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Chronique : Les fils conducteurs

Un roman terrible pour traiter d’un drame humain et écologique de très grande ampleur…

Guillaume Poix est un auteur français à l’œuvre récente, qui s’étoffe peu à peu avec déjà trois romans et de nombreuses pièces de théâtre. Les fils conducteurs est un roman paru initialement chez Gallimard, dans la collection Verticales. Il est ensuite arrivé en poche chez Folio en septembre 2019.

Il y traite d’un sujet totalement méconnu et scandaleux, celui du traitement de nos déchets volumineux (micro-ondes, pc, frigo, etc.). Ces derniers étant souvent détournés et embarqués en Afrique pour faire les affaires de personnes peu scrupuleuses…

Un drame à tous points de vue

Nous sommes à Accra, au Ghana. C’est dans cette capitale que nous suivons le début d’une nouvelle vie pour Jacob et sa mère… Le chef de famille est mort, ils ont donc quitté la poussière des campagnes pour la crasse et l’agitation des grandes villes. Leur espoir : trouver un travail pour la mère, et que Jacob puisse continuer à aller à l’école. Mais la vie est trop dure pour ne pas que les deux se mettent au travail…

Jacob a donc à peine douze ans et va commencer à dépiauter, décortiquer, ouvrir, lacérer les objets que nous, riches occidentaux ne voulons plus. Son but ? Trouver des métaux recherchés, quelques gramme seulement parfois, pour les revendre et survivre jusqu’au lendemain…  Mais ce travail harassant a un prix, la santé, la fatigue, les poumons qui s’encrassent… Voilà la nouvelle « vie » de Jacob. Bienvenue à Agbogbloshie, où la lumière peine à traverser la fumée de composants brulés.

En parallèle, nous suivons le parcours d’un photographe qui décide de partir à Accra pour photographier ce terrain vague géant empli de déchets électroniques. Mais impossible d’entrer si l’on a pas les codes, les contacts… Mais Thomas est patient, d’autant plus si ce cliché peu faire du bien à sa carrière de photographe.

Accra, Ghana – September 09: Young African men burn electronic waste on the biggest electronic scrap yard of Africa in Agbogbloshie, a district of the Ghanaian capital. Disused equipment is burned to receive usable metal on September 09, 2016 in Accra, Ghana. (Photo by Thomas Imo/Photothek via Getty Images)

Un bal tragique est en marche

Les fils conducteurs est un roman dont le sujet m’a énormément intéressée, mais qui pour moi ne dénonce pas assez les circuits qui amènent notre télévision jetée au bas de la rue directement au Ghana ou ailleurs en Afrique.

Certes, nous ne sommes pas dans un essai ou un ouvrage politique, mais il y a volonté très claire de l’auteur de mettre en lumière cet énorme dysfonctionnement. Quels sombres arrangements, quels détournements amènent tous les jours des tonnes d’écrans, de téléphones, de pc portables entre les mains de gamins ? Enfants dont l’espérance de vie ne dépassera pas plus de 18 ans pour cause d’environnement d’une toxicité inimaginable… et eux y vont sans aucune protection. Parfois même pieds nus. Ils brûlent même des câbles pour pouvoir atteindre le métal qui les intéresse, qu’importe ce qu’ils inhalent…

Et puis… il y a un autre marché noir dont l’auteur parle, encore plus révoltant. Mais peut-être la façon dont le sujet est amené m’a autant voir plus choquée. Injustifiable. On dirait que Guillaume Poix voulait absolument que ses deux personnages soient les acteurs d’un drame terrible (et peu crédible selon moi).

J’avoue avoir tout de suite détesté le personnage du photographe. Trop précieux, trop soucieux de broutilles, jaloux de la réussite des autres et à la recherche du cliché qui le lancera… peu importe le prix. Il n’est jamais dans l’empathie. Je n’ai pas senti le besoin de dénoncer chez lui, mais de profiter de la pauvreté pour montrer qu’il est un artiste lui aussi.

Mais ce personnage peu sympathique n’aurait jamais du mener à cela selon moi. J’ai le sentiment que l’auteur voulait terminer par du tragique, quel qu’en soit le prix. Pourquoi pas ? Mais pas d’une façon aussi maladroite et cruelle selon moi. Ce qui m’a posé problème, c’est qu’il n’y a pas de cheminement logique menant à cette conclusion…

Malgré ce défaut majeur, j’ai été intéressée par l’histoire de Jacob. Mais bizarrement, la scène la plus triste selon moi, c’est quand la mère du garçon décide de le récompenser en achetant une télévision avec plusieurs mois d’économies. Et que cette télévision est très lourde. Et qu’elle la lâche un court instant, l’abîmant au passage… Si triste… Si bien dépeint…

En résumé, ce roman n’est pas à lire pour son intrigue selon moi, mais avant tout pour son sujet que peu abordent. Très intéressant, même si on aurait apprécié une enquête plus poussée sur les réseaux souterrains faisant travailler pour rien des enfants ou à peine plus… Mais c’est déjà bien qu’un tel sujet soit traité, même s’il devrait l’être encore plus largement. Le final m’a beaucoup agacée par son manque de crédibilité, mais je vous laisse juge.

