Un futur aussi sombre que captivant… entrez dans un univers où le clonage humain est devenue chose commune…
Paru le 29 novembre dernier, version Bêta est la dernière publication en date de la collection R. Il s’agit d’une série contre-utopique prévue en quatre tomes écrite par Rachel Cohn. Ayant suivi des études politiques, puis souhaitant devenir journaliste, Rachel Cohn s’est petit à petit tournée vers l’écriture en s’inspirant des personnes de son entourage, c’est ainsi que son premier roman, Gingerbread, est paru…
Résolument futuriste, Version Bêta nous illustre les travers terribles d’une société où le clonage humain est possible… on y imagine aisément les pires dérives possibles pour ces fameux clones qui n’ont aucune existence légale aux yeux du monde, uniquement des devoirs envers leur possesseurs, et aucun droit…
Demesne : une île paradisiaque pour tous… ou presque
Elysia vient de naître, ou plutôt de se réveiller ; en effet, elle est un clone et a déjà l’apparence d’une jeune femme de dix-huit ans. Comme tous les clones, son original est le corps d’une personne morte, car il est impossible de créer un clone à partir d’un être vivant.
De plus, c’est une version bêta, un des premier modèles de clones adolescents, un véritable pas dans l’avenir du clonage qui à terme aimerais fournir des enfants clonés… Elysia est donc l’une des premières d’une nouvelle génération.
Comme les autres, elle est parfaitement éduquée, formatée, et ne peux ressentir aucune émotion, qu’elle soit positive ou négative. Elle n’existe que pour servir d’autres être humains. Mais la révolte gronde dans différents camps…
Un récit aux nombreuses surprises
Version Bêta use les ficelles bien connues du récit futuriste : haute technologie banalisée, îles artificielles ou tout est contrôlé (jusqu’à la couleur de l’eau et l’atmosphère)… les clones sont une spécificité de l’île de Demesne. Ils n’ont aucune existence légale ailleurs que sur ce petit bout de terre.
Tout au long du roman, nous suivons Elysia, et l’évolution de ses sentiments (qui ne devraient pas exister). De soumise et agréable, la jeune clone va commencer à avoir une opinion personnelle de sa condition et de celle des autres clones. Cette prise de conscience ne se faisant pas sans heurt, et la pression de sa famille adoptive se faisant de plus en plus oppressante…
Version Bêta prend ainsi peu à peu des allures de thriller, où il vaut mieux ne rien laisser paraître, sous peine d’être éliminée sans que personne ne sourcille face à une telle injustice.
De chutes en rebondissements, ce premier tome nous offre la joie de dévorer et non pas de lire. L’attente sera très longue pour l’arrivée du second tome, qui n’est pas encore paru non plus aux États-Unis.