Chronique : Encore faut-il rester vivants

Un roman aux allures post-apocalyptiques pour les adolescents… qui ne réussit pas à convaincre

Paru aux éditions Magnard en octobre 2016, Encore faut-il rester vivants est un roman écrit par l’auteure française Anne Ferrier. Elle a déjà écrit quantité d’ouvrages pour la jeunesse, en particulier des albums et des romans.

Une éruption solaire qui a bouleversé la planète entière…

On ne sait pas réellement ce qu’il s’est passé sur Terre il y a quelques mois de cela, mais l’humanité est en passe de disparaître…

Il y a peu de survivants, et ceux qui ont réussit à s’en sortir sont esquintés, affamés, luttant pour chaque parcelle de nourriture.

Pourquoi ? A cause d’une éruption solaire étrange : plus d’appareils électroniques, plus de voitures (vue le niveau de technologie qu’il y a dedans de nos jours…), et plus étrange, plus aucun contact physique entre les êtres humains n’est possibles… Si vous avez le malheur de toucher une autre personne, le virus se répand en vous en quelques heures ou jours. Vous devenez alors une sorte de zombie à la recherche de personnes encore non contaminées…

C’est dans cette ambiance post-apocalyptique que nous suivons trois adolescents livrés à eux-mêmes : Mouette, la plus jeune ; CroMagnon (ou Shawn) et Julia. Tous trois vont traverser des épreuves difficiles et terribles. Cela va les déchirer et les souder à la fois… bienvenue dans un futur que l’on souhaite ne jamais connaitre.

Une intrigue qui s’essouffle vite quand on aime le genre post-apocalyptique

Difficile d’écrire et de créer un univers post-apo quand on sait la quantité d’œuvres (cinéma, séries télé, romans, série YA…) qui ont puisé dans ce genre si particulier. Pour sortir du lot, il faut être à la fois incisif et original… Et c’est là que le bat blesse : impossible de s’immerger dans l’intrigue de ce roman où l’action prime, certes, mais où l’intrigue est très fine voir inexistante.

Ici, point de zombies, mais quelque chose qui y ressemble fortement. Cependant, les raisons de ce changement au sein de l’humanité sont très peu expliquées… En quoi une éruption solaire rendrait les humains contagiex et mortels pour leurs semblables ? Il n’y a même pas de réelle tentative d’explication, ce qui est fort dommage. On dirait que l’élément perturbateur n’a pas été pensé jusqu’au bout et qu’il ne sert que de prétexte pour créer ces fameux zombies…

Pour ce qui est de l’intrigue elle-même, tout est très classique. On suit le trio de héros (dont le narrateur change à chaque chapitre) au fil de leurs pérégrinations : un camp de survivants, une quartier résidentiel dangereux où les pièges sont nombreux, des villages désertiques… Ils n’ont pas vraiment de but, et même si certaines scènes sont touchantes, aucune ne marque. On suit leurs aventures en territoires désolés sans être réellement dedans à aucun moment…

Il aura toujours manqué quelque chose dans ce roman. Il n’est pas mauvais, mais il est tellement dispensable qu’il est difficile d’en dire quelque chose de positif. Il pourrait peut-être permettre aux 12/14 ans de découvrir le genre, mais sans panache.

Autant découvrir les grands classiques du post-apo (avec ou sans zombies d’ailleurs) directement, non ? Par exemple avec Je suis une légende, World War Z, ou encore Celle qui a tous les dons.

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