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Chronique ado : Et dans nos cœurs un incendie

Vibrant, sublime, incontournable quand on est adolescent et que tout brûle autour de nous…

Premier roman d’Élodie Chan, contorsionniste de métier, Et dans nos cœurs, un incendie a déjà tout des grands. Écriture incisive, dialogues comme un uppercut… Retenez le nom d’Élodie Chan, elle va continuer à faire des étincelles !

Une histoire peut-elle commencer dans les toilettes ?

AU premier abord on serait tenté de dire que non. Mais c’est bien ce qu’Elodie Chan nous offre ici : deux ados déjà bien abimés par la vie qui se rencontrent aux toilettes. Elle tente d’allumer des petits feux avec son briquet à défaut d’avoir une passion qui l’embrase. Lui tente de son côté de se suicider… avec il faut le dire bien peu de succès pour le moment.
Voici donc Isadora et Tristan, ils n’ont rien en commun si ce n’est un certain dégoût du monde qui les entoure… Mais peut-être que cet unique point commun va les unir durablement ?

Un roman écorché et magnifique

Oui, vous avez déjà lu ce type d’histoire, oui, vous savez comment l’intrigue va se dérouler, s’emmêler et peut-être se résoudre. MAIS… vous n’avez jamais lu cela avec une telle plume, une telle vivacité dans l’écriture qu’elle en devient brutale, incisive, drôle et sombre à la fois.
Elodie Chan réussit à souffler un vent de nouveauté sur une histoire vieille comme le monde. Comment fait-elle ? Tout simplement grâce à la magie des mots. Je vous promets que vous serez transportés par cette histoire brûlante qui est le roman parfait quand on est ado. Et dans nos cœurs, un incendie est le roman que j’aurais voulu lire quand j’étais une adolescente. Il est un tel concentré d’émotions à vif qu’il se dévore sans même y penser. Et surtout, on se met avec aisance dans la peau des personnages, on comprend leur mal-être et leur défiance.

L’autrice a le pouvoir rare de rendre ses personnages réalistes, leur donnant une belle présence, une densité… et rien que pour ça, c’est réussit. Tout le reste, l’écriture, l’histoire… c’est du bonus. 90% du travail – réussit – de ce roman est basé sur la qualité exceptionnelle de ses personnages et de leurs dialogues.

En somme, Et dans nos coeurs, un incendie est un roman vibrant d’intensité. Brûlant (forcément) d’une beauté destructrice, il sera parfait à lire quand on est un.e adolescent.e, c’est LE genre d’ouvrage que l’on ne peut qu’aimer. Et surtout, l’autrice ne tombe pas dans l’erreur de faire ce que j’appelle du « faux jeune », avec des adolescents complètement à côté de la réalité et des dialogues faisant faussement ado. Non, ici Elodie Chan a fait du beau avec de vrai, et ça se voit. Dès 14/15 ans.

MON PETIT BEST OF DES CITATIONS DANS CE ROMAN

« Mademoiselle Ponthier souffle dans son sifflet avec une détermination qui aurait permis de sauver Jack dans Titanic ».

—***—

« – Hey Fatou, tes aisselles, c’est la serre du Jardin des Plantes ou quoi ? Faut une tronçonneuse pour débrousailler tout ça !

L’interpellée se fige, s’imagine riposter : « Laisse mes aisselles tranquilles, occupes-toi des tiennes ; je suis libre de faire ce que je veux de mon corps ; j’ai pas à suivre le diktat esthétique ; j’ai pas besoin de correspondre aux normes de beauté qu’une société patriarcale et des médias misogynes imposent aux femmes pour que, pendant qu’elles sont occupées à se raser à se maquiller et à faire le régime, elles oublient qu’elles sont moins payées ou qu’il n’y a encore jamais eu une Présidente de la République.
Elle voudrait le dire, vraiment, mais l’overdose de pubs, de clips, de magazines et de télévision qu’elle ingurgite depuis gamine a placardé quelque part en elle : « les poils, c’est moche, c’est dégueu ».
Alors, malgré elle, elle sent négligée, honteuse et se tait.
« 

Chronique : Hadès & Perséphone – Tome 1 – A touch of darkness

Romance sulfureuse et mythes grecs en pleine époque contemporaine, c’est possible ? Oui !

Premier tome d’une trilogie qui se propose de nous faire (re)découvrir les mythes à la façon contemporaine, Hadès & Perséphone vient tout juste de paraître en mai chez Hugo Roman. A peine sorti, l’ouvrage se hisse immédiatement dans les meilleures ventes au national en France… De bons auspices pour la suite de la série qui sort de façon très rapprochée au rythme de un tome par mois. Le second est sorti le 1er juin et le troisième paraîtra tout début juillet.

Il s’agit du premier ouvrage de l’autrice américaine à paraître en France.

