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위저더 베이커리 의 작가 구병모와의 인터뷰

Les petits pains de la pleine lune (korean version)글로우의 도서관 »이라는 블로그의 독자들에게 작가님이 걸어온 길을 이야기해 주세요.

안녕하세요? 저는 굉장히 평범하고 눈에 띄지 않는 생활을 했습니다. 일탈과 모험이 부족한 삶을 살았습니다. 가정환경이 좀 복잡했고, 그 반작용으로 더욱 남들과 똑같이 모범적인 삶을 살아야 한다는 강박에 시달렸습니다. 그래서 학교 다니고 졸업 후엔 취직해서 회사 생활을 하고 결혼과 출산이라는 인생 사이클을 순순히 받아들였습니다. 물론 마음속은 늘 지금이 아닌 다른 어딘가로 떠나고 싶다고, 40년째 생각해 오고 있습니다. 소설을 쓰면서 소설 속 새로운 세계를 만드는 것이 결국 제가 선택한 여행 방법인 것 같습니다.

 

위저드 베이커리가 하나의 아름다운 성장 소설인데요, 어디서 어떻게 이렇게 독특하면서도 잔인한 작품세계의 영감을 얻게 되었는지요?

소재와 발상은 그림형제 민담집의 [헨젤과 그레텔]에 나오는 ‘과자로 만든 집’에 빚지고 있습니다. 그러나 그곳에는 나쁜 마녀가 살고 있지요. 헨젤과 그레텔은 부모에게선 버림받은, 마녀에게선 살해 위협을 당하는 가엾은 아이들입니다. 저는 유년기에 헨젤과 그레텔과 크게 다르지 않은 위협 속에서 그들과 비슷한 심정을 느꼈습니다. 그 시절의 제게는 저를 피신시켜줄 마법사가 없었습니다. 그래서 소설 속 주인공에게는 잠깐이나마 그를 피신시켜줄 마법사를 선물했습니다.

 

Les petits pains de la pleine lune poche마술적이고 신기한 제과점, 이건 정말 모두가 꿈꿀만한 공간인데요… 작가님이 창조한 이 제과점에서 만약 작가님이 한 상품만을 산다면 어떤 상품을 고르시겠어요?

얼핏 꿈같은 공간이지만 그곳에서 파는 과자들은 인간의 보편적인 사회 규준에 적합하지 않은 것들이 많습니다. 저는 예산만 넉넉하다면 호기심에 한 개씩 모든 종류를 다 털어 올 것 같습니다. 그러나 어디까지나 호기심, 실제로 제가 그것을 사용하는 일은 없을 것입니다. 읽으신 분들은 주로 학교나 회사에 대신 보낼 ‘도플갱어’가 많이 필요하다고 하셨습니다.

 

옛 동화들이 작가님의 이야기를 구성하는데 도움이 되셨는지요?

신화, 민담, 전설 등은 언제나 관심의 대상입니다. 실제로 이후 창작한 많은 소설들에서 동화의 모티프를 변형 및 재해석했습니다.

 

Les petits pains de la pleine lune특히 어떤 동화들에서 영감을 받았는지요?

프랑스에 소개되지 않은, 2015년도 9월의 따끈따끈한 신간에서 저는  ‘동화 변형’을 전체 콘셉트로 잡고 연작소설집을 발표했습니다. 여기에는 안데르센 동화의 [빨간구두]와 [성냥팔이 소녀]를 재해석한 소설들이 실려 있고, 그림형제 민담집에서는 [거인의 황금 머리카락] [거위지기 소녀] [개구리 왕자] [영리한 엘제] 등을 뽑아 현대적 관점에서 해석하고 재구성하였습니다. 역시 여러분께 친숙한 동화들일 것으로 생각됩니다. 많은 분들께서 관심 갖고 지켜보아 주시면 언젠가 또다시 프랑스에서 출간이 가능했으면 좋겠습니다.

 

프랑스에는 현재 작가님의 두 작품 (위저드 베이커리와 아가미)만이 알려져 있는데 이외에 다른 작품들도 쓰셨는지요? 그럴경우 어떤 내용들을 이야기하는지요?

거의 매년 신작을 발표하고 있습니다. 주로 사회와 인간의 병리현상과 이기주의를 풍자하거나,

부당한 사회 구조를 비판하는 리얼리즘 소설을 환상문학의 코드로 접근하여 풀어나갑니다.

