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Chronique : Quiz Show

Quiz ShowLa littérature coréenne regorge de petites pépites qui ne demandent qu’à être découvertes ! Voici l’une d’entre elles…

Paru en France pour la première fois en 2012, Quiz Show de Kim Young-ha vient de paraître en poche aux éditions Picquier, l’occasion de découvrir un récit inclassable et captivant issu de la littérature coréenne contemporaine !
Kim Young-ha il a déjà six romans à son actif en France, et plus encore en Corée. Son dernier roman paru est Ma mémoire assassine, toujours chez Picquier.
Dans Quiz Show, vous allez être plongé dans le frisson de la compétition du quiz… mais pas seulement !

La vie ordinaire d’un jeune Coréen

Notre narrateur et « héros » se nomme Min-Su, sa vie est une succession de navigations sur Internet et d’échanges virtuels… Mais le jour à sa chère grand-mère décède, le quotidien va vite le rattraper : traites de la maison, factures, dépenses quotidiennes… le train de vie de Min-Su de concorde pas avec ses revenus, qui frisent le zéro.
C’est ainsi que commence la lente descente de Min-Su dans l’échelle de la société. En effet, que peux bien devenir un jeune homme sans famille, peu sociable et sans travail ? Pas grand chose pensez-vous ? Et bien peut-être que si, mais pas comme vous pourriez l’imaginer… il sera question de fée dans un mur, de quiz et d’étranges sociétés…

Une narration envoûtante et une intrigue insaisissable

L’écriture de Kim Young-ha est envoûtante. Il ballade son héros et nous avec sans jamais nous laisser deviner le fil de ses pensées ou ses intentions. On suit Min-Su aveuglément, surpris de ses rebondissements de vie. Sa recherche d’emploi, ses tribulations amoureuses, son amour pour la lecture, sa passion animée pour les quiz sur le Net, ses relations avec ses semblables… où tout cela va-t-il le mener ?
Si vous arriver à deviner ne serait-ce que les prémices des intentions de l’auteur, vous êtes presque devin !
Se laisser surprendre par une histoire, en suivre le fil sans rien en attendre de spécial, c’est là toute la force de Quiz Show. On se prend au jeu de la vie de Min-Su, totalement ancrée dans notre époque. Et pourtant, certaines choses font que le récit n’est pas totalement réaliste dans le plus pur sens du terme.

Inclassable, mais génial

Difficile de développer plus cette chronique de l’ouvrage sous peine de se perdre dans ses nombreuses facettes. Tout ce que je puis dire de Quiz Show c’est que j’ai adoré ce récit. Il s’agit d’un roman totalement réaliste mais non dénué de mystères.
J’aurais aimé en apprendre plus sur la fameuse Société… et en même temps, le fait de garder une part d’obscurité est plaisante…

C’est une des particularités des romans asiatiques que l’on retrouve souvent : on reste dans le flou, parfois même dans une expectative… et c’est à nous de nous faire notre propre idée sur la question. Quiz Show est un récit mystérieux, qui ne révèle pas toutes ses facettes, et c’est parfait comme cela. On peux ainsi prendre le temps d’y repenser et se faire ses propres histoire dans l’histoire…

En somme, ce roman est une petite merveille qui mélange allègrement de nombreux genres : chronique sociale, histoire d’amour, technologies, sociétés secrètes… Et quitter son indicible ambiance a été un crève-cœur. Vous entendrez donc très bientôt parler à nouveau de Kim Young-ha sur le site !

Chronique : Les Monstres

Les monstres                Detroit : ses habitants, ses artistes, ses écoles, ses flics… et son tueur en série.

Lauren Beukes est une auteur d’origine Sud-Africaine. Considérée comme la toute nouvelle relève de Georges Orwell entre autres. Les Monstres, tout juste paru en juin 2015 aux Presses de la Cité dans la collection Sang d’Encre est ainsi son quatrième roman (tous parus chez le même éditeur). On lui doit ainsi Moxyland, Les Lumineuses et Zoo City (pour lequel elle a reçu le Prix Arthur C. Clarke en 2010). Elle travaille également régulièrement sur des scénarios de comics, dont un seul est paru en France pour le moment : Fairest – tome 2 – Le royaume caché.