Une déesse cachée…

Perséphone fait tout pour vivre normalement et poursuivre ses études de journalisme. Mais c’est très difficile quand on a sa déesse de mère sur le dos en la personne de Déméter. Et que cette dernière oblige la jeune fille à lui rendre des comptes sur les moindres de ses déplacements. Oui, Perséphone est pourtant une déesse, mais Déméter a fait le choix de la cacher aux yeux du monde. Ainsi, personne ne connaît l’existence de la Déesse du printemps.

Mais les choses vont très vite basculer quand la jeune fille s’émancipe quelque peu… Elle se retrouve en boîte de nuit avec une amie, et est très vite repérée par le propriétaire des lieux… Hadès. Et dès ce moment, il ne va plus la lâcher : entre séduction et agacement, l’histoire entre la naïve Perséphone et le brûlant Hadès va débuter… Pour le meilleur et pour le pire, car les dieux aiment se jouer de leurs semblables, peu importe qui en pâti…

Une romance pure qui fonctionne fort bien

Je dois l’avouer je ne suis clairement pas le public cible dès que ça concerne de la romance. J’en ai lu très peu, mais c’est vrai qu’à chaque fois j’avais adoré. Mais je n’ai comme comparatifs que aa série Les étoiles de Noss Head de Sophie Jomain ainsi que sa série avec les anges (Les anges mordent aussi, etc). Pour le reste, je suis assez peu au fait de ce qui se fait. Mais ai-je passé un bon moment ? Oui !

Évidemment, on sait déjà qu’ils vont tomber dans les bras l’un de l’autre, mais ce n’est pas ça que l’on recherche dans ce type de roman. Ce qu’on veut, c’est vibrer avec les personnages, les voir se repousser et s’attirer continuellement. Oui, c’est de la torture aussi bien pour les lecteurs que pour lesdits personnages, mais c’est aussi ce qu’il y a de mieux ! Pour moi, la partie romance fonctionne donc, même si je n’ai pas été transportée totalement, j’ai aimé.

Ce que j’ai préféré dans ce premier tome, c’est la façon dont Scarlett St. Clair s’est approprié les mythes et légendes pour les transposer dans un monde semblable au nôtre. Dans son univers, les Dieux sont descendus sur Terre et on créée un cataclysme sans précédent chez les hommes. Toutes les vies en ont été bouleversées et continuent de l’être. Les plus grosses entreprises appartiennent à des dieux et des déesses, dont le succès est avant-tout dû au statut divin de son/sa propriétaire. Et comme dans les mythes que l’on connaît, les dieux se jalousent, se mettent en compétition continuellement et n’arrivent guère à s’entendre. Et comme dans les mythes, ce sont souvent les hommes qui paient de leurs vies leurs rancœurs et leurs haines…

Cette partie là donc, qui transpose les légendes pour les mettre dans notre monde est réussie tout particulièrement. Seule remarque pour moi, j’ai trouvé que le personnage d’Hadès ressemblait beaucoup trop à celui de la série Lucifer (issue elle-même d’un comics créé par Neil Gaiman). En effet, il possède une boîte de nuit, il est riche, il adore les paris, et semble avoir une attirance irraisonnée pour Perséphone. C’est un peu trop ressemblant sur ce plan, dommage… Mais pour le reste, rien à redire.

Alors, non, je ne suis clairement pas dans le lectorat type de la romance, mais j’ai passé un bon moment de lecture. La preuve ? J’enchaîne avec le second tome pour savoir ce que va devenir cette histoire entre le dieux des Enfers et la déesse du Printemps… C’est que ça m’a assez plu. Je suis curieuse de voir ce que donne la suite…

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TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique Jeunesse : Les enfants des lumières

Quand l’Histoire prend vie grâce à une courte série immersive dans le monde de l’imprimerie… captivant !

Voici une série historique de deux ouvrages écrits à quatre mains qui saura passionner les fans d’Histoire. La saga Les enfants des lumières est en réalité une réédition car La plume de l’ange était déjà paru chez Nathan en 2011, de même que L’encrier du diable (Nathan, 2011). Les ouvrages étaient en poche initialement, puis ont été réédités en grand format en 2016 par l’éditeur, avec des couvertures que je trouve beaucoup moins avenantes… Depuis, malheureusement, les ouvrages ont été épuisés et Nathan n’a pour le moment pas prévu de les rééditer. C’est fort dommage car il s’agit d’une série de qualité dont je vais vous vanter les mérites !

Dans le microcosme d’une librairie familiale

Nous sommes en France, au 18ème siècle, dans le monde feutré de l’imprimerie et de l’édition. Cela n’en a pas l’air, mais à l’époque il était très risqué d’être imprimeur et libraire… Ce qu’on publiait pouvait nous mener tout droit à Vincennes (prison de l’époque). C’est d’ailleurs ce qui va arriver au père de l’héroïne de la série : Judith Amelot.
Pourquoi je parle à la fois d’imprimeur et de libraire ? Tout simplement parce qu’à l’époque les deux métier intrinsèquement liés. Celui qui éditait, corrigeait et imprimait était également celui qui vendait. De nos jours, ces aspects du monde du livre sont totalement séparés, mais il est passionnant de découvrir le fonctionnement de l’époque.

