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Chronique : La Société des S

PLAT1-<COUVHubbardLasocie te desSGF_Mise en page 1Un superbe roman de vampires qui sort des sentiers battus

La société des S est le premier roman d’une trilogie vampirique destinée aux ados, paru dans la collection Medium de l’Ecole des Loisirs. Son auteure, Susan Hubbard est d’origine américaine, c’est son premier roman pour adolescents traduit en France.

Une enfance surprotégée

Ari est une jeune fille de douze ans qui a une vie étrange comparées aux autres jeunes de son âge : elle suit des cours particuliers, lit couramment  plusieurs langues et peux soutenir sans problème une réflexion philosophique.

Elle n’a guère le droit de sortir, mais ça ne l’a jamais dérangée, son bonheur se trouve dans ses lectures et les moments silencieux qu’elle partage avec son père, un homme sombre, mystérieux très attaché à ses habitudes, elle n’a jamais connu sa mère qui a disparu mystérieusement.

Et puis Ari n’est pas si seule que ça, il y a Dennis, l’assistant de son père qui lui donne aussi des cours, ainsi que Mme Roots et Mme McGarrit, la femme qui s’occupe de la maison. C’est d’ailleurs cette dernière qui va demander à son père l’autorisation de « sortir » un peu Ari et de l’amener chez elle. C’est ainsi qu’elle se retrouve un soir chez Mme McGarrit et qu’elle découvre les bruits, les odeurs de la vie et surtout : d’autres personnes de son âge. C’est ainsi qu’elle va comprendre qu’il y a quelque chose qui cloche dans Sa famille à elle…

A la recherche d’une identité

Ari se doute de plus en plus que son père a « quelque chose qui cloche », mais n’ose mettre un mot dessus. D’autant que ces investigations ne sont que les prémices d’autres, plus importantes.

Parallèlement à ses recherches, Ari s’épanouit, elle commence à sortir, se faire des amis : Kathleen, la fille de Mme McGarrit va devenir sa meilleure amie et elles feront les quatre-cent coups ensemble.

Cette recherche d’identité et de référents prend une très grande place dans le roman, car avant d’être un récit vampirique, La société des S est avant tout un livre qui cherche à explorer les chemins qui mènent à l’âge adulte. Les premières fois, la question de ses origines etc… d’une façon atypique et complètement captivante.

Une narration originale et bien construite.

Tout le récit est en fait le journal d’Ari, qu’elle destine à quelqu’un dont on ignore l’identité. Elle y conte ses doutes, ses nouvelles amitiés, émois, réflexions et les faits qui changent subrepticement sa vie.

Raconté comme un journal d’ado et ficelé comme un polar, la Société des S est un roman qui démarre d’une façon des plus atones pour monter crescendo dans la tension et les révélations.

Ce début de trilogie est un coup de cœur à ne pas manquer, aussi bien pour les ados que pour les adultes ce roman séduira les fans de vampires mais aussi et surtout les gourmands de bonnes lectures. La série continuera bientôt avec le second tome intitulé : Le temps des disparitions.

Cette chronique a été réalisée pour le site ActuSF

Chronique Jeunesse : Blood Ninja – Tome 1 – Le destin de Taro

blood ninja 01Et si tous les ninjas étaient des vampires ?

Premier roman de Nick Lake traduit en France, Blood Ninja est un roman d’aventure se déroulant en plein Japon féodal. Surprenant par bien des aspects et très singulier, le premier tome de cette trilogie annonce une bonne série à suivre de près.

Un concept original et crédible

Le postulat de départ est simple : tout les ninjas sont des vampires, c’est d’ailleurs pour cela que ces individus peu recommandables n’effectuent leur missions qu’aux heures les plus sombres de la nuit.

L’histoire de Taro commence dans un petit village de pêcheurs sans prétentions… mais la paix qui y règne va être troublée par une série de meurtres inexpliqués dans la région ; c’est ainsi qu’un soir Taro doit prendre la fuite. Sans savoir pourquoi il est menacé, il va devoir suivre le mystérieux Shusaku à travers le Japon. C’est le début d’une quête pour Taro, celle un objet sacré qui pourrait changer la donne, mais aussi et surtout une quête identitaire…

Une écriture incisive au service d’une histoire captivante

Blood Ninja porte très bien son nom (même si le titre peut rendre sceptique, il ne faut pas s’y arrêter), nombre de scènes sont rudes, violentes et surtout saignantes mais cette brutalité sert le roman sans le dénaturer (à l’image du Clan des Otori de Lian Hearn). Nick Lake a su trouver le bon dosage entre l’idée de violence que l’on peut se faire des vampires et le monde feutré et retenu des ninjas. L’intrigue est quand à elle surprenante à bien des occasions.

