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Chronique : Witch Song – Tome 1

Witch song 01Une nouvelle série pour ados avec pour héroïne la toute dernière sorcière de son espèce

Witch Song est une trilogie ayant pour thème la magie, mais cette dernière ne s’utilise que d’une seule façon : en chantant !

L’auteur de cette saga est Amber Argyle, qui nous vient tout droit des Etats-Unis. Elle a été nommée pour de nombreux prix grâce à Witch Song. Mais elle est également l’auteur d’une autre saga encore non parue en France et qui comprend 7 tomes : Fairy Queens.

Détestée de tous et isolée, voici l’histoire de Brusenna, dernière sorcière vivante

Brusenna est détestée et pire encore, elle est crainte par tous au village. Isolée, sa mère elle-même est partie pour combattre un mystérieux ennemi… pour ne plus jamais revenir… Harcelée, poursuivie parfois par les enfants du village, la jeune fille doit faire face comme elle le peut aux aléas du quotidien. Même de simples courses au village sont une épreuve pour elle tant les gens la regarde de travers et essayent de lui faire un tour pendable…

Mais le plus dur est à venir quand Brusenna découvre qu’elle est poursuivie par des Chasseurs qui en veulent à son existence… Il semblerait qu’elle fasse partie d’un puzzle dont les enjeux la dépassent totalement. Sa mère a beau être une sorcière, elle ne lui a jamais rien enseigné concernant la magie, même avant mystérieux son départ…

Un premier tome aux qualités très insuffisantes

Malgré quelques idées originales, le ce premier tome ne recèle pas assez de points positifs pour l’apprécier vraiment.

En effet, le premier point noir est l’héroïne de ce roman, Brusenna. Trop niaise, trop capricieuse, elle fait toujours exactement l’inverse de ce qu’on  lui conseille. Il y a une route sombre à ne pas prendre ? Elle y foncera. Elle doit faire très attention à ne pas montrer son argent ? Elle s’empêchera de le dépenser… Cet esprit de contrariété est très agaçant tout au long de la lecture.

En ce qui concerne l’histoire en elle-même, le tout reste très classique. Il ne suffit pas que la magie se fasse en chantant pour révolutionner le genre. En effet, le système magique créé reste très habituel et ne nous plonge pas dans un univers remarquable, dommage.

De plus la trame de l’intrigue et ses ramifications sont malheureusement très prévisibles. On sait très vite où l’on va, il y a peu de suspense, et les personnages que l’on croise ne créent pas un grand sentiment d’attachement.

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Cette lecture du premier tome de Wich Song nous laisse donc un sentiment très mitigé. Trop d’archétypes servant un scénario extrêmement classique… Affaire à suivre avec les deux tomes suivants, peut-être y aura-t-il une surprise ? J’avoue être assez sceptique sur la question, mais nous aviserons. Dès 13 ans.

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Chronique Jeunesse : Mémé Dusa

Mémé DusaSi votre famille vous cache votre grand-mère depuis de nombreuses années, c’est qu’il y a anguille sous roche… ou plutôt serpent !

Anne Schmauch, auteur jeunesse de son état, arrive dans la collection Pépix de Sarbacane avec Mémé Dusa ! Et pour illustrer le tout, l’illustratrice Katherine Ferrier est là également (c’est elle qui dessine les bd Hôtel étrange !).

Mémé Dusa, c’est l’histoire d’Hélène et de son grand frère Hector qui vont ENFIN rencontrer leur grand-mère durant les vacances… Mais il semblerait qu’elle ne soit pas très commode… et c’est le moins que l’on puisse dire !

Famille et mythologie ne font pas bon ménage

Quand ils prennent le train pour aller voir leurs grands-parents pendant les vacances, Hector et Hélène ne se doutent pas une seule seconde de tout ce qu’ils vont vivre. Personne à part eux ne pourra prétendre avoir passé pareilles vacances… Et pour cause, c’est en pleine Grèce Antique que nos deux héros vont débarquer ! Épopée mythique et folle garantie !

Mémé Dusa insideInattendu et fun !

A peine commencée, l’aventure nous prend pour nous emmener loin dans l’imagination d’Anne Schmauch et ne nous lâche plus. Vous croiserez pêle-mêle : Cerbère, Ulysse, un cyclope, Charon, Hadès… et autres personnages emblématiques de la mythologie grecque.