 

내년 2016년 파리 도서전에 한국이 주빈국인데 혹시 작가님도 프랑스 독자들을 만나기 위해서 오시는지요?

한국의 작가가 국제도서전에 가는 경우는 보통 초청을 받아서, 이때 한국 내에서 명망 있고 전도유망하며 기존에 영미권 및 유럽권 등 외국으로의 번역 수출이 활발했는지 등이 기준이 됩니다.

저는 한국 내에서의 명성이 아직 그렇게까지 높지 않습니다. (국제도서전에 초청을 받을 자격이 아직 충분치 않은 것 같습니다^^) 독자님들께서 필립피키에 출판사에 열화와 같은 성원과 요청을 보내주시면 한국 출판사의 마음이 움직일지도 모릅니다…!!

 

다른 하실 말씀이 있다면 ?

저의 소설을 재미있게 읽어주셔서 고맙습니다.

한국에서는 대기업이 운영하는 대형 인터넷 서점 외에 작은 서점들이 줄줄이 문을 닫는 형편입니다.

그래서 서점 블로그 문화가 있고, 서점을 찾는 손님들이 꾸준히 계시다는 말씀에 깊은 감명을 받았습니다.

 

Chronique : Plus de morts que de vivants

Plus de morts que de vivantsLe roman ado le plus trash de l’année !

Guillaume Guéraud est un auteur français pour les adultes et la jeunesse. On lui doit une foule de romans pour tous les âges et dans tous les genres : Déroute sauvage (Doado Noir), La brigade de l’œil (Folio SF), Anka (Rouergue), King Kaloumar (Sarbacane)… et une foule d’autres livres encore !

Avec Plus de morts que de vivants paru en mars 2015, Guillaume Guéraud signe un ouvrage magnifiquement sanglant. Il y en a partout, c’est furieusement brutal et ça se dévore…

Une touffe de cheveux qui tombe, quelques boutons qui grattent… ou les prémices d’une hécatombe

Les signes étaient extrêmement ténus, impossible pour qui que ce soit de deviner ce qui allait se passer dans moins d’une heure au collège Rosa Parks à Marseille. Et pourtant de qui va suivre va s’avérer être un véritable carnage.

Corentin, Yasmina, Slimane, ou encore Lila ne savent pas ce qui va leur tomber dessus, mais personne n’a été préparé à cela. Que ce soient les élèves, les professeurs et même les plus hautes instances du gouvernement, nul ne sait réellement ce qui se passe au collège Rosa Parks. Tout ce que l’on peut constater c’est que de plus en plus d’élèves meurent dans des circonstances extrêmement sanglantes… et douloureuses.

Ça va saigner ! (et c’est bien)

A peine démarré, tout de suite immergé. Plus de morts que de vivants (titre très éloquent soit dit en passant) est un page-turner à la française chargé d’hémoglobine et de tensions. Le récit se partage entre les faits se déroulant dans le collège et les dialogues à faire froid dans le dos entre le proviseur dépassé par la situation et le Rectorat puis plus tard d’autres instances gouvernementales.

Dire que l’on est absorbé par ce roman est encore en dessous de la réalité. Les premiers chapitres sont tellement surprenants et surréalistes qu’il est impossible de décrocher après un début pareil.

Les chapitres sont courts, extrêmement efficaces. Constamment sous tension et surchargés d’hémoglobine, ils dopent la lecture. Bref, l’atmosphère du Collège Rose Parks devient très vite irrespirable… pour notre plus grand plaisir.

Vous aurez beaucoup de questions durant cette lecture : d’où vient cet étrange mal ? Comment va-t-il se gérer par les autorités ? Les ados que l’on suit depuis le début du récit vont-ils survivre ? Y a-t-il des gens immunisés ? Cette hécatombe va-t-elle durer longtemps ? Et encore, ce n’est qu’une petite partie de ce qui pourra vous passer par la tête.

Mais outre du sang, vous aurez également quelques beaux moments d’émotion : un garçon qui veut protéger son petit frère à tout prix, un couple d’ados qui s’aiment tellement qu’ils ne se quitteront jamais, un élève récalcitrant qui se découvre un courage insoupçonné… C’est aussi dans l’adversité que l’on trouve les plus beaux gestes de l’homme, et cela quel que soit son âge. Mais… peut-être aussi le pire ?