C’est ainsi que nous découvrons le quotidien passionnant de Judith, fille d’imprimeur. Elle va devoir déjouer les nombreux complots qui entourent la publication d’un titre pour sauver sa famille et la vie de son père.

Immersif, réussit et passionnant

Cette saga en deux tomes est absolument passionnante, on y découvre tout un pan des us et coutumes de l’époque le tout amené avec efficacité. Que l’on soit passionné d’histoire ou non, il y a de tout dans ces romans : de l’action, du suspsense, une enquête rondement menée et des personnages charismatiques car bien campés.
En somme, c’est une réussite.

Dans le second tome, le format du roman est différent. Là où La plume de l’ange est un roman des plus classiques, L’encrier du diable est quant à lui uniquement composé d’échanges épistolaires. Il fait suite directement à La plume de l’ange. Plus court que le premier, on y retrouve cependant les mêmes qualités. Et comme vous serez déjà familliers des personnages qui s’échangent ces nombreuses lettres, vous entrerez aisément dans l’intrigue.

L’aspect des romans qui ma le plus séduite (en dehors de l’écriture fluide et bien travaillée), ce sont tous ces faits de l’Histoire que l’on ignore. Tout est bon pour découvrir de nouvelles choses. Ainsi, saviez-vous que l’ouvrage de Rousseau l’Émile a été menacé de ne jamais paraître car s’attaquant trop frontalement à la religion ?
Que lors d’un procès, les rumeurs et les soupçons étaient considérés comme des quarts et des huitièmes de preuves ? Ainsi additionnés lors dudit procès, ils pouvaient devenir des preuves à part entière si l’on réunissait assez de ouï-dire et de soupçons…
Et bien entendu, cela n’est qu’une toute petite partie de ce que vous pourrez découvrir, sans parler de tout l’aspect techniques d’impression qui est très développé (et passionnant !).

Vous l’aurez donc compris, la saga des Enfants des lumières est une petite pépite parfaite pour découvrir l’Histoire. Il n’est pas nécessaire de lire les deux ouvrages pour apprécier l’intrigue, le tout premier peut tout à fait se suffire à lui-même. Pour moi, La plume de l’ange est d’ailleurs le meilleur. Quel dommage que les éditions Nathan aient épuisés les deux ouvrages ! Une réédition en poche serait absolument parfaite et je suis certaine que les ouvrages trouveraient leur public…
Il est dommage d’avoir fait du poche en 2011 puis du grand format à 15€ en 2016 pour ensuite épuiser le texte définitivement de nos jours. Je ne suis cependant pas dans les arcanes du monde de l’édition et ne connais rien aux enjeux… je sais juste qu’en tant libraire, j’aurais eu beaucoup de plaisir à faire passer ces textes de qualité.

Pour ceux et celles qui mettent la main dessus, bravo à vous et bonne lecture ! A découvrir dès l’âge de 12/13 ans environ.

Chronique : Appuyez sur étoile

Un magnifique roman sur la perte de nos aînés que l’on ne veut pas laisser partir… Une version de Les étoiles s’éteignent à l’aube version ado : sublime et triste tout à la fois.

Paru en 2017 aux éditions Sarbacane, Appuyez sur étoile est un roman ado signé par Sabrina Bensalah. Elle écrit peu, mais à chaque fois ses romans se font remarquer : Billie Fossette (collection Pépix chez Sarbacane), Vers le bleu (son premier et magnifique roman chez Exprim’ lui aussi) et plus récemment Diabolo Fraise en 2019, toujours chez Sarbacane.
J’avais déjà lu Billie Fossette, que j’avais apprécié, mais c’est la première fois que je découvre son œuvre pour ados avec Appuyez sur étoile. Et grand bien m’en a pris !

Comment dire au revoir quand ce n’est pas prévu au programme ?

Ils sont rares les romans pour la jeunesse ou les ados qui traitent de la vieillesse et de la mort, et pourtant c’est un sujet auquel nous sommes tous confronté à un moment. Pourquoi si peu d’ouvrages sur ce thème ? Ce n’est pas vendeur ? Il ne faut pas en parler car la mort est un sujet encore trop tabou ? J’imagine que c’est en partie pour cela, mais quand des livres comme Appuyez sur étoile tombent entre nos mains, impossible de ne pas être touché. Le sujet est traité avec tant d’humour et de justesse qu’il n’est plus question de pudeur ou de tabou : la mort fait partie du quotidien, et il vaut mieux l’affronter et aider l’autre à partir du mieux possible.