Tout cela sans oublier la fameuse grand-mère de nos deux héros : Mémé Dusa. Avouons que l’on peut décerner une mention spéciale pour la trouvaille du titre dont le jeu de mots est parfait (la couverture colle également à merveille).

En lisant ce nouveau Pépix, vous découvrirez la mythologie sous un jour inédit… et c’est ainsi que l’on découvre qu’Ulysse est un superbe lâche/menteur/manipulateur ! Et évidemment, Mémé Dusa est également un personnage de choix aux goûts pour le moins particuliers : outre l’art de la sculpture, elle adore les pizzas quatre fromages !

L’ambiance générale de l’ouvrage est top : on se sent tout de suite happé par l’histoire. Les dialogues sont amenés naturellement, de même que les très nombreuses vannes mutuelles entre Hélène et Hector.

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En somme, Mémé Dusa est un bon petit Pépix comme on les aime. Il recèle tous les éléments d’un bon roman jeunesse, et le tout fonctionne très bien. On pourrait se prendre à rêver d’un Pépix similaire avec la mythologie égyptienne… ce serait génial ! En tout cas, l’idée est là, et on la verrait bien déclinée dans le futur à d’autres mythes et légendes…

On espère donc revoir le duo Anne Schmauch/Katherine Ferrier pour de nouvelles aventures… épiques !

Chronique : Les Chevaliers du Temps – Tome 1 – Les mystères de la pyramide

Les Chevaliers du temps 01Une nouvelle série jeunesse pour apprendre tout en se distrayant vient de voir le jour : voici Les Chevaliers du Temps !

Trois auteurs pour trois nouveaux héros à suivre à travers l’espace et le temps, voici une toute nouvelle série jeunesse qui vient de paraître aux éditions Playbac. Hélène Duchateau est professeure et scénariste, Stanislas Grimler est professeur d’histoire-géographie mais participe à beaucoup d’expositions pour faire partager la culture au plus grand nombre, quant à Candice Roger, elle est avant tout éditrice de livres pratiques dédiés à la cuisine !

Ces trois auteurs aux profils très différents se proposent de faire vivre aux jeunes lecteurs une aventure qui s’ancre dans notre quotidien pour basculer très rapidement dans l’aventure fantastique… Sans oublier au passage de cultiver les lecteurs. Dans ce premier tome, direction l’Égypte Ancienne !

Un voyage dans le temps pour sauver son passé, son présent et son avenir

Emma, Mehdi et Axel sont trois élèves qui n’ont en commun que le d’être dans la même classe. Ils ne se parlent que rarement et ne s’apprécient guère… Mais le jour où leur professeur d’histoire leur fait part d’un secret les mettant en danger, ils vont devoir s’allier pour sauver le cours passé, présent et futur de leur vie, mais aussi celle des autres ! En effet, le professeur Mamet a réussit à créer une machine à voyager dans le temps, mais déjà, quelqu’un souhaite se l’approprier pour manipuler le temps et le tourner à son avantage…

Seuls nos trois élèves semblent pouvoir réussir cette mission périlleuse, désignés par la machine temporelle elle-même, mais arriveront-ils à passer tous les obstacles sur leur chemin ?

Du bon et du moins bon, Les Chevaliers du temps est une série jeunesse au potentiel perfectible

A trop vouloir se rapprocher du lecteur préadolescent en l’imitant, on le perd. Et j’ai vraiment le sentiment qu’ici; il y a un côté trop artificiel dans la narration. Les scènes comiques sont prévisibles voir attendues, les personnages sont trop marqués avec d’un côté l’intello de service Mehdi, de l’autre la jeune et jolie sportive Emma et le beau gosse qui a un groupe de musique et beaucoup de succès auprès de la gent féminine, Axel…

Un peu plus de nuance aurait été appréciable pour ne pas tomber dans une histoire avec les gentils d’un côté et les méchants de l’autre…

De plus, les quelques transitions qui se déroulent dans l’ouvrage sont parfois très abruptes : par exemple, la scène de présentation des enjeux de la série avec la machine temporelle et le professeur Mamet est un peu trop expéditive. Le tout manque ainsi parfois de développement et de mise en scène, ce qui donne un sentiment de lecture rapide, certes, mais trop hâtive.