 ……

Bon, que faut-il vous dire de plus pour que vous fonciez chez votre libraire découvrir cette petite merveille ? Vous n’avez plus aucune raison de ne pas vouloir vous procurer ce roman, sauf si vous êtes une âme sensible… ou que vous avez la phobie des contagions… A lire d’urgence dès l’âge de 15 ans !

Chronique Jeunesse : Le journal de Gurty

Le journal de GurtyJournal intime foufou d’une chienne complètement barrée

Il est paru en mai 2015 dans la super collection jeunesse Pépix chez Sarbacane, et il est super… voici le Journal de Gurty ! L’ouvrage est écrit par Bertrand Santini, dont le travail a été mis en lumière grâce à son album Le Yark (2011 chez Grasset Jeunesse). On lui doit également Jonas, le requin mécanique entre autres albums destinés à la jeunesse.

Les vacances en Provence, c’est patte en l’air !

Gurty arrive en vacances en Provence, et ça va être génial ! Elle va retrouver son amie Fleur (une chienne que son maître prenait pour un hamster) qui a tout le temps peur de tout et de tout le monde. Mais il y a aussi l’écureuil perché en haut de son arbre qui l’agace depuis longtemps… sans oublier le chat du voisin que Gurty surnomme… tête de fesses !

Bref, les vacances s’annoncent aussi drôles que mouvementées, et cela pour notre plus grand plaisir.

Le journal de Gurty inside 1Poilant, original, tordant, rigolo, égayant, comique, désopilant… on continue ?

Vous l’aurez compris, Le journal de Gurty a été un véritable petit coup de cœur. La façon dont Gurty s’exprime est tellement barrée qu’on ne peux rire. L’écriture est aussi fofolle que la petite chienne et on se retrouve avec des scènes très courtes qui passent du coq à l’âne, et oui, ça fuse dans la tête de Gurty ! Certaines phrases et passages sont juste épiques :

« Accrochée à sa branche, Fleur ne faisait pas du tout hi hi de rire, mais plutôt pipi de peur, mais comme il y avait du soleil, ça a fait un arc-en-ciel et c’était joli »

Le journal de Gurty inside 2Oui. Il a osé. Et moi je trouve ça merveilleux de se lâcher comme ça sur un ouvrage pour les jeunes lecteurs. Pas de tabous, pas d’interdit. On peut tout leur faire lire et tout leur dire du moment que c’est bien fait, et c’est ici le cas !

« Moi, je n’aime pas les barbes à papa, parce que c’est assez sucré. Je n’aime pas le rose non plus, parce que ça fait un peu cucul. Malgré tout, j’ai fait pipi dessus pour me l’approprier, car j’aime bien que tout soit à moi, même ce que je n’aime pas »

Et ce n’est que l’une des très nombreuses phrases géniales de Bertrand Santini. Par ailleurs, c’est aussi lui qui a réalisé toutes les illustrations du roman. Et oui, en plus d’écrire drôlement bien, il dessine du tonnerre…

………

Le journal de Gurty inside 3Gurty est là, elle existe et elle a une personnalité bien à elle qui la rend inoubliable pour les lecteurs : elle est aussi mignonne que diabolique, adoptez-là ! Alors… à quand de nouvelles vacances avec elle ?

A ne pas louper, c’est à découvrir dès l’âge de 8 ans environ, est c’est parfait pour les vacances !

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Actualité éditoriale : Un bonus exclusif sur le site signé par Carina Rozenfeld pour la sortie de The Secret Fire !

The Secret Fire VOThe Secret Fire, ou Le Feu Secret, est un nouveau roman young-adult écrit par Carina Rozenfeld et C.J. Daugherty. Il vient de paraître au Royaume-Uni le 10 septembre 2015 aux éditions Atom. Pour la France il faudra patienter jusqu’au 12 novembre 2015, et ce sera aux éditions Robert Laffont, dans la collection R…

Pour Carina Rozenfeld, il s’agit d’une première en langue anglaise, mais en France elle est connue pour ses nombreux romans fantastiques. Science-fiction, anticipation, fantastique… elle s’essaye à tous les styles possibles et imaginables. Nous en avons beaucoup lu et chroniqué sur ce site, et nous les avons tous adorés… : Les portes de Doregon, Les sentinelles du Futur, A la poursuite des Humutes, La Quête des Livres-Mondes

C.J. Daugery quant à elle est une auteur d’origine anglaise, elle est connue à travers le monde entier pour sa saga en cinq tomes Night School. Les deux auteurs se sont connues au travers d’un Salon du Livre et se sont lancées le pari fou d’écrire un livre ensemble au détour d’une plaisanterie… qui est devenue un véritable livre et qui risque bien de remuer des foules de lecteurs… !

