Archives de l’auteur : Laura

Chronique : Robin – Le Roi Corbeau – Tome 1

Robin t01 Le roi corbeauVoici le premier tome de la saga du roi corbeau écrit par Stephen Lawhead (auteur de la saga de Pendragon entre autres choses), il est donc connu et reconnu dans le domaine de la fantasy historique.

La fantasy historique est une branche du genre que je n’avais encore jamais explorée, et qui se défini comme étant (dixit wikipédia) : une œuvre qui se fonde sur des faits historiques en y incluant des éléments de fantasy. Les dates, personnages et lieux concordent mais des éléments de fantasy sont présents (magie, créatures surnaturelles).

Bran, héritier du trône de l’Elfael a tout perdu : son père, sa famille, son peuple, son trône… Depuis des siècles, l’histoire de Robin des Bois et de sa bande de voleurs a captivé l’imagination de millions de personnes. Aujourd’hui… la légende renaît. XIe siècle, Angleterre. Depuis l’arrivée des envahisseurs normands, les Celtes ont été repoussés dans les montagnes du Pays de Galles. Traqué comme un animal, Bran ap Brychan, héritier du trône d’Elfael, a été contraint d’abandonner le royaume de son père pour se réfugier dans la forêt des Marches, des bois primitifs où le danger rode…

Dans « Robin », il faut avouer que je n’ai vu que de l’historique pour le moment, hormis un passage avec une sorcière-chaman-druide. Peut-être la suite de la saga comportera-t-elle des éléments de fantasy plus marquants.

Pour ce qui est du roman en lui-même, c’est le premier livre d’Orbit qui ne m’a pas plu, et ce pour plusieurs raisons : tout d’abord, j’ai été quelque peu déçue par le fait que la saga ne soit pas très fidèle à l’Histoire, en effet, géographiquement Stephen Lawhead s’est permis quelques petite libertés emmenant Robin au Pays de Galles, vous ne verrez donc pas la fameuse forêt de Sherwood… (Mais l’auteur explique son point de vue sur la légende de Robin des bois et la raison pour laquelle il a changé quelques points de l’histoire).

Mais pour moi, le point le plus négatif reste celui du temps que l’on met à « entrer dans le livre », il m’a fallu en atteindre la moitié pour commencer à être réellement intéressée par les diverses intrigues qui se forment autour de la conquête du royaume par les Normands. Les chapitres alternent entre Bran, le futur Robin des Bois, et les autres personnages tels que le baron Neufmarché, ou De Braose. Et personnellement, ce sont justement les passages conflictuels entre les barons envahisseurs et le peuple qui lutte pour sa survie qui m’ont le plus plu, bien plus que ceux avec Bran, qui même s’il est le personnage principal, n’est pas le plus intéressant.

En conclusion, un roman qui ne m’a pas réellement déçue, on peux presque dire « je m’y attendait » : il faut avouer que la légende de Robin des Bois a été tellement de fois revue et corrigée qu’il est dur de renouveler le mythe sans le dénaturer, c’est pourquoi la note de ce livre est tout de même dans la moyenne.

6/10

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique manga : Scott Pilgrim – Tome 1 – Precious Little Life

scott-pillgrim-01Ou comment un phénomène outre-Atlantique et primé par beaucoup me reste incompris.

Pour la petite anecdote, quand mes collègues libraires et moi avons vu le livre dans les cartons, nous avons étés curieux, car on nous avait présenté l’ouvrage comme « un phénomène », puis on l’a feuilleté et là, rien ne va plus : sur les trois libraires que nous sommes et qui l’avons lu, aucun de nous n’a compris l’engouement qui s’est développé autour de Scott Pillgrim.

Cette bande-dessinée-roman-graphique-manga a un succès incompréhensible : tout d’abord, je trouve les graphismes franchement peu attirants, le trait est grossier, mais passons, si encore l’histoire peux rattraper le tout… eh bien non. L’intrigue est très simple, un jeune homme tombe amoureux d’une fille, mais pour vivre cet amour pleinement, il devra d’abord prouver sa valeur en battant les sept ex-petits copains de la belle demoiselle. Voila. C’est tout.

Je me suis quand même forcée à lire en entier le premier tome de la série (qui comptera 6 tomes) afin d’avoir peu être une explication sur sa réussite. Malheureusement je ne peux émettre que des hypothèses (tout lecteur ayant apprécié Scott Pillgrim est vivement invité à partager ses impressions sur le blog, il serait très plaisant de faire un petit débat là-dessus), tout d’abord, l’auteur, Bryan Lee O’Malley a mélangé les genres et styles, on oscille entre le manga (le noir et blanc) et le roman graphique (le trait peu recherché, qui essaye de se donner un style sans être forcément très marquant) peut-être est-ce pour séduire un plus large lectorat.

Ensuite, il y a toutes les petites références à des jeux vidéo, telles qu’une pièce qui tombe quand il a battu un ennemi (Super Mario), ou les coups qui sont comptés (à l’image de Street Fighter) qui ne sont pas très drôles, même d’un point de vue « geek ».

Scott Pilgrim insideJ’ai en fait l’impression que l’auteur a mélangé le plus de genres possible pour plaire au plus grand nombre possible, avec en fond une histoire d’amour, et l’affaire est dans le sac : ça marche. Affaire à suivre tout de même, la vague Scott Pillgrim n’atteindra peut-être pas la France, nous verrons. D’autant plus qu’un film adapté de la série va bientôt sortir en milieu d’année : Scott Pillgrim VS the World.

En tout cas, très grand fan de Scott Pillgrim, ou pas, n’hésitez pas à donner vos impressions sur cet article afin de faire avancer les explications sur le succès de la série. Le tome 2 sortira le 11 juin 2010.

Bonus : un petit extrait inédit de la série à lire en ligne

2/10

Chronique : Les Domestiques

domestiquesUne lecture décevante qui promettait tellement plus….

Quand j’ai vue la couverture de ce livre, je me suis dit « oh, c’est joli, ça donne envie de le lire » car il faut avouer que les couvertures des livres de fantastique et SF, ne sont pas toujours sublimes et que Bragelonne et Milady ont le mérite de faire un vrai travail graphique. Enfin tout ça pour dire que c’est la couverture qui m’a motivée à lire le livre, ainsi que la 4ème couverture qui résumait une histoire intéressante : grave erreur. Les domestiques de Michael Marchal Smith restera une de mes plus grosses déceptions de l’année, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, on s’attend à du fantastique historique, prenant, mystérieux : il n’en est rien, aucune référence à l’Histoire, à peine quelques références aux méthodes de travail de l’époque. De plus, le livre regorge de platitudes et de paragraphes inutiles. L’écriture ne fait pas rêver, et il faut attendre au moins la moitié du livre pour commencer à s’apercevoir qu’il ne se passera rien de plus que ce que l’on a déjà lu. La quatrième de couverture parle d’un bouleversement dans la vie de notre héros, Mark, il n’en est rien. La vie de Mark est triste, d’autant plus que sa mère a une maladie très grave (que l’on suppose être un cancer). Les conflits familiaux sont omniprésents, tellement que les fameux « domestiques » sensés tout de même tenir le premier rôle sont très peu présent, la magie n’est même pas au rendez-vous.

Vous l’aurez compris, j’ai été très déçue par cet ouvrage qui semblait très prometteur, espérons que Milady saura éditer de meilleurs ouvrages que celui-ci.

2/10

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : L’épée des Ombres – Tome 2 – La caverne de glace noire

epee des ombres 02 caverne de glace noireNous voici à nouveau plongés dans le monde froid et hostile de J.V.Jones : les Maleterres ; nous y retrouvons Ash la fille adoptive de Penthero Iss, Raif le traitre à son clan, et Angus, l’oncle de Raif. Ce trio incertain qui s’est formé dans le sang à la fin du premier tome a maintenant un but. Nous découvrons enfin ce qu’est réellement Ash, et pourquoi elle est si précieuse aux yeux de Penthero Iss…

Alors, pour ceux qui n’ont pas aimé le premier tome (et je sais qu’il y en a) sachez que c’est dommage de ne pas continuer la saga, car c’est vraiment dans « la caverne de glace noire » qu’un tournant se produit. Il est vrai que le monde des Maleterres est difficile à appréhender : il y a un foisonnement de descriptions, l’auteur met pas mal de temps à poser le décor et ses personnages… mais une fois passé le livre d’introduction, la suite est un régal !

Je commence à peine à entrevoir la fresque qu’a imaginée l’auteur pour sa saga. Pleins de parallèles sont créés entre les personnages, les intrigues, les prophéties. Le fil rouge de l’histoire est bien entendu la quête du trio vers la caverne de glace noire ; mais il y a toutes les histoires qui fourmillent à côté comme : les intrigues politiques de Penthero Iss, les tentatives du Seigneur Chien pour comprendre pourquoi les clans s’entretuent, la lutte de la sœur de Raif pour être acceptée en tant que sœur d’un traitre, la découverte d’un nouveau personnage très intéressant : Magdalenna dite la Pucelle… et plein d’autres choses encore. Ces coupures avec d’autres personnages sont captivantes, à tel point qu’elles font parfois ombrage à la quête elle-même, ce qui n’est pas pour me déplaire personnellement.

Pour tout dire, je suis vraiment ravie d’avoir lu ce second tome (sur les quatre que compterons la saga), malgré une certaine appréhension après la lecture du premier tome que j’ai trouvé un peu difficile à digérer. « La caverne de glace noire » vaut le détour : à mettre entre les mains de toute personne amatrice de grandes sagas, et pas seulement de fantasy.

AUTEUR :
GENRE : Fantasy
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Méto – Tome 3 – Le Monde

meto tome 3Un final à la hauteur !

Nous nous retrouvons à nouveau dans la Maison quand tout commence, avec ses règles idiotes, dépassées, incompréhensibles. Mais cette fois, Méto ne se retrouve pas du côté des enfants aux rubans, mais dans le camp des Césars, dont il devient l’apprenti et qui l’obligent à se faire haïr de ses anciens amis de diverses et perverses façons. Méto se retrouve seul sans personne à qui faire réellement confiance, aussi bien dans la Maison que sur l’île toute entière.

Le roman commence donc sous les meilleurs auspices mais uniquement pour mieux nous éblouir par la suite. En effet, Méto se voit confier de mystérieuses missions à l’extérieur de l’île, et pour cela il doit suivre des cours très particuliers (cours de géographie, d’histoire, mais aussi de mensonges et de socialisation qui font appel à la mémoire, car la moindre erreur peut-être synonyme de mort…).

C’est à partir de ce moment là que l’on commence à voir toutes les pièces s’assemblent et que l’horreur nous apparaît dans toute sa grandeur. On découvre ce qu’est la Maison, mais aussi ce qu’est le Monde après cette mise en abîme des trois titres (la Maison, puis l’île, puis le Monde), et plus précisément, on apprend la position géographique de l’île d’Hélios. Sans rien vous révéler de vital, sachez que Méto se déroule dans notre monde à nous, ajoutant une dimension réaliste et inquiétante à la saga.

Que vous dire de plus sans rien vous révélez ? Bien peu de choses, malheureusement, je ne peux que vous faire l’éloge de cette trilogie qui est une vraie gifle par ses concepts et ses idées. Méto est un personnage simple mais complexe, humain et inhumain, à la fois victime et manipulateur qui ne finira pas de vous surprendre.

La conclusion de Méto se résume de façon brillamment simple par la dernière phrase de l’œuvre et nous laisse un goût d’aventure et de révolte…

Chronique : L’épée des Ombres – Tome 1 – Le piège de glace blanche

epee des ombres 01 piege de glace blanche« Les Maleterres. Un lieu hostile, figé dans un éternel hiver. »

Nous voici plongés dans un univers de fantasy qui a le mérite d’être original, (les mondes gelés étant peu exploités dans le genre), J.V. Jones va se surpasser tout le long de ce premier tome pour nous faire ressentir ce froid glacial, cruel et omniprésent qui régit les vies des tribus des Maleterres, mais aussi des villes fortifiées, plus au Sud.

Il m’est difficile de vous donner un réel avis sur ce livre car je le considère comme une grosse introduction de 400 pages. On passe d’un personnage à l’autre au fil des chapitres, ont découvre leur faiblesses, leur pouvoirs, mais l’intrigue en elle-même ne commence à apparaître qu’à la fin du livre, avec un lot de questions très nombreuses.

C’est ainsi que l’on se retrouve immergé dans le monde de J.V. Jones : tout commence par des descriptions des différents clans et peuplades des Maleterres : le clan Dhoone, le clan Budd et d’autres encore, tous en rivalité, même à l’intérieur de leur propre camp, où les fratricides, violences de toutes sortes sont devenues choses communes. Mais n’allez pas croire que dans les grandes villes du sud les gens sont plus civilisés que ces peuples… tout ces êtres humains sont mauvais (ou presque), tous se battent pour une parcelle de pouvoir et cela au dépend des autres, en particulier d’Ash, la fille adoptive de Penthero Iss, le haut seigneur d’une forteresse, qui ne comprend pas pourquoi elle est si choyée et menacée à la fois…

En conclusion, je vous conseille se livre ne serait-ce que pour la beauté de ces descriptions du monde glacial des Maleterre, car tout tourne autour de ce froid mortel. Aucune erreur n’est permise à ses habitants, une simple écorchure pouvant vite se transformer en quelque chose de beaucoup plus grave. Et même s’il faut avouer que j’ai eu beaucoup de mal à lire la première moitié du livre qui traînait un peu, cela en valait le coup, mais la lecture du second tome sera décisive pour convenir de façon certaine de la qualité de cette saga. Une chose est sûre en tout cas, J.V. Jones a laissé bien trop de portes ouvertes et de mystères pour que l’on puisse laisser tomber la saga au bout du premier tome !

AUTEUR :
GENRE : Fantasy
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Chronique jeunesse : Draculivre – Tome 1 – Le Buveur d’encre

le buveur d'encre - draculivre 01« Papa est libraire. Il adore les livres. Il les dévore. C’est un ogre. Il lit toute la journée et parfois même la nuit. C’est une maladie incurable mais ça n’a pas l’air d’inquiéter notre médecin de famille. »

Bienvenue dans la petite librairie du coin, celle du papa d’Odilon. Odilon n’aime pas les livres : il ne comprend vraiment pas la motivation de tout ces gens qui viennent dans la librairie, et encore moins la frénésie de lecture qu’a son père pour ces feuilles de papier assemblées entre elles. Alors, pour passer le temps, Odilon observe les clients de la boutique, jusqu’au jour où un « client » bien étrange fait son apparition : il ne marche pas vraiment, il flotte au-dessus du sol ; il ne feuillette pas vraiment les livres, ni ne les lis, on dirait plutôt qu’il les boit…

C’est dans cette ambiance feutrée et surnaturelle qu’Odilon décide d’en savoir plus sur ce mystérieux lecteur. A lire dès 6 ans comme première lecture avec ses parents ou tout seul, « Le buveur d’encre » est un bon livre jeunesse qui nous fait voyager entre réel et fantastique. Utilisant des mots simples et nouveaux pour les enfants permettant d’enrichir leur vocabulaire, c’est une vraie initiation au plaisir de la lecture que nous offrent Eric Sanvoison (auteur) et Martin Matje (illustrateur), nous plongeant dans les livres, à l’image de l’œuvre de Gudule : La Bibliothécaire.

Les phrases sont simples, mais regorgent de poésies, de jeux de mots qui glissent au fil des pages. Les illustrations sont quand à elles complètement dans l’esprit du livre. C’est un vrai coup de coeur, à mettre entre toutes les petites mains dès 6 ans et jusqu’à 9 ans maximum, voir plus, car les adultes aussi prennent du plaisir à lire la série Draculivre.

9/10

Chronique Jeunesse : Brave petit grille-pain

brave petit grille-pain

Un roman destiné à la jeunesse totalement « bêtifiant »

Il est des fois où le titre d’un livre croisé par hasard vous fait sourire… : c’est ce qui s’est passé pour moi avec « Brave petit grille pain » de Thomas M. Disch, et la seule question que l’on peut se poser en finissant ce livre est ; « Mais pourquoi a-t-il été édité ? ».

Notre « aventure » sensée divertir dès l’âge de 7 ans commence dans une petite maison de campagne où un grille pain, une couverture chauffante, une lampe, un aspirateur et un réveil sont livrés à eux-mêmes : leur maître a disparu depuis plus d’un an !

C’est donc très inquiets pour leur propriétaire qu’ils décident de partir à l’aventure pour le rejoindre dans sa maison principale, à la ville afin de savoir de quoi il retourne.

Nos accessoires électriques plein de ressources se munissent alors d’une batterie et s’en vont. S’en suit une suite bien pénible de déboires : un dialogue surprenant avec une famille écureuils, un séjour à la casse, une traversée en bateau… désastreux. D’un bout à l’autre ce livre est plat, et je ne pense pas qu’avoir 7 ans change beaucoup la qualité de ce livre et de son histoire, sans parler des nombreux jeux de mots absurdes tels que « le réveil fut mis au courant », « la nouvelle électrisa nos chers appareils », ou encore « vous brûlez ma chère, dit le grille-pain ».

La bonne nouvelle, c’est que ce livre est épuisé, et donc introuvable dans le commerce (sauf d’occasion bien entendu). Ce livre a tout de même le mérite de prouver une chose : tout le monde ne peut pas écrire de livres pour la jeunesse.

Anecdote : Ce livre a été adapté en film d’animation pour enfants sous le nom : Le petit grille-pain courageux  (The Brave Little Toaster to the Rescue) – Incroyable mais vrai.

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Chronique jeunesse : Jamais Contente – Journal d’Aurore – Tome 1

journal d'aurore 01Bonjour et bienvenue dans le journal des peines et des bonheurs d’Aurore, qui est une adolescente on ne peut plus banale, avec un mode de vie qui n’a rien d’extraordinaire : elle a des parents normaux, deux sœurs, une grande égoïste et une petite première de la classe.

Mais si c’est si banal, est-ce que  « le journal d’Aurore » vaut la peine d’être lu ? Ooh que oui ! Car c’est dans la simplicité des actes et des phrases que se cache la grande force de Marie Desplechin qui nous offre ici un court roman qui se dévore. C’est écrit comme l’on parle, c’est vif, piquant et vraiment drôle. Beaucoup de passages sont cultes, exemple : « Je sais pourquoi je suis nulle en maths (et en histoire et en français et même en gym). Ils viennent de l’expliquer, à la télé. Je suis surdouée. C’est aussi bête que ça. ».

Rien ne va pour Aurore, entre la « joie » d’être en famille, le « bonheur » de partager des secrets avec sa meilleure amie et le « plaisir » d’avoir un petit copain… tout est résumé dans le titre : Jamais contente. Et c’est justement ça qu’on aime chez Aurore, son aplomb a ne pas aimer une chose à partir de rien, de détester ses sœur simplement parce qu’elles existent, d’en vouloir à sa meilleure amie parce qu’elle est sa meilleure amie. Eh oui, c’est compliqué la vie d’ado.

C’est donc avec un immense plaisir que je vous recommande chaudement et simplement ce livre, qui n’est que le premier de la série (il y a trois pour le moment, et peut-être encore d’autres qui sait…) à mettre entre toutes les mains dès 13 ans.

Petit plus : Notons aussi au passage la très jolie et simple couverture réalisée par Soledad Bravi qui illustre entre autre aussi toutes les couvertures de la collection « Les Paresseuses ». Mais elle a aussi réalisé seule nombre d’autres ouvrages dont certains chez l’école des Loisirs comme « Le cheval de Troie » qui est tout simplement génial pour les tout-petits et que je vous présenterais une prochaine fois.

8/10

 Quatrième de couverture (Extrait) : Douze février. On peut ruiner sa vie en moins de dix secondes. Je le sais. Je viens de le faire. Là, juste à l’instant. J’arrive à la porte de l’immeuble, une modeste baguette dans la main et la modeste monnaie dans l’autre, quand Merveille-Sans-Nom surgit devant moi. Inopinément. À moins de cinq centimètres (il est en train de sortir et je m’apprête à entrer, pour un peu on s’explose le crâne, front contre front). Il pose sereinement sur moi ses yeux sublimes. Je baisse les miens illico, autant dire que je les jette quasiment sous terre, bien profond, entre la conduite d’égoût et le tuyau du gaz. Sa voix amicale résonne dans l’air du soir : – Tiens ! Aurore ! Tu vas bien ? Je reste la bouche ouverte pendant environ deux millions de secondes, avant de me décider et lui hurler à la figure : – Voua ! Merdi !

Chronique : 10 contes du Grand Nord

10 contes du grand nordBonjour et bienvenue à nouveau de l’univers fascinant des contes du monde entier, toujours aussi riche, nous partons cette fois dans le Grand Nord au pays des chasseurs de phoques.

Avant de vous présenter mes contes favoris dans ce recueil, penchons-nous un peu plus sur les circonstances de la création de ce livre. Il est le fruit d’un énorme travail de la part de plusieurs conteurs, traducteurs et autres. Sans ces personnes, certains des contes auraient étés perdus pour toujours. Ces contes sont un moyen d’apprivoiser le monde dur et impitoyable dans lequel vivent ceux du nord, des leçons de vie, des légendes, des histoires « vraies »…tout y est.

Bien-caché est pris au filet : Voici la vraie histoire d’un chasseur qui s’est fait prendre à son propre jeu : lui qui chasse les macareux, se sont eux qui vont le chasser ! Bien entendu personne ne le croit, un conte empreint de philosophie qu’il ne nous reste qu’à appliquer.

Uteritsoq l’Entêté : Ou comment un homme trop têtu va se retrouvé confronté à diverses divinité et créatures du panthéon nordique comme l’Homme-Lune. Il est aussi question de poupées ornithorynques qui peuvent se transformer en enfant, en bref, c’est un plaisir que de découvrir se conte étrange et plein d’enseignement.

La petite fille dont les rêves faisaient venir les oies : Un conte très beau et très poétique qui m’a particulièrement séduite. Son but est de nous montrer la ténacité de l’esprit humain, mais aussi l’importance de la famille.

  • Bien-Caché est pris au filet (voir plus haut)
  • Noé et le mammouth à l’épaisse toison
  • Les morses et le visiteur impoli
  • Uteritsoq l’Entêté (voir plus haut)
  • Le secret du glouton
  • La petite fille qui montait la garde la nuit
  • L’homme qui avait épousé une mouette
  • L’orphelin chez les géants
  • Pourquoi le narval a une défense
  • La petite fille dont les rêves faisaient venir les oies (voir plus haut)
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