PS : En faisant des recherches photographiques sur Agbogbloshie, je suis tombée par hasard sur des photos d’un certain Thomas Imo pour Getty Image. Ce photographe a pris quantité de photos à Agbogbloshie. Je ne sais pas si l’auteur s’est inspiré d’un nom de photographe ayant fait quantité de clichés là-bas pour imprégner son roman de réalisme ou si c’est le fruit du hasard, mais j’ai trouvé ça cocasse. Cf les deux photos Getty Images de l’article.

Accra, Ghana – September 09: Young African men burn electronic waste on the biggest electronic scrap yard of Africa in Agbogbloshie, a district of the Ghanaian capital. Disused equipment is burned to receive usable metal on September 09, 2016 in Accra, Ghana. (Photo by Thomas Imo/Photothek via Getty Images)
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Mini-Chroniques #6 : Un manoir bien mystérieux, un fort à garder indéfiniment, une maison d’hôtes japonaise originale et un hôtel comme scène de crime(s)

Vous l’aurez compris dans ce sixième numéro des mini-chroniques, il y a une thématique : celle de l’abri, de la maison, du lieu où l’on est sensé être au mieux. Ce lieu, cet abri, peut également être un enjeu de taille, un fort à garder depuis des décennies, comme dans le classique Le désert des tartares. Ou il peut prendre la forme d’un hôtel de luxe perdu dans la forêt américaine où tout est chaleureux, calme… à l’image de celui décrit dans Meurtres à Willow Pond ! C’est un message subliminal de ma part pour vous dire de rester bien au chaud chez vous en ces temps troubles… rien ne vaut la tranquillité du chez-soi.

Le monde caché d’Axton House -Edgar Cantero – 10/18

Paru initialement chez l’excellente maison d’édition Super 8, ce roman est un bel inclassable. Comme souvent quand on a affaire à Super 8 d’ailleurs ! Il est ensuite paru aux éditions 10/18 pour le format poche.

L’histoire est simple et commence comme beaucoup de récits d’horreurs gothique : un jeune homme vient d’hériter d’un domaine aux allures feutrées, mystérieuses. Lui qui ignorait avoir un parent éloigné, il découvre en même temps sa mort, et son héritage ! Il va donc s’y rendre afin de voir sa toute nouvelle possession… Et il semble qu’il y ai énormément de rumeurs  sur Axton House…

Si vous cherchez un livre atypique, je pense que ce roman rentre sans conteste dans cette catégorie. Mélange de narration classique, d’enregistrements audio retranscrits, de lettres et de carnets disséminés dans tout le domaine, on ne risque pas l’ennui ! Je l’avoue, parfois c’était un peu trop bizarre, étrange et décalé. On ne comprend pas tout, mais justement, si c’était le cas ce ne serait plus aussi mystérieux et plaisant. Je pense donc qu’il faut accepter les nombreuses bizarreries de ce roman, les faire siennes, et apprécier l’atmosphère unique d’Axton House… Et, ne vous perdez pas dans le magnifique labyrinthe du domaine.

Le désert des tartares – Dino Buzzati – Pocket

Pour ceux qui ne connaissent pas le grand Dino Buzzati, je vous invite à le découvrir par le biais de ses excellentes nouvelles – souvent à chute – notamment Le K (chez Pocket également), qui est l’un de mes ouvrages préférés.

Avec Le désert des Tartares, nous sommes dans un roman en huis-clos angoissant parce que terriblement lent, dans l’attente. Tout se déroule dans un fort militaire perdu au milieu des pierres et des terres desséchées où l’on suit le lieutenant Drogo. L’homme a été muté au fort Bastiani, un lieu étrange où il ne se passe jamais rien. Les soldats y sont en garnison depuis des décennies au cas ou les Tartares attaqueraient la frontière, mais il est difficile d’avoir une mission aussi simple et difficile à la fois. S’astreindre à une discipline militaire de fer face à un ennemi qui n’a jamais franchi la frontière, que l’on a même jamais vu… s’avachir et se laisser aller serait tellement facile.

Je ne saurais dire exactement ce qu’il s’est passé pour moi avec ce livre, mais on y ressent toute l’attente et le questionnement du lieutenant Drogo, dont la vie va s’écouler lentement dans le fort. L’écoulement du temps nous semble comme ralenti, il est même parfois pesant de lire tant c’est lent… Dino Buzzati a vraiment bien réussi son coup.

J’ai beaucoup aimé les nombreuses symboliques que charrie ce roman à propos de l’attente, de l’existence, etc.

Le jardin arc-en-ciel – Ito Ogawa – Editions Picquier

Après le succès du Restaurant de l’amour retrouvé, Ito Ogawa a écrit deux romans, Le ruban et Le jardin arc-en-ciel. Il nous conte l’histoire de deux femmes qui s’aiment dans le Japon d’aujourd’hui, et comment elle vont construire leur rêve d’absolu ensemble, face à l’adversité. La vie ne va pas être tendre avec elles et ceux qui les entoure, mais jamais elles ne baisseront les bras.

Je dois avouer qu’après avoir lu Le restaurant de l’amour retrouvé, je ne savais pas si Ito Ogawa allait réussit à faire un aussi beau roman. Pour moi, ce n’est pas le cas. Il est sympathique, très mélancolique, mais il ne reste pas ancré dans les esprits. On y repense pas, même après des années de lecture… C’est un roman à découvrir si l’on est fan absolu d’Ito Ogawa, sinon je le trouve très dispensable.

