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Chronique jeunesse : La fille qui parlait ours

Un magnifique roman aux allures de conte initiatique aux accents slaves. Et si le bonheur était au bout de notre nez plutôt qu’au fin fond de la forêt ?

Paru en début d’année 2022, ce roman initiatique est le second de l’autrice anglaise Sophie Anderson à paraître en France. Le premier, La maison qui parcourait le monde s’inspirait déjà des mythes et légendes slaves pour servir son intrigue. Ici encore, on retrouve un mélange de contes et traditions des pays de l’Est, de même qu’une magie étrange et belle tout à la fois…

Comment vivre avec des pattes d’ours ?

La jeune Yanka s’est toujours questionnée sur ses origines. Elle n’a ni père ni mère, mais une femme qui a décidé de la recueillir quand elle était encore tout bébé. Mais malgré tout cet amour prodigué au fil des années, Yanka sent comme un trou dans sa poitrine.

Où sont ses parents ? Pourquoi l’ont-ils abandonnée ? D’où vient-elle ? Et où est son véritable foyer ?

Elle s’est toujours sentie à part à cause de son passé inconnu. Même au village, elle a peu d’amis et subit parfois moqueries et remarques sur sa différence. En effet Yanka est grande et forte, c’est d’ailleurs de là qu’elle tient son surnom : Yanka l’ourse.

Mais le jour où elle se réveille avec des pattes d’ours à la place des pieds, elle décide de partir en quête de ses origines véritables. Peu importe la réponse, tout sera mieux que l’ignorance…

Magnifique et onirique

Ce roman fait partie des textes que l’on lit lentement. Non pas parce qu’il est complexe (ce n’est d’ailleurs pas le cas) mais parce que chaque page apporte son lot de messages et de beauté. Tout y est une de à la nature et ses merveilles, au partage, à l’amour… Et quantité d’autres choses qui rendent la vie plus belle. Résumer cet ouvrage est impossible, mais je peux vous parler de la sensation qu’il m’a laissée une fois terminé.

J’ai trouvé qu’une fois cette lecture achevée, j’étais complète. Qu’un message important était passé entre mes mains, mais qu’il me fallait un temps considérable pour l’intégrer. C’est un sentiment diffus mais prégnant, un roman marquant au message fort, mais qui infuse lentement dans celui qui le lit…

Je pense que tout le monde pourrait lire ce roman destiné à la jeunesse et y trouverait son compte. Toutes les épreuves que traverse Yanka peuvent s’adapter à celles de la vie quotidienne. Mais chaque problème ayant sa solution, Yanka trouve la force de lutter contre l’adversité. Et je pense que lire cet ouvrage peut donner quelques clés à ceux qui pourraient se sentir bloqués dans leur vie.

Tout est extrêmement métaphorique dans ce roman, j’y ait souvent perçu différents degrés de compréhension, et c’est ce qui le rend si beau…

Lire ce roman, c’est se plonger dans une aventure onirique d’une poésie infinie. Chaque légende créé par Sophie Anderson apporte son lot de réflexion et d’introspection, mais également d’aventure. On y découvre par ailleurs des personnages joyeux au charisme indéniable… Mention spéciale au furet Moustache et à la maison, deux des personnalités les plus fortes de l’œuvre selon moi. La maison ne parle pas, mais elle a un merveilleux caractère qui la rend extrêmement attachante. Et Moustache… c’est le coup de foudre absolu !

Pour moi, les meilleurs romans sont ceux aux messages ancrés dans la trame de fond, et clairement La fille qui parlait ours en fait partie. Et si en plus il y a une maison à pattes de poule dans l’histoire, c’est le coup de cœur garanti ! Je n’ai pas lu le précédent roman de l’autrice, mais clairement j’ai très envie de m’y plonger.


Alors, si vous avez envie de rêve et d’aventure, de légendes et de regrets mêlés, vous êtes au bon endroit. C’est beau et sublime et ça se découvre dès l’âge de 11 ans. Mais le message de ce roman peu se découvrir à tout âge…

Chronique album jeunesse : A l’intérieur des méchants

Un M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E album pour les enfants rempli de surprises et d’animations autour de trois méchants emblématiques des contes de fées. Un véritable coup de coeur à découvrir dès 5 ans.

Si vous cherchez un magnifique album pour enfant, A l’intérieur des méchants est pour vous ! Entièrement pensé, illustré et réalisé par Clotilde Perrin, cet album est un petit bijou de créativité et d’inventivité… Il est paru aux éditions Seuil Jeunesse à la fin de l’année 2016.

Trois contes de fées, trois méchants

(Re)découvrez Le loup et les sept chevreaux, Jack et le haricot magique et Baba Yaga sous un jour nouveau grâce à une possibilité inouïe : en décortiquer les méchants emblématiques !

Qui n’a jamais rêvé de voir ce qui se trame dans la tête du loup ? Ce que digère son estomac ? Que cache l’ogre dans ses nombreuses poches ? Et son son chapeau ? Et la sorcière aux ailes gigantesques ? Qu’a-t-elle donc à cacher ?

C’est parti pour la lecture de trois contes et la découverte de leurs méchants… frissons garantis !

Une merveilles de réalisation et de créativité

Je suis tombée en amour de ce livre tant il est original et fouillé ! Clotilde Perrin s’est surpassée dans cet album. Volets, flaps, chapeaux à soulever, ailes à déployer, estomac à… ouvrir ?

L’inventivité de Clotilde Perrin semble sans limites quand on découvre toutes les animations qu’elles offre à ses lecteurs. Et une chose est certaine, que l’on soit un enfant de 5 ans ou un adulte, on ne peux être qu’émerveillé par ses réalisations !

Cet album est un bijou, les superlatifs manquent tant il y a de cachettes et de secrets dans les animations… C’est un des plus beaux albums de l’année 2016, et la bonne nouvelle, c’est que Clotilde Perrin a remis ça en 2017 avec l’album A l’intérieur des gentils… (pas si gentils) ! Youpi ! La chronique de ce second opus est à venir.

 

Chronique Jeunesse : Contes Russes – Les Fileuses d’Or

contesrusses1.jpgUn super recueil de 5 contes Russes choisi pour nous, ils sont une invitation à entrer dans leur folklore, et à  découvrir leur large panthéon. Ainsi, vous découvrirez Baba-yaga, la sorcière des bois, qui bien que cruelle, peux aussi se montrer généreuse quand il s’agit de son intérêt…mais pas toujours. Vous découvrirez aussi le Liéchi, un esprit des bois vivant dans les forêts Slaves. Mon  compte préféré était celui de la Pomme sucrée sur un plat doré, que j’ai trouvé très belle, bien que très cruelle au début.

Enfin, je trouve qu’il n’y a que des bonnes raisons de lire ce livre, s’ouvrir au monde et à ses contes et légendes est vraiment une initiative à predre, je pense. De plus, les illustrations qui accompagnes chaque début de conte sont tout simplement magnifiques… enfin j’adore !