Des personnages dépeints avec art

Bien qu’il soit le personnage central de cette histoire, Taro n’est pas nécessairement le plus intéressant. Shusaku, son maître ou encore les sœurs orphelines ont une personnalité bien plus creusée et intéressante à jauger et décrypter. Ce premier tome n’est qu’une présentation de ces derniers, qui réservent encore nombre de surprises.

Bood Ninja est donc un bon livre pour la « jeunesse », dès 13 ans jusqu’à beaucoup plus grand. A lire avec grand plaisir quand on a soif d’aventures, de batailles et de sang. Affaire à suivre de très près avec un tome deux prévu pour la fin de l’année : La vengeance de Sire Oda.

Petit « défaut » à noter, les non-initiés devront rechercher par eux-mêmes la signification et la connotation de certains mots tirés du japonais tels que : ama (pêcheuses de perles japonaises), shogun (signifie général, c’est un titre désignant le dirigeant du Japon ; à ne pas confondre avec l’empereur qui a plus un rôle symbolique visant à conserver les traditions).

Chronique : Evernight – Tome 1

evernight 01Une histoire d’amour impossible sur fond de vampirisme…

Premier tome d’une trilogie de bit-lit pour adolescentes, Evernight est le croisement improbable entre la romance de Shakespeare et la légende des vampires.

Dans un lycée aux allures sinistres…

L’ambiance a le mérite d’être bien retranscrite : Bianca, jeune fille d’une quinzaine d’année débarque dans l’institut d’Evernight. Ecole pour jeunes gens issus de familles aisées, Evernigh est une académie existant depuis des siècles ; longs couloirs de pierre, alcôves sombres, grande salle remplie de vitraux : l’ambiance gothique est là et ça fonctionne.

Ce qui marche un peu moins en revanche, c’est la romance entre Bianca et Lucas. Beaucoup trop prévisible et surtout peu creusée le « flirt » des deux jeunes gens entre vite dans le stéréotype de l’histoire d’amour compliquée avec un incessant jeu du chat et de la souris…

Le chamboulement d’une vie bien réglée

En milieu de récit, un tournant décisif dans l’histoire survient pour Bianca. Il aurait pu rendre le roman beaucoup plus passionnant si seulement ce virage avait été traité de façon plus judicieuse. Toutefois on se laisse entraîner par cette découverte avec plus ou moins d’enthousiasme.
Sans être extrêmement développée, l’intrigue est là, et on a quand même envie de connaître le fin mot de l’histoire…

En conclusion, Evernight est un roman à l’atmosphère sympathique mais à l’histoire décevante car trop prévisible et attendue. Malgré ces quelques gros défauts, l’histoire se laisse lire. Cette romance gothique plaira aux amatrices de vampires et de passions, mais sans laisser une trace marquante dans l’esprit du lecteur…

PS : Le gros défaut du livre est pour moi sa couverture, elle donne à la conception un côté « amateur » et surtout ne donne pas envie d’être curieux quand à l’histoire…dommage.

Chronique jeunesse : Draculivre – Tome 1 – Le Buveur d’encre

le buveur d'encre - draculivre 01« Papa est libraire. Il adore les livres. Il les dévore. C’est un ogre. Il lit toute la journée et parfois même la nuit. C’est une maladie incurable mais ça n’a pas l’air d’inquiéter notre médecin de famille. »

Bienvenue dans la petite librairie du coin, celle du papa d’Odilon. Odilon n’aime pas les livres : il ne comprend vraiment pas la motivation de tout ces gens qui viennent dans la librairie, et encore moins la frénésie de lecture qu’a son père pour ces feuilles de papier assemblées entre elles. Alors, pour passer le temps, Odilon observe les clients de la boutique, jusqu’au jour où un « client » bien étrange fait son apparition : il ne marche pas vraiment, il flotte au-dessus du sol ; il ne feuillette pas vraiment les livres, ni ne les lis, on dirait plutôt qu’il les boit…

C’est dans cette ambiance feutrée et surnaturelle qu’Odilon décide d’en savoir plus sur ce mystérieux lecteur. A lire dès 6 ans comme première lecture avec ses parents ou tout seul, « Le buveur d’encre » est un bon livre jeunesse qui nous fait voyager entre réel et fantastique. Utilisant des mots simples et nouveaux pour les enfants permettant d’enrichir leur vocabulaire, c’est une vraie initiation au plaisir de la lecture que nous offrent Eric Sanvoison (auteur) et Martin Matje (illustrateur), nous plongeant dans les livres, à l’image de l’œuvre de Gudule : La Bibliothécaire.

Les phrases sont simples, mais regorgent de poésies, de jeux de mots qui glissent au fil des pages. Les illustrations sont quand à elles complètement dans l’esprit du livre. C’est un vrai coup de coeur, à mettre entre toutes les petites mains dès 6 ans et jusqu’à 9 ans maximum, voir plus, car les adultes aussi prennent du plaisir à lire la série Draculivre.