Malgré ces quelques maladresses, il y a tout de même des côtés positifs. Le premier étant des chapitres courts et une narration qui rentre immédiatement dans le vif du sujet au bout de quelques pages à peine. Pour ceux qui n’aiment pas franchement lire, ça peut être une façon engageante d’aborder l’acte de lecture.

L’autre élément positif, c’est le côté ludique du roman. En effet, sous couvert de nous conter une histoire fantastique, c’est également un petit cours d’histoire qui nous est proposé avec pour thème l’Égypte Ancienne (sujet normalement étudié en 6ème, il fédère toujours beaucoup les élèves car c’est une époque et un peuple qui fascinent). De plus, la culture apportée à la lecture va plus loins que le simple roman puisque vous trouverez un bon petit dossier en couleurs d’une dizaine de pages pour approfondir vos connaissance sur l’Égypte Ancienne.

Chevaliers temps intérieurEnfin, l’ouvrage est illustré et en couleurs, et les dessins de Krystel font merveille. Entièrement numériques, ils sont très réussis, vivants et pleins de couleurs. J’ai particulièrement aimé le premier dessin en pleine-page du roman. Le point de vue donne une belle impressions de dynamisme.

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En somme, mon avis est assez partagé sur ce premier tome. D’un côté, la partie instructive et ludique de l’ouvrage est indéniable le tout étant agrémenté joliment. L’objet livre en lui-même est très agréable à manipuler avec un vrai soin apporté à sa création. De l’autre, l’histoire est parfois trop rapide et les personnages stéréotypés.

Je conseillerais cet ouvrage à des lecteurs qui ont entre 10 et 11 ans et qui ne sont pas encore pleinement motivés à lire. Car une chose est sûre, ça se lit très rapidement, et les enfants sont fiers de pouvoir dire qu’ils ont terminé leur premier livre un peu épais, avec une vraie intrigue complète.

Chronique : L’œil de Chaac

L'oeil de ChaacLes légendes Mayas sont dangereuses et cruelles… et ceux qui y croient encore plus.

Premier roman de l’auteur française Emma Lanero, L’oeil de Chaac est paru en février dernier aux éditions Gulf Stream dans l’excellente (et détonante) collection Électrogène. L’histoire est celle d’une quête autour d’un objet étrange et mystique qui date de l’ère des Mayas sinon plus… Mêlant fantastique, légendes et réalisme âpre, cette lecture est aussi inclassable qu’originale.

Des destins liés malgré eux autour d’un objet aux pouvoirs effrayants

Un jeune irlandais tombé dans la délinquance, une jeune femme tatouée sur l’intégralité de son corps qui possède une aura mystique, un chercheur spécialisé dans le passé des Mayas, un barman qui tien son échoppe modeste en pleine jungle…

Mais qu’ont-ils tous en commun ? Rien à priori, mais pourtant, quelque chose d’étrange et de singulier va les réunir : la sphère. Il semblerait que ce soit Chaac, (le dieu de la pluie chez les Mayas) qui l’ait envoyée sur Terre dans un but bien précis… Il est question de catastrophes naturelles, de notre humanité décadente et de son devenir, et aussi d’un long voyage pour éprouver sa valeur au travers d’épreuves…

Une aventure pleine d’action… et de mysticisme

Dans cette histoire, les personnages ne sont pas nécessairement attachants, mais singuliers. Uniques par leur passé marqué, à nul autre pareil à cause de leurs caractéristiques rares. Ici, vous ne suivrez pas de héros charismatiques, mais juste des hommes et des femmes ayant eu la « chance » d’entrevoir autre chose, de percevoir que tout n’est pas fait de ce que l’on voit…

L’histoire est quant à elle très classique, mais son traitement lui, l’est beaucoup moins. ici, on découvre la misère d’un pays, le symbolisme d’un peuple disparu (que l’on aurait aimé découvrir bien plus au travers de cette histoire). Rien n’est édulcoré, tout est vrai, vif, violent. Les symboliques y sont nombreuses, je suis d’ailleurs persuadées que j’ai dû en louper certaines qui m’auraient aidée à comprendre mieux le parcours de chacun. J’aime l’idée qu’il y ait des messages cachés et une sémiologie dense dans un ouvrage…

L’écriture à beau être facile d’accès, elle est toutefois lente, lourde, à l’image de la chape de plomb qui sévit dans les pays du sud tels que le Guatemala ou le Venezuela, où se déroule l’intrigue. On se sent pris dans une torpeur étrange, une lenteur hypnotique même parfois.

