Chronique : Un bébé pour Rosemary

Un grand classique du roman d’horreur qui fonctionne à merveille. Parfait pour les amoureux de King ou de Dan Simmons qui veulent changer un peu d’air…

Ira Levin est un romancier américain. Outre l’ouvrage Un bébé pour Rosemary (adapté par Roman Polanski sous le titre original Rosemary’s baby), il s’est fait connaître par un autre roman intitulé Un bonheur insoutenable.
Malheureusement en France, cet auteur a totalement été oublié et très peu de son oeuvre est encore disponible en librairie. En dehors de Un bébé pour Rosemary et sa suite Le fils de Rosemary, le reste ne sera trouvable que d’occasion…

Un appartement immense dans un quartier de rêve en centre de New-York

Rosemary et son mari Guy ont une chance incroyable, ils ont réussi à obtenir un appartement de belle taille dans un quartier très prisé de New-York. Seul petit bémol, il y a des rumeurs qui circulent depuis des années sur cet immeuble nommé le Bradford : suicides étranges, locataires aux moeurs bizarres, réunions secrètes… Rien de très concret, mais il est vrai qu’il se passe beaucoup de choses dans l’immeuble. Beaucoup plus qu’ailleurs…

Mais malgré ces rumeurs qui ne sont que ce qu’elles sont : des rumeurs, le couple décide d’emménager. Leur vie dans cet appartement immense va être différente, meilleure, ils en sont persuadés… Et oui, elle va l’être mais pas de la façon qu’ils aurait souhaitée.

Sombre, bizarre et glauque comme on aime…

Pour tous ceux qui apprécient les romans horrifiques, ce grand classique du genre est parfait. Le texte vieilli, mais je trouve justement que ça lui donne un cachet particulier tout à fait appréciable.
Le plus plaisant dans ce genre de roman selon moi, c’est le doux glissement du bizarre vers l’étrange puis le fantastique. C’est discret, pernicieux, et surtout délectable.
Et ici, c’est diablement bien fait : des voisins – trop – prévenants, envahissants, des petits signaux étranges, des indices bizarres…

Rosemary commence peu à peu à se sentir oppressée, manipulée, et personne ne l’écoute, pas même son mari. Lentement l’étaut se resserre sur elle et son bébé à venir…

J’ai adoré ce roman pour son lent cheminement vers le pire et surtout don atmosphère lourde et délétère. Mon seul regret est que j’aurai aimé en savoir plus encore sur la fin. Au moment de l’apogée de l’histoire, c’est fini. C’est un parti pris qui fonctionne parfaitement, mais ma curiosité a été tellement piquée que j’aurai adoré en savoir plus !

Conclusion, Un bébé pour Rosemary est un très bon roman horrifique. Il ne fera pas particulièrement peur, mais il est assez inquiétant et le style factuel fonctionne à merveille. Donc, foncez si c’est votre came !

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