Chronique Jeunesse : Les monstres de Rookhaven

Second roman de Padraig Kenny à paraître en France, Les monstres de Rookaven est le premier tome d’une duologie. Comme pour son précédent roman – Les orphelins de métal – ce sont les éditions Lumen qui éditent l’ouvrage. Il est sorti en janvier 2022 en librairie.

Le roman est par ailleurs magnifiquement illustré par Edward Bettison, graphiste et illustrateur anglais.

Une étrange déchirure dans l’air

Tout commence par quelque chose qui semble flotter dans l’air… il s’avère qu’il s’agit d’une déchirure entre notre monde et un autre, totalement inconnu. Mais ce n’est pas cela qui va effrayer Jem et Tom, deux orphelins qui n’ont plus rien à perdre suite à la guerre.
C’est ainsi qu’ils traversent le passage et découvrent le Manoir et les étranges habitants qu’il renferme…

Une histoire de monstres

Qu’est-ce qu’un monstre ? C’est la question à laquelle tente de répondre Padraig Kenny au travers de ce roman jeunesse esthétique à l’ambiance désuète. Et les pires personnages ne sont pas nécessairement ceux que l’on croit… comme nous allons le découvrir peu à peu.

Comme pour le précédent roman de l’auteur, j’ai passé un bon moment, mais sans trouver cette flamme que l’on recherche dans chaque lecture. L’ambiance y est maîtrisée et réussie mais cela ne suffit pas à mon sens. L’intrigue est en effet assez classique malgré un univers qui paraît très sombre au premier abord. L’idée de plantes carnivores ayant un attrait pour la chair humaine notament est une idée séduisante.
Je m’attendais cependant à quelque chose de plus gothique encore et de plus surprenant dans la durée. Ce ne fut pas le cas, et si vous avez déjà lu beaucoup de romans fantastiques, celui-là ne vous offrira pas une parenthèse très marquante.

Les illustrations d’Edward Bettison ajoutent cependant une atmosphère bien spéciale à l’ouvrage qui est absolument magnifique : couverture au papier mat avec quelques dorures sélectives rouges, illustrations intérieures nombreuses et sublimes… Rien à redire de ce côté là. L’édition de l’ouvrage est parfaitement réussie, de même que la traduction à partir de l’irlandais de Julie Lafon

Les monstres de Rookhaven fait donc son office, mais sans rien ajouter de plus en consistance à quantité d’autres romans. Certes, les personnages principaux sont des monstres, mais cela n’est pas suffisant pour qui aime s’évader et être surpris par sa lecture… Un bon roman en somme, mais pas suffisant pour les lecteurs déjà férus de lectures du même genre. A découvrir dès 11/12 ans.

Laisser un commentaire