Un dernier rêve à accomplir

Pour la mémé d’Avril, son objectif est « simple » : finir ses jours dans la montagne et voir les étoiles en fermant une dernière fois les yeux… C’est ainsi que le but de sa grand-mère va devenir SON but. L’aider à franchir les dernières marches qui la mèneront ailleurs, loin de sa douce et folle petite-fille.
Mais avant tout cela, il y a de nombreuses étapes à franchir telles que le déni, la négation de l’état de sa grand-mère, ne pas voir le problème pour le faire disparaître… Mais ça ne marche qu’un temps.

Plus que l’histoire d’une perte, Appuyez sur étoile est avant tout une ode aux amitiés qui durent. Au fait que vieillir n’est pas le début de la fin mais le commencement d’une autre façon de vivre. Toutes les mémés dont s’occupe la douce Avril en les coiffant ont leurs particularité. On semble parfois oublier qu’elles ont été jeunes et qu’elles aussi ont fait des folies… Sabrina Bensalah est là pour nous le rappeler !
Et quand vous saurez quel était le métier de la grand-mère de la jeune femme, vous n’en reviendrez pas ! Ce métier si particulier lui a offert des amitiés incroyables et des sœurs indéfectibles.

Tout est touchant dans ce roman, mais jamais niais. Avril est un personnage d’une vivacité incroyable avec un grain de folie qu’on ne peux qu’aimer. De même, son sens de la répartie est aussi savoureux… Elle est d’ailleurs si lumineuse qu’elle n’attire que des personnes comme elle. Outre une belle image de la vieillesse, ce roman nous montre ce que de belles amitiés peuvent créer. De même que la solidarité entre les générations.

Appuyez sur étoile est un roman ado magnifique au message fort. Les passages les plus étranges y sont aussi les plus émouvants : ceux où la grand-mère d’Avril parle à quelqu’un au téléphone. Mais tout se passe dans sa tête, alors qui est-ce ? Si vous avez envie d’une belle histoire de vie et d’émotion tout à la fois, ce roman est parfait. Il est idéal à découvrir dès l’âge de 13 ans environ, mais pourrait tout à fait se savourer dans une édition de poche adulte !

Chronique Jeunesse : Raymond le démon – Tome 1 – Où est le mal ?

Avez-vous déjà lu le journal intime d’un démon pour enfants ? Quand ce sera fait vous allez avoir peur que Raymond réussisse à avoir sa promotion…

Luc Blanvillain est un auteur qui s’est installé dans le paysage éditorial français depuis une bonne petite dizaine d’années. Il écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les ados sans oublier les adultes. Il écrit énormément, je suis donc loin d’avoir lu tous ses ouvrages… Mais à chaque fois, je tombe sous le charme de son humour décapant et de son écriture toujours très juste. Le journal de Raymond le démon ne fait pas exception…

Parmi ses précédents romans, je peux notamment vous citer Crimes et jeans slims, un excellent roman policier pour la jeunesse qui ne manque pas d’humour. Ou encore Journal d’un nul débutant, absolument charmant comme j’aime… Cette fois-ci, avec Raymond, vous allez avoir de belles surprises… ! Vous avez déjà lu le journal intime d’un démon, vous ?

Une promotion à la clé…

Raymond est un démon… démoniaque. Rien de lui a encore résisté, et une belle carrière est en train de s’esquisser pour lui. C’est d’ailleurs le moment pour lui de faire un coup de maître afin d’avoir LA promotion dont il rêve depuis des millénaires. En effet, être démon pour enfants n’est pas très excitant ni épanouissant… Mais s’il réussit à mener sur la mauvaise pente la jeune Anne-Fleur Berzingue, il deviendra démon pour dictateurs et autre personnages détestables. Le rêve donc.

Mais ce dont il ne se doute pas encore, c’est que cette très chère Anne-Fleur est ADORABLE. Elle ne pense jamais à mal, aime son prochain et serait prête à tendre l’autre joue si elle était giflée… Autrement dit, Raymond a un problème de taille avec elle. Il va donc tout mettre en œuvre pour que la parfaite jeune fille se transforme en véritable rebelle et plus encore…

Une réussite hilarante !

Encore une fois Luc Blanvillain réussit à me faire rire et à créer une histoire originale, ce qui n’est pas chose aisée en jeunesse. Beaucoup de choses ont été faites, mais cette idée de démon pour enfants en attente d’une promotion est fort bien trouvée. Et tout aussi bien développée.

J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce premier tome des aventures de Raymond (la suite est prévue pour l’été 2022). Les dialogues sont savoureux et ne manquent pas de piquants… Et surtout, l’auteur réussit à bien mener sa barque et à surprendre ses lecteurs au fil de l’intrigue. C’est très bien joué… J’ai adoré.

Il y a toujours ce savant mélange entre écriture travaillée et humour très piquant, c’est devenu pour moi la signature des romans de Luc Blanvillain. De l’humour, de la tendresse et toujours une plume travaillée tout en sachant s’adresser à un jeune public (ne pas prendre les jeunes lecteurs pour des idiots en les infantilisant par exemple).
Pour moi, cet ouvrage est à classer pile entre La troisième vengeance de Robert Pouttifard de J.C. Mourlevat et Les Willoughby de Lois Lowry pour ce qui est de l’humour débordant.

