Parfois, pour de très diverses raisons, on n’arrive pas à terminer un livre… Trop dense, trop compliqué, écriture déplaisante, pas le bon moment aussi, cela arrive. On pose l’ouvrage et… parfois on ne le reprend jamais !
C’est ce qui m’est arrivé avec quelques rares ouvrages que je vais vous présenter, tout en essayant de vous dire pourquoi ça n’a pas fonctionné avec moi. Bien entendu, tout cela est extrêmement subjectif…
Le jour et la nuit – Tome 1 – Laëtitia Langlet – Editions Sharon Keena
Premier roman d’une autrice française, Le jour et la nuit semblait avoir un résumé qui correspond à mes goûts de lecture : fantastique, étranges pouvoirs, mystères… Mais malheureusement, ça ne suffit pas pour aimer nécessairement un ouvrage. On y découvre l’histoire d’une jeune femme qui vient d’avoir un terrible accident, elle a perdu la mémoire. A son réveil, sa vision se retrouve changée : elle perçoit une sorte de halo autour des gens… et selon la couleur, ces derniers sont bons ou non.
Je dois avouer que j’ai eu beaucoup de mal avec l’écriture, à tel point que j’ai arrêté la lecture tant ça devenait déplaisant. Trop d’oralité, de lieux communs et de stéréotypes… dommage.
Le théorème des labyrinthes – Tom Pollock – Gallimard Jeunesse
Quand on me dit qu’un roman va parler de sciences – plus particulièrement de mathématiques, de codes secrets – et d’espionnage et qu’il s’adresse aux jeunes adultes, je signe immédiatement.
La couverture est engageante et mystérieuse, le résumé donne furieusement envie… Mais alors, que s’est-il passé ?
Disons-le sans détours, la communication sur l’ouvrage a été très bonne, mais le contenu l’est beaucoup moins. On digresse énormément autour du narrateur, un jeune homme surdoué dès qu’il est question de calcul mental et de déchiffrement. Il a cependant de lourds problèmes de gestion du stress, ce qui le rend très instable. Sa sœur est également une surdouée… mais dans un autre domaine que l’on découvre plus tard… Tout ce que l’on sait, c’est que leur mère est une brillante scientifique qui va se voir décerner un prix pour ses travaux. L’événement est le point de départ d’une intrigue – trop – foisonnante et surtout très décousue… On perd le fil en même temps que le plaisir de lecture… dommage, car c’était prometteur.
Une carte pour l’enfer – Miyabe Miyuki – Picquier Poche
Ce roman avait tout pour me plaire : une enquête policière dans un Japon citadin, un mariage qui semble parfait… et pourtant, une simple carte de crédit va tout faire basculer ! En effet, on découvre rapidement qu’il y a une usurpation d’identité autour d’une carte bleue… mais pourquoi ? Une carte pour l’enfer est un polar social intéressant, mais très vite, on s’y perd.
Les enjeux ont beau être clairs, on s’emmêle vite les pinceaux entre les différents patronymes des personnages. C’est dommage, car le jeu de pistes dans les méandres de l’administration bancaire devient un véritable labyrinthe… J’ai donc abandonné à la moitié du livre.
Les Marvels – Brian Selznick – Bayard Jeunesse
Un très bel écrin ne suffit pas toujours à faire un bon/beau livre. C’est ce qu’il s’est passé personnellement pour moi en lisant Les Marvels. J’ai beaucoup aimé la première partie de l’ouvrage nous contant l’histoire de ce bébé abandonné dans un théâtre, c’est très touchant. Mais dès lors que l’on passe à la partie texte de l’ouvrage, je n’ai pas retrouvé ce qui m’avait tant plu dans l’esprit du livre. Peut-être est-ce tout simplement dû au passage du dessin pur sans texte (parti pris risqué et réussit pour moi) au texte seul, sans aucun dessin où l’écriture n’a pas réussit à transformer l’essai.
Quoi qu’il en soit, j’ai abandonné alors qu’il me restait à peine 150 pages, n’arrivant pas à aller plus loin malgré mes nombreux efforts pour persévérer.
Les Marvels et ce bébé garderons tous leurs secrets à mes yeux…
Cela ne retire cependant rien au travail d’édition extraordinaire réalisé pour cet ouvrage, qui est sublime.