C’est assez paradoxal, surtout quand on constate que l’ouvrage se lit au final assez vite, mais j’ai pris mon temps pour le lire. Je ne pense pas que L’oeil de Chaac fasse partie de ces romans qui se dévorent, mais plutôt de ceux qui se découvrent peu à peu, d’où cette perception de lenteur tirée  de cette expérience de lecture.

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C’est un ouvrage à conseiller à ceux qui veulent découvrir une autre littérature (ado ou non). Une lecture moins facile qu’à l’accoutumée, plus creusée et qui n’est pas là pour nécessairement plaire au lecteur, mais pour lui faire vivre une expérience de lecture différente.

L’oeil de Chaac est ainsi une lecture totalement inclassable, très instructive (on apprend une foule de choses, mais on aurait aimé en apprendre encore bien plus !) aux personnages forts et à l’action vibrante. Parfait pour le dépaysement et la découverte totale. Une chose est certaine, ça ne plaira pas à tout le monde, mais ça vaut la peine de tenter l’expérience. Dès 15 ans minimum.

Chronique : Les étoiles de Noss Head – Tome 2 – Rivalités

Les étoiles de Noss Head 2Une suite encore plus passionnante que le premier opus !

Sophie Jomain est une auteur française. Son œuvre navigue entre l’imaginaire et la littérature réaliste, mais la romance reste une de ses constantes ! Parmi ses nombreuses parutions, on peut citer : Quand la nuit devient jour, Felicity Atcock (série en 5 tomes), Cherche jeune femme avisée

A la découverte du Cercle  

Bienvenue dans la ville de St Andrews, en Écosse. Hannah entre maintenant à l’université, vit dans un studio en collocation, voit régulièrement son petit ami Leith… Bref, la vie, la vraie commence ! Mais il ne faut jamais oublier que quand on sort avec un garou, les problèmes sont à l’échelle de ses capacités extraordinaires…

A peine quelques jours après le début des cours, Hannah fait la connaissance d’un groupe singulier, étrange et quelque peu hypnotique : Le Cercle. Leith refuse catégoriquement qu’Hannah ai le moindre lien avec eux… mais pourquoi donc ? Les réponses ne vont pas vous plaire…

Une suite largement à la hauteur et tout aussi captivante

Hannah grandit un peu dans ce second tome. Plus posée, moins fleur bleue par moment, et surtout moins crispante, on l’apprécie plus pleinement dans ce nouvel opus… Même si elle continue à poser une foule de questions à tort et à travers !

Leith nous montre des côtés possessifs inattendus et assez déplaisants pour Hannah et pour nous lecteurs. Leur relation évolue, et bien loin d’être parfaite, les tensions sont présentes, mais c’est ce qui la rend justement réaliste et plus crédible.

De nouveaux personnages charismatiques et très intéressants font leur apparition. On a très envie d’en découvrir plus sur eux : Darius (membre de l’éminent Cercle), Georgia, Tarja… Ils sont tous très bien campés et donnent envie de les connaître bien plus ! Surtout que l’auteur développe la mythologie qu’elle a créé avec de nouvelles créatures à faire froid dans le dos…

Je ne saurais dire pourquoi, mais malgré un assez grand nombre de clichés (la résolution de ce second tome est franchement très prévisible – tout comme le premier), je me suis tout de même beaucoup attachée à cette saga. En effet, j’avais beau me dire que c’était parfois assez attendu, le tout est bien construit et le caractère des personnages si bien pensé que l’on est curieux de connaître leurs sentiments, leurs réactions.

Alors, la solution au problème énoncé durant ce tome est facile à trouver. Cependant, le final de l’ouvrage est totalement génial et inattendu ! Impossible d’en dire plus, mais au moment où l’on croit que l’on a tout vu et tout compris, un élément très perturbateur s’invite dans l’intrigue… et clap. Fin du second tome. Autant dire que vous n’avez pas le choix et que vous êtes dans l’obligation d’enchaîner immédiatement sur le troisième opus… !

