Chronique : Jennifer Strange, dresseuse de quarkons

Jennifer Strange 02

Replongez dans un univers à la magie toujours aussi étrangement cocasse.

 Second tome de la saga de fantasy humoristique écrite par Jasper Fforde, Jennifer Strange, dresseuse de quarkons renoue avec ce qui a fait l’originalité du premier tome : sorciers à la magie bancale, monstres au propriétés aussi dangereuses que mystérieuses et humour décousu. L’auteur anglais est notamment connu pour sa série Thusrday Next (10/18, Fleuve Noir), tout aussi délirante et originale.

Kazam, entreprise magique en danger

Après avoir affronté un nombre impressionnant de situations folles, Jennifer Strange n’a pas vraiment le temps de se reposer, car la concurrence rôde…

En effet, la société Imagie (il paraît que tout « i » devant un mot le rend tout de suite plus à la mode) porte de plus en plus préjudice à Kazam en lui volant de la clientèle et en minant les pauvres magiciens restants…

Mais c’est sans compter sur la ténacité de Jennifer et de ses magiciens, peu nombreux, mais avides de faire leurs preuves face au peuple entier des Royaumes-Désunis… et l’occasion va se présenter en un tournoi mettant les deux entreprises de magie en compétition, et tous les coups (tordus) son permis.

Sympathique, mais avec un air de déjà-vu

Ce second tome reprend les éléments qui ont si bien fonctionné précédemment, mais la magie de la nouveauté s’est estompée.

Peu de renouveau au rendez-vous malgré un humour toujours aussi original et mordant, l’intrigue est simple et efficace nous offrant une lecture agréable. L’histoire perd tout de même de son souffle par manque de vraies aventures. Effectivement, on suit de loin les (trop ?) nombreuses péripéties de Kazam sans parvenir à s’y intéresser pleinement.

Toutefois, les jeux de mots, clins d’œil, parodies sont toujours présent, de même que l’éternelle lutte entre les deux types de magie… En effet, Kazam est partisan d’une magie pour le peuple, qui pourra servir pour la santé et le quotidien des gens du peuple des Royaumes-Désunis tandis qu’Imagie est pour une utilisation entièrement commerciale de la magie.

Cette idée de transposer des problèmes de notre époque dans un monde de fantasy est une belle façon d’illustrer certaines aberrations du quotidien… et les Royaumes-Désunis ne sont qu’illogisme.

En conclusion, ce second opus de Jennifer Strange est sympathique, mais est loin du niveau du premier, qui fut un véritable coup de cœur. Cette lecture restera toutefois très distrayante. Et puis, on reste tout de même très curieux de connaître le fin mot de l’histoire avec le troisième et dernier tome à paraître prochainement.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF

6.5/10

2 réflexions au sujet de « Chronique : Jennifer Strange, dresseuse de quarkons »

  1. Acr0

    Oh non, mes yeux me brûlent… par la tentation ! Je souhaite le lire 🙂 Mais pour cela je veux chroniquer le premier opus (oui, je suis bizarre). Je note que la surprise est un peu passée, mais je n’ai pas trop de doute quant à la plume de Fforde, je devrai être bien embarquée ^^

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