Difficile de rentrer plus dans le détail sous peine de trop en dire, je vous demande juste de me faire confiance, ce petit roman est une réussite. Il s’adresse aux lecteurs et lectrices dès l’âge de 9 ans jusque 11 ans environ. Et en tant qu’adulte, j’ai passé un excellent moment, alors je gage que ce sera le cas aussi pour les enfants ! Alors vivement la suite…

Chronique : Le jeu de l’assassin

Paru en 2014 aux éditions Bragelonne, Le jeu de l’assassin est le premier tome d’une trilogie mais peut cependant se suffire à lui-même. Au programme : un empereur à tuer, une guerre et de la romance dans un univers fantasy assez classique.
Amy Raby est une autrice américaine, Le jeu de l’assassin fut un gros succès populaire et a remporté l’Emerald City Opener en 2010.

Une formation bien particulière…

Vitala est une jeune femme aux atouts aussi nombreux que discrets. Elle travaille pour un groupuscule secret, le Cercle d’Obsidienne, qui cherche à libérer le peuple Riorcan du joug Kjallan depuis des décennies. En effet, les riorcans sont soumis à l’esclavage ou doivent payer de lourds tribus pour rester en vie.

Cette oppression prendrait fin si seulement l’empereur kjallan se faisait assassiner. C’est là qu’entre en jeu Vitala et ses aptitudes pour l’assassinat. Pour cela, rien de plus simple, il lui suffit de mettre l’empereur dans son lit… Mais la mission est-elle aussi simple qu’il y paraît ?

Un démarrage prometteur mais un développement fort décevant

J’ai apprécié le premier tiers du roman car l’autrice a su créer un univers au fonctionnement sinon original, du moins intéressant. La façon qu’on les assassins du Cercle d’Obsidienne de parvenir à leur fin et d’utiliser le sexe comme arme, les pierres de pouvoir liées à une personne… C’était de bonnes idées mises au service d’une histoire qui démarrait bien. Mais une fois la romance entre la cible et son assassin débutée, l’histoire est comme cousue de fil blanc. Ne vous attendez pas à beaucoup de surprises ni d’originalité dans ce roman…

On peut cependant souligner l’effort de l’autrice pour créer des personnages atypiques : Vitala a ce que l’on peut qualifier de syndromes post-traumatiques (tels ceux que vivent les anciens combattants) et Lucien est un empereur unijambiste qui sait faire régner l’ordre malgré son handicap qu’il réussit à tirer à son avantage.
Mais c’est loin d’être suffisant pour nous offrir une intrigue flamboyante que l’on est en droit d’espérer quand on lit de la romance.

De plus, je suis déçue par l’univers dans son ensemble. Rien n’y est décrit, ni l’architecture ni les paysages, on ne sait donc pas où se campe l’histoire. Avec la couverture française, on est tenté de penser qu’on va lire de la fantasy orientale (je l’espérait), mais il n’en est rien. Le bâtiment que l’on observe au fond derrière Vitala a pourtant les caractéristiques d’un bâtiment de style oriental. Les lames qu’elle tient dans sa main sont recourbées et font penser à des cimeterres et autres types d’armes à la lame courbe… Quand on regarde les couvertures en VO, on découvre en paysage de fond un château caractéristique du moyen-âge, laissant penser qu’on est dans une fantasy inspirée du Moyen-Âge occidental.
En réalité, il n’y a aucun marqueur dans un sens ou dans l’autre, et c’est fort dommage car cela rend le roman très artificiel.

Ainsi, Le jeu de l’assassin est un ouvrage qui aurait pu être bon si seulement il avait réussit à s’émanciper des intrigues classiques de la fantasy et de la romance…

Mais le gros point noir réside surtout dans l’absence de spécificités de l’univers, totalement interchangeable et très peu marqué. Heureusement, Le jeu de l’assassin a beau faire partie d’une trilogie, il peut tout à fait se lire indépendamment, donc pas de frustration, juste de la déception…

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GENRE : Fantasy
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Chronique Jeunesse : Magic Charly tomes 1 & 2

La fantasy jeunesse française a de très beaux jours devant elle, Magic Charly en est la preuve !

En seulement deux tomes, la saga Magic Charly a réussit à s’imposer dans les rayons jeunesse saturés par une offre toujours plus grande. Ici, l’originalité est au rendez-vous et surtout une histoire et un univers riche vous attendent. A la croisée des genres entre Terry Pratchett et J.K. Rowling, le tout à la sauce française ! La preuve, si elle était nécessaire, que les auteurs français savent créer leurs propres mondes et sortir des sentiers battus… Charge aux éditeur de fouiller un peu plus dans les manuscrits francophones et de prendre parfois des risques (calculés bien sûr).

