Chronique : Le contrat Salinger

Le contrat SalingerUn roman noir délectable à découvrir absolument !

Bienvenue dans le monde d’Adam Langer, un auteur américain à l’écriture fascinante. Il s’agit de son second roman paru en France, et le premier aux éditions Super 8. Son ouvrage précédent s’intitulait Les voleurs de Manhattan et a été publié chez Gallmeister.

Adam Langer a déjà six romans à son actif, il est également dramaturge, et a été journaliste. Il vit à Chicago. Ne cherchez pas de scènes ensanglantées, car c’est avant tout une belle intrigue dans le monde noir et tortueux de l’édition à laquelle vous aurez droit.

Des auteurs en mal de lecteurs et de mystérieuses clauses à respecter…

Tout débute par l’histoire d’un écrivain au succès passé, Conner Joyce. Ses tournées promotionnelles ne font plus venir grand monde, ses ventes fléchissent d’années en années… Lui qui était l’un des auteurs les plus incontournables dans le domaine policier et devenu passé de mode…

Mais le jour où il va revoir Adam Langer (oui, c’est également le nom de l’auteur) va être l’occasion pour lui de conter l’histoire la plus incroyable de sa vie. Mieux qu’un polar, ce jeu de dupes grandeur nature va fasciner Langer, et l’impliquer bien plus qu’il ne l’aurait voulu dans cette histoire de fous…

Conner Joyce a signé un mystérieux contrat dont la première règle stipule qu’il ne doit en parler à personne : raté. L’une des autres conditions étant d’écrire un manuscrit destiné à une seule et unique personne. Les plus grands du monde littéraire ont accepté cet étrange contrat. Et quand des noms comme J.D. Salinger ou encore Harper Lee sont impliqués, impossible de ne pas vouloir connaître le mot de la fin.

Nuit blanche garantie

A peine commencé, aussitôt fasciné, c’est l’effet que nous ont fait les premières pages du Contrat Salinger. Et le pire, c’est qu’il est impossible de décrocher avec la fin. Tout s’enchaine et s’imbrique à la perfection. On est dans un pur et bon roman noir à l’ancienne avec ses secrets, ses rendez-vous louches avec des gardes du corps qui le sont tout autant…

Les travers du monde de l’édition vous y seront dévoilés dans leur plus simple appareil. Le bon… comme le beaucoup moins bon, avec ses effets de mode, sa cruauté, ses mises en concurrence, ses faux-semblants…

Pour les férus de littérature policière, les nombreuses références à des noms du genre vous plairons certainement : James Patterson, John Le Carré (La Maison Russie y est régulièrement cité), J.D Salinger, Truman Capote… Leur nom est teinté à chaque fois d’anecdotes que personne avant Langer ne pouvait connaître, et elles sont toutes captivantes.

Ici point de meurtre sanglant, mais des personnages à la psychologie efficace et redoutable (et attachante pour certains). Une histoire sur le fil qui nous pousse constamment à aller plus loin dans l’intrigue… jusqu’à ce que l’on se rende compte que c’est déjà la fin.  ….

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Pour nous, il ne faut vraiment pas passer à côté de cette lecture. C’est une petite pépite avec un suspense fort et une intrigue captivante jusqu’à l’ultime page. Ce récit policier atypique nous entraine dans le monde des écrivains de romans noirs et leurs éditeurs… Mais surtout, il nous fait découvrir une effarante machination. Des romans aussi forts, on n’en crois pas tous les jours… alors voilà, nous sommes conquis.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

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