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Chronique : Zel l’ange mercenaire – Tome 1 – La clé

Une romance fantastique et paranormale qui nous vient tout droit de… France !

Kalypso Caldin est une jeune auteure française, Zel L’ange mercenaire est son premier roman. Il est paru aux éditions Hugo Roman en mai 2018. Premier tome d’une saga, cet ouvrage a la particularité d’être le premier roman français de la collection New Way.

Une jeune fille aux pouvoirs très développés qui attirent bien des dangers

Kendra est une adolescente très particulière. Elle ne vit plus chez ses parents à cause de ses pouvoirs (qui sont un problème pour certains membres de sa famille) et est donc seule à subvenir à ses besoins. Difficile donc de concilier vie étudiante et problèmes d’adultes tels que le loyer, les courses, etc… Mais grâce à ses dons à la frontière des mondes (visions, sensations, auras visibles, communication aves les esprits), Kendra réussit à s’en sortir en proposant des prestations de voyance.

Cependant, Kendra possède des pouvoirs très développés, ce qui va l’amener à être malgré elle l’objet d’un contrat… C’est ainsi que le mystérieux Zel entre en scène : beau, séduisant, et impatient de mettre fin à sa vie.

Une histoire cousue de fil blanc, mais assez plaisante à découvrir

Il faut être clair, ce n’est pas en lisant Zel l’ange mercenaire que vous découvrirez un nouvel univers. Mais cette lecture a le mérite d’être assez distrayante pour qui aime la romance mâtinée de fantastique.

L’ambiance de la petite ville américaine dans laquelle Kendra a élu résidence est bien retranscrite, on s’y sent oppressé à souhait (il s’y passe des choses étranges et morbides…). L’histoire de Kendra et son passé sont assez nébuleux mais on en apprend de plus en plus au fil des pages.

Par contre, je dois avouer avoir eu du mal avec la romance qui s’installe peu à peu entre Zel et Kendra. Je l’ai trouvé poussive, et pas assez crédible pour l’apprécier. J’ai eu du mal à m’attacher à Kendra, qui a beau être indépendante et volontaire. Elle a certains traits de caractère qui m’ont beaucoup agacée.

De même au niveau de ses expressions, il y en a une en particulier qui est dans l’ouvrage une bonne dizaine de fois (si ce n’est plus). Kendra à la fâcheuse habitude de dire « Omondieu » tout le temps. Dès qu’elle est surprise/choquée/exaspérée, elle le dit. Et cela arrive souvent. Et surtout, je n’aime pas cette façon d’écrire. L’auteure a voulu créer un personnage bien à elle avec ses spécificités, ce qui est bien, mais ce trait de caractère ne m’a pas plu du tout.

En ce qui concerne l’histoire, elle est assez réussie dans son ensemble. L’intrigue qui lie Kendra à différents anges est très intéressante. On aurait aimé en savoir plus ! Tout ce qui a trait au fantastique est bien pensé et expliqué dans ce premier tome. La mythologie y est cohérente, et même réussie. On y découvre des monstres inventés de toutes pièces tels que les cauche-mare, qui dévorent les rêves de ses victimes. Pour les distraire il faut lancer quelque chose comme des lentilles, ce qui l’oblige à les compter et le détourne de son objectif premier…

……

Ainsi, malgré quelques maladresses, ce premier tome est assez intéressant. Pour ceux et celles qui aiment les romances paranormales, ce roman pourrait plaire ! Il y manquait un soupçon de quelque chose pour un faire un roman plus captivant, mais c’est une bonne introduction à l’univers de Kalypso Caldin. A découvrir dès l’âge de 14/15 ans.

Chronique Jeunesse : Carambol’ Ange – L’affaire Mamie Paulette

Carambol' ange - affaire Mamie PauletteAttention, ça dépote, alors accrochez vouuuuuuuuuuuuus !

Il est paru en avril 2015, voici l’un des petits derniers de Clémentine Beauvais, paru simultanément avec Les petites Reines. En effet, les éditions Sarbacane ont pris l’habitude de faire des doubles parutions en simultané d’un même auteur en Pépix et en Exprim’.