Avec Les Monstres, Lauren Beukes nous plonge dans la ville de Detroit. Connue avant tout pour sa faillite et ses nombreuses affaires d’ordre politiques et sociales. Mais c’est également une ville pleine de vie, avec des gens vrais, qui ont une furieuse envie de s’en sortir…

Des monstres de bric et de brocs comme œuvre d’art

Detroit : un corps de petit garçon a été retrouvé… enfin, un corps, façon de parler. En effet, il n’y en a que la moitié… le haut du garçon étant collé à un postérieur de faon. C’est ainsi que l’une des enquêtes les plus malsaines et les plus retorses va occuper l’esprit de l’inspectrice Versado… Cela à un tel point qu’elle en oubliera ses devoirs de mère et que le tout aura une influence certaine sur l’enquête à venir…

Bienvenue à Détroit, un lieu plein de vie où la mort est sur toutes les lèvres depuis le terrible événement… et si ce petit garçon/biche n’était que l’œuvre introductive d’un malade aux dessins bien plus grands ?

Sombre comme on adore, glauque comme on aime

Ça fait du bien de lire un ouvrage où les ténèbres et la déviance ne sont pas retenues. Où l’ambiance prime sur l’histoire par certains aspects. Où le mystère s’épaissit quand il semble être dévoilé. Lauren Beukes dit elle-même qu’il s’agit de son ouvrage le plus réussit, et on veut bien la croire, tant Les Monstres est fluide et attrayant.

L’objet même de l’histoire n’est pas de retrouver le tueur, dont on découvre le point de vue régulièrement au travers des chapitres. Non, l’objet de l’histoire, ce sont plutôt tous ces morceaux de vies et de vécu qui s’amoncellent pour donner un roman policier très axé sur la part d’obscur de chacun. De l’ado normale en passant par la flic ou le pseudo-journaliste, tout le monde a quelque chose à se reprocher. Et n’importe qui peut tomber dans la déchéance.

Les monstres VOUn récit réaliste sur fond de réseaux sociaux et leurs travers…

Plus on avance dans l’intrigue et plus on se rend compte à quel point les réseaux sociaux (et autres plateformes d’échanges) prennent une place importante. D’outils de recherche et de communication, ils peuvent devenir des menaces à différentes échelles.

Cela est d’autant plus inquiétant que c’est totalement réaliste et possible. La lecture de ce roman risque de vous empêcher de dormir si vous avez des adolescents tant tout est affreusement plausible.

L’impression d’authentique que donne le roman n’est pas uniquement due à la plausibilité des actes, mais à celle de ses personnages. En effet, Lauren Beukes s’est rendue a Detroit pendant près d’une semaine et a rencontré de nombreuses personne à l’histoire parfois incroyable… et les a insérés dans son récit. Et quand on sait ça, il n’y a pas mieux pour croire s’immerger encore plus aisément dans l’histoire. Bien entendu, tout n’est pas uniquement inspiré de faits réels et certaines scènes sont d’ailleurs à l’entre-deux…

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Les Monstres est ainsi un très bon roman policier avec une bonne dose de noirceur et une toute petite touche de fantastique vers les ultimes pages. Il est parfait pour ceux qui se lassent du style classique qu’offre le polar. Ici vous avez affaire à un roman noir et corsé, non dénué de poésie et d’onirisme… C’est appréciable.

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Les chroniques de Harris Burdick

14 auteurs racontent les chroniques de Harris BurdickQuatorze auteurs se prêtent au jeu de la novélisation à partir d’une image et d’une simple phrase de Chris Van Allsburg… difficile exercice !

