Journal intime d’une ado qui passe une année franchement… moisie !
Rachel Corenblit est une auteur française très prolifique. Elle écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes et affectionne en particulier le registre de l’humour… Elle a notamment écrit : Quarante tentatives pour trouver l’homme de sa vie, La fantastique aventure de Woua-Woua le chihuahua ou encore Plié de rire, pour ne citer qu’eux.
Et cette nouveauté parue dans la collection DoAdo du Rouergue ne fait pas exception.
Journal intime en demi-teinte
Un chat mort, une trahison odieuse d’une soi-disant meilleure amie, les parents qui se séparent… et encore, ce n’est que le début des mésaventures d’Angela, narratrice et personnage principal de ce journal intime. Et encore, le revers de la médaille n’est même pas encore tombé sur le coin du nez de notre jeune héroïne !
Un récit aux chapitre courts, relativement drôle, mais pas mémorable…
Bienvenue dans la tête d’une ado tout à fait normale et donc un peu déjantée ! La jeune Angela commence effectivement l’année en fanfare… mais dans le mauvais sens du terme. Rien ne va plus dans sa vie, que ce soit au niveau des amitiés, des amours ou de la famille…
En ce qui concerne la narration d’Angela, elle est plutôt réaliste, mais je n’ai pas réussi à m’attacher à ce personnage… Elle enchaine les casseroles et les déconvenues, mais le tout sans être véritablement convaincante (selon moi).
Le quotidien de la jeune fille a beau être un peu drôle et loufoque, il ne sort pas franchement du lot, et il en faut beaucoup de nos jours pour faire un roman/journal intime d’ado convaincant. Ils sont très nombreux à s’y être essayés avec plus ou moins de succès : Le journal d’Aurélie Laflamme d’India Desjardin, Le Journal d’une princesse de Meg Cabot, la série 15 ans et 16 ans de Sue Limb.
Alors, certes, nous sommes dans un roman beaucoup moins fleur bleue et beaucoup plus réaliste que du Aurélie Laflamme ou du Meg Cabot, mais je trouve que le roman de Rachel Corenblit n’est pas à la auteur d’un des romans de Sue Limb, par exemple. Que du bonheur ! est le genre d’ouvrage que l’on lit sans déplaisir, mais qui ne laisse aucun souvenir une fois terminé.
De plus, les quelques illustrations, dessins et photos ajoutés pour donner plus de réalisme à l’ouvrage n’apportent que peu de choses et on même un côté « artificiel ». Ce qui donne l’effet contraire à celui voulu initialement…
……
Au final, cette lecture m’a laissé assez indifférente, ce qui est très rare quand je lis un ouvrage paru chez Le Rouergue. C’est un éditeur pour lequel j’ai un affect tout particulier et dont je trouve les choix éditoriaux originaux et très souvent percutants et prégnants. Cette lecture n’a pas fait mouche, mais ça arrive, on ne peut pas tout aimer dans la vie comme dans nos lectures !