Précédemment, nous avions fait la connaissance de Clémentine Beauvais sur le blog il y a de cela un an, à travers son superbe et incisif roman Comme des images. Cette auteur est incroyable, elle est née en 1989 et a déjà une dizaine de romans à son actif… dont certains sont parus en anglais. Actuellement, elle poursuit son doctorat à Cambridge.

Avec Carambol’ Ange, nous voici partis pour une aventure loufoque entre une mamie… et son ange gardien !

Mamie Paulette monte au ciel… avec son caractère bien trempé en prime !

Quand la mission de Nel commence, Mamie Paulette est pour lui une énième personne à emmener au purgatoire. Mais les événements vont vite lui montrer que cette chère Mamie Paulette n’est pas n’importe qui, et qu’il est dans son intérêt de lui obéir… Et qu’importe que cela soit contre les lois des anges !

Et oui, cette personne âgée n’est pas comme les autres et surtout, bien loin d’être grabataire. Déjà, Paulette souhaite insister : les circonstances de sa mort sont très très bizarres. Mais ce n’est pas tout, Jessica, la seule personne gentille avec elle dans l’hospice des Jonquilles Jaunissantes a disparu mystérieusement. Mamie Paulette refuse d’aller au Purgatoire ou n’importe où ailleurs tant que le mystère n’est pas élucidé…

Bonne chance à Nel, car le voyage et l’enquête vous s’avérer infernaux, surtout quand on a une mamie dirigiste et bavarde qui adore donner des surnoms à tout bout de champ !

Carambol' ange - affaire Mamie Paulette intérieurSuper fun, malin, irrévérencieux à souhait… mais aussi délicat

Quand on lit Carambol’ Ange, on se rend compte d’une chose : Clémentine Beauvais est aussi douée pour les romans ados que les récits pour la jeunesse. Son ton est drôle, enjoué et surtout, il accapare très vite le lecteur. On se sent tout de suite à l’aise dans son univers, et l’envie de l’explorer immédiate.

Préparez-vous à énormément de jeux de mots et autres petits clins d’œil autour de la langue française. Mais ce n’est pas tout, le texte de Clémentine Beauvais est aussi très doux et poétique par moments.

« Amel suçait son pouce à la lumière de la petite étoile suspendue au-dessus de son lit (Amel déteste dormir dans le noir). L’étoile commençait à faiblir ; bientôt elle s’effondrerait sur elle-même, créant un minuscule trou noir qui avalerait d’un coup l’oreiller d’Amel. »

C’est le genre de phrase qui fait fondre je trouve… Alors entre ça et le code de la Route version Ciel, mon cœur balance entre éclats de rire et sourires.

Bon, l’écriture est géniale, et qu’en est-il de l’histoire alors ? Et bien sachez qu’elle est très intéressante et sait captiver son lecteur : entre le mystère de la mort de Mamie Paulette et les nombreuses courses-poursuites, pas le temps de lézarder au paradis ! Saluons également les très vives et esthétiques images signées Eglantine Ceulemans qui donnent corps au récit de façon très parlante !

 

Voilà, vous savez tout ce qu’il est nécessaire de connaître pour avoir envie de lire ce roman qu’on ne sautait que vous conseiller. Il est top et il se lit dès l’âge de 9 ans. En route !

Enfin petit détail qui a peut-être son importance, Carambol’ Ange bénéficie d’un sous-titre : L’affaire Mamie Paulette… cela veux-t-il dire qu’il y aura d’autres affaires ? On aimerait bien en tout cas !

Chronique Jeunesse : La Quête des Livres-Mondes – Tome 2 – Le livre des lieux

La quête des livres-monde 02L’aventure continue… !

Carina Rozenfeld est une auteure française dont la contribution dans le monde de l’imaginaire est de plus en plus importante. Elle a notamment écrit la trilogie Les portes de Doregon, Les clefs de Babel ou encore la duologie Phaenix. La Quête des Livres-Mondes est une trilogie, les deux premiers tomes avaient étés édités pour la toute première fois par les éditions Intervista avant d’être repris par l’Atalante.