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Alors, oui ce second tome est meilleur que le premier malgré un certain nombre de choses convenues. La force de cette saga, ce sont ses personnages, son décor universitaire qui fait rêver, et son côté surnaturel/romance très bien géré… Et qu’importe le reste !

Chronique : Les étoiles de Noss Head – Tome 1 – Vertige

Les étoiles de Noss Head 1La romance fantastique française a de beaux jours devant elle avec des ouvrages comme Les étoiles de Noss Head !

Initialement paru aux éditions Rebelle, la série Les étoiles de Noss Head est celle qui a révélé l’auteure française Sophie Jomain. Depuis, elle est publiée régulièrement aussi bien chez J’ai Lu que chez Rebelle éditions et tout récemment chez Pygmalion. Les étoiles de Noss Head est une trilogie, elle comporte aussi plusieurs deux autres tomes qui font office de préquels.

Si vous souhaitez découvrir un univers situé entre le surnaturel et la romance, celui de Sophie Jomain pourrait bien vous séduire… !

Des vacances « prometteuses »… dans la petite bourgade perdue de Wick, en Écosse.

Elle a bientôt 18 ans, la vie devant elle, et surtout les vacances d’été pour s’amuser ! Sauf que ses parents ont décidé qu’Hannah les passera à Wick (à l’extrême nord de l’Écosse) et non pas à Paris… Ennui et pluie en perspective donc pour l’adolescente qui ne se doute pas encore que sa vie et son destin seront bouleversés définitivement dans les semaines à venir… Tout cela à cause d’une rencontre inattendue avec un bel inconnu aux yeux verts…

Les étoiles de Noss Head 1 rebelleDe la romance fantastique à l’état pur

N’étant pas une grande lectrice de romance, j’avoue avoir débuté la lecture de cet ouvrage avec un brin de scepticisme. Je craignais de tomber sur une énième histoire d’amour, quelque chose de trop fleur bleue, de ne pas être portée par l’ambiance… Mais ça, c’était avant de pousser un peu plus loin que les apparences, car je suis rapidement tombée sous le charme de cet ouvrage.

Une ambiance toute particulière propre aux petites villes, des paysages sauvages, l’odeur de la mer qui nous éveille, de la magie et de nombreux mystères… le décor laisse rêveur. Et ce n’est que le début : une intrigue mâtinée de secrets de famille, de mystères et de mythologie (très bien développée et mélangeant légendes réelles et créations de l’auteur), voici ce qui vous attend.

Et puis… on est captivé par l’histoire, fort bien maniée par l’auteur. Ce n’est pas tant l’intrigue (assez facile à prévoir) que la façon dont elle est traitée qui en fait l’efficacité. Entre sensualité et retenue, on retrouve les sens qui s’enflamment de l’adolescence au travers du personnage innocent d’Hannah. Cette lecture a l’étrange propriété qu’ont certains romans : ils sont captivants, efficaces, purs… et se dévorent. Cela faisait un long moment que je n’avais pas ressenti un tel plaisir de lecture (dans le domaine de la romance fantastique), attendant avec impatience de retrouver les personnages.

Enfin, j’adresse une mention spéciale à la couverture du poche (même si celle du grand format est tout aussi magnifique), parfaite vis-à-vis de l’esprit du livre, et en accord complet avec l’histoire. En effet, le joli flacon que l’on voit en couverture a toute sa place dans l’intrigue… Les couleurs sont par ailleurs belles et harmonieuses, c’est un succès.

Un de mes rares regrets concernant cet ouvrage concerne les corrections et relectures. J’ai pu constater la présence d’une demi-douzaine de coquilles. Quelques erreurs de frappe, et une faute de conjugaison. Pour une réédition poche et une aussi grande maison d’édition qu’est J’ai Lu, on est en droit de s’attendre à un texte parfait. Dommage sur ce point.

De même, je n’ai pas toujours accroché à l’écriture de la narratrice, qui est parfois très orale. Nous sommes dans la tête d’une adolescentes, certes, mais sa façon d’écrire la rend parfois franchement agaçante et naïve, ce qui la dessert.