Si vous souhaitez en lire un autre d’elle, je vous conseille l’excellent La papeterie Tsubaki. Pour moi, c’est Le restaurant de l’amour retrouvé version papetier, mais sans en être une pâle copie.

Meurtres à Willow Pond – Ned Crabb – Gallmeister, collection Totem

Si vous êtes à la recherche d’un bon petit roman policier où l’ambiance prime plus que l’intrigue, cet ouvrage sera parfait pour vous ! Parfait à lire au coin du feu pour se dire qu’on est mieux au chaud que dans cet hôtel de luxe aux allures de chalet perdu dans le Maine, où a lieu l’intrigue… L’histoire est simple et très efficace : un lieu magnifique, un hôtel de charme qui fait rêver, des gens biens sous tout rapport… et un testament en passe d’être modifié ! Autant dire que l’ambiance va vite être électrique…

En qualité de polar, Meurtres à Willow Pond est un ouvrage honnête, qui sans nous surprendre,  nous fait passer un très bon moment de lecture. Encore une fois, c’est plus le cadre et l’ambiance qui priment ici que l’intrigue pure. Une fois qu’on sait cela, on ne peux que se régaler… et s’installer confortablement pour une lecture cocooning…

I want these books ! #1

Vous avez des tonnes de livres à la maison, mais ça ne vous empêche pas de lorgner les prochains que vous achèterez ? Cette nouvelle rubrique est faite pour vous !

Pourquoi I want these books comme titre de rubrique ? Tout simplement parce que c’est le nom du fichier que j’ai créé il y a des années sur mon pc, et où j’enregistre tous les visuels d’ouvrages qui me tentent. Quand je pérégrine sur les réseaux sociaux, notamment Instagram (le mal absolu), j’enregistre l’image pour ne pas perdre les références… ce qui fait que j’en ai plus de 1000 !

Voici donc une petite liste de 7 titres qui me tentent tout particulièrement ce moment parmi la foule de possibilités…

Le plongeur – Stéphane Larue – Points

Un roman québécois qui parle des bas-fonds de la ville de Montréal (en a-t-elle seulement ?), le tout se déroulant dans l’univers de la cuisine… Il y a TOUT ce que j’aime lire et plus encore ! Le plongeur semble être un roman extrêmement atypique et je pense qu’il pourrait beaucoup me plaire. De plus, je trouve sa couverture sublime !

L’ouvrage est paru initialement aux éditions Le Quartanier, qui sont québécoises. Il vient de paraître il y a peu de temps aux éditions Points, alors c’est l’occasion de se faire plaisir… Je ne vais pas résister longtemps.

Présentation de l’éditeur : Nous sommes à Montréal au début de l’hiver 2002. Le narrateur n’a pas vingt ans. Il aime Lovecraft, le métal, les comic books et la science-fiction. Étudiant en graphisme, il dessine depuis toujours et veut devenir bédéiste et illustrateur. Mais depuis des mois, il évite ses amis, ment, s’endette, aspiré dans un tourbillon qui menace d’engouffrer sa vie entière : c’est un joueur. Il joue aux loteries vidéo et tout son argent y passe. Il se retrouve à bout de ressources, isolé, sans appartement.

C’est à ce moment qu’il devient plongeur au restaurant La Trattoria, où il se liera d’amitié avec Bébert, un cuisinier expérimenté, ogre infatigable au bagou de rappeur, encore jeune mais déjà usé par l’alcool et le speed. Pendant un mois et demi, ils enchaîneront ensemble les shifts de soir et les doubles, et Bébert tiendra auprès du plongeur le rôle de mentor malgré lui et de flamboyant Virgile de la nuit.

Compartiment pour dames – Anita Nair – Le livre de poche

Ce n’est clairement pas une nouveauté, l’ouvrage est sorti il y a longtemps de cela aux éditions Picquier avant d’être repris il y a quelques mois par Le livre de poche.

Il avait l’air génial, coloré, vivant. Et j’en ai entendu beaucoup de bien… Et puis, ça me semblait assez dépaysant en termes de littérature. Je connaît extrêmement mal la littérature indienne, et ce titre au succès non démenti depuis de longues années me paraît parfait pour mettre un premier pied dans cette culture !

Présentation de l’éditeur : Akhila est employée aux impôts. Eternelle célibataire, cette quadragénaire n’a jamais été libre de mener sa vie comme elle l’entendait : toujours la fille, la soeur, la tante de quelqu’un, celle qui fait vivre la famille. Sur un coup de tête, elle prend un aller simple pour Kanyakumari, une petite ville balnéaire du sud de l’Inde. Dans l’intimité du sleeping – le fameux « Compartiment pour dames » – qu’elle partage avec cinq autres compagnes, Akhila ose leur poser la question qui la hante depuis longtemps : une femme a-t-elle vraiment besoin d’un homme pour être heureuse et épanouie ?

Compartiment pour dames est le best-seller qui a révélé Anita Nair. Un roman délicieux, chaleureux, tendre, qui nous ouvre le coeur de ces femmes indiennes dont nous sommes finalement si proches. Un beau voyage à la découverte de soi qui éveillera des résonances en chacun de nous.

Lucky Jim – Kingsley Amis – Points

Celui-là me tente énormément pour la simple raison qu’il est souvent cité comme étant l’un des premiers « campus novel ». Il est la référence du genre, et comme j’adore cet univers universitaire et british/américain à la fois, ce livre me semble idéal !