Pour vous permettre de découvrir un pan exclusif de cette nouvelle histoire, Carina Rozenfeld s’est prêtée au jeu et vous propose de découvrir Sacha, le héros français de la saga… ! En parallèle, C.J. Daugherty a fait de même sur le site Luna’s Little Library. Mais le Secret Fire Blog Tour a eu lieu sur d’autres sites et blogs en France et en Angleterre, avec chacun avec son petit bonus spécial, sur La bibliothèque de Glow, il s’agit d’une bio de Sacha, le héros créé par Carina Rozenfeld.

Vous pouvez découvrir quelques autres partenaires de ce blog tour : Chouett, La voix du livre, Fairy Neverland… et d’autres encore !

Post exclusif de Carina Rozenfeld pour The Secret Fire / Le Feu Secret :

Sacha est un jeune homme, français de 17 ans. Il vit à Paris avec sa mère, infirmière et sa sœur, Laura. Il est grand et mince, les cheveux châtains, les yeux très bleus. Pendant des années, il a vécu une vie normale : il allait en cours, avait des amis, il a même eu une petite amie, jusqu’au jour où il a appris que son destin ne lui permettait pas d’envisager un avenir après son 18e anniversaire. Depuis, il a tout laissé tombé, a coupé tous les liens avec les siens, et il passe du temps à risquer sa vie, à traîner avec les mauvaises personnes. Son rêve ? pouvoir mener une vie normale, comme tout le monde, espérer se réveiller le lendemain de son 18e anniversaire. Au début de l’histoire, rien ne le motive, c’est sa rencontre avec Taylor qui va commencer à rendre un sens à sa vie.

Je ne sais pas exactement comment j’ai eu l’idée de Sacha, mais je trouvais l’idée intéressante à explorer: comment vivrait-on nos dernières semaines d’existence, si l’on connaissait la date de sa mort, mais que l’on était invincible d’ici là ? Je l’ai appelé Sacha parce que c’est un prénom que j’aime beaucoup. Il est certes à la mode chez les garçons, en France en ce moment, mais je l’aime depuis des années, et il est synonyme d’une forme de douceur, pour moi.

Je ne base jamais mes personnages à partir de gens que je connais. D’ailleurs je ne connais personne capable de faire ce que Sacha fait ! Tout l’intérêt dans l’écriture, à mes yeux, c’est justement d’inventer. Pas seulement une histoire ou un monde, mais aussi un personnage, son passé, son présent, son caractère, qui il peut devenir.

The Secret Fire by CJ Daugherty and Carina Rozenfeld is out 10th September (Atom, £6.99) / Le Feu Secret de CJ Daugherty et Carina Rozenfeld paraîtra le 12 novembre en France (Collection R, Robert Laffont, 17,90€).

Actualité éditoriale : La Belle et le fuseau, le nouveau chef d’œuvre signé Chris Riddell et Neil Gaiman

La belle et le fuseauIl est magnifique, il est sublime, et il sort en librairie le 30 septembre prochain chez Albin Michel, faites place au tout nouvel album de Neil Gaiman, illustré par le génial Chris Riddell : La Belle et le fuseau.

Cela fait une dizaine d’années que nous adorons le travail de Chris Riddell, on lui doit notamment les illustrations des très nombreux tomes de la saga Les Chroniques du bout du monde, ou encore celles des Chroniques du marais qui pue, mais aussi la trilogie Apolline ou encore la série Lili Goth… Pour ce nouvel ouvrage, l’illustrateur a travaillé en bichromie, avec uniquement du noir, et du doré…

Quant à Neil Gaiman, il n’est plus à présenter tant son œuvre est connue dans le monde entier. L’étrange vie de Nobody Owens, American Gods, Coraline, Stardust, Neverwhere… tout ça, c’est lui !