Audrey Alwett n’est pas une débutante même si vous ne la connaissez peut-être pas. Elle est autrice depuis de nombreuses années et a déjà écrit un roman Les poisons de Katharz. C’est également elle qui écrit les scénarios de la bd Princesse Sarah. Elle est également la directrice du label Bad Wolf chez ActuSF. Magic Charly est une série fantastique parue chez Gallimard Jeunesse, deux tomes sont disponibles… Et c’est ultra addictif.

Souvenirs à vendre

Vous ne le savez peut-être pas, mais le monde des magiciers existe, et c’est ce que va découvrir de façon assez abrupte Charly. C’est ainsi qu’il apprend que sa grand-mère fait peut-être partie de cette société mystérieuse… mais elle-même ne semble se souvenir de RIEN. Pourquoi les souvenirs de sa grand-mère ont-ils disparus et comment les retrouver ?

C’est ainsi que la porte d’un univers totalement inconnu pour Charly s’ouvre… il va devoir tout y apprendre : ses codes, ses dangers, sa hiérarchie écrasante… et son école pour magiciers !

Passionnant, foisonnant et tout simplement génial

En seulement un seul tome, Audrey Alwett a réussit à rendre accros quantité de lecteurs. Et en deux tomes, elle a réussit à avoir des fans. Maintenant, Magic Charly fait pour moi partie du fonds en littérature jeunesse et fera partie des ouvrages sur lesquels il faudra compter dans la prochaine décennie.

Cette série a tout des grandes sagas fantastiques : des personnages forts, aisément attachants et uniques en leur genre (je pense notamment à la géniale/insupportable Sapotille) ou encore à la mini-serpillère… Un système magique qui a ses propres codes et qui n’est pas calqué sur un quelconque univers déjà-vu/lu. Les magiciers ont un quota de magie à ne pas dépasser, et cela créé toutes sortes de problèmes.

Et surtout, un univers absolument foisonnant et original avec son propre vocabulaire : quiétons (pour ceux qui ne perçoivent pas la magie), citrolles (citrouilles de transport faisant l’objet de courses très prisées par les magiciers), des grimoires volants et indisciplinés, des tartes-chercheuses qui s’écrasent sur la figure d’une personne ciblée au préalable, des chips magiques à ne pas manger en trop grande quantité sous peine de faire des dégâts…

C’est pour cette richesse extraordinaire que je suis tombée en amour de cette saga. Pour cela et aussi pour l’écriture captivante d’Audrey Alwett qui sait en peu de pages nous faire voyager vers un ailleurs ou souffle la magie… Et j’avoue que mon personnage préféré est et restera la petite serpillère aussi discrète que très attachante qui adore qu’on la récompense avec un seau d’eau sale.

Je ne saurais donc que trop vous conseiller de découvrir la saga Magic Charly, les deux tomes déjà parus sont extraordinaires. Vous le savez en lisant mes chroniques, je suis assez difficile et il faut vraiment que ce soit peu commun pour que je m’emballe à ce point. Et chose rare, le second tome est encore plus captivant que le premier ! Et surtout… à quand la suite ? L’attente est presque insupportable ! (mais je suis prête à attendre des années si Audrey Alwett en a besoin pour conserver une telle qualité narrative). C’est fouillé, malin, et captivant. Vous pouvez y aller les yeux fermés… C’est plus de 900 pages de pur bonheur, et c’est peut-être là que réside toute la magie ?

PS : Saluons également les magnifiques couvertures réalisées par Stan Manoukian. Elles sont sublimes et habillent de la plus belle des façon la saga (qu’est-ce qu’ils sont beaux dans la bibliothèque !). Chaque début de chapitre est également illustré très joliment avec un petit détail spécifique à la série…

PS** : Pour vous convaincre de ce gros coup de coeur, j’ai pris une photo des ouvrages dans la librairie où je travaille avec mon petit mot <3

PS*** : Si Gallimard Jeunesse ou l’autrice voient cet article, je recevrais avec un IMMENSE plaisir Audrey Alwett dans la librairie où je travaille (à 30 min de Paris). J’ai vendu plus de 200 exemplaires des deux tomes en cumulés depuis leur parution… C’est dire à quel point je crois en cette saga !

Chronique Jeunesse : Les monstres de Rookhaven

Second roman de Padraig Kenny à paraître en France, Les monstres de Rookaven est le premier tome d’une duologie. Comme pour son précédent roman – Les orphelins de métal – ce sont les éditions Lumen qui éditent l’ouvrage. Il est sorti en janvier 2022 en librairie.

Le roman est par ailleurs magnifiquement illustré par Edward Bettison, graphiste et illustrateur anglais.