Quelques campus novel de référence

Si vous ne connaissez pas ce sous-genre si particulier voici quelques titres qui font figure d’exemple : Stoner de John Williams, Le roman d’Oxford de Javier Marías, ou encore Le maître des illusions de Donna Tartt (qui paraît-il est magistral).

Présentation de l’éditeur : « Dixon avait une idée particulièrement juste de ce que valait son article. Cette valeur, il pouvait l’exprimer par un seul gros mot en cinq lettres.  » Chargé de cours dans une université provinciale, Jim Dixon peine à obtenir les faveurs de Welch, son référent, pour être enfin titularisé. Malgré ses efforts, ce médiéviste enchaîne les mésaventures. Le fond du gouffre est atteint lorsque, invité à un week-end mondain, Jim se dispute avec le fils prodigue de Welch. Et les femmes n’arrangent rien ! La collante Margaret, la si désirable Christine et la rusée Carol… Perdu dans un imbroglio amoureux, notre attachant raté trouvera-t-il sa place au sein cette petite société anglaise ?

Les tempêtes – Meg Little Reilly – Harper Collins

L’éditeur américain Harper Collins tente de s’implanter depuis quelque temps en France et sort des titres assez intéressants… dont Les tempêtes. Malheureusement, ils ne sont pas encore très connus des lecteurs, et leurs titres ont beau être très attrayants, ils ne sont pas assez visibles selon moi… que ce soit sur les réseaux sociaux ou en librairie.

Avec Les tempêtes, l’autrice se propose de nous conter l’histoire d’un couple qui part de New York pour se mettre au vert dans le Vermont. Mais la saison des tempêtes approche, et elle risque de faire basculer le couple à tout points de vue.

C’est typiquement le genre de roman américain que j’aime, pour peu que ce soit bien fait ! Alors, oui je vais certainement bientôt craquer pour Les tempêtes en espérant de tout cœur ne pas être déçue.

Présentation de l’éditeur : Ash et Pia ont choisi de mener une vie différente. Quitter leur petit confort de Brooklyn, ce quotidien de trentenaires arty. Acheter une jolie maison dans le Vermont. Rêver ensemble à de nouveaux projets devant des paysages à couper le souffle.

Mais leur greendream s’annonce de courte durée, menacé par l’annonce «  des Tempêtes  », un événement climatique sans précédent. Face à ce réveil de la nature, plus indomptable et imprévisible que jamais, les réactions humaines sont aussi variées que les caractères. Et devant l’inéluctabilité d’une catastrophe écologique, dans l’attente d’une possible fin du monde, l’union de Ash et Pia, peu à peu, se désagrège.

Ancienne du gouvernement Obama, Meg Little Reilly livre ici une ode à la nature, interrogation sur un futur pas si improbable, et magnifique radioscopie du couple.

La très jolie photo que l’éditeur avait publié pour donner envie… et ça fonctionne !

Les chroniques de St Mary – Jodi Taylor – Hervé Chopin éditions

Plusieurs personnes autour de moi n’arrêtent pas de me parler des Chroniques de St Mary, alors à force… on a envie de lire la saga ! En France, ce sont déjà 5 tomes de parus, et ce n’est pas terminé… Et il semblerait que la qualité soit toujours au rendez-vous au fil des volumes, un vrai plus surtout vu la taille de la saga. Et puis, ça parle de voyages temporels, alors forcément… c’est ultra tentant.

Donc, il y a de grandes chances que je me laisse tenter bientôt. J’ajouterais une légère remarque sur les couvertures que je trouve magnifiques, toutes en esthétisme.

Présentation de l’éditeur : À l’institut St Mary de recherche historique, les historiens n’étudient pas seulement le passé, ils le visitent.

Derrière l’innocente façade de St Mary, le secret du voyage dans le temps a été découvert et reste bien gardé. Les chercheurs en Histoire ont ainsi une méthode de travail tout à fait particulière : ils  » étudient ‘en temps réel’ les événements majeurs de l’Histoire « . En se faisant passer pour d’inoffensifs excentriques, ils tentent de répondre à certaines questions qui n’ont jamais été résolues, sans jamais toucher au cours de l’Histoire… au risque d’en mourir.

Madeleine Maxwell, une jeune et brillante historienne est contactée par son ancien professeur afin de rejoindre l’équipe de l’Institut St Mary. Au cours de son étrange entretien d’embauche, Maxwell comprend vite les possibilités qui s’offrent à elle…

De la disparition de Pompéi aux tranchées de la Première Guerre mondiale, du grand incendie de Londres à la destruction de la bibliothèque d’Alexandrie, la jeune historienne va revivre d’extraordinaires événements. Alors qu’au sein de l’institut naissent des enjeux de pouvoir…

Mortal song – Megan Crewe – Le chat noir

Un roman fantastique chez un petit éditeur qui mélange Japon moderne et anciennes croyances ? Où est-ce qu’on signe ? Mortal Song semble réunir les univers que j’aime tant… le Japon, de l’onirisme, de l’aventure, une intrigue basée sur un grand mensonge… Voilà de quoi donner envie. Et si en plus c’est chez un petit éditeur, c’est encore mieux.