Alors que raconte donc l’histoire de La Belle et le fuseau ? Vous pensez qu’il s’agit juste d’une réécriture traditionnelle du conte classique La belle au Bois dormant ? Que nenni ! Il s’agit d’une création pure, et l’histoire devient très vite différente du conte qui l’a inspiré…

La belle et le fuseau 5Présentation de l’éditeur : A la veille de son mariage, une jeune reine décide de quitter son palais pour aller délivrer une princesse prisonnière d’un sortilège de sommeil. Elle laisse sa robe de mariée, revêt sa côte de maille, se pare de son épée et enfourche son cheval.

Entourée de nains qui l’accompagnent et la protègent, la reine traverse un tunnel sous la montagne et avance vers le royaume endormi. Bientôt, un château apparaît dans le lointain. Ses murs sont recouverts de ronces et de toiles d’araignées et, dans le donjon, repose la princesse aux lèvres rouges comme les roses. Mais qui sait, peut-être que dans ce compte-là, la princesse n’est pas celle qu’on croit, et qu’une reine donnera un baiser à une belle endormie…

On vous laisse sur votre faim, mais en attendant la parution, voilà de quoi patienter avec les sublimes illustrations de Chris Riddell ! Il ne nous reste plus qu’à vous dire patience, jusqu’au 30 septembre prochain…

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Chronique : Pickpocket

PickpocketLa descente aux enfers d’un artiste de la subtilisation dans le Tokyo d’aujourd’hui

Pickpocket fut le premier roman du japonais Fuminori Nakamura à paraître en France. Son second roman, Revolver est paru il y a peu aux éditions Picquier. La spécialité de l’auteur est le roman policier, il a d’ailleurs remporté le prix Kenzaburō Ōe pour son roman Pickpocket.

Un quotidien de voleur des rues

Il subtilise sans efforts, et sans même se souvenir de tout ce qu’il a dérobé dans la journée… voici un personnage et atypique : le pickpocket.

Si le vol de passants était un art reconnu, ce personnage en en serait très certainement le maître tant sa dextérité et son aisance sont belles. On découvre son quotidien très décousu, qui se fait au gré des portefeuilles trouvés et des rencontres. Jusqu’au jour où le pickpocket fait la rencontre d’un petit garçon qui par nécessité doit voler sa nourriture dans les supermarchés. Ses mouvements sont trop lents, ses actes trop visibles… si il ne l’aide pas, le garçonnet ne s’en sortira pas tout seul. La compassion n’est pas inconnue à notre voleur des rues et c’est ainsi qu’une belle et étrange relation se tisse entre l’enfant et lui… Mais certaines variables incontrôlables vont s’immiscer dans cette routine en marge de la société…

Un bon roman à tendance policière

Comme dans de nombreux récits asiatiques, on ne sait gère où l’auteur veut mener ses personnages et le lecteur qui le suit… et c’est appréciable. En effet de pérégrinations en rencontres imprévues, notre détrousseur nippon fait face à beaucoup de situations déroutantes.

Chantages, cambriolages, gang de yakuzas, l’engrenage inextricable est lancé pour le meilleur et pour le pire…

L’ambiance du début du roman n’est pas sombre, mais très en demi-teinte, mélancolique, triste aussi. Mais plus on avance dans l’histoire plus on se rend compte que les rencontres que font ce gentil pickpocket (oui, il est très doux, très attachant malgré son étrange métier, d’ailleurs, il a pour principe de ne détrousser que les riches) ne sont pas toujours pour son bien. Et cette mère qui profite de son enfant pour voler notre « héros » n’est qu’une toute petite partie de ces rencontres de trop…

On s’attache énormément au narrateur au fil des chapitres très courts du récit (qui sont écrits au présent, à la première personne). Le rythme est à la fois lent et très rapide. En effet, on s’attache à quelques menus détails, on découvre le rythme de vie de notre héros, et puis tout se précipite. Les rencontres se densifient, la malchance prend ses aises… et on suit la spirale dans laquelle plonge à corps perdu ce personnage détonnant et original.

 ….

En somme, Pickpocket est un roman unique et très bien rythmé. On se laisse prendre au jeu des hasards et des accidents qui parsèment la vie du narrateur. Le danger est omniprésent, et c’est plaisant à lire… A découvrir pour lire un roman très gracieux, qui peux aussi bien se classer en policier ou en littérature généraliste.

Chronique Jeunesse : Carambol’ Ange – L’affaire Mamie Paulette

Carambol' ange - affaire Mamie PauletteAttention, ça dépote, alors accrochez vouuuuuuuuuuuuus !