A la recherche du second Livre-Monde… autour de la Tour Saint-Jacques

De retour avec Zec et Eden dans leur Quête des fameux Livres-Mondes pour sauver la planète Chébérith. Au programme, action, aventure, suspense… et encore action.

Chébérith est loin d’être reconstituée et même si l’Avaleur de Mondes ne s’est pas encore manifesté, cela n’est qu’une question de temps. Ainsi retrouvons-nous avec plaisir nos aventuriers en herbe, toujours aidés en la matière par le vieux Chébérien Eyver et son fidèle (et mystérieux) majordome.

La nature humaine, pire ennemi que l’Avaleur de Mondes

Encore une fois dans ce tome, on constate rapidement que c’est encore l’envie et la jalousie des hommes qui est le plus gros frein à l’accomplissement de la Quête. Bien entendu, l’Avaleur de Mondes n’est pas en reste, mais demeure une menace plus sourde et insidieuse au contraire des hommes, violents et frontaux.

La psychologie des personnages, bien que simple n’est pas non plus basique. En effet, ils sont avant tout crédibles, quelles que soient leurs actions, y compris les mauvaises.

Plus d’action dans ce second tome, mais également plus de crispations, de suspense. Enquête sur fond d’Internet (et d’enchères sur Ebay) et jeux de dupes, le programme est dense.

On se laisse encore une fois porter avec un immense plaisir dans cette épopée fantastique qui nous laisse rêveurs et envieux… on a qu’une seule envie, voir des ailes pousser dans notre dos pour nous envoler avec Zec et Eden et vivre leur aventures ! Chronique rédigée pour le site ActuSF.

Chronique : Le livre de Saskia – Tome 2 – L’épreuve

Saskia 02Marie Pavlenko est une nouvelle auteure française sur la scène de l’imaginaire, mais elle a déjà su s’imposer avec le premier tome de sa série Saskia, aux éditions Scrinéo. Fort bien accueillie par les libraires et les blogs, elle signe ici le second tome de la série avec l’épreuve.

Marie Pavlenko vient également d’écrire un one-shot aux éditions le Pré aux clercs dans la collection young-adult Pandore sous le titre La Fille-Sortilège.

De retour à la maison pour Saskia

A la fin du premier tome, notre héroïne voit sa mère tuée par ses ennemis, un clan mystérieux voulant à tout prix l’éliminer. Alors qu’elle semble avoir tous les attributs des faucheurs, Saskia ressent certaines caractéristiques propres uniquement aux gardiens, ainsi se termine le premier tome. Si ces faits deviennent avérés, Saskia pourrait-être le troisième Enkidar, un être censé réunir les clans des faucheurs et des gardiens qui s’évitent depuis toujours…

Quand nous reprenons les aventures de Saskia, nous sommes quelques secondes après la conclusion du premier opus. Sa double-nature semble être confirmée par les douleurs qu’elle ressent en bas du dos, une particularité propre aux gardiens quand un être humain est sur le point de mourir (alors que les faucheurs ont le pouvoir de « capturer » l’âme des morts en eux).

Mais l’étau se resserre autour de notre héroïne ailée, et le pire semble encore être à venir quand Tod décide de l’emmener dans son Nid pour la protéger des nombreuses menaces qui l’entoure….

On en redemande !

Ce second tome est à la hauteur du premier opus avec des personnages toujours aussi crédibles et habillement exploités. On en apprend beaucoup plus sur les subtilités sociales et magiques du monde des Enkidars.

La relation si fusionnelle que connaissaient Saskia et Tod bat de l’aile. L’ambiance qui règne dans le Nid de Tod à leur arrivée est plus que tendue : mortelle… entre non-dits et secrets de clans (et de famille), l’ensemble promet d’être explosif.

Encore une fois, la mythologie propre au monde de Saskia est très bien expliquée et présentée par l’auteure. Les subtilités de son univers sont bien pensées et très intéressante.

On se plonge donc sans réserve dans ce second opus. Efficace, bien tourné, et réussi, tout comme le premier. Nous n’avons qu’une seule hâte maintenant, c’est de lire enfin le troisième et ultime tome prévu pour la fin de l’année ! Dès 13-14 ans.

7.5/10