Et je pense ne pas être la seule à aimer ce genre d’univers, alors…

Présentation de l’éditeur : La vie de Sora était remplie de magie, jusqu’au jour où elle découvrit que tout ça n’était que mensonges. Héritière du royaume des esprits du Mont-Fuji, Sora n’aspire qu’à une chose : accomplir son devoir au sein des dieux, les Kami. Mais une armée de spectres envahit la montagne le jour de sa cérémonie d’anniversaire. Échappant de peu à l’ennemi, la jeune fille apprend alors qu’elle n’a rien d’une divinité. Elle est un changelin humain, un leurre pour protéger la véritable descendante, cachée dans le Tokyo moderne. Tout en faisant face à sa nouvelle condition de mortelle, Sora entame un long voyage pour retrouver l’élue, celle de la prophétie, la seule à pouvoir sauver son monde du chaos. Ce monde qui n’était finalement pour elle qu’une vaste illusion…

Comment ne pas être charmé par une si belle photo (trouvée sur Instagram)

Le cirque des rêves – Erin Morgenstern – Pocket

Cela fait des années que j’ai envie de lire ce roman qui paraît-il est merveilleux. Ce serait peut-être l’occasion avec la sortie du tout nouveau roman d’Erin Morgenstern qui arrivera chez Sonatine en avril 2020 : La mer sans étoiles (qui me fait de l’œil depuis des mois en V.O.).

Quoi qu’il en soit, commencer par celui-ci me paraît déjà très bien pour découvrir l’œuvre de cet auteur !

Présentation de l’éditeur : « Le cirque arrive sans crier gare. Aucune annonce ne précède sa venue, aucune affiche sur les réverbères, aucune publicité dans les journaux. Il est simplement là, alors qu’hier il ne l’était pas. » Sous les chapiteaux rayés de noir et de blanc, c’est une expérience unique, une fête pour les sens où chaque visiteur peut se perdre avec délice dans un dédale de nuages, flâner dans un luxuriant jardin de glace, s’émerveiller de la souplesse de la contorsionniste au tatouage et se laisser enivrer par les effluves de caramel et de cannelle qui flottent dans l’air. Bienvenue au Cirque des Rêves. Cependant, derrière la fumée et les miroirs, la compétition fait rage.

Deux jeunes illusionnistes, Celia et Marco, s’affrontent, rivalisant d’audace et d’imagination, dans une sorte de combat magique, pour lequel ils sont entraînés depuis l’enfance par leurs étranges et lunatiques professeurs. Mais chacun ignore qu’il risque ainsi sa vie… Or, Celia et Marco s’aiment, et la compétition devient alors une merveilleuse collaboration. Sans connaître l’issue fatale du jeu, ils cèdent à leurs sentiments. Leur amour profond, passionné et envoûtant va ébranler tout leur univers et la vie de tous ceux qui les entourent… A la fois magique et séduisant, Le Cirque des Rêves est une ensorcelante et universelle histoire d’amour.

Chronique : Scott est mort

Une glaciologue et son équipe sont en Antarctique, planchant sur le travail de toute une vie, mais une tempête approche et les empêche de forer… l’occasion de repenser au passé, de se souvenirs de ce que l’on a mal fait, même si il est trop tard pour réparer car… Scott est mort. 

D’origine allemande, Anne von Canal est une autrice peu connue en France. Avec Scott est mort, il s’agit de son second ouvrage. Auparavant, elle avait sorti le roman Ni terre ni mer, également aux éditions Slatkine & Cie.

Une tempête se prépare…

Hanna, glaciologue de son état, est avec une équipe très réduite pour réaliser la consécration d’un travail de toute une vie pour elle et ses collègues. La tension est palpable, et chacun a tout intérêt à ne pas faire de vagues… car 24h/24 avec des collègues est un exercice difficile. Surtout quand les conditions climatiques sont extrêmes…

C’est dans ce climat glacial et ce lieu hostile à l’homme qu’Hanna apprend une terrible nouvelle : Scott est mort. Qui était Scott ? Un amour perdu ? Non. Une amie très chère à Hanna… Sa mort va faire ressurgir en elle de nombreux souvenirs d’enfance et d’adolescence avec en fil rouge leur but commun : explorer ensemble l’Antarctique comme Roald Amundsen et Robert Falcon Scott en leur temps…

Une ode à l’enfance et l’innocence perdue

Bien que déstabilisant par moments, Scott est mort est un texte qui a su me plaire, sinon me toucher. En effet, Hanna est une femme de caractère, qui s’est battue des décennies entières pour en arriver à cette mission de forage… mais elle n’a pas réussit à atteindre son rêve avec sa meilleure amie Fido, surnommée Scott. Ce nom de Scott lui a été donné suite à leurs jeux où elles se refaisaient encore et encore les plus grands moment de la conquête de l’Antarctique par l’homme. Hanna faisait Amundsen, et Fido, Scott. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de ces grands explorateurs du début du XXème siècle, je vous propose de vous reporter sur wikipédia (nombreux liens en fin d’article). Mais pour faire bref, dans la course au Pôle Sud, Amundsen a gagné… mais Scott est mort sur le chemin du retour avec toute son équipe. Ainsi, apprendre pour Hanna cette mort prématurée d’une amie a quelque chose de particulier quand on connaît son surnom et tout le sens qu’il y a derrière…

C’est ainsi que l’on vogue entre les différents forages de la calotte glaciaire et les très nombreux souvenirs d’enfance d’Hanna. Parfois, c’est un peu brouillon et on mélange les différentes époques des souvenirs, mais rien d’insurmontable.

