Chronique : Medieval Superheroes

Medieval superheroesUn roman mélangeant fantasy et anticipation avec efficacité et une bonne dose d’humour.

 Premier roman d’Olivier Boile, Medieval Superheroes nous offre un roman d’aventure à la fois déjanté et fort en nombreuses références culturelles (en particulier pour la génération X). Rempli d’humour et de dérision, on découvre que les super-héros existent réellement, certains sont issus de la période sombre du moyen-âge, d’autres de notre époque, dans la Nouvelle-Courbevoie, le tout donnant un mélange de fantasy et d’anticipation pour le moins original.

Quand la peste noire traverse les siècles…

Alors qu’au XIème siècle la peste sévi violemment à travers toute la France et même l’Europe, nous découvrons qu’il existait déjà des super-héros à cette époque… et même une école de super-héros. Mais que peuvent-ils bien faire pour lutter contre la maladie eux qui sont habitués à côtoyer des supers-vilains et autres personnages au fond mauvais et haut en couleur ? Ainsi Alban le Blanc ou encore Ronan le Destructeur et son épée parlante ne se sentent guère utiles….

En parallèle à cette époque, nous retrouvons le jeune Orlando, pizzaïolo de son état, et très bon dans son domaine. Vivant dans la Nouvelle-Courbevoie et quelques décennies après nous, ce dernier a une vie plutôt monotone qu’il partage avec le plus inutile des colocataires possible : Sammy.

Et même si il ne le sait pas encore, la vie d’Orlando va changer, car quelque chose de dangereux s’approche de la Nouvelle-Courbevoie… un mal que l’on ne pensait pas croiser à cette époque… Bataille de religion, de médicaments et de super-héros sont au rendez-vous pour un roman hors normes.

Déjanté, drôle et prenant une fois lancé

Ce premier roman d’Olivier Boile est très bien maîtrisé, aussi bien dans le ton humoristique que dans le contenu. L’auteur s’est documenté avant de se lancer et ça se voit, et même si parfois on s’éparpille dans des petits délires, on ne perd jamais le fil rouge.

L’intrigue de l’histoire aurait cependant pu être mieux amenée, car il est un peu difficile pour le lecteur de comprendre où veux en venir l’auteur et quels seront les enjeux du roman. Il faut attendre d’être à un bon tiers de l’histoire pour les comprendre pleinement, c’est un peu dommage, car on perd la bonne dynamique de départ.

Cependant, hormis cette remarque, le roman fut plaisant à lire. Plus on approche de la fin, plus il devient intéressant et urgent de le terminer.

Les caractéristiques des personnages sont bien présentées, bien amenées, et ces derniers deviennent facilement attachants, je pense notamment à Ronan le Destructeur inséparable de son épée bavarde et agaçante (et aux répliques fort drôles). De plus, les illustrations d’Alfonso Pardo Martinez en début de roman nous montrant les super-héros sont vraiment très réussies.

En conclusion, Medieval Super-Heroes est un bon premier roman, qui recèle des qualités certaines qui s’affineront pour l’auteur au fil du temps. Si vous aimez les jeux de mots bien tordus (dans le bon sens du terme) et les aventures complètement décalées, ce roman est fait pour vous.

Toutefois, ce roman est à conseiller aux personnes ayant environ la trentaine pour des raisons de générations. Je suis certaine d’être passée à côté de certaines références, n’étant pas dans le « cœur de cible » du roman. Mais cela n’empêche pas de passer un agréable moment en compagnie d’héros complètement barrés. En tout cas, cela laisse présager de bonnes choses pour la suite et donne envie de découvrir le futur nouveau roman de l’auteur à paraître le 13 avril prochain : Les feux de l’armure, toujours aux éditions Nestiveqnen.

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