Chronique : Darkwind – Tome 1 – Mécanique infernale

Un roman ado à l’ambiance énigmatique entre steampunk et époque victorienne.

Ecrit par Sharon Cameron, Darkwind est une saga historico-fantastique en deux tomes parus chez Bayard Jeunesse. Les deux tomes sont d’ores et déjà parus et disponibles en France. Sharon Cameron est une auteure américaine, il s’agit de sa première saga traduite en France, elle a cependant écrit deux autres ouvrages.

Un oncle fou et étrange dont l’argent est l’objet de convoitise

Angleterre, 19ème siècle. Nous découvrons la jeune Katharine au sortir de l’adolescence. Elle vit avec son atroce et vénale tante, qui est également sa tutrice, ses parents étant décédés. La tante de Katharine décide de se servir d’elle pour soutirer de l’argent à un parent éloigné : l’oncle Tulman.

L’objectif donné à Katharine est simple : passer une semaine au manoir de Darkwind et faire constater la folie de son oncle afin de le diagnostiquer incapable. Ce qui permettrait à la tante de la jeune fille de jouir pleinement et impunément de la fortune familiale…

Mais ce que va découvrir Katharine à Darkwind est beaucoup plus compliqué que ce qu’elle croit. Manipulée, tantôt choyée tantôt malmenée, Katharine va découvrir quelque chose d’incroyable et de fou à Darkwind… Sa décision décidera de l’avenir du manoir et des personnes qui y travaillent. Quel choix la jeune femme fera-t-elle ?

Un récit intéressant même si trop nébuleux par certains côtés

L’histoire de Katharine semble bien simple au premier abord, mais assez vite, les enjeux vont gagner en intensité… mais aussi parfois en complexité. Difficile de comprendre ce qu’il se passe au manoir de Darkwind avant d’avoir terminé le premier tome. Certes, c’est une volonté de l’auteure, mais ce manque de précisions tout au long du roman est parfois plus un handicap qu’une façon de captiver le lecteur…

L’intrigue de fond de Darkwind est ainsi relativement intéressante, mais bien trop lente à se développer. L’intérêt le plus remarquable du roman est selon moi son mélange d’Angleterre victorienne et de steampunk, où l’on découvre des automates doués de vies… On en sait au final très peu sur ces automates, leurs origines et leur fonctionnement, mais ils sont centraux dans l’histoire.

De même, le personnage de l’oncle Tulman a beau être important, il reste très en marge et plein de mystères, y compris pour Katharine. Katharine quant à elle est une héroïne sympathique mais qui ne transcende pas le lecteur. Elle ne nous donne pas envie de la suivre au bout du monde (ou au-delà de la Manche)… Elle a un passé difficile et fait tout pour s’en sortir, mais malgré tout cela, elle n’est pas plus attachante.

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En somme, Darkwind – Mécanique infernale est un roman introductif à double tranchant : très mystérieux, attisant la curiosité, mais également trop long à s’imposer. L’histoire est assez intéressante, mais pas au point de vouloir absolument découvrir la suite… On trouve tous les ingrédients qui font qu’un roman ado fonctionne potentiellement (intrigue, fantastique, soupçon de romance…), mais ça ne prend pas ! Dommage.

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