Le seul point un peu noir de ce roman, c’est qu’il laisse un vrai goût d’inachevé, à l’image de la relation étrange qu’on eue Hanna et Fido. Cela est très certainement voulu de la part de l’autrice, nous n’avons pas toutes les réponses sur Fido et pourquoi elle a coupé les ponts aussi abruptement avec Hanna. Mais j’aurais aimé en savoir un peu plus, avoir au moins un début d’explication.

Plus que pour son intrigue, c’est avant tout pour son ambiance qu’il faut lire Scott est mort. J’aurais d’ailleurs apprécié qu’il y ait plus de développement sur le travail d’Hanna et de son équipe. On voit très bien que le décor est posé, on s’imagine tout de suite là-bas, mais on apprend très peu sur leur travail et les enjeux qui vont avec.

Voici donc un roman agréable à lire bien que parfois nébuleux. Vous aurez une histoire simple (un peu trop ?), fluide, qui a le mérite de se dérouler dans un cadre original. Sympathique même si peu mémorable…

Pour aller plus loin :

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Chronique : Ogresse

Un roman ado atypique qui fait froid dans le dos… mais qui est l’ogresse de cette terrible histoire ?

Aylin Manço est une autrice qui commence à se faire un nom dans le monde du livre. Après La dernière marée (Talents Hauts) et En apnée (Talents Hauts également), la voici de retour en février 2020 avec Ogresse, dans la collection Exprim’ chez Sarbacane. L’une des meilleures collections de romans pour ados qui existe en ce moment (et ça fait des années que c’est le cas !). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la couverture d’Ogresse est aussi simple que percutante…

Un noyau familial qui se délite… 

Hippolite a du mal à concilier son quotidien de lycéenne avec celui latent et menaçant de la maison. Sa mère semble sombrer de jour en jour dans une torpeur pire que la précédente. Censée être un refuge, la maison devient un gouffre obscur qui l’absorbe peu à peu, la présence de sa mère est étouffante… mais ça devient pire quand elle tente de la mordre.

L’adolescente prend conscience qu’il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond. Que rien de ce qui se passe chez elle n’est normal… Et pourquoi sa mère ne va plus au travail ? Et où sont passés les couteaux de cuisine ?

Et il y a encore d’autres questions bien plus dérangeantes à se poser bientôt…

… et un appétit d’ogresse à assouvir

Si vous avez envie de lire un roman d’horreur avec du suspense, Ogresse ne sera pas pour vous. Pour moi, il s’agit plus d’un livre d’ambiance que d’intrigue à proprement parler. Certes, l’atmosphère est réussie, mais il manque quelque chose pour que l’ouvrage soit réellement bon.

En effet, on comprend assez vite ce qu’il en est, je ne vais pas vous déflorer l’intrigue, mais ont la voit venir très vite…

Mais ce qui m’a avant tout déçue, c’est l’explication qu’on nous donne pour justifier le comportement de la mère d’Hippolyte. Elle tient en à peine une phrase, et c’est un peu léger je trouve quand l’intrigue dans son entièreté est basée sur ce mystère. Certes, le but n’est pas de savoir pourquoi (même si en tant que lecteur on veut savoir !), mais surtout comment arrêter tout cela. L’autrice répond parfaitement à cette question, il faut bien le dire, mais je trouve que ce n’est pas suffisant.

Mon impression finale est qu’Ogresse aurait pu être une vraie bombe détonnante. Mais ont se retrouve finalement avec un roman mi-horrifique mi-suspense qui ne remplit aucun des deux offices.

En tant que lectrice assidue de la collection Exprim’, j’en viens à avoir des attentes toujours plus hautes concernant leurs publications. Évidemment tout ne peux pas toujours être à mon goût ou parfait… Mais j’avais le secret espoir de retrouver une langue à la fois acérée et un peu trash tels que l’étaient les premiers Exprim’ (le meilleur d’entre tous restera Le journal infirme de Clara Muller pour moi)que j’avais découverts. Ce ne fut pas le cas. 

Chronique : Disparaître

Un roman qui se dévore comme un thriller !

Mathieu Menegaux est un auteur français, il a déjà écrit des ouvrages ayant été remarqués, notamment : Est-ce ainsi que les hommes jugent ? ou encore Je me suis tue (Grasset, puis Points). Avec Disparaître, l’auteur nous propose un nouvel ouvrage que l’on ne lâche pas une seule seconde… à tel point qu’on en oublie tous ses potentiels défauts…

Un cadavre retrouvé nu, sans aucune marque distinctive…

Tout débute avec la découverte du corps d’un homme sur une plage, au sud de la France : rien ne permet de le relier à une quelconque affaire de meurtre ou d’avis de disparition… Son existence est un mystère total qu’un enquêteur va devoir vite résoudre. Il est mis sous pression par un maire qui a peur de voir les bénéfices de la belle saison s’envoler à cause d’une mauvaise publicité…

En parallèle, nous suivons à Paris l’ascension fulgurante d’une jeune femme à qui un avenir aussi acharné que brillant est promis. Elle a réussit à sortir de sa gangue provinciale, a grimpé tous les échelons pour atteindre l’excellence dans l’univers cruel de la finance. Rien de la fera lâcher prise tant l’ambition de la réussite la dévore… En quoi son histoire nous intéresse ?

