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Chronique : Méto – Tome 2 – L’île

meto 02Nous voici à nouveaux emportés dans le monde cruel et curieux de Méto. Attention, pour ceux qui n’auraient pas encore lu le premier tome, les lignes suivantes pourraient compromettre le plaisir de la lecture.

Certains enfants de la Maison ont réussis à s’évader, mais ce à un prix qui n’aurait jamais dû être. Ils font enfin la connaissance des Oreilles Coupées, qui vivent eux aussi sur l’île, un « peuple » bien mystérieux, qui vit aux crochets de la Maison en lui volant des vivres, et toutes sortes d’outils leur permettant de survivre…

Dans ce second tome, Yves Grevet nous offre une horrible mise en abime : La Maison (lieu dur, cruel), autour de laquelle vivent les Oreilles Coupées (peuple cruel qui tire ses origines de la Maison, ils sont bien plus cruels que ceux qui faisaient régner l’ordre dans la Maison) tout ce petit monde complètement déréglé étant abrité par l’île. Mais qu’y a-t-il après l’île, c’est la question que tout le monde se pose et que l’auteur ne nous laisse qu’imaginer pour le moment… est-ce que en dehors de l’île les autres humains sont cruels entre eux sans raison ? brutaux ? violents ? ou au contraire, derrière l’île se cache un paradis ?

De toutes ces interrogations, nous sont égrenées les réponses au fil des pages, de façon souvent subtile, entre les lignes, l’auteur nous manipule comme les César de son livre. L’intrigue est passionnante, d’autant plus que l’on commence a brosser nous-mêmes un portrait du monde extérieur.

J’ai donc beaucoup aimé aussi se second tome, mais légèrement moins que le premier, car l’atmosphère pesante que l’on y trouvé est ici remplacée par quelque chose de plus vaste, qui m’a moins passionnée. A part ça, « L’île » se lit très vite, à l’instar de « La Maison », c’est vraiment le seul gros défaut de l’œuvre : ça se dévore !

J’ai vraiment hâte de lire la suite (qui devrait sortir au premier trimestre 2010), et aux vues des nombreux prix qu’a reçu ce livre, je suis loin d’être la seule, nous sommes légion. J’espère vous avoir donné envie de lire cette saga qui n’imite rien, qui s’est créé une atmosphère a elle seule, et c’est de plus en plus rare et appréciable, la preuve que toutes les idées n’ont pas encore vu le jour !

8/10

Chronique : La nuit des enfants rois

la nuit des enfants roisCe livre est la preuve parfaite qu’il ne faut pas toujours se fier à la couverture, car comme vous pouvez le constater elle ne donne pas franchement envie, je dirai même qu’elle rebute carrément mais elle a l’excuse de l’âge… mais l’histoire est en fait franchement sympathique.

Nous sommes aux États-Unis, où tout commence avec un programme de recherche sur les enfants surdoués exploité par l’ordinateur le plus puissant et rapide au monde (surnommé Fozzy) et son créateur, un informaticien hors pair n’ayant pas d’égal dans son domaine.

Pendant des années, le programme n’offre rien de concluant : on découvre quelques cas vraiment doués, mais rien d’exceptionnel… jusqu’au jour où Fozzy en découvre 7 en même temps, dans des circonstances étranges et même carrément flippantes. C’est à ce moment précis que l’on se retrouve embarqué par Bernard Lenteric, entre le roman d’anticipation et le thriller fort en rebondissements.

Au début, pour le lecteur, c’est un sentiment de fascination qui domine, de plus le sujet est vraiment intéressant et bien traité. Mais plus on tourne les pages plus c’est l’horreur et la peur qui font leur place, car nos petits génies que l’on suit depuis l’âge de cinq ans vont subir une  agression telle que leur vie va en être bouleversée à jamais et ils n’auront de cesse d’être vengés. Ils ne font qu’un, sont indissociables et complètement froids face au monde qui les entoure, ils considèrent leur parents comme n’importe quel individu, je cite : « la femme que je dois appeler maman me parle ».

Le corps du roman est donc leur vengeance qui s’échelonne dans la méthodicité et l’horreur pour le plus grand plaisir du lecteur. Riche en descriptions des « détournements » des sept génies, l’auteur était bien documenté, rendant d’autant plus faisable et réaliste l’histoire.

En somme, un livre qui m’est bien sympathique, malgré une fin quelque peu trop classique et donc décevante. Le plaisir de lecture est là durant la majeure partie du roman, et c’est ce qui compte. Je lirai sûrement d’autres livre de l’auteur, comme L’empereur des Rats qui a l’air fort tentant !

7/10

Chronique : Misery

MiseryVoici le premier livre de Stephen King que j’ai lu : et je n’ai pas été déçue. Nommé également le maître de l’horreur, Stephen King a un palmarès exceptionnel à son actif : Shining, Simetierre, La Tour Sombre, Le fléau… tous sont incontournables et beaucoup ont été adaptés au cinéma.

Misery nous emmène tout de suite dans le contexte, sans perte de temps, c’est direct, incisif, précis… et aussi horrible. C’est pourquoi il est très difficile de décrocher une fois que l’on a commencé ce livre, chaque page est un supplice pour le personnage principal, et aussi un peu pour nous, mais on ne peut s’empêcher d’être fasciné par l’horreur, omniprésente. Le pire c’est de se dire que ça se trouve, ya des personnes qui aiment tellement un écrivain qu’elle seraient capable de lui faire ça ! C’est d’autant plus horrible que c’est tout à fait plausible.

J’ai aussi eu la chance de voir le film qui est extrêmement fidèle au livre et je peux vous dire qu’il y a un moment dont vous vous souviendrai tout particulièrement, je vous en fait la promesse. Vous savez, le passage où Paul Sheldon se fait briser les jambes à la masse… c’est vraiment choquant, je crois qu’on imagine pas aussi pire que ce que l’on voit dans le film. En tout cas, les deux sont géniaux. Bonne lecture ou visionnage ! C’est à lire et à voir…