Chronique jeunesse : Robot Sauvage – Tome 1

Voici l’histoire d’un robot qui échoue par accident sur une île inhabitée… mais c’est sans compter sur les très nombreux animaux qui y vivent !

Paru en juin 2017 aux éditions Gallimard Jeunesse, Robot Sauvage est le premier tome des aventures de Roz, un robot à l’adaptabilité phénoménale.

Il s’agit du premier roman de son auteur ET illustrateur, Peter Brown. En France, certains de ses albums pour les enfants sont déjà parus : Menace Orange, Menace Verte, M. Tigre se déchaine ou encore Ma maitresse est un monstre !

Un cargo transportant des centaines de robot s’échoue…

Une île inhabitée. Un cargo qui perd ses containers et voit s’échouer un peu partout sur l’île des robots. Tous abîmés et éteints. Sauf un. Roz. Ou plutôt : Rozzoum unité 7134 au début de ce roman. Un robot tout neuf qui débarque en plein milieu d’une île sauvage, autant dire que le temps d’adaptation va être long… si Roz arrive à s’adapter à la vie sauvage…

Considérée comme un monstre de fer par tous les animaux qu’elle croise, ne comprenant pas leurs dialectes, le robot semble mal parti… Mais Roz est un robot plein de ressources insoupçonnées !

Une histoire agréable à lire mais pas mémorable

Les chapitres de Robot Sauvage sont extrêmement courts : pas plus de deux ou trois pages maximum. Quand on a l’âge du lectorat visé, soit entre 9 et 10 ans, c’est parfait. Ça se lit vite, les personnages sont vivants, aisément reconnaissables et les dessins de Peter Brown sont délicats. Très graphiques et reconnaissables, on appréciera son trait fin et anguleux.

En ce qui concerne l’histoire en elle-même, je la trouve un peu trop naïve. Cela ne vient évidemment pas du fait qu’il s’agisse d’un roman jeunesse mais plus de ses personnages. L’histoire a beau changer des histoires proposées habituellement, il n’y a pas de réel rythme et on n’est guère captivé.

En dehors du personnage de Roz et de l’oison qu’elle décide prendre « sous son aile », les autres animaux ne sont guère marquants. Il y a un bien un castor, et un renard du nom d’Escobar, mais on ne les voit pas assez pour les trouver attachants. Pas de réel affect donc, au fil des pages malgré certaines scènes touchantes et parfois même tristes…

Cependant, le message de Robot Sauvage est intéressant, et sa forme est originale. Dans notre monde abreuvé de technologie, l’histoire de ce robot qui découvre la nature sauvage et décide d’y rester coûte que coûte est plaisante.

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C’est donc une histoire instructive et qui sort des sentiers battus qui sera parfaite pour les enfants dès l’âge de 9/10 ans, même si elle manque parfois de consistance. L’histoire pourrait presque se suffire à elle-même, mais la conclusion déchirante obligera le lecteur à vouloir lire la suite des aventures de Roz…

Dommage que Gallimard ne mette nulle part sur l’ouvrage qu’il s’agit d’un premier tome ! Quoi qu’il en soit, le second opus est déjà sorti en VO : The Wild Robot escapes.

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