Chronique : Je t’ai rêvé

Un roman young-adult touchant ayant pour thème un sujet aussi intéressant qu’important et méconnu : la schizophrénie

Je t’ai rêvé est un roman phénomène : très attendu en France par la blogosphère et grâce au bouche à oreille, il s’agit du premier ouvrage de Francesca Zappia. Le roman a d’ailleurs été remarqué et porté par John Green.

En France, c’est la collection R (chez Robert Laffont) qui l’a publié en 2015. Francesca Zappia a d’ores et déjà écrit un nouveau roman à paraître en mai 2017 aux Etats-Unis sous le titre : Eliza and her monsters. Gageons qu’il paraîtra en France un jour !

Une vie adolescente presque comme les autres

Alex est une adolescente fraîchement arrivée au lycée. Son objectif ? Se confronter à la vie normale pour éloigner la maladie… Mais est-ce seulement possible quand on est obligé de prendre en photo tout ce qui nous entoure et de vérifier qu’il ne s’agit pas de visions dues à la maladie ?

Un roman aussi touchant que déroutant

Au premier abord, Je t’ai rêvé est un roman très déstabilisant : on ne sait pas où nous emmène l’auteure, on ne comprend pas tout ce que nous raconte Alex, son passé nous étant que très peu exposé… Mais au fil des pages, on commence à comprendre les enjeux qu’il y a à être scolarisée pour cette adolescente dite instable et qui doit prendre des cachets pour rester dans la normalité.

Alex voit des choses que personne ne voit, anticipe des choses qui ne sont parfois que dans son esprit et nulle part ailleurs… Mais sa maladie est son secret, et elle va tout faire pour vivre normalement, suivre sa scolarité, se faire des amis… et des ennemis !

Je tiens à souligner que l’on est loin ici du roman classique américain qui se déroule sur un campus avec une héroïne en mal de reconnaissance. Ici, on est dans l’humain à 100%, dans le sentiment (sans la mièvrerie !), et dans une thématique totalement étonnante.

Non seulement Je t’ai rêvé est un magnifique roman sur l’adolescence, mais également sur la schizophrénie. On connaît très souvent le nom de cette maladie sans pour autant en comprendre les effets. Ici, tout nous est exprimé au travers des problèmes d’Alex et de sa persévérance…

Outre cette histoire de vie compliquée, c’est également une magnifique histoire d’amour – et d’enfance – qui nous est offerte. Loin d’être fleur bleue, on ne sait pas toujours vers ou (ou vers qui ?) on va, mais on savoure…

En lisant ce roman, vous passerez par toute une palette d’émotions : de la surprise à la haine pour certains personnages, de la joie à lire des scènes surréalistes et drôles pour d’autres. Tout y est, et c’est génial.

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Et ce n’est qu’à la fin que l’on comprend exactement où à voulu nous emmener Francesca Zappia. Le cheminement de son héroïne, ses errances, ses visions qui n’en sont pas toujours, ses théories du complot… Ce roman permet de voir autrement la maladie de façon générale et de voir le malade avant le mal qui l’atteint, et rien que pour cela, bravo !

A lire et à découvrir pour tous ceux qui veulent découvrir un roman atypique mêlant romance et adolescence de façon très intelligente et différente.

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