Une intrigue diablement efficace, qu’importe les nombreux écueils !

Je ne pense pas que Disparaître sera mon roman de l’année, mais il a une qualité indéniable qui compte pour moi : il se dévore.

Les personnages sont extrêmement stéréotypés, le monde de la finance (que je ne connais que par ses légendes) doit l’être également, mais… qu’importe. On passe un excellent moment de lecture, impossible de lâcher l’ouvrage et l’affaire qui nous préoccupe tant c’est précis, chirurgical. Disparaître a toutes les qualités du bon page-turner : chapitre courts, alternance de points de vue, twists de fin de chapitre… Et ça fonctionne.

Alors, oui, il y a beaucoup de défauts à cette histoire, en particulier sur ses personnages, qui semblent parfois être des caricatures… Et il est dommage que cet enquêteur et sa psychologie ne soient pas plus creusés, il avait l’air fort intéressant. Mais on pardonne tous les défauts flagrants de cet ouvrage grâce au talent d’imagination de l’auteur (même si le dénouement se devine avant, on s’en délecte).

Il est juste curieux que l’ouvrage soit proposé en tant que roman et non pas comme un thriller, car il en possède tous les codes du genre. Peut-être est-ce pour ne pas dépayser le lectorat habituel de l’auteur ? Je ne saurais dire…

Quoi qu’il en soit, si vous êtes à la recherche d’un roman terrible, tragique, captivant et poignant, embarquez dans l’histoire de Disparaître. Vous ne serez pas déçus du voyage…

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Chronique album jeunesse : La grande famille

Un petit chat débarque au milieu des grands félin et se présente en leur disant qu’il est de la même famille qu’eux… les autres sont perplexes voir hilares ! Un chaton fait-il partie de la grande famille des félins ?

Écrit et illustré par l’autrice et illustratrice Galia Bernstein israélienne, La grande famille est paru aux éditions Nathan en août 2018. 

Beaucoup trop mignon… sans oublier instructif !

L’histoire de ce petit chat qui va tout faire pour prouver aux grands félins tels le lion, le guépard ou encore le puma, qu’il est de la même famille qu’eux est hilarante.

En effet, qui pourrait se douter qu’une petite boule de poils toute mignonne ait un rapport avec ces grands prédateurs aux capacités incroyables ?

Le guépard peut faire des pointes à plus de 100 km/h en quelques secondes. Le lion a un rugissement saisissant qui fait régner l’ordre et fait peur aux autres animaux.

Mais qu’a donc comme capacités extraordinaire le petit chat ? Et qu’est-ce qui leur prouve qu’il est lui aussi un félin ?

A la fois drôle et documenté, on passe un plaisir certain à la lecture de cet ouvrage. Il est parfait pour conter une histoire aux enfants tout en leur apprenant les bases du règne animal des félins !

A découvrir dès l’âge de 4 ans environ.

Difficile pour le lion ou encore le puma ou le lynx de prendre au sérieux cette minuscule boule de poils !
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique jeunesse – Le gardien des tempêtes – Tome 1

Une magie celtique, des bougies aux pouvoirs insoupçonnés et de nombreux secrets de famille… le tout concentré en un seul endroit : l’île d’Arranmore.

Premier roman de Catherine Doyle à paraître en France; Le gardien des tempêtes est également le premier tome d’une série. Pour le moment, la série compte deux tomes dans sa langue originale. L’ouvrage est paru aux éditions Bayard en octobre 2019.

Un exil forcé sur une petite île irlandaise

Fionn et sa soeur Tara sont obligés par leur mère à aller vivre pour quelque temps chez leur grand-père, sur l’île d’Arranomre. Dès leur arrivée, des choses étranges se passent, et à chaque fois que Fionn essaye d’en savoir plus, il se fait méchamment rebuter par sa grande sœur. Elle semble savoir des choses, mais ne lui dévoile rien… Quand son grand-père commence à lui parler des légendes liées à l’île, Fionn comprend à peu que de nombreux enjeux entourent l’île et ses habitants…

Tout pour fonctionner, mais rien pour captiver…

C’est dommage, mais c’est mon ressenti général sur ce roman. L’histoire a beau être intéressante et assez originale (de la magie avec des souvenirs insérés dans des bougies, une très bonne idée !), ça n’a pas pris. Pourquoi ? Je ne saurais le dire, mais j’ai trouvé l’alchimie entre les personnages peu réussie. Ils sont tous facilement identifiables cependant, ce n’est pas de la faute de l’autrice, qui a très bien dépeint chacun d’entre eux.

Non, cela réside peut-être dans la façon de dérouler son intrigue, mais j’ai trouvé tout cela assez ennuyeux… Dès quelques chapitres, on comprend qui va être un danger pour Fionn et sa famille, qui va lui révéler des choses sur son passé, etc.

Évidemment, quand on est dans le lectorat cible de ce genre de roman (environ 10 ans), on ne verras pas les choses ainsi, et c’est tout à fait normal. Cependant, je n’ai pas trouvé que l’ouvrage assez loin dans son intrigue et son univers.