Paru en novembre 2013 aux éditions l’Ecole des Loisirs, ce recueil de nouvelles regroupe parmi les plus grands auteurs américains du moment, le tout introduit par Lemony Snicket (auteur des Aventures des orphelins Baudelaire) : vous trouverez Sherman Alexie (Dix petits indiens, Flight), Louis Sachar (Le Passage), Lois Lowry (Le Passeur, L’élue, Compte les étoiles) ou encore Stephen King (Shining, Carrie, Misery)… rien que ça !

Chaque nouvelle s’inspire librement des dessins (sur)réalistes et fouillés de Chris Van Allsburgh, un illustrateur connu notamment pour ses albums Jumanji, Boréal-Express ou encore Zathura (les trois ont d’ailleurs été adaptés en film).

Le roman-ci tire ses illustrations de l’album Les mystères de Harris Burdick qui n’est fait que d’illustrations et de mystérieux sous-titres…c’est à partir de cette matière ténue que des auteurs ont lancé leur plume sur les chemins énigmatiques de l’œuvre de Chris Van Allsburg.

Quand le fantastique s’invite dans la réalité…

Ce recueil de nouvelles est très inégal en termes de qualité et d’intérêt des différentes histoires : il est difficile d’en parler de façon globale, c’est pourquoi nous allons vous parler des nouvelles qui sont selon moi les plus marquantes. Mais avant, voici la lite complète des nouvelles contenues dans ce recueil :

  • Archie Smith, le petit Génie de Tabitha King
  • Sous le tapis de Jon Scieszka
  • Un étrange jour de juillet de Sherman Alexie
  • Disparition à Venise de Gregory Maguire
  • Un autre lieu, un autre temps de Cory Doctorow
  • Des hôtes imprévus de Jules Feiffer
  • La harpe de Linda Sue Park
  • La bibliothèque de M. Linden de Walter Dean Myers
  • Les sept chaises de Lois Lowry
  • La chambre du troisième étage de Kate DiCamillo
  • Le désert de Halloween de M.T. Anderson
  • Capitaine Tory de Louis Sachar
  • Oscar et Alphonse de Chris Van Allsburgh
  • La maison de Mapple Street de Stephen King

Chroniques Harris Burdick - Sous le tapisSous le tapis de Jon Scieszka : En sept pages seulement, vous avez le droit à une belle nouvelle à la chute teintée d’un humour sombre. Un jeune garçon qui aurait dû écouter sa grand-mère va conclure un peu trop tard que la procrastination peut être fatale au sens premier du terme…

Une nouvelle courte et efficace qui s’amuse des vieilles citations que nos aïeux ont (parfois trop) souvent à la bouche… mais ils ont souvent bien raison ! Excellente nouvelle à l’humour bien noir qui est l’une des meilleures du recueil. Elle est simple, courte et efficace… que demander de plus ?

Chroniques Harris Burdick - Un étrange jour de juilletUn étrange jour de juillet de Sherman Alexie : Deux enfants, Timmy et Tina, sont absolument insupportables. Tellement invivables qu’ils ont trouvé une nouvelle idée pour rendre tout leur petit monde complètement chèvre : se créer une troisième sœur en la personne…d’une robe.

Si leur robe-sœur ne va pas à l’école, alors eux non plus. C’est ainsi que Mary Elisabeth St Pierre (la robe) se retrouve à l’école, se promène avec son frère et sa sœur, joue avec eux, toujours tenue par la manche par chacun d’eux… jusqu’au jour où ! Quelque chose d’étrange et d’inquiétant se produit. Cet événement clos ainsi l’histoire de manière brutale, qui nous laisse presque sur notre faim. Nous aurions aimé en savoir plus sur Mary Elisabeth St Pierre, la robe vide qui fait office de sœur aux deux petits garnements…

Chroniques Harris Burdick - La harpeLa harpe de Linda Sue Park : Une nouvelle très belle sur une amitié entre sœurs qui va devoir s’améliorer. Les deux jeunes filles ne savent faire qu’une seule chose, se crêper le chignon à longueur de temps. Leurs parents n’ont qu’une seule solution dans ces cas là : leur faire faire un tour dehors pour respirer un peu. Emma et Frances vont ainsi se balader dans la forêt et découvrir l’objet le plus incongru qui soit : une harpe.