Une étrange déchirure dans l’air

Tout commence par quelque chose qui semble flotter dans l’air… il s’avère qu’il s’agit d’une déchirure entre notre monde et un autre, totalement inconnu. Mais ce n’est pas cela qui va effrayer Jem et Tom, deux orphelins qui n’ont plus rien à perdre suite à la guerre.
C’est ainsi qu’ils traversent le passage et découvrent le Manoir et les étranges habitants qu’il renferme…

Une histoire de monstres

Qu’est-ce qu’un monstre ? C’est la question à laquelle tente de répondre Padraig Kenny au travers de ce roman jeunesse esthétique à l’ambiance désuète. Et les pires personnages ne sont pas nécessairement ceux que l’on croit… comme nous allons le découvrir peu à peu.

Comme pour le précédent roman de l’auteur, j’ai passé un bon moment, mais sans trouver cette flamme que l’on recherche dans chaque lecture. L’ambiance y est maîtrisée et réussie mais cela ne suffit pas à mon sens. L’intrigue est en effet assez classique malgré un univers qui paraît très sombre au premier abord. L’idée de plantes carnivores ayant un attrait pour la chair humaine notament est une idée séduisante.
Je m’attendais cependant à quelque chose de plus gothique encore et de plus surprenant dans la durée. Ce ne fut pas le cas, et si vous avez déjà lu beaucoup de romans fantastiques, celui-là ne vous offrira pas une parenthèse très marquante.

Les illustrations d’Edward Bettison ajoutent cependant une atmosphère bien spéciale à l’ouvrage qui est absolument magnifique : couverture au papier mat avec quelques dorures sélectives rouges, illustrations intérieures nombreuses et sublimes… Rien à redire de ce côté là. L’édition de l’ouvrage est parfaitement réussie, de même que la traduction à partir de l’irlandais de Julie Lafon

Les monstres de Rookhaven fait donc son office, mais sans rien ajouter de plus en consistance à quantité d’autres romans. Certes, les personnages principaux sont des monstres, mais cela n’est pas suffisant pour qui aime s’évader et être surpris par sa lecture… Un bon roman en somme, mais pas suffisant pour les lecteurs déjà férus de lectures du même genre. A découvrir dès 11/12 ans.

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Chronique album jeunesse : Les secrets de la nature… quand la nuit tombe

Il est paru il y a peu aux éditions Larousse, voici la dernière petite merveille en date de l’illustratrice Freya Hartas et de l’autrice Rachel Williams. Le duo signe ainsi son quatrième album aux éditions Larousse en nous offrant de jolis prétextes (s’il en fallait) pour découvrir la nature et ses merveilles avec des illustrations très douces…

Une journée bien remplie

L’abeille a bien travaillé depuis ce matin, l’écureuil a caché comme il faut ses provisions, le nénuphar s’est ouvert toute la journée pour profiter des rayons du soleil… Il est maintenant temps de souhaiter une bonne nuit à toutes ces créatures qui s’épanouissent à la lumière du jour ! Alors, bonne nuit abeille ! Bonne nuit écureuil ! Bonne nuit nénuphar !
Mais à l’arrivée de la nuit, la nature est loin de se reposer, c’est juste que le temps est venu pour d’autres animaux de prendre la relève et de partir à l’aventure, alors… Bonjour chauve-souris ! Bonjour renard ! Et bonne nuit à l’enfant qui va dormir en sachant que la nature bruisse de mille petites vies autour de lui et que c’est parfait ainsi.

Un texte d’une douceur infinie à la hauteur des illustrations

Quoi de mieux comme livre-rituel pour aller dormir que celui-ci ? Les dessins de Freya Hartas sont doux, reposants et respirent le bien-être à eux tout seuls… Mais le texte de Rachel Williams ajoute encore à ce doux sentiment de plénitude.

J’aime l’idée de montrer aux enfants que quand la nuit arrive, une partie de la vie s’endort, mais une autre prend sa place. Et nous, humains nous nous inscrivons dans cette douce harmonie…
Les secrets de la nature quand la nuit tombe est un bel album à tous points de vue : la couverture de l’ouvrage a une texture agréable, les lettres brillent d’une jolies impression dorée… C’est une petite beauté !

Dans le même genre, il y avait eu il y a quelque temps Au bois dormant de Marc Boutavant à L’école des Loisirs. Mais là où il n’y avait qu’une jolie illustration, je trouve qu’ici la mission est réussie en alliant beauté de l’image et celle du texte.

Les secrets de la nature quand la nuit tombe est donc pour moi plus abouti alors que le contenu est très similaire à Au bois dormant.

Cet ouvrage sera parfaitement adapté pour les enfants dès l’âge de deux ans et demi jusque cinq ans environ. Pour moi, il peut participer efficacement à une lecture apaisante avant d’aller s’endormir comme l’écureuil ou encore le nénuphar…

Si cet ouvrage vous plaît ou du moins vous intrigue, sachez que la collection Les secrets de la nature comporte quatre ouvrages (en comptant celui chroniqué ci-dessus).