J’aurais aimé découvrir plus de spécificités quant à la culture irlandaise (bon, ils boivent beaucoup de thé dans le roman, mais c’est tout !), de même sur les légendes celtes…

Ainsi, la seule originalité plaisante réside dans ce système magique qui use des bougies qu’on allume pour revivre des souvenirs. Ainsi, le grand-père de Fionn possède-t-il des centaines de bougies correspondant à tout autant d’époques, de rencontres, de personnes…

En somme Le gardiens des tempêtes n’est pas un mauvais roman, mais il en existe tant d’autres dans le même style qu’il ne laisse aucun souvenir après sa lecture. Et c’est peut-être pire que de ne pas avoir aimé un ouvrage : l’oublier aussitôt qu’il est terminé.

Cette chronique a été rédigée initalement pour le website ActuSF.

La couverture du second tome de Gardiens des Tempêtes, pas encore paru en France : The Lost Tide warriors.

Chronique jeunesse : Wicca – Le manoir des Sorcellage

Un roman qui tente de faire la part belle à l’univers en vogue de la sorcellerie… est-ce que ça la magie prend ?

Marie Alhinho est une autrice pour la jeunesse qui n’en est pas à son premier coup d’essai. En effet, elle a déjà publié chez Poulpe Fiction (la collection de romans pour les 8/10 des éditions Gründ) la série Orphéa Fabula.

Avec Wicca, elle nous propose cette fois une plongée dans l’univers de la magie et de ses nombreux codes. L’illustration de la couverture est signée par la talentueuse Diglee, celles de l’intérieur (tout aussi belles et réussies) sont quant à elles signées par Manon Bucciarelli (elle réalise notamment des couvertures pour les éditions NIL ou encore 10/18, on reconnait immédiatement son trait).

Une pierre disparue, une protection qui faiblit, un manoir en danger

Bienvenue dans la famille Sorcellage, où la magie se pratique aussi couramment que vous allumez votre ordinateur à la maison. La magie imprègne la maison (qui a d’ailleurs son petit caractère) et ce qui l’entoure… Et autant de pouvoir concentré en un espace, cela attire bien des convoitises… C’est pour cela que le manoir des Sorcellage est protégé par un antique cercle de dorderins (galets de granit géants, nommées aussi « pierres sottes »). Et quand l’une des pierres magiques disparaît, c’est tout l’équilibre et la sécurité de la maisonnée qui sont en dangers !

C’est à Avril et son frère Octobre de jouer pour protéger leur maison de tous les nuisibles ayant senti la disparition de la pierre… sans oublier leur meilleure amie Nour, qui ignore tout des pouvoirs magiques de ses deux amis.

Une histoire très classique où l’on peine à rester captivé

Wicca a beau avoir le bon mélange d’ingrédients, la magie ne prend pas. Pourquoi ? De mon point de vue, c’est à cause du côté un peu trop « scolaire » dans le déroulement de l’histoire. Situation initiale, puis élément perturbateur, personnages par trop classiques et assez peu aisés à dissocier car peu de personnalité…

J’ai été déçue d’être déçue. C’est dire à quel point je croyais que j’allais aimer Wicca. Je pensais peut-être découvrir quelques notions de la mythologie wiccane, mais rien (en dehors d’une mention rapide sur le livre des ombres comme étant un ouvrage que tous les sorciers wiccans possèdent et étoffent au fil de leur expérience personnelle – oui, comme dans Charmed)).

L’histoire suit son déroulé très classique, on découvre peu de choses sur l’univers que nous propose l’autrice, et il manque un ciment cohérent qui rendrait le livre vraiment attrayant.

C’est donc une lecture très (trop) classique, même pour les enfants qui aiment le genre fantastique, je pense que cet ouvrage est dispensable. Dommage que le contenu ne soit pas à la hauteur du si joli contenant…

Une des très belles illustrations intérieures de l’ouvrage…

Actualité éditoriale : P.S. Je t’aime toujours arrive sur Netflix et ressort en librairie !

Le second opus de la trilogie de Lara Jean débarque sur Netflix, il est également disponible en librairie aux éditions Panini avec un nouveau look…

Après A tous les garçons que j’ai aimé sorti sur Netflix il y a plus d’un an et demi, voici qu’arrive la suite sur la plateforme : P.S. Je t’aime toujours. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les éditions Panini et Netflix ont mis les petits plats dans les grands pour nous faire envie… jugez plutôt.

Une jolie boîte toute rose, fermée par un nœud (rose également) qui contient le livre qui a inspiré directement le film venant de sortir le 12 février dernier (tout comme l’ouvrage avec sa nouvelle maquette). Et quelques jolis goodies.

A l’intérieur, du papier à lettre, des enveloppes, l’ouvrage en question, et des guimauves roses en forme de cœur super mignonnes. Bref, on ne peux que tomber sous le charme de ce joli coffret !

Miam !

P.S. Je t’aime toujours est le second tome de la trilogie Les amours de Lara Jean écrite par Jenny Han qui comprend :

  • Tome 1 : A tous les garçons que j’ai aimé
  • Tome 2 : P.S. Je t’aime toujours
  • Tome 3 : Pour toujours et à jamais

Pour ceux et celles qui veulent connaître la suite des aventures amoureuses de Lara Jean, il ne sera pas nécessaire d’attendre la sortie du film sur Netflix (qui sera dans un moment), puisque les trois tomes sont disponibles en librairie au format poche !

Voici un lien pour découvrir tous les tomes ici.

Alors, préférez-vous la couverture version Netflix ou celle d’avant ?
Du thé, un bon livre, et c’est parfait…