Mais cette harpe n’est pas comme les autres et va les enchaîner le temps qu’il faudra à une magie qui va les forcer à collaborer et à s’entendre. En effet, l’une des deux sœurs va se transformer en grenouille… et pour briser le sortilège, elles vont devoir jouer un air qui « a le pouvoir d’apaiser un cœur sauvage… ».

En parallèle de cette histoire, nous suivons un jeune homme qui est « enfermé » chez son grand-père pour les vacances, et cela est bien loin de lui plaire… Comment ces deux histoires de vies sont-elles liées ? Comment jouer de la harpe, même avec de l’aide, quand on est une grenouille ? Et encore plus difficile, comment apaiser un cœur sauvage ? Là est toute la question de cette nouvelle qui séduit avec des personnages simples et réalistes.

Chroniques Harris Burdick - Les sept chaisesLes sept chaises de Lois Lowry : Une des nouvelles les plus étranges du recueil, et pour cause, l’image qui l’accompagne n’est pas facile à expliquer, même par le biais d’une nouvelle. Mary Katherine Maguire possède un don très spécial : celui de pouvoir léviter, mais seulement sur des chaises… et uniquement sur des chaises bien spéciales.

La nouvelle s’étale ainsi sur plusieurs décennies de la vie de Mary Katherine : cette dernière découvre qu’elle ne peut léviter que sur certaines chaises bien particulières. L’une d’elle provient de sa chambre, l’une encore de chez un antiquaire… elles n’ont rien de spécial en apparence, mais Mary Katherine « sent » qu’elles acceptent de voler avec elle.

Une nouvelle bien spéciale dont la fin est belle, originale et surprenante et qui colle parfaitement à l’univers mystérieux de Chris Van Allsburg.

Chroniques Harris Burdick - Le désert de HalloweenLe désert de Halloween de M.T.Anderson : Certainement l’une des meilleures nouvelles du recueil : où nous suivons un jeune garçon un peu trop curieux de ce qui l’entoure. Alex Lee est né le jour d’Halloween, son anniversaire a ainsi toujours revêtu quelque chose de très spécial pour lui : tout le monde se déguise et fait la fête, il y a des bonbons à foison… bref, être né à cette date est une chance ! Mais Alex est un garçon un petit peu trop curieux, qui au cours d’une de ses pérégrinations en vélo va voir son attention attisée par une étrange chose sur la route…

Sans vous en dire plus, cette nouvelle est vraiment l’une des meilleures pour la simple et bonne raison que sa chute est vraiment inattendue. L’illustration qui l’accompagne, avec cette citrouille qui brille de façon si étrange est également parfaitement justifiée. A lire, et à relire…

Alors qu’en est-il des autres nouvelles non mentionnées ? Elles ne valent pas franchement le détour, notamment celle de Tabitha King (qui n’est autre que la femme de Stephen King), très courte, mais qui n’apporte pas grand-chose.

La nouvelle Disparition à Venise est très étrange, peu compréhensible… à point tel que l’on se demande si l’on n’est pas passé à côté de quelque chose. L’histoire du Capitaine Tory est sympathique, de même que La bibliothèque de M. Linden mais pas de là à marquer les esprits de façon durable… et c’est ce que l’on demande à une nouvelle : qu’elle soit percutante.

Enfin, la nouvelle de Stephen King non plus n’est pas extraordinaire, elle revêt l’ambiance de mystère et d’étrangeté qu’affectionne l’auteur mais sans nous embarquer comme il sait si bien le faire dans certaines de ses autres nouvelles, dommage.

Harris Burdick insideLe bilan de cette lecture est donc assez mitigé puisque que sur les quatorze nouvelles, à peine un tiers valent réellement le coup (selon moi) d’être lues. Quoi qu’il en soit, l’initiative de créer des nouvelles à partir de simples images et d’un sous-titre est excellente, le seul regret étant l’inégalité desdites histoires.