9/10

Chronique : Lemashtu – Chroniques des Stryges

lemashtuBienvenue dans une uchronie vampirique qui change des romans de bi-lit un peu trop typé « pré-adolescente juvénile ». En effet, Lemashtu traite le thème des vampires sous un angle tout à fait original et très développé au niveau imaginatif.

Li-Cam a concocté ainsi plusieurs races différentes de ces créatures de la nuit, elles-même composées de plusieurs familles et castes. Et en plus d’une imagination très prolifique, la plume de cette auteur sait créer une atmosphère et une tension toute sparticulières. La majorité de ce roman ce passe à Londres, entres les vieilles pierres de l’école St Charles où se trouve Lemashtu, dit Lem, surveillé constamment par ses maîtres… pour une raison que je ne  vous dévoilerais pas… On plonge ainsi dans un monde familier et pourtant très différent où les vampires ne sont plus qu’une simple légende pour effrayer les enfants le soir. Souvent, la tension est palpable et l’on ne peux poser le livre face à l’intensité des mots de Li-Cam, un rêve ! Je vous souhaite donc une bonne lecture, chers amis buveurs d’encre !

Pour conclure, ce livre est vraiment génial, d’autant plus que certains indices laissent entrevoir une possible suite, ce qui ne serait pas pour me déplaire ! Plaira aussi bien aux adolescents qu’aux adultes.

 9.5/10

A propos des Éditions Griffe d’encre

Ce livre est l’occasion pur moi de vous présenter une petite maison d’édition qui fait ses marques depuis plus de 2 ans maintenant dans le monde du fantastique et de l’imaginaire. Ils ont le mérite d’avoir une politique qualitative au niveau de leur choix des textes (ce qui n’est pas le cas de toutes les maisons) mais aussi de faire de très belles finitions sur leurs ouvrages : couvertures mat souples, beau papier… Malheureusement, il est très dur de percer dans cet univers, alors si les histoires de vampires vous tentent, c’est l’occasion de lire un très bon texte et de découvrir la « patte » de Griffe d’Encre.

AUTEUR :
GENRE : Fantastique
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Twilight – Tome 1 – Fascination

twilight 01Voici le premier tome de la quadrilogie à succès Twilight qui nous conte l’histoire d’amour entre une jeune fille et un vampire à notre époque. Le concept évoque déjà par trop de côtés la série  Buffy contre les vampires : une jeune fille qui déménage dans une petite ville où tout le monde se connait, sa rencontre avec de « gentils » vampires, et son amour pour l’un d’eux… disons en tout cas que le début n’est pas foncièrement original.

Heureusement, le livre démarre très rapidement, et l’on a au final pas le temps de s’ennuyer.

En effet, même si il y a tout de même pas mal de passages un peu trop fleur bleue à mon goût, l’intrigue est bien ficelée et nous happe rapidement ! (l’histoire d’amour étant le centre névralgique de la série, on risque de se lasser assez vite si l’on est pas fan du genre romance).  Heureusement, il n’y a pas que ça : vous trouverez aussi pas mal d’action et de suspense pour animer efficacement le tout. Il faut avouer que l’on est à cran, surtout à la fin du livre, qui se dévore littéralement !

Pour finir, je ne saurais pas vous dire encore mon réel avis sur la série, il faut que je la continue, c’est certain. Beaucoup de questions restent en suspend et l’on ne peux pas s’empêcher d’en savoir plus… prochaine étape donc : Tome 2, Tentation !

En attendant, vous pouvez toujours aller voir le film Twilight (adaptation de ce premier tome) qui vient de sortir le 7 janvier dernier et qui est très fidèle au roman. Par ailleurs, la bande-son est franchement sympathique !

Pour ceux qui sont curieux, voici un lien qui vous permettra de lire les 40 premières pages de l’œuvre en toute légalité : lien twilight.1 sur Calaméo.

Twilight blancs collector poche

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Depuis la rédaction de cet article en 2009, beaucoup de versions différentes de Twilight sont parues chez Black Moon et au Livre de Poche. Il y a notamment la version du 10ème anniversaire de la saga paru chez Black Moon en octobre 2015.
Mais la plus belle de toutes les versions selon moi est la publication de la saga dans une version d’un blanc immaculé au Livre de Poche. Cette réédition épurée est magnifique, et reprend les couvertures originales, seul le fond change en passant du noir au blanc. Autre détail de qualité, les ouvrages ont la tranche peinte en rouge, ce qui rend le tout très beau. Bref, pour moi, c’est LA version ultime de Twilight à avoir quand on est fan de la série, d’autant qu’elle est en poche !

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