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Chronique : The Lying Game – Tome 4 – Cache-cache

The lying game 4Trahisons et faut semblants, partie quatre

Nous continuons nos chroniques de la série de romans The Lying Game écrite par Sara Shepard avec le quatrième tome : Cache-cache. La série est éditée en France par Territoire, la collection ado de Fleuve Editions. Nous en sommes maintenant au quatrième tome sur six au total, et peu de pistes valables semblent mener vers l’assassin de Sutton Mercer…

Un nouveau coupable potentiel sur le devant de la scène ?

Nous reprenons où nous l’avons laissée la jeune Emma Paxton qui remplace sa sœur jumelle Sutton Mercer assassinée. Personne n’est au courant de cette imposture hormis son petit copain Ethan qui l’aide à enquêter. Emma étant constamment menacée par l’assassin de sa sœur, elle se doit d’être extrêmement prudente dans ses agissements et ses paroles…

Cette fois-ci, c’est un nouveau personnage que nous découvrons… et il se pourrait bien que cette personne ait un lien avec la disparition de Sutton. Nous l’avons déjà vue à travers de nombreuses descriptions du passé d’Emma, quand elle avait cinq ans : il s’agit de sa mère biologique, Becky. Quel rôle joue-t-elle dans ce nouvel opus ?

De nouvelles pistes s’ouvrent pour l’enquête

Ce quatrième tome est celui des révélations familiales. Sans en dire beaucoup plus sous peine d’exposer trop l’intrigue, sachez qu’ici la filiation va ici prendre tout son sens. Les relations qu’entretenaient Sutton avec sa famille adoptive sont bien plus tendues qu’il n’y paraît au premier abord… C’est donc une nouvelle piste qui s’ouvre avec pour fond les relations mère/fille.

Est-ce que ces nouvelles informations relèvent le piment général de la série ? Pas franchement. On commence à deviner le cycle général que fait prendre Sara Shepard à ses livres : nouveau personnage potentiellement accusé, puis accumulation de preuves contre lui, puis passage à un nouveau personnage, etc. Ce tome ne fait pas exception, et malgré l’arrivée fracassante de Becky, le tout est mené de façon très linéaire et semblable aux tomes précédents.

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Pour conclure, ce quatrième tome de la série The Lying Game tourne toujours autour des mêmes mécanismes. Peu de surprises, pas de grandes tensions. On reste curieux de connaître le mot de la fin, mais le tout traîne énormément en longueur… Dommage.

Chronique Jeunesse : Reine du Fleuve

Reine du fleuveUne ode aux explorateurs naturalistes et à la nature sauvage qui entoure le mythique fleuve Amazone…

Écrit par Eva Ibbotson, Reine du Fleuve est un classique de la littérature jeunesse anglo-saxonne. L’ouvrage est paru en 2004 aux éditions Albin Michel, dans la collection jeunesse et ado Wiz. Outre-Atlantique, l’ouvrage a d’ailleurs reçu de nombreux prix prestigieux.

Eva Ibbotson a écrit une foule d’autres ouvrages destinés à la jeunesse : L’étoile de Kazan, Bienvenue à Griffstone, Le secret du quai 13, L’étang aux libellules… Chacune de ses nouveautés était un petit événement dans le domaine de la littérature jeunesse avant qu’Eva Ibbotson ne nous quitte en 2010 à l’âge de 85 ans.

Du pensionnat anglais à la jungle sauvage et mystérieuse du Brésil

Une histoire qui débute dans la bonne société anglaise du début du XXème siècle au cœur d’un pensionnat, c’est tentant. Mais quand on découvre que nous sommes en partance pour les contrées sauvages et exotiques du Brésil, au bord du fleuve Amazone, c’est une nouvelle dimension qui s’ouvre à nous et à Maia, héroïne charismatique de ce roman.

A peine ses parents décédés, la jeune Maia se retrouve « accueillie » par un côté très éloigné de la famille qu’elle ne connaissait pas… au Brésil. Alors qu’elle s’imagine déjà côtoyer les autochtones et découvrir la vie exotique du pays ainsi que sa faune et sa flore, rien ne va se dérouler comme elle l’imaginait.

Exilés au Brésil pour affaires, les Carter ne recueillent pas leur nièce par bonté d’âme, la pension qui leur est reversée pour son éducation en revanche motive au plus haut point son oncle et sa tante, qui vivent bien au-dessus de leurs moyens. Mais le portrait n’est pas encore complet si l’on ne parle pas des deux cousines de Maia : horribles, méchantes, égoïstes… elles n’ont vraiment rien pour elles et vont tout faire pour lui nuire.

C’est ainsi que l’avenir de la jeune demoiselle s’annonce très sombre, même si il y a un soupçon d’espoir en la personne de sa tutrice, Mademoiselle Milton.

