Mini-chroniques #3 : Le Royaume-Uni à ses heures les plus sombres, une fin d’aventure historique, une dystopie étrange et tout plein de gnomes

Alors, il y a la PAL (ou pile à lire), il y a la wish-list (qui regroupe tous les livres que vous voudriez lire un jour…) et puis il y a la PAC. Et bien oui, la pile à chroniquer ! Et parfois, il arrive que l’inspiration ne vienne pas, qu’elle tarde… ce qui fait que les livres s’accumulent jusqu’à former un nid de livres à chroniquer. Pour certains, la flamme n’est jamais venue, et les années se sont écoulées… Pour d’autres, ils sont récents et ont même été des coups de cœur… mais je ne me voyais pas faire une chronique entière. Et comme se sont tout de même des ouvrages que j’ai lu dans leur intégralité et apprécié, il est impossible pour moi de ne pas en parler !

L’hiver du mécontentement – Thomas B. Reverdy – Flammarion

Paru lors de la Rentrée Littéraire 2018, L’hiver du mécontentement nous raconte l’ambiance particulière dans laquelle baignait le Royaume-Uni 1978… C’était juste avant l’élection de Margaret Thatcher, le pays risquait de basculer à tout moment dans une révolution. Il y avait de nombreuses grèves, et c’est presque une atmosphère apocalyptique qui transpirait du pays à cette époque…

C’est ainsi que l’on assiste à l’ascension fulgurante de cette femme à l’accent fortement prononcé qui vient des petites gens. Elle va tout faire pour que ce marqueur d’appartenance modeste ne s’entende plus en assistant à des cours de diction avec un professeur particulier de théâtre. C’est dans ce contexte que l’on suit la jeune Candice, qui elle se prépare à jouer dans un Richard III uniquement interprété par des femmes. Les deux personnages de ce roman vont brièvement se croiser, mais jamais interagir…

D’où vient le titre de cet ouvrage ? D’un journaliste du Sun, Larry Lamb, qui nomma ainsi la période de trouble dans laquelle était le Royaume-Uni. C’est lui aussi qui surnomma Margaret Thatcher the Milk-Snatcher – la voleuse de lait – quand celle-ci fit supprimer le verre de lait que l’on donnait aux enfants dans les écoles publiques.

Histoire en pointillés d’une montée au pouvoir fascinante, on en vient presque à regretter les passages avec Candice, tant les anecdotes sur l’élection de La Dame de Fer sont intéressantes.

Image emblématique de la campagne de Margaret Thatcher dont le roman de Thomas B. Reverdy parle très bien.

L’île des damnés – Arthur Slade – MSK

Quatrième et dernier tome de la saga Les agents de M. Socrate, on retrouve avec plaisir les personnages charismatiques et originaux d’Arthur Slade.

Cependant, je ne me sentais pas de faire une chronique complète, donc voici une mini-chronique qui suffira amplement.

Alors que les trois premiers tomes étaient franchement bons, ce dernier opus a selon moi manqué d’envergure. On sent que le dénouement a été accéléré pour boucler le cycle, et c’est fort dommage car cela nous mène à une énième lutte finale entre le bien et le mal dont on se serait bien passé… Un peu trop manichéen et cousu de fil blanc malheureusement. La conclusion n’est pas la hauteur de la série, que je vous conseille toutefois vivement de découvrir !

Entre l’action, le fantastique et le polar, le tout sur fond d’espionnage et de sociétés secrètes en pleine période victorienne, avouez que ça a tout pour plaire !

Les yeux d’Aireine – Dominique Brisson – Syros

Quel roman étrange que celui-ci ! Je n’arrive toujours pas à savoir si j’ai aimé ou non, même après avoir laissé un long moment entre la lecture et la chronique. L’histoire est celle de notre société, même si on ne connait pas exactement l’année, on sent qu’on est dans un futur proche… Et sans en dévoiler plus, sachez qu’Aireine va découvrir un journal qui va bouleverser sa vie et sa vision des gens qui l’entoure. Elle va se méfier de tout le monde, y compris de ses propres parents, de ses professeurs… En fait, tous les adultes sont devenus des ennemis potentiels. Et la seule solution est de ne plus jamais les regarder dans les yeux. Ou alors, il lui faudra fuir…

Dans ce roman aux allures de dystopie sociale, il est difficile de savoir qui prêche le vrai du faux, Dominique Brisson y veille avec talent. J’ai beaucoup aimé la première partie de l’ouvrage, qui nous plonge dans cette aura de mystère au niveau mondial dont nous sommes les seuls à ne pas être au courant semble-t-il…

La seconde partie est également très bien… mais j’ai trouvé que la fin faisait un énorme contresens avec tout ce qu’Aireine prône depuis le tout début de son roman.

Si l’auteure lis un jour ces lignes, je serais curieuse d’en parler avec elle ! Même chose si vous avez lu l’ouvrage, on peut en discuter pour confronter nos interprétations.

Bardad le gnome – Bruno Lonchampt – Sarbacane, collection Pépix

Voici un Pépix que pour une fois je n’ai pas apprécié. Peu drôle – selon moi – peu original, on y retrouve un jeune gnome tombé amoureux d’une elfesse (la sonorité du mot me dérange !) qui va tout faire pour conquérir son cœur… Bon. Rarement j’ai aussi peu aimé un roman de cette collection, mais celui-ci ne m’a plu à aucun moment…

Et comme ce n’est pas la première fois que je m’essaye à un roman de Bruno Lonchampt, et que c’est la seconde fois que je suis déçue… (avec Les évadés du bocal dans la collection Exprim’). Je crois que je vais arrêter d’essayer de lire cet auteur, qui ne correspond pas à mes goûts littéraires… Cela arrive…

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