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Chronique album jeunesse : Les secrets de la nature… quand la nuit tombe

Il est paru il y a peu aux éditions Larousse, voici la dernière petite merveille en date de l’illustratrice Freya Hartas et de l’autrice Rachel Williams. Le duo signe ainsi son quatrième album aux éditions Larousse en nous offrant de jolis prétextes (s’il en fallait) pour découvrir la nature et ses merveilles avec des illustrations très douces…

Une journée bien remplie

L’abeille a bien travaillé depuis ce matin, l’écureuil a caché comme il faut ses provisions, le nénuphar s’est ouvert toute la journée pour profiter des rayons du soleil… Il est maintenant temps de souhaiter une bonne nuit à toutes ces créatures qui s’épanouissent à la lumière du jour ! Alors, bonne nuit abeille ! Bonne nuit écureuil ! Bonne nuit nénuphar !
Mais à l’arrivée de la nuit, la nature est loin de se reposer, c’est juste que le temps est venu pour d’autres animaux de prendre la relève et de partir à l’aventure, alors… Bonjour chauve-souris ! Bonjour renard ! Et bonne nuit à l’enfant qui va dormir en sachant que la nature bruisse de mille petites vies autour de lui et que c’est parfait ainsi.

Un texte d’une douceur infinie à la hauteur des illustrations

Quoi de mieux comme livre-rituel pour aller dormir que celui-ci ? Les dessins de Freya Hartas sont doux, reposants et respirent le bien-être à eux tout seuls… Mais le texte de Rachel Williams ajoute encore à ce doux sentiment de plénitude.

J’aime l’idée de montrer aux enfants que quand la nuit arrive, une partie de la vie s’endort, mais une autre prend sa place. Et nous, humains nous nous inscrivons dans cette douce harmonie…
Les secrets de la nature quand la nuit tombe est un bel album à tous points de vue : la couverture de l’ouvrage a une texture agréable, les lettres brillent d’une jolies impression dorée… C’est une petite beauté !

Dans le même genre, il y avait eu il y a quelque temps Au bois dormant de Marc Boutavant à L’école des Loisirs. Mais là où il n’y avait qu’une jolie illustration, je trouve qu’ici la mission est réussie en alliant beauté de l’image et celle du texte.

Les secrets de la nature quand la nuit tombe est donc pour moi plus abouti alors que le contenu est très similaire à Au bois dormant.

Cet ouvrage sera parfaitement adapté pour les enfants dès l’âge de deux ans et demi jusque cinq ans environ. Pour moi, il peut participer efficacement à une lecture apaisante avant d’aller s’endormir comme l’écureuil ou encore le nénuphar…

Si cet ouvrage vous plaît ou du moins vous intrigue, sachez que la collection Les secrets de la nature comporte quatre ouvrages (en comptant celui chroniqué ci-dessus).

  • Les secrets de la nature au parc
  • Les secrets de la nature dans ton jardin
  • Les secrets de la nature
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Un été avec Albert

Le nouveau roman de Marie Pavlenko, comme un mélange condensé de toutes ses œuvres précédentes…

Marie Pavlenko est une autrice française que j’affectionne tout particulièrement, et ce depuis plus de dix ans, quand j’ai découvert sa trilogie Saskia chez Scrinéo.

Elle écrit aussi bien pour les adultes que pour les ados, et semble à l’aise avec tous les genres : humour, suspense, imaginaire…

Un été avec Albert est son tout dernier roman en date, il est paru début mai 2021 aux éditions Flammarion Jeunesse.

Des vacances au calme, isolée dans la campagne des Pyrénées… très isolée…

Soledad vient d’avoir son bac, elle est heureuse et se réjouit d’avance des supers vacances qu’elle pouvoir passer sans pression. Sauf qu’au lieu de voir ses amis régulièrement et d’organiser des sorties avec eux, son père décide de l’envoyer chez sa grand-mère, dans les Pyrénées.

Alors, certes Soledad adore sa grand-mère, mais ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait en tête en pensant à de la détente… Mais on ne lui laisse pas franchement le choix et elle part donc rejoindre sa mamie adorée.

Une chose est certaine, il va se passer beaucoup de choses dans la petite maison des Pyrénées. Des choses belles, de nouvelles amitiés, mais également des choses terribles effrayantes. Que se passe-t-il vraiment au village de la grand-mère de Soledad ?

Du suspense, une ambiance particulière, et toujours ce profond amour de la nature

La nature sous toutes ses formes est l’un des thèmes récurrents de Marie Pavlenko. Elle nous l’avait déjà prouvé avec Le désert disparaîtra, et Un été avec Albert en est la confirmation.

Les personnages sont proches de la nature, de ce qu’elle offre pour peu qu’on l’écoute et la respecte.

Mais ici, tout n’est pas qu’apaisement et tranquillité, bien au contraire. Peu à peu, le roman s’installe dans une dynamique où la tension monte, le suspense devient oppressant… L’étau se resserre autour d’Adélaïde et de sa charmante grand-mère.

On a ici un mélange de genres qui fonctionne bien, et même une très belle surprise à la fin en découvrant un genre auquel on ne s’attend pas.

Mais malgré un effet de surprise qui fonctionne très bien, j’ai trouvé des longueurs à ce roman. L’ambiance est là, les personnages sont parfaits, attendrissants et humains, mais… il manque quelque chose. Pour moi, Un été avec Albert aurait pu être une longue novella plutôt qu’un court roman.

Cela aurait accru la tension plutôt que de l’étaler sur des faits parfois minimes qui rendent le tout un peu long.

J’ai passé un bon moment avec cette histoire, mais elle ne m’a pas percutée comme a su le faire Un si petit oiseau ou encore Le désert disparaîtra, dont les messages étaient clairs, forts.

Ici, nous avons en effet un mix de plusieurs romans de l’autrice, que ce soit en termes de genres ou de personnages, on pourrait presque le présenter comme un composite de ce qu’elle a fait avant. Mais il n’a pas la puissance des précédents, c’est en cela que j’ai été déçue.

Ainsi, pour découvrir Marie Pavlenko et son œuvre, il vaut mieux commencer par l’un des ouvrages cités précédemment dans l’article. Les fans de l’autrice pourront y trouver leur compte, mais sans retrouver l’éclat de ce qui a fait son succès selon moi…