Reine du fleuve VOUne très belle fresque historique mettant l’accent sur la Nature, la vraie

Ce roman d’Eva Ibbotson n’est pas un classique pour rien, on y trouve tous les éléments qui en font un superbe roman jeunesse. Une héroïne curieuse de tout et rebelle, de cruels beaux-parents, un pays sauvage qui ne demande qu’à être découvert, une amitié improbable qui se tisse…

On appréciera particulièrement la part belle qui est faite aux sciences sous toutes leurs formes : biologie, botanique, Histoire, sociologie, ethnologie… La tutrice de Maia est une femme moderne et folle de livres, quels que soient leurs sujets, c’est à travers elle que la jeune fille et nous-mêmes nourrissons notre fascination pour le fleuve Amazone et ses mystères.

Mélanger une intrigue dans le plus pur style anglais du début du XXème siècle à un récit d’aventures haut en couleurs en cœur même de l’Amazonie est à la fois audacieux et enchanteur. Tout ce que l’on espère, c’est de ne jamais quitter cette atmosphère idyllique et sauvage, entouré de Maia et de son ami indien.

La prose d’Eva Ibbotson est quant à elle captivante, efficace tout cela sans être dénuée de poésie, elle n’est toutefois jamais lourde. En somme, on rentre très rapidement dans l’intrigue sans jamais qu’elle s’essouffle. C’est un véritable mélange entre les récits saisissants de Mary Hooper et ceux touchants de Charles Dickens, tout cela sans jamais tomber dans le misérabilisme.

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Vous l’aurez aisément compris, Reine du fleuve est un véritable coup de cœur. Cette lecture a pour moi été une double révélation : celle d’une auteur de talent, et celle d’un lieu à une époque absolument fascinante. C’était l’époque où tout était encore possible pour les scientifiques, où des foules de découvertes restaient à faire… et ça fait tout simplement rêver.

A lire dès l’âge de 12 ans, sans limite d’âge.

Chronique : The Lying Game – Tome 2 – Ne jamais dire jamais

The lying game - 02Une suite oppressante, mais un peu trop répétitive…

Sara Shepard est une auteure américaine à succès. Elle a notamment écrit la série de livres Pretty Little Liars (anciennement connue en France sous le nom Les Menteuses) qui a été adaptée en série télé, de même que sa série de livres The Lying Game.

Le tome quatre de la série The lying Game est à paraître en France le 14 août prochain ; aux Etats-Unis, la série en sera à son sixième tome en juillet.

De retour dans la vie opulente de feu Sutton Mercer

Le mystère continue de planer sur la disparition de Sutton Mercer, la jumelle d’Emma, qui a pris sa place à l’insu de tous… sauf de son meurtrier. Pour son propre bien, elle doit continuer de jouer un rôle malgré elle, sous peine de représailles.

Dans ces conditions, difficile d’enquêter ou de prouver quoi que ce soit. Emma ne le sait pas, mais elle est suivie constamment par le fantôme de sa défunte sœur (le seul élément surnaturel de l’histoire). L’esprit de Sutton étant amnésique, c’est avec Emma, au fil de ses découvertes, qu’elle recouvre peu à peu les bribes de sa mémoire.

Jeux de dupes et vilains secrets, les amies de Sutton ne sont pas à l’abri des soupçon d’Emma, qui s’attaque de près aux alibis de ces dernières…

L’enquête avance, mais très peu…

L’intrigue se déroule à peu de choses près de la même manière que dans le premier tome. Emma faisant quelques découvertes intéressantes sur le passé mouvementé de sa sœur sans pour autant avancer substantiellement… Le danger est toujours omniprésent, le meurtrier (ou meurtrière d’ailleurs) d’Emma lui rappelant constamment sa présence.

L’étau ne se resserre sur aucun personnage en particulier mais on découvre des éléments intéressants concernant quelques amies de Sutton. Certaines ont une vie moins dorée que ce qu’il y parait…

Peu d’indices sont visibles pour nous lecteurs, ou bien ne sont pas encore interprétables à ce niveau de la lecture. On reste toutefois captivé par la plume efficace de Sara Shepard, qui sait tenir avec peu d’éléments, voire aucun…

Son écriture fait encore des merveilles, je pense notamment à l’un de ses derniers chapitres, oppressant au possible : impossible de décrocher avec un tel niveau de stress. Mais attention à ne pas trop jouer avec le style efficace du thriller au point de n’avoir aucune avancée dans l’intrigue, ce qui est le cas ici.

Un second tome qui fonctionne mais que ne donne presque rien à nous mettre sous la dent. Espérons que le troisième opus de la série sera un peu plus substantiel. L’auteure a prévu au moins six tomes pour sa série, mais il faudrait qu’elle donne un peu de matière pour ne pas ennuyer le lecteur par la redondance de son texte.