Il est paru en avril 2015, voici l’un des petits derniers de Clémentine Beauvais, paru simultanément avec Les petites Reines. En effet, les éditions Sarbacane ont pris l’habitude de faire des doubles parutions en simultané d’un même auteur en Pépix et en Exprim’.

Précédemment, nous avions fait la connaissance de Clémentine Beauvais sur le blog il y a de cela un an, à travers son superbe et incisif roman Comme des images. Cette auteur est incroyable, elle est née en 1989 et a déjà une dizaine de romans à son actif… dont certains sont parus en anglais. Actuellement, elle poursuit son doctorat à Cambridge.

Avec Carambol’ Ange, nous voici partis pour une aventure loufoque entre une mamie… et son ange gardien !

Mamie Paulette monte au ciel… avec son caractère bien trempé en prime !

Quand la mission de Nel commence, Mamie Paulette est pour lui une énième personne à emmener au purgatoire. Mais les événements vont vite lui montrer que cette chère Mamie Paulette n’est pas n’importe qui, et qu’il est dans son intérêt de lui obéir… Et qu’importe que cela soit contre les lois des anges !

Et oui, cette personne âgée n’est pas comme les autres et surtout, bien loin d’être grabataire. Déjà, Paulette souhaite insister : les circonstances de sa mort sont très très bizarres. Mais ce n’est pas tout, Jessica, la seule personne gentille avec elle dans l’hospice des Jonquilles Jaunissantes a disparu mystérieusement. Mamie Paulette refuse d’aller au Purgatoire ou n’importe où ailleurs tant que le mystère n’est pas élucidé…

Bonne chance à Nel, car le voyage et l’enquête vous s’avérer infernaux, surtout quand on a une mamie dirigiste et bavarde qui adore donner des surnoms à tout bout de champ !

Carambol' ange - affaire Mamie Paulette intérieurSuper fun, malin, irrévérencieux à souhait… mais aussi délicat

Quand on lit Carambol’ Ange, on se rend compte d’une chose : Clémentine Beauvais est aussi douée pour les romans ados que les récits pour la jeunesse. Son ton est drôle, enjoué et surtout, il accapare très vite le lecteur. On se sent tout de suite à l’aise dans son univers, et l’envie de l’explorer immédiate.

Préparez-vous à énormément de jeux de mots et autres petits clins d’œil autour de la langue française. Mais ce n’est pas tout, le texte de Clémentine Beauvais est aussi très doux et poétique par moments.

« Amel suçait son pouce à la lumière de la petite étoile suspendue au-dessus de son lit (Amel déteste dormir dans le noir). L’étoile commençait à faiblir ; bientôt elle s’effondrerait sur elle-même, créant un minuscule trou noir qui avalerait d’un coup l’oreiller d’Amel. »

C’est le genre de phrase qui fait fondre je trouve… Alors entre ça et le code de la Route version Ciel, mon cœur balance entre éclats de rire et sourires.

Bon, l’écriture est géniale, et qu’en est-il de l’histoire alors ? Et bien sachez qu’elle est très intéressante et sait captiver son lecteur : entre le mystère de la mort de Mamie Paulette et les nombreuses courses-poursuites, pas le temps de lézarder au paradis ! Saluons également les très vives et esthétiques images signées Eglantine Ceulemans qui donnent corps au récit de façon très parlante !

 

Voilà, vous savez tout ce qu’il est nécessaire de connaître pour avoir envie de lire ce roman qu’on ne sautait que vous conseiller. Il est top et il se lit dès l’âge de 9 ans. En route !

Enfin petit détail qui a peut-être son importance, Carambol’ Ange bénéficie d’un sous-titre : L’affaire Mamie Paulette… cela veux-t-il dire qu’il y aura d’autres affaires ? On aimerait bien en tout cas !

Actualité éditoriale : De nouvelles images pour Harry Potter à l’école des sorciers illustré par Jim Kay

Harry Potter Jim Kay livreIl sortira en octobre 2015 en France, aux éditions Gallimard Jeunesse, voici la version illustrée de Harry Potter à l’école des sorciers ! Vous connaissez peut-être déjà Jim Kay, car il a déjà illustré un très bel ouvrage pour la jeunesse et les adolescents en France : Quelques minutes après minuit de Patrick Ness et Siobhan Dowd. L’illustrateur nous avait déjà convaincu en 2012 par son trait si beau et particulier. Le voir maintenant travailler sur l’œuvre de J.K. Rowling est ainsi un véritable cadeau.

