Un roman qui peine à convaincre, même quand on adore l’imaginaire et les romans jeunesse !
Paru pour la première fois en France en 2001 aux éditions du Rocher, La prophétie de l’Horloge était resté assez méconnu. Il est même paru en Folio Junior sous le titre La pendule d’Halloween. Mais ça, c’était avant de se voir adapté au cinéma avec Jack Black en 2018. C’est ainsi que les éditions Castelmore ont pris le relais et publient la série Les aventures de Lewis Barnavelt, dont le premier tome est La prophétie de l’Horloge. Le second opus est paru en février 2019 sous le titre Le médaillon ensorcelé. Et pour ceux qui aiment, il y a encore de nombreux tomes qui vous attendent.
Son auteur John Bellairs (1938 – 1991) était un grand féru d’imaginaire. Il a écrit quantité de romans fantastiques pour la jeunesse, dont beaucoup sont parus en France : La malédiction de la statuette bleue, La momie dans la crypte…
La série mettant en scène Lewis Barnavelt a beau être remise sur le devant de la scène, l’ouvrage date en réalité de 1973 !
Un oncle aux mœurs étranges et une maison qui l’est tout autant
Le jeune Lewis Barnavelt vient de perdre ses parents, il est alors recueilli par un oncle éloigné dont il ignore tout. Et ce qu’il va peu à peu découvrir sur lui est à la fois effrayant et… fascinant. Magie ? Sorcellerie ? ou imagination fertile du jeune Lewis ?
Une chose est sûre, il se passe des choses étranges au sein de la belle maison de son oncle ! En particulier, ce bruit de pendule que l’on entend dans la maison sans jamais la trouver…
Bien trop classique pour être surprenant
Comme dit plus haut, La prophétie de l’Horloge est un texte qui a plus de 45 ans d’existence… et c’est peut-être pour cela qu’on est pas plus entrainé/surpris que cela par l’histoire et son déroulement. Le texte est devenu trop daté, plus assez actuel dans le style narratif (assez lent) ou dans le déroulement de l’intrigue (parfois trop touffue, on s’y perd un peu). On a bien un mélange de magie et d’étrange qui frise l’inquiétant, mais rien de bien méchant. Il y a de bonnes idées, mais c’est le genre d’ouvrage qui vieillit mal car depuis il y a eu les Chair de Poule (qui avaient le parfait équilibre entre frissons et suspense pour la même tranche d’âge ou presque) beaucoup plus captivants et moins embrouillés que ce roman-ci.
Alors, certes on passe un bon moment, mais jamais on ne se retrouve pris dans l’action et les découvertes magiques du jeune Lewis Barnavelt. Le passage avec un peu de nécromancie est très sympathique, il faut l’avouer, mais pas de là à être transporté. Tout deviens un peu confus entre l’histoire des anciens propriétaires de la maison, l’horloge cachée dans les murs, une voisine étrange et la possible fin du monde. Difficile ainsi de s’y retrouver et d’apprécier pleinement le roman.
Ainsi, La prophétie de l’Horloge est un roman assez dispensable. Trop ancien ? Peut-être. Mais il est des classiques jeunesse dans le domaine du fantastique qui perdurent dans le temps, ce n’est donc pas uniquement le problème. Difficile d’aimer réellement les personnages, de les capter et de s’approprier leur histoire également. La magie n’a pas réussit à nous atteindre cette fois-ci…