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Quoi qu’il en soit, Les étoiles de Noss Head – Vertige est une belle romance fantastique, on s’évade, on retourne parfois même à l’état sauvage. On sent l’odeur des embruns et de cette nature féroce au travers du personnage mystérieux de Leith…

On retombe avec délices dans les affres de la passion telle qu’elle se vit quand on est adolescente : pleinement et avec exaltation, quelles que soient les conséquences ! Autant dire que la lecture de la suite ne tardera guère… c’était si bon que l’on en redemande !

Chronique : The Generations – Tome 1 – Alive

Alive 1Un premier tome se jouant des codes du suspense… en mélangeant de nombreux genres !

Premier tome de la série young-adult The Generations, voici Alive de Scott Sigler, paru aux éditions Lumen en février 2016. Très mystérieux, empli d’indices et de fausse pistes… à vous de vous faire votre propre idée de ce qu’est l’univers d’Alive et ce qu’il vaut… Car vous ne saurez rien tant que vous ne l’aurez pas lu vous-même !

Un groupe d’adolescents sortis d’un long sommeil…

Ils ne savent pas où ils sont, ni quand ils sont, ni même qui ils sont. Tout ce qu’ils savant c’est qu’ils sont là, avec des symboles différents marqués sur le front, des couloirs partant dans tous les sens à perte de vue et… aucun objectif. Voici le début succin et mystérieux d’Alive, qui va vous entraîner sur plusieurs centaines de pages dans un huis-clos sous tension où la surprise peu se trouver à chaque angle mort…

« Une petite faveur »

Voici le nom de la toute dernière partie de l’ouvrage, là où Scott Sigler s’adresse directement à ses lecteurs, mais également à la presse et aux bloggeurs, booktubeurs etc. L’auteur tient tout particulièrement à ce que l’on évite les spoilers et autres révélations qui gâcheraient l’intrigue, et on le comprend.

En effet, Alive tire toutes les ficèles du roman à suspense et plus encore. Les chapitres sont en général assez courts et se concluent sur un rebondissement assez retentissant obligeant le lecteur à lire la suite, etc.

Sans révéler quoi que ce soit – pour préserver les vœux de l’auteur et la force principale de l’œuvre – je dois avouer avoir été assez déçue de la plupart des retournements de situations créés. Je m’attendais à beaucoup plus car le marketing (très malin) créé par l’auteur autour de son œuvre nous oblige à nous attendre à quelque chose de sinon phénoménal au moins original. Et pourtant, quand on a lu une certaine quantité de romans issus de l’imaginaire (science-fiction, fantastique, anticipation…), les rebondissements d’Alive ne sont pas suffisants pour vraiment surprendre.

Je ne dis pas que le contenu du roman est facile à deviner, car ça n’est pas le cas, je n’avais pas trouvé le secret qui concerne l’univers dans lequel évoluent les personnages. Mais je m’attendais à quelque chose de plus retentissant, d’incroyable et c’est au final assez commun. Impossible d’en dire plus, bien entendu, mais le débat peut très bien s’ouvrir ici (en bas d’article).

Ce que je pense, c’est que quand on joue à ce point sur le suspense et les cliffhangers, il faut vraiment assurer le spectacle derrière. Et ici, on découvre un bon roman ado, dont on veut découvrir la suite, mais pas récit à ce point haletant.

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Le mieux est encore que vous vous fassiez votre propre avis sur la question ! Pour ne pas spoiler, disons qu’Alive plaira certainement aux lecteurs avides de fantastique, de suspense et de science-fiction…le tout dans une ambiance à huis-clos à couper au couteau.

Pour l’atmosphère, on pense assez vite à la saga de James Dashner, Le Labyrinthe, ce qui n’est déjà pas si mal non ? Et puis, on veut tout de même savoir où Scott Sigler veut nous emmener maintenant que le décor est posé…

Chronique Jeunesse : La fantastique aventure de Wouah-Wouah le chihuahua

La fantastique de Woua-Woua le chuihuahuaWouah-Wouah le chihuahua = terreur des montagnes

Rachel Corenblit est une auteur pour la jeunesse et les adultes très productive. Parmi ses dernières nouveautés, on peut citer : Quarante tentatives pour trouver l’homme de sa vie, 146 298, ou encore 2 min 35 de bonheur (à paraître en avril 2016).