La parution est encore dans quelque temps, mais nous pouvons déjà vous montrer de sublimes images du livre. Le Terrier, Fleury et Bott, un magnifique vif d’or, Hagrid transformant Dudley en cochon, Poudlard, Harry Potter dans son placard sous l’escalier… bref, on vous laisse admirer !

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Chronique : U4 – Koridwen

U4 KoridwenUn virus, un MMORPG, et une quête entre réalité et légende…

U4, c’est la saga pour adolescents à ne pas louper lors de cette rentrée 2015. A l’écriture, vous retrouverez 4 auteurs majeurs de la littérature de l’imaginaire français : Yves Grevet, Carole Trébor, Vincent Villeminot et Florence Hinckel.

Chacun développe son personnage à travers un roman, et ce dernier interagira avec les trois autres créés, le tout sur fond post-apocalyptique. Un travail titanesque pour les quatre auteurs, mais pour nous lecteurs, ça promet d’être une lecture très intense !

Enfin, il vous faut savoir deux choses : il n’y a pas d’ordre de lecture pour U4, et chaque ouvrage possède une vraie fin, unique et différente des trois autres tomes.

Vous connaissez peut-être déjà Yves Grevet pour ses sagas Méto et Nox, toutes deux d’une terrible efficacité. L’un de ses derniers ouvrages en date s’intitule Celle qui sentait venir l’orage.

Ainsi, vous pouvez commencer indifféremment par Jules, Koridwen, Stéphane ou Yannis. Nous avons personnellement décidé de débuter par l’héroïne d’Yves Grevet, d’origine bretonne : Koridwen, dont l’histoire est teintée de folklore et de légendes celtiques.

Des cendres de l’humanité ne restent que des adolescents, seuls survivants du virus U4

Le virus U4 a fait des ravages à travers le monde en extrêmement peu de temps. Les seuls survivants de cette pandémie sont les adolescents. Adultes, enfants, personnes âgées… ils ont tous succombé de façon expéditive.

Les ados survivants sont soit isolés, comme Koridwen (elle se trouve dans la campagne Bretonne), soit en bandes plus ou moins organisées et dangereuses. Les grandes perdantes de ce bouleversement étant les jeunes femmes : le patriarcat fait très rapidement des ravages dans cette nouvelle société. Les filles se doivent de trouver un protecteur si elles ne veulent pas subir de nombreux harcèlements… ou bien être très fortes et s’imposer.

C’est le cas de Keridwen, forte tête, qui pour le moment a réussi à survivre en autosuffisance avec ses vaches et ses provisions. Elle est la dernière survivante de son hameau et a enterré tous ses voisins, morts les uns après les autres.

Mais la donne va changer lorsque qu’elle va recevoir un étrange mail, juste avant que l’électricité ne soit coupée en tout lieu. Ce message provient du jeu Warriors of Times, auquel elle était accro avant que le virus ne se propage, sa signification a beau être étrange, elle motive Koridwen comme jamais. La lettre que lui a laissée sa grand-mère avant de mourir est également très nébuleuse et semble avoir un lien avec la pandémie et Koridwen. Elle a un destin, et elle se doit de l’accomplir. C’est ainsi qu’elle récupère son cousin Max, prend le tracteur familial et décide de se rendre sur Paris. Un long voyage dangereux et semé d’embuches commence…

U4 LogoStressant et haletant, un récit dont on ressort essoufflé

Du pur roman de survie, voilà ce qu’est U4. Avec le personnage de Koridwen, on découvre ce que c’est que d’avoir peur pour sa vie à chaque rencontre, chaque coin de rue, à chaque naissance d’une amitié…

La tension est constante, elle vous environne sans jamais vous lâcher… et les rencontres que va faire la jeune femme ne vont pas aider à la tranquillité d’esprit… A qui faire confiance sur la route ? Qui éviter ? Ou même tuer ?

Rationnement, gestion drastique du quotidien, prévoyance, psychologie, être une survivante solitaire est certainement ce qu’il y a de plus dangereux dans le nouveau monde de Koridwen. Tiraillée entre les événements tangibles auxquels elle fait face et les croyances ancestrales dont sa grand-mère l’a bercée, la jeune femme est aussi déterminée que perdue. Elle voit des signes dans tout ce qu’elle voit et entend. Prend-elle ses désirs pour des réalités ou y a-t-il réellement quelque chose ?