AUTEUR :
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : The Lying Game – tome 1 – Tu es moi

The lying game - 01

Comment réagiriez-vous si vous découvriez que vous avez une sœur jumelle ?

Sara Shepard est déjà bien connue chez les adolescents, en particulier les jeunes filles, pour sa série Les Menteuses, publiée chez Fleuve Noir il y a de cela quelques années maintenant. Cette fois encore, la nouvelle série de l’auteure a pour thème de fond le mensonge et les dangers qui en découlent…

Tu es moi, au titre subtilement explicite, est le premier tome d’une série qui comptera au moins quatre tomes (le quatrième sort en juillet 2012 aux Etats-Unis), il est publié chez Territoires, la collection dédiée aux adolescents de Fleuve Noir.

Deux sœurs jumelles que tout oppose réunies par… un meurtre

Emma est une adolescente qui n’a pas vraiment eu de chance dans la vie pour le moment. Abandonnée par sa mère quand elle était petite, elle est depuis trimballée d’une famille d’accueil à l’autre. Sa dernière en date est relativement sympathique, jusqu’au moment où le fils de la famille l’accuse de vol… et montre à sa mère d’accueil une vidéo sur laquelle Emma offre un visage très différent de celui qu’elle affiche habituellement.

Seul problème, cette jeune fille sur la vidéo n’est pas Emma mais quelqu’un qui lui ressemble trait pour trait, dans ce cas difficile pour elle de nier quoi que ce soit…

Expulsée de sa nouvelle famille à la veille de sa majorité, Emma décide alors de retrouver cette fille qui lui ressemble tant… après quelques recherches sur les réseaux sociaux il s’avère que cette mystérieuse fille n’est autre que la sœur jumelle d’Emma : Sutton.

Et comme la suite des événements va le montrer, les deux sœurs ont eu une vie radicalement différente, d’autant que Sutton est morte et qu’Emma va prendre sa place malgré elle.

Une intrigue diabolique dans la jeunesse dorée américaine

Le jeunes américains riches ont tout ou presque pour les satisfaire. Mais c’est justement cette vie opulente qui les pousse à chercher ce qu’ils ne possèdent pas, ils cherchent les frissons et ce parfois de manière extrême… ainsi est né le jeu du mensonge de Sutton.

La sœur jumelle d’Emma va devoir en découvrir les règles vite si elle veut comprendre les amis de Sutton et s’intégrer parfaitement dans son rôle.

Un soupçon de fantastique est mêlé à cette intrigue ancrée dans le réel : le fantôme de Sutton suit Emma dans ses moindres faits et gestes. Mais cette dernière n’a aucun moyen de communiquer avec sa sœur jumelle et ne se souvient de rien ou presque de son ancienne existence d’adolescente insupportable et gâtée.

Le mystère du meurtre de Sutton devient une affaire personnelle pour Emma, malgré le fait qu’elle n’a jamais connu cette sœur.

C’est ainsi que l’on découvre tous les trésors de cruautés que sont capables de développer entre eux les adolescents. Une véritable descente aux enfers pour Emma qui découvre peu à peu qui était sa sœur… et que le fait d’être aussi populaire et sollicitée que l’était Sutton est étouffant : dans tous les sens du terme.

Un vrai bon polar pour ados…filles

Ne nous leurrons pas, cette série est surtout destinées aux adolescentes, on y parle mode, petites robes, instituts de beauté et premier amour parmi toute cette noirceur. On peu donc qualifier cet ouvrage de polar girly.

La psychologie des personnages a évidement ici une place primordiale, ces derniers étant tous des suspects potentiels aux yeux d’Emma… de la famille Sutton en passant par ses meilleures amies. Ces soupçons constants de la part de notre narratrice se traduisent par la description de détails que l’on pourrait considérer comme anodins voire inutiles mais qui peuvent prendre une nouvelle dimension par la suite, au lecteur de faire le tri dans les nombreuses informations et de mener l’enquête de son côté.

Mais bien évidemment, ça n’est pas dans ce tome introductif que nous trouverons la solution.

Enfin, la façon qu’a Sara Shepard de terminer ses chapitres par des twists nous oblige à enchaîner sous peine de rester cruellement sur sa faim. En somme, une intrigue extrêmement efficace, même si elle n’est que peu réaliste, on ne peut s’empêcher de se projeter à la place d’Emma : qu’aurions nous fait à sa place ?

The Lying Game sera parfait pour toutes celles qui veulent s’immerger dans un polar très bien ficelé et surtout, qui tien en haleine jusqu’à la fin (que l’on peut certainement qualifier de frustrante) en attendant le second tome. Dès 14 ans.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.