La fantastique aventure de Wouah-Wouah le chihuahua est son premier roman dans la collection jeunesse dynamique et déjantée Pépix. Les illustrations sont quant à elles réalisée par Caroline Ayrault (Sacrée Souris, Billie Fossette)

Une vie bien pépère de chien-chien

Bon, il faut l’avouer, quand on est un chihuahua, la vie est bien plus tranquille que lorsque l’on est un berger allemand ou un boxer. Et bien oui, on est si petit que personne n’aurait l’idée de nous lancer dans une folle bataille contre un loup légendaire issu de la montagne juste pour frimer…

Enfin, ça c’est ce que pensait Wouah-Wouah, mais son maître, Yanis, a une toute autre idée des capacités de son chien… Pour lui, Wouah-Wouah est un féroce canidé, et il est prêt à la prouver à ses copains. Dommage pour le minuscule, riquiqui et choupi chihuahua…

Une aventure pas comme les autres… et pourtant

Écrit du point de vue du molosse qu’est Wouah-Wouah, le ton général du roman est résolument vif, positif et farfelu, à l’image de son « héros » à poils. Beaucoup d’humour et d’autodérision sont ainsi exploités pour ce roman haut en couleurs.

Et pourtant, j’avoue ne pas avoir été entièrement convaincue par l’histoire de Wouah-Wouah, de son intrépide maître et de ses copains. Le roman est pourtant rythmé, enjoué et bien ficelé et malgré tout, je n’ai pas eu d’élan de sympathie pour les personnages. Aucun n’a réussi à créer un attachement suffisant pour que je puisse vous conseiller avec conviction cette lecture. Cela arrive parfois, sans parvenir à le justifier véritablement…

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Passe-t-on un bon moment de lecture ? Oui. L’histoire tient-t-elle la route ? Oui. Ce roman fait son office et distraira le jeune lecteur dès 9 ans, sans aucun problème !

Mais quitte à choisir une chouette histoire de chien qui m’a réellement convaincue, je vous proposerais plutôt Le journal du Gurty, le journal d’une petite chienne carrément folle et extrêmement drôle, dans la même collection (dès 8 ans).

Chronique Jeunesse : La drôle d’expédition

La drôle d'expéditionPlus loin, plus haut, plus fort… voici la Drôle d’expédition, la suite directe de La drôle d’évasion.  Vers l’infini… et au-delà !

Devenue une habituée de la collection Pépix, voici le retour de Séverine Vidal ! Après La drôle d’évasion et Il était deux fois dans l’Ouest, voici la suite des aventures de Zach, voyageur du temps malgré lui… Mais l’auteur ne fait pas que de la littérature jeunesse pure, elle sait également s’adresser aux ados, notamment avec son roman Quelqu’un qu’on aime.

Nouveau voyage temporel, nouvelle aventure… 

Un an après avoir participé à l’évasion la plus spectaculaire de l’Histoire avec La drôle d’évasion, voici le grand retour de Zach ! Et cette fois-ci, il ne s’évade pas, bien au contraire… en effet, notre jeune voyageur du temps vient d’embarquer totalement malgré lui en pleine mission Apollo 11… Encore une fois, Zach participe à une page marquante de l’Histoire, puisque cette mission est celle qui a vu Neil Armstrong se poser sur la lune ! « Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité »… ça vous dit quelque chose ?

Et bien entendu, même si c’est absolument merveilleux de voguer dans l’espace, Zach n’a aucune idée de comment il a atterrit là… Et encore moins comment il va en sortir pour retrouver son époque et ses deux petites sœurs fraîchement nées !

La drôle d'expédition intérieur

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Une suite efficace, drôle et captivante… puissance dix !

Documentée et dynamique, cette nouvelle histoire de Zach vous emmènera aux confins de l’espace… Au travers de cette aventure fringante, les jeunes lecteurs (garçons OU filles, j’insiste) apprendront une foule de faits intéressants sur la conquête spatiale et le mode de vie des astronautes. Comment boit-on dans l’espace ? De quoi est constituée une fusée ? Et plus important encore… comment fait-on pipi dans l’espace ?

Par ailleurs, les jeunes lecteurs découvrirons un tout nouveau trio de comparses en la personne de Neil Armstrong, Mike Collins et Buzz Aldrin (ou on apprend que le nom de Buzz l’