Chronique : L’écume des jours

L'écume des jours ancienne editionUne histoire d’amour intemporelle à l’univers étrange, fou, fluctuant, et inimitable

Écrit par Boris Vian, L’écume des jours est l’un de ses plus célèbres romans avec L’arrache cœur ou encore J’irai cracher sur vos tombes (écrit sous le pseudonyme de Vernon Sullivan). Véritable histoire d’amour dans toute sa tragique beauté, ce roman est un incontournable de la littérature française.

Boris Vian n’était pas seulement un écrivain et touchait à beaucoup d’autres domaines artistiques : il fut ainsi acteur, scénariste, journaliste et critique musical, et a même traduit des romans de science-fiction (notamment Le monde des Ā de E. Van Vogt). De plus, c’est un véritable passionné de jazz et de Duke (Edward Kennedy Ellington), un des plus grands musiciens de l’histoire du jazz dont il fait l’apologie tout au long de L’écume des jours

L’écume des Jours a été adapté au cinéma en avril 2013 par le réalisateur français Michel Gondry : un passage à l’écran qui était jugé quasiment impossible tant l’univers de Boris Vian est étrange et fantasque. De mon avis, l’adaptation est franchement réussie et arrive à retranscrire des éléments clés de l’œuvre, ce qui n’était pas chose aisée. De plus, l’ambiance y est assez débridée et étrange pour retranscrire de façon assez fidèle la plume folle de Boris Vian.

Quand l’illogisme règne en maître pour sublimer la plus simple des histoires d’amour

Le jeune Colin a tout ce qu’il lui faut pour être heureux dans la vie : un grand appartement lumineux, un petit pécule, un cuisinier personnel de talent et un meilleur ami. Mais il lui manque une chose : l’amour ; aussi se décide-t-il à le trouver… Et il ne tardera pas à lui tomber dessus en la personne de Chloé, simplement belle et naturelle.

C’est ainsi que sur fond de Jazz et de clins d’œil à l’univers de la Nouvelle Orléans, Boris Vian nous conte une des plus belles et terrible histoire d’amour.

Un piano qui fait de délicieux cocktails (le pianocktail) selon la mélodie jouée, une souris qui se comporte comme un être humain, ou encore un appartement qui se métamorphose en fonction des sentiments et des peurs de son propriétaire, vous voici dans l’univers barré et déstabilisant de Boris Vian.

L'écume des jours collectorUne descente aux enfers emplie de beauté

Tout est teinté de poésie dans la prose vive et étrange de Vian. Du poumon de Chloé qui voit grandir un nénuphar en passant par la petite souris de Colin qui s’écorche les pattes à vouloir faire revivre l’appartement dans lequel il vit…

Cette belle et terrible déchéance, elle transparaît dans tous les actes des personnages : Colin qui se met à chercher du travail (celui qu’il trouvera sera aussi terrible qu’étrange), Chloé qui commence à avoir besoin d’être alitée, le cuisinier de Colin qui fait de moins bon plats…

Cette chute passe aussi par le meilleur ami de Colin, Chick, dont la passion dévorante pour Jean-Sol Partre devient inquiétante…

On assiste ainsi impuissant à ce que l’on pressent être le début de la fin. Le roman est ainsi découpé en deux parties : la première est belle, bien ordonnée, tout y est merveilleux… Mais une fois passé le mariage de notre magnifique couple, tout devient décadent, mou, triste, sale…

L'écume des joursAlors que penser de L’écume des Jours ? C’est un roman à lire au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour sa culture personnelle. L’univers y est très singulier et très déstabilisant, parfois trop, mais c’est également sa grande qualité. Il est certain que la prose acide et dérangeante de Boris Vian ne plaira pas à tous, mais il faut y goûter avant de dire que l’on n’aime pas.

Ah, et si vous aimez les belles histoires d’amour et que pleurer ne vous fait pas peur, foncez donc !