Chronique : Mirage

Edogawa Ranpo ou le maître du roman d’horreur nippon, à découvrir d’urgence !

On le sait, les japonais sont extrêmement doués dès qu’il s’agit d’écrire dans le domaine du bizarre, de l’étrange, du malsain… Que ce soit au cinéma ou dans la littérature, ils excellent dans ce genre. Et dans le genre des récits angoissants purement japonais, Edogawa Ranpo est le maître. L’auteur nippon tire d’ailleurs son nom de celui qui l’a directement inspiré : Edgard Allan Poe, et oui, ça se ressemble beaucoup phonétiquement !

Parmi ses œuvres les plus connues ont peut citer Le lézard noir (dont un éditeur s’est d’ailleurs directement inspiré pour trouver son nom), La bête aveugle, L’Île panorama ou encore La chambre rouge, son œuvre est principalement éditée chez Picquier.

Deux nouvelles pour découvrir une œuvre atypique

Avec la lecture de Mirage, ce fut ma première incursion dans l’univers bizarre d’Edogawa Ranpo… Et je n’ai pas été déçue du voyage !

La première nouvelle donne son nom à ce court ouvrage, on y suit un homme qui en croise un autre dans le wagon vide d’un train… Ce dernier lui montre alors une peinture étrange qui va bouleverser sa vie.

Bien qu’étrange, cette nouvelle-ci n’est guère mémorable… par contre en ce qui concerne la seconde, c’est excellent !

Edogawa Ranpo, le maître du roman noir japonais. Si vous aimez ce qui est très sombre, brutal ou ultra glauque, son œuvre devrait vous plaire…

La seconde histoire s’intitule Vermine, et le titre est fort bien trouvé (il trouve son explication à la toute fin). Elle nous conte l’histoire d’un homme totalement agoraphobe qui rencontre par hasard un de ses amours d’enfance… Et à partir de ce moment là, il décide qu’il veut absolument vivre pleinement cet amour, même si il est à sens unique.

Peu à peu, on bascule lentement dans la folie de ce jeune homme, mais c’est si pernicieux qu’on ne se doute pas un instant à quel point on va tomber dans l’horreur… C’est d’un malsain comme rarement j’en ai lu, mais pour ceux qui aiment frissonner tout en restant à cent pour cent dans le roman réaliste, c’est l’histoire parfaite.

Pour moi, Vermine est de très loin la meilleure et la plus marquante des deux nouvelles de ce très court recueil (à peine 140 pages).

Ainsi, si vous êtes friand.e d’histoires effrayantes, Edogawa Ranpo pourrait bien être votre nouvelle référence de lecture dans ce genre si particulier (une véritable niche !). Je ne puis que vous le conseiller. Afin de poursuivre la découverte de l’œuvre de cet auteur majeur, je pense bientôt lire L’Île panorama ou Le lézard noir, ce sont ses romans les plus connus.

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