  • Les secrets de la nature au parc
  • Les secrets de la nature dans ton jardin
  • Les secrets de la nature
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Gallant

Une orpheline découvre qu’elle a une famille dans un mystérieux endroit nommé Gallant… Sa mère l’avait pourtant prévenue dans son journal qu’il ne fallait jamais qu’elle s’en approche pour sa sécurité… Mais l’attrait est trop fort, la voici à Gallant.

V.E. Schwab est une autrice américaine que je ne présente plus sur le blog. J’ai lu beaucoup de ses ouvrages (presque tous) et dire que j’attendais l’arrivée de Gallant en France frise l’euphémisme. Je voyais tellement d’avis positifs sur les réseaux sociaux (Instagram pour ne pas le citer) et sur Goodreads que l’attente était énorme. Alors, Gallant vaut-il le halo d’excellence qui brille autour de sa parution ?

Quand on ne possède rien, on n’espère rien

Olivia Prior est une orpheline assez banale si ce n’est qu’elle est muette et qu’elle voit des goules. Mais comme personne ne se préoccupe d’elle et la prend pour plus idiote que la normale, elle n’en a jamais fait mention et se fait la plus dicrète possible. En effet, les nones de Merilance sont dures à la tâche et extrêmement sévères avec leur pensionnaires.
Mais une lueur d’espoir apparaît dans l’existence morne et glauque d’Olivia quand elle apprend qu’une branche de sa famille vient de la retrouver et lui envoie une voiture pour rejoindre le domaine de Gallant.

Sa mère l’avait prévenue il y a des années dans son journal intime (seul objet qu’il lui reste d’elle) que pour sa sécurité, il ne faillait JAMAIS s’approcher de Gallant. Olivia ignorait s’il s’agissait d’une personne ou d’autre chose. Quand elle découvre qu’il s’agit du nom du domaine, cela ne change rien pour elle, bien trop ravie de quitter l’âpreté de la vie à l’orphelinat… Mais ce qu’elle va découvrir n’est-il pas pire ?

Un roman young-adult à l’ambiance gothique réussie, mais est-ce suffisant ?

Vous recherchez une ambiance ? Vous en aurez une très réussie. Des mystères ? Vous en aurez. Une intrigue réussie ? Je suis plus que mitigée… Pour moi, il ne suffit pas de réussir une atmosphère, il faut avant tout que l’histoire me prenne aux tripes. C’est le minimum que j’attendais de Gallant vu la « hype » autour.

Et bien ce fut une lourde déception. Je veux bien entendre que mes attentes étaient trop élevées, mais il faut se rendre compte du battage qu’il y eu autour de Gallant dès sa sortie US. Battage qui continue encore là-bas et qui se perpétue maintenant en France puisqu’il vient tout juste de sortir. Gallant n’est pas un mauvais roman, loin de là, mais c’est plus un roman d’ambiance que d’intrigue. Si vous partez de ce principe, je pense que la déception sera moindre.

Mais alors pourquoi un tel phénomène ? Déjà, il y a le nom de l’autrice, à lui seul il est devenu gage de qualité ce qui fut effectivement le cas pour moi avec ses précédents ouvrages. J’ai bien aimé les Cassidy Blake, et j’ai adoré la trilogie Shades of Magic. D’ailleurs, j’ai trouvé que Gallant alliait les idées de ces deux séries : Olivia voit des goules (pas exactement comme les fantômes que voit Cassidy, mais on est sur le même thème) et surtout il y l’idée d’un monde possédent plusieurs strates (comme les Londres rouge, blanc et noirs de Shades Of Magic). Gallant a pour moi fusionné ces deux séries mais sans en retirer une intrigue digne de ce nom…

L’ouvrage a une originalité, il laisse une place importante à l’illustration ce qui en fait une sorte de livre à énigmes. Mais malheureusement cette curiosité ne suffit pas à contenter un lecteur avide. En effet, c’est plus la mise en forme (et la beauté de l’ouvrage) qui en font un ouvrage intriguant, mais le reste est du déjà lu… Je vous met au défi ne pas deviner très rapidement certaines « révélations » et enjeux.

Alors, si vous cherchiez avec Gallant un roman addictif, passez votre chemin. Si toutefois vous êtes inconditionnel de l’œuvre de Schwab, son atmosphère déliquescente et fanée pourrait peut-être vous plaire. Gallant est plus un ouvrage de style que d’histoire. Les fans de romans à l’ambiance gothique et sombre y trouverons peut-être également leur content. Personnellement j’aime les romans de Schwab et les ambiances à la Shirley Jackson et les manoirs en ruines isolés de tout, mais ça ne m’a pas convaincue…


Alors à vous de vous faire votre propre avis sur la question !

PS : Toutes les photos de cet articles sont issues du magnifique kit de presse envoyé par les éditions Lumen. Faux dépliant pour l’orphelinat de Merilance, courrier de l’oncle Prior, dessins à l’encre, photo ancienne du manoir… Ils font toujours les choses en grand pour chaque parution, et ça, que l’on aime ou non l’ouvrage en question, c’est extrêmement appréciable.