Chronique : Un été avec Albert

Le nouveau roman de Marie Pavlenko, comme un mélange condensé de toutes ses œuvres précédentes…

Marie Pavlenko est une autrice française que j’affectionne tout particulièrement, et ce depuis plus de dix ans, quand j’ai découvert sa trilogie Saskia chez Scrinéo.

Elle écrit aussi bien pour les adultes que pour les ados, et semble à l’aise avec tous les genres : humour, suspense, imaginaire…

Un été avec Albert est son tout dernier roman en date, il est paru début mai 2021 aux éditions Flammarion Jeunesse.

Des vacances au calme, isolée dans la campagne des Pyrénées… très isolée…

Soledad vient d’avoir son bac, elle est heureuse et se réjouit d’avance des supers vacances qu’elle pouvoir passer sans pression. Sauf qu’au lieu de voir ses amis régulièrement et d’organiser des sorties avec eux, son père décide de l’envoyer chez sa grand-mère, dans les Pyrénées.

Alors, certes Soledad adore sa grand-mère, mais ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait en tête en pensant à de la détente… Mais on ne lui laisse pas franchement le choix et elle part donc rejoindre sa mamie adorée.

Une chose est certaine, il va se passer beaucoup de choses dans la petite maison des Pyrénées. Des choses belles, de nouvelles amitiés, mais également des choses terribles effrayantes. Que se passe-t-il vraiment au village de la grand-mère de Soledad ?

Du suspense, une ambiance particulière, et toujours ce profond amour de la nature

La nature sous toutes ses formes est l’un des thèmes récurrents de Marie Pavlenko. Elle nous l’avait déjà prouvé avec Le désert disparaîtra, et Un été avec Albert en est la confirmation.

Les personnages sont proches de la nature, de ce qu’elle offre pour peu qu’on l’écoute et la respecte.

Mais ici, tout n’est pas qu’apaisement et tranquillité, bien au contraire. Peu à peu, le roman s’installe dans une dynamique où la tension monte, le suspense devient oppressant… L’étau se resserre autour d’Adélaïde et de sa charmante grand-mère.

On a ici un mélange de genres qui fonctionne bien, et même une très belle surprise à la fin en découvrant un genre auquel on ne s’attend pas.

Mais malgré un effet de surprise qui fonctionne très bien, j’ai trouvé des longueurs à ce roman. L’ambiance est là, les personnages sont parfaits, attendrissants et humains, mais… il manque quelque chose. Pour moi, Un été avec Albert aurait pu être une longue novella plutôt qu’un court roman.

Cela aurait accru la tension plutôt que de l’étaler sur des faits parfois minimes qui rendent le tout un peu long.

J’ai passé un bon moment avec cette histoire, mais elle ne m’a pas percutée comme a su le faire Un si petit oiseau ou encore Le désert disparaîtra, dont les messages étaient clairs, forts.

Ici, nous avons en effet un mix de plusieurs romans de l’autrice, que ce soit en termes de genres ou de personnages, on pourrait presque le présenter comme un composite de ce qu’elle a fait avant. Mais il n’a pas la puissance des précédents, c’est en cela que j’ai été déçue.

Ainsi, pour découvrir Marie Pavlenko et son œuvre, il vaut mieux commencer par l’un des ouvrages cités précédemment dans l’article. Les fans de l’autrice pourront y trouver leur compte, mais sans retrouver l’éclat de ce qui a fait son succès selon moi…

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