Quoi qu’il en soit, il est difficile voir impossible de ne pas s’immerger entièrement dans les ressentis et sensations de Koridwen. On se laisse emporter immédiatement par l’urgence des très nombreuses problématiques qui se posent…

Et l’écriture à quatre mains dans tout cela ?

Etant donné qu’il s’agit de ma première lecture dans la saga U4, il n’est pas aisé de se rendre compte de tous les efforts mis en œuvre par les quatre auteurs. Cependant, on voit les indices concernant la mise en place de certains personnages et situations, et c’est intelligemment amené. De plus, le calendrier mis en place comme chapitrage est une bonne façon de remarquer les crossover. Il pourrait être intéressant de lire deux passages se déroulant à la même date, mais de deux points de vue différents, voir trois… ou quatre ! Ce n’est qu’en lisant toute la saga que l’on pourra réellement se rendre compte du travail monstrueux que cela a impliqué.

Plus on avance dans l’œuvre, plus Koridwen interagit avec les autres : Yanis, Stéphane et Jules. On sait ce qu’elle pense d’eux, et on n’a qu’une hâte découvrir leur psychologie de l’intérieur à travers les trois autres romans !

 ….

Cette première incursion dans l’univers dévasté de U4 était très intense. La lecture se fait sans heurts, d’une fluidité telle qu’il peut quasiment se lire d’une traite. La fin de l’histoire de Koridwen se suffit à elle-même, mais pousse également le lecteur à vouloir découvrir l’issue qui attend les trois autres héros de la saga. Alors, c’est parti pour une nouvelle descente en enfer avec Stéphane.

Chronique : D.Gray-Man reverse – Volume 1

D Gray-man reverse 1Un recueil de nouvelles à réserver aux fans ultimes de la saga

Gray-Man est une série de mangas créé par Katsura Hoshino traitant d’exorcistes et de leur combat continuel contre des démons, les akumas. Il s’agit d’un shônen fantastique aux inspirations à la fois gothiques et steampunk où l’on suit les aventures d’un jeune exorciste : Allen Walker.

En France tout comme au Japon, il y a pour le moment 24 tomes publiés. Par ailleurs, une série animée du même nom a été créée.

En 2012 et 2013, les éditions Glénat, fortes du succès de la saga, décident d’éditer les D. Fray-Man reverse, deux recueils de nouvelles qui complètent l’histoire de certains personnages et permettent de les découvrir sous un nouveau jour.

 Trois nouvelles pour approfondir le passé d’Allen et des autres personnages

Dans ce premier volume de D. Gray-Man reverse, vous retrouvez trois textes : Le voyage d’un clerc, Le village de la sorcière et Bak Chan Capriccio.

Ces trois histoires permettent d’en savoir plus sur le passé d’Allen et son arrivée en Angleterre, Yû Kanda et l’un de ses combats contre les akumas et enfin sur Bak Chan.

Les fans de la série ont de grandes chances d’avoir vu l’animé en plus d’avoir lu les mangas, et c’est là que le bât blesse. En effet, deux de ces nouvelles sont déjà présentes dans la série animée, les lire sous forme de nouvelle n’apporte ainsi que peu d’intérêt.

L’écriture de ces nouvelles est bien traitée, mais les histoires en elles-mêmes n’apportent qu’un intérêt limité. La meilleure de ces trois nouvelles est selon moi Le village de la sorcière, c’est celle qui revêt le plus d’intérêt et qui permet de se pencher sur d’autres personnages qu’Allen. On y trouve un rythme, une action et une intrigue qui rendent le tout intéressant. Les deux autres textes sont beaucoup moins indispensables.

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En conclusion, ce premier tome de D. Gray-Man reverse est à réserver à des lecteurs fans de la série très avertis. Si vous avez vu l’animé, ce livre ne vous apportera aucune nouveauté car il reprend trait pour trait certains épisodes. Par contre, si vous n’avez lu que les mangas, cet ouvrage peux vous apporter un réel plus quant à la découverte du passé de quelques personnages sélectionnés.

Quoi qu’il en soit, ce livre est à réserver à des fans absolus car même si les histoires peuvent êtres inédites pour certains, elles ne méritent pas non plus que l’on s’y attardent très longuement.

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :