Archives de l’auteur : Laura

Chronique : Souper mortel aux étuves

Souper mortel aux étuvesVoici un mélange de genres particulièrement intéressant et encore peu exploité : la littérature policière historique et gastronomique. Entre meurtre, intrigues, et cuisine médiévale Michèle Barrière nous emmène à Paris à l’époque du Moyen-âge.

Le début du roman est franchement prometteur : un meurtre apparemment gratuit dans une des nombreuses étuves de Paris, faisant une veuve motivée par sa seule vengeance… pas mal. Et le livre est vraiment bien dans ses deux premiers tiers ; Constance la jeune veuve va trouver un excellent moyen de s’immiscer dans la vie des étuves… en y entrant comme cuisinière.

C’est ainsi que démarre notre enquête entre les fourneaux de Constances et les filles de joies des étuves. Personnellement, les côtés du livre qui m’ont le plus plu sont ceux où l’on passe du temps dans les cuisines et où l’on découvre la gastronomie de l’époque. Et plus on avance dans l’histoire plus l’intrigue s’efface au profit de la cuisine, de la rivalité puis… de l’amour. Le seul problème, c’est que cet amour efface presque tout ce qui peux se passer autour du roman ; adieux le semblant d’intrigue, (très vite dévoilée), au revoir la cuisine médiévale… et vive les nuits d’amour et de passion…

C’est le côté dérangeant de l’oeuvre, son dernier tiers est fait à la façon Harlequin donnant un sentiment de déception au lecteur qui aurait pu trouver l’oeuvre originale. En conclusion, je dirais donc que Michèle Barrière nous a offert un petit policier sympathique mais peu marquant par son originalité sur la fin. En tout cas, je retenterai l’expérience avec Meurtre à la Pomme d’Or, avec un peu de chance, ce livre sera un peu moins niais et aussi bien niveau culture gastronomique. En tout cas, petit plus du Souper Mortel aux Étuves, vous avez une quinzaine de recettes médiévales à essayer dans vos fourneaux modernes ! Bon appétit !

5/10

Chronique : La nuit des enfants rois

la nuit des enfants roisCe livre est la preuve parfaite qu’il ne faut pas toujours se fier à la couverture, car comme vous pouvez le constater elle ne donne pas franchement envie, je dirai même qu’elle rebute carrément mais elle a l’excuse de l’âge… mais l’histoire est en fait franchement sympathique.

Nous sommes aux États-Unis, où tout commence avec un programme de recherche sur les enfants surdoués exploité par l’ordinateur le plus puissant et rapide au monde (surnommé Fozzy) et son créateur, un informaticien hors pair n’ayant pas d’égal dans son domaine.

Pendant des années, le programme n’offre rien de concluant : on découvre quelques cas vraiment doués, mais rien d’exceptionnel… jusqu’au jour où Fozzy en découvre 7 en même temps, dans des circonstances étranges et même carrément flippantes. C’est à ce moment précis que l’on se retrouve embarqué par Bernard Lenteric, entre le roman d’anticipation et le thriller fort en rebondissements.

Au début, pour le lecteur, c’est un sentiment de fascination qui domine, de plus le sujet est vraiment intéressant et bien traité. Mais plus on tourne les pages plus c’est l’horreur et la peur qui font leur place, car nos petits génies que l’on suit depuis l’âge de cinq ans vont subir une  agression telle que leur vie va en être bouleversée à jamais et ils n’auront de cesse d’être vengés. Ils ne font qu’un, sont indissociables et complètement froids face au monde qui les entoure, ils considèrent leur parents comme n’importe quel individu, je cite : « la femme que je dois appeler maman me parle ».

Le corps du roman est donc leur vengeance qui s’échelonne dans la méthodicité et l’horreur pour le plus grand plaisir du lecteur. Riche en descriptions des « détournements » des sept génies, l’auteur était bien documenté, rendant d’autant plus faisable et réaliste l’histoire.

En somme, un livre qui m’est bien sympathique, malgré une fin quelque peu trop classique et donc décevante. Le plaisir de lecture est là durant la majeure partie du roman, et c’est ce qui compte. Je lirai sûrement d’autres livre de l’auteur, comme L’empereur des Rats qui a l’air fort tentant !

7/10

Chronique : Triskellion – Tome 1

triskellionWelcome to Triskellion ! Une petite bourgade cachée au fin fond de l’Angleterre où rien ne se passe… ou du moins c’est que ses habitants voudraient nous faire croire. Rachel et Josh, suite au divorce de leurs parents sont envoyés chez leur grand-mère à Triskellion.

Dès le début, les jumeaux sentent qu’ils ne sont pas les bienvenus dans la petite ville : agressés par de mystérieux adolescents, rues vide de tous habitants, comme une invitation à… partir, vite et loin.

L’atmosphère d’inquiétude et de danger plane sur le lecteur tout le long du livre rendant souvent stressante la lecture de ce premier tome de la trilogie. Car les jumeaux vont faire des découvertes dérangeantes pour la tranquillité du village aussi bien dans les bois que sous terre et même dans quelques vieilles habitations… l’histoire n’est pas géniale et manque tout de même de faits historiques intéressants, on manque trop peu d’informations pour être vraiment subjugués. Encore un roman avec une énième prophétie…et un énième objet légendaire à débusquer pour découvrir la vérité. Rien qui ne mérite qu’on si attarde.

Quand à la fin du premier tome, je ne la trouve pas assez percutante pour donner envie de lire la suite, qui sort le 10 Septembre prochain. En somme, ce « thriller » jeunesse est tout juste divertissant, et j’ai bien peur qu’il ne suffise pas à éveiller l’intérêt aussi bien des ados (qui sont la cible principale) que des adultes.

Dommage, les cinquante premières pages étaient vraiment prometteuses, dans un ton vraiment dérangeant, effrayant même, surtout par une nuit d’orage…

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Chronique : Je vous raconterai

Je vous raconteraiJe vous raconterai, c’est l’histoire d’un homme dont la vie n’a pas été tendre… il a tout perdu : sa maison, sa femme, sa fille… depuis il est devenu un pauvre hère qui longe les quais de Paris, sans aucun espoir, il pense de plus en plus à la fin.

Mais un jour, une proposition inattendue s’offre à lui, un moyen d’en finir, de jouer avec la mort : la roulette russe. De riches parieurs se réunissent tout les mois pour voir des malheureux comme lui jouer leur vie contre de l’argent. Mais ce n’est pas l’argent qui motive notre homme, non, c’est tout autre chose, même si au fil des paris ses motivations vont changer…

Normalement, ce n’est pas le genre de livre qui m’attire, mais parfois le destin, ou un prix Page des Libraires, fait que l’on tombe dessus et… Alain Monnier m’a bluffée, je m’attendais à quelque chose d’élitiste ou que sais-je encore,  mais pas à ça. Très rapidement, le roman démarre. On se retrouve dans un endroit inconnu, sombre, mystérieux et richement décoré… se demandant ce que notre pauvre personnage peut bien faire dans un endroit comme celui-ci. Puis il y a la roulette russe et cette chance inouïe qui ne quitte pas notre homme, mois après mois, il ne « perd » pas.

Petit à petit on se retrouve entrainé dans cette folle aventure, jusqu’à son paroxysme puis son déclin. Puis il y a la fin, magistrale, qui fait apporte un moment de réflexion inattendue au lecteur, qui nous permet de continuer à écrire la fin de l’histoire dans nos tête, de réaliser les répercussions sur les autres personnages tissés autour de se joueur de roulette russe…

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Chronique : Mon petit mari

Mon petit mariÉtrange histoire que celle de Mon petit mari, qui nous expose à un amour peu commun : celui d’un homme d’un mètre soixante (Léon) avec une femme de plus d’un mètre quatre-vingt (Solange)… les têtes se tournent sur leur passage, mais ils n’en ont cure. Les amis de la femme s’affligent de la voir avec un si petit homme alors qu’elle pourrait avoir les plus beaux et les plus grands hommes à ses pieds… mais elle s’en fiche !

Jusqu’au jour où… Léon se met à rétrécir ! L’écart entre eux se creuse… et leurs enfants ont de plus en plus de mal au fur et à mesure qu’ils grandissent à reconnaitre l’autorité de leur petit père.

C’est ainsi que l’on plonge dans un mélange bizarre entre vie de couple et fantastique pour le meilleur et surtout pour le pire : le début du livre est vraiment intéressant mais tout part en vrille dès lors que Léon rétréci. L’auteur s’est laissé emporté dans des délires parfois louches pour ne pas dire carrément malsains (en particulier les passages montrant le peu d’autorité que possède Léon sur ses enfant, ou encore les moyens qui font qu’il a d’autres enfants après avoir rétréci). Et plus on avance dans le livre plus les personnages sont cruels envers le personnage principal, trop cruels pour être réaliste.

La majorité du roman est une mauvaise blague qui donne un intense sentiment de déception au lecteur croyant avoir fait une bonne affaire… dommage, le début était si bien parti… peut-être qu’à force de vouloir être original Pascal Bruckner s’est-il égaré.

3/10

TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : J’ai 14 ans et je suis détestable

J'ai 14 ans et je suis détestableExceptionnellement, je vais commencer par la quatrième de couverture, vraiment sympathique : Marre. Marre des parents, des profs, des copains. Marre de moi, de ma peau. De mon acné. De mes cheveux gras. De ma tronche, toujours la même et toujours aussi moche. Je déteste les miroirs. Je me déteste. J’ai 14 ans et je suis détestable.

Rien que le titre, avouons-le, donne envie de prendre le livre pour voir ce qu’il cache ! Et c’est ce qu’on fait : on prend le livre, on lit la quatrième de couverture qui est intéressante et puis on se rend compte que c’est du Gudule, et on court l’acheter.

Petit roman jeunesse court mais efficace, mélangeant histoire d’amour naissante et fantastique sans pour autant plonger à corps perdu dans l’imaginaire, surtout avec un fin vraiment bien trouvée par l’auteur.

A peine ouvert, le livre nous absorbe, les pages sont de taille moyenne, le texte bien aéré, ont est lancé. C’est ainsi que l’on plonge dans une vie d’adolescente bien normale : mal dans sa peau et que n’aime pas beaucoup son physique, et amoureuse… du mec le plus populaire du bahut, celui sur lequel elle craquent toutes et qui est bien entendu inaccessible. Gudule sait vraiment bien retranscrire les émotions de cet « âge ingrat » comme l’appellent les adultes.

Mais le « truc » le plus génial, c’est que tout naturellement, on glisse d’un genre à l’autre et Gudule nous ouvre un autre monde, celui du fantastique. Comment fait-elle, ça c’est à vous de le découvrir, mais sachez qu’elle est la reine du fantastique et que quasiment tout ses écrits font partie de ce genre. Je vous invite en tout cas fortement à entrer dans le monde riche et fou de Gudule !

Chronique : Ciel ! Encore un prof extrarrestre ! (série des profs extraterrestres Tome 2)

ciel ! encore un prof extraterrestre !Second tome de la quadrilogie loufoque de Bruce Coville, vous n’êtes pas prêts de vous ennuyer avec cette fois-ci en narrateur : Duncan. Duncan, c’est la brute typique du collège qui vous tabasse à la récré tout simplement parce que vous avez des lunettes ou que vous lisez un livre…malheureusement pour lui, ses activités vont vite cesser : Duncan a peur qu’il n’y ait un autre extraterrestre que celui qui a été démasqué dans le premier tome. Ainsi notre brute va mener l’enquête, mais elle va s’avérer difficile, personne ne le croit quand il parle de ses doutes et sa turbulence légendaire ne vas rien faire pour arranger son cas…

Encore une fois, j’ai beaucoup aimé ce livre de Bruce, même si ça n’est pas encore le meilleur de la série. Mais le suspense est toujours au rendez-vous ainsi qu’un certain humour à la Coville. Les mêmes éléments qui ont fait la réussite du premier tome sont réunis, mais sans donner un sentiment de répétition, ouf ! C’est donc sans arrières pensées que je vous conseille ce livre jeunesse (dès 11 ans) si vous arrivez à vous le procurez, car comme pour le premier, ce livre est épuisé chez l’éditeur.

7/10

Chronique Jeunesse : Mon prof est un extraterrestre

mon prof est un extraterrestreConnaissez-vous la série des profs extraterrestres ? Certains ont étés bercés par cette quadrilogie de science-fiction s’adressant aux jeunes lecteurs (dès 10-11 ans), mais malheureusement, la collection est épuisée depuis un moment, et on ne sait pas si elle sera rééditée un jour… mais avec un peu de chance, vous pourrez vous les procurez dans des magasins d’occasion ou des brocantes, car il ne faut en aucun cas passer outre cette merveilleuse saga galactique !

En effet, sous des apparences simples, le livre est porteur d’idées fort importantes dans notre vie telles que: le respect d’autrui, le courage., le plaisir de faire des découvertes… mais de façon vraiment très subtile (les tomes suivants sont encore plus parlants). De plus, l’intrigue est vraiment prenante et le dénouement très attendu, même pour les plus « grands » lecteurs. L’humour aussi est très présent dans cette saga rafraichissante qui pour moi ne prend pas une seule ride, ou presque (la saga a connu un fier succès, en partie grâce aux Chair de poule de L.R. Stine). En plus, tout ne nous est pas dévoilé tout de suite, nous aussi, nous pouvons enquêter avec les personnages…

Eh oui, car que viennent donc faire les extraterrestre sur notre bonne vieille Terre ? Veulent-ils l’envahir ? Découvrir les hommes ? Ou d’autres choses encore ? Eh bien même ça on ne le sais pas tout de suite, car pour cela il faut lire la suite de la saga : Ciel ! Encore un prof extraterrestre !

PS : Cette série de quatre tomes tourne autour de trois personnages, chaque livre étant raconté par l’un d’eux, il y a Susan,  Peter, et Duncan. Chacun ayant vraiment une personnalité très différente et très bien exploitée par Bruce Coville. Dans ce premier tome, l’histoire vous sera narrée par notre amie Susan, une des meilleures élèves de la classe, eh oui, rien que ça !

Chronique jeunesse : Le collier de rubis – Tome 1 – L’espionne du Roi Soleil

L'espionne du Roi-SoleilSi vous avez lu et aimé les Orangers de Versailles du même auteur (Annie Piétri), ce roman historique aura de grandes chances de vous plaire aussi.

Une fois encore, on se retrouve au Château de Versailles à l’époque de Louis XIV, dit le Roi-Soleil. Notre histoire commence dans une famille bourgeoise, celle des Maison-Dieu. Tout va de mal en pis depuis la mort du chef de famille, et leur oncle en profite pour essayer d’obtenir leur biens par tout les moyens possibles, aussi divers que cruels…la situation étant d’autant plus horrible que cet individu a le Roi de son côté, il est donc lavé de tout soupçon.

Mais heureusement, les deux jeunes jumelles Maison-Dieu ne laisseront pas leur oncle dilapider leur argent et faire de malheureux chantages, même si pour cela elles vont devoir prendre d’énormes risques.

Encore une fois, l’atmosphère et l’ambiance de l’époque sont magnifiquement retranscris (surtout au niveau des descriptions et des symboliques de certaines salle de Versailles, ou de l’utilité de certaines pièces…), même les légendes urbaines nous sont ici racontées. Pour ceux qui voudraient donc découvrir cette époque sans avoir à ouvrir un livre d’histoire, c’est le livre idéal : culture historique et suspense lié aux intrigues de château et de cour…génial.

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Chronique : Coup de Chance

coup de chanceVoici un recueil de nouvelles d’un des meilleurs auteurs jeunesse ET même adultes, j’ai nommé : Roald Dahl ! Dans coup de chance, vous trouverez 4 nouvelles : 2 totalement imaginaires, et 2 autres qui sont autobiographiques, dont l’une d’elle qui explique comment Roald Dahl est devenu écrivain et il est vrai que c’est un coup de chance, autant pour lui que pour nous les lecteurs. Je vous découpe le livre  par nouvelle :

Le Cygne (nouvelle fantastique) : Une histoire assez cruelle concernant deux adolescents qui en torturent un troisième… la nouvelle est très bien, mais le moment est assez érpouvant pour le lecteur, Roald Dahl sachant vraiment donner un sentiment d’attachement à des personnages et même des animaux. En résumé une belle mais dure nouvelle qu’il ne faudrait pas faire lire avant l’âge d’environ 13 ans. 7/10

La Merveilleuse histoire de Henry Sugar : Très longue et merveilleuse nouvelle qui mélange deux histoires : celle d’un homme riche, gras, oisif et avare et celle d’un pauvre indien qui a un don extraordinaire (que je ne vous direz pas !) et qui passe de ville en ville pour vivre de son art. Cette nouvelle est vraiment géniale, elle montre que n’importe qui peux avoir un don, et que l’on peux parfois changer radicalement pour le meilleur. Magnifique. 9/10

Coup de Chance (vécu de Roald Dahl) : Ou comment l’auteur a failli ne pas devenir écrivain, quand on voit le nombre de fois où il aurait pu ne pas le devenir, on comprend tout de suite le titre de la nouvelle. Parsemée d’écrits et d’idées de Roald Dahl qu’il notait toutes dans un carnet pour les retravailler après. Je ne la noterais pas, un récit de vie n’est pas quelque chose que l’on peut évaluer ou critiquer.

C’est du Gâteau (vécu de Roald Dahl) : Cette nouvelle est la vie de l’auteur de son enfance à ses débuts d’écrivain, on en sait un peu plus sur lui, qui fut si génial et si prolifique. On apprend ainsi qu’il a fait la guerre, et qu’il aurait très bien pu ne pas en revenir. Pour les mêmes raisons que précédemment, je ne noterais pas cet écrit.

8/10