Chronique : Bordemarge

BordemargeEpique, déjanté, romanesque, un roman… ébouriffant !

Bordemarge a une histoire particulière digne d’un petit conte de fées pour son auteure. Lors d’un speed-dating entre éditeurs et auteurs en devenir durant les Imaginales, Emmanelle Nuncq présente Bordemarge à Bragelonne.

Tous les éléments entrant en scène dans ce roman se prêtaient à une publication chez Bragelonne, en particulier son titre, proche des noms de collections de l’éditeur, faisant honneur à une ligne axée sur l’aventure et l’évasion. De plus, il s’agit du premier roman français paru chez Castelmore. Férus d’aventures et de hauts faits, ce roman peut être pour vous à condition d’être prêt à lire entre les lignes et d’apprécier un humour noir et très mordant.

Bibliothécaire, un métier de passion…à l’ennui mortel

Violette a une vie insipide. Elle adorait son métier avant de découvrir que jamais on ne lui demanderait de conseils de lecture, mais plutôt la direction des toilettes… Vous l’aurez deviné, Violette fait plus que broyer du noir, elle est en pleine dépression. Ne sachant que faire de sa vie…

Mais les sombres perspectives de Violette vont se trouver bouleversées quand celle-ci va se trouvée projetée dans le monde de Bordemarge à la place de la princesse Roxanne. Violette va ainsi découvrir que la vie peut parfois être en couleurs. La princesse Roxanne quand à elle, ayant pris la place de la pauvre Violette, va se retrouver complètement démunie face à ce monde où tout est ordonné et règlementé…

Cet échange standard va faire bien plus que bouleverser uniquement deux vies… c’est l’avenir d’un royaume qui est en jeu.

Un humour décapant qui se joue des films et romans de cape et d’épée

La force de Bordemarge ne réside absolument pas dans son intrigue, mais plutôt sur sa forme. Diaboliquement moqueuse et délicieuse, la vie à Bordemarge est avant tout déconcertante pour les nouveaux arrivants.

En effet là-bas, point besoin de se laver ou d’aller aux cabinets, les habitants de Bordemarge sont toujours propres, soignés et n’ont jamais besoin d’aller aux toilettes. Les dames sont toujours élégamment coiffées et fraîches.

C’est logique, avez-vous jamais vu des héros de romans ou de films d’aventure s’absenter quelques minutes pour se rendre aux cabinets ? Les avez-vous vus ou imaginés sous la douche ? Non, est c’est normal, puisqu’ils n’y vont jamais ! Cet humour présent tout le long du roman a le mérite de changer des habituels romans d’aventure. Le seul bémol que l’on pourrait cependant souligner est plus au niveau de l’intrigue en elle-même : elle se veut simple, peut-être légèrement trop pour être bien.

A peine les personnages installés, on sait déjà à peu près qui va finir avec qui sans grande difficulté. Emmanuelle Nuncq explique toutefois ce dénouement simple par l’univers lui-même, où les héros arrivent toujours avant l’instant fatidique et où les méchants ne peuvent vraiment triompher. Alors, finalement pourquoi pas, même si un peu plus de surprise pour le lecteur pourrait être un vrai atout, car tout y est : l’univers riche, l’écriture acérée, le charisme des personnages…

En somme, Bordemarge est un bon roman, à conseiller dès l’âge de 13 ans, pour garçons ou filles. Pas prétentieux, il nous fait passer un très bon moment dans un univers nouveau et déluré dans lequel on retournera avec plaisir !

2 réflexions au sujet de « Chronique : Bordemarge »

  1. faelys

    ton billet m’a absolument fait craquer! je note ce titre en rouge, je suis très intriguée et connaissant tes goûts je pense m’y jeter dès que possible! merci pour cette belle découverte!

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