisé par la plateforme d’écriture WeLoveWords, en partenariat avec la maison d’édition Pocket Jeunesse. Il fallait proposer une histoire se déroulant dans le futur, avec pour sujet principal l’idée d’un réseau social ayant pris le contrôle de la planète. De là est né l’idée d’Interfeel ! J’ai postulé, et j’ai eu la chance de remporter ce concours dont le prix était un contrat à compte d’éditeur chez Pocket Jeunesse.

Glow : Pouvez-vous nous en faire une présentation ?

Antonin Atger : L’histoire se passe, donc, dans le futur. Un nouveau réseau social, Interfeel, a vu le jour. Ici, on ne partage pas d’image, de musique ou de vidéo, mais les émotions. Chaque personne possède une puce dans l’oreille gauche, qui lui permet de partager ce qu’elle ressent avec les autres. Tristesse, joie, tout est perçu.

Le monde entier a adopté ce nouveau réseau. Il y a eu plusieurs avantages : fin des quiproquos, fin des mensonges… mais la conséquence la plus importante est la suivante : comme les émotions sont perçues par tout le monde, plus personne n’a d’émotions authentiques. Tout est contrôlé, et les gens vont automatiquement réprimer leurs émotions les plus « fortes », ou les plus sombres, pour ne pas faire de remous.

Nathan a 16 ans. Il a toujours vécu avec Interfeel, ça lui semble pour lui aussi naturel que de respirer. Il n’imagine pas quitter le réseau, et regarde d’un œil étrange les rares personnes qui refusent de l’utiliser.

Mais un jour, un évènement tragique va se passer devant ses yeux… et il ne va rien ressentir. Il va comprendre que ce n’est pas normal, que quelque chose ne va pas avec Interfeel. Il va commencer à enquêter, et ce qu’il va découvrir…

Glow : Avez-vous prévu plusieurs tomes ou est-ce un roman unique ?

Antonin Atger : Il est tout à fait possible de faire plusieurs tomes, c’est ce que je souhaite !

Glow : A quelle date sortira-t-il en librairie ?

Antonin Atger : Le 7 juin 2018.

Glow : A quel genre peut-on apparenter Interfeel ?

Antonin Atger : C’est un roman d’anticipation, qui est un sous genre de la Science-Fiction.

Glow : Quel a été votre dernier coup de cœur livresque en date ?

Antonin Atger : J’ai une petite passion pour le Japon, et j’ai dernièrement lu Tokyo Vice, qui est l’autobiographie d’un américain, Jake Adelstein, ayant travaillé comme journaliste au Japon, et qui a couvert toutes les activités illégales des Yakuza.

Une plongée glaçante dans la face caché du pays du soleil levant !

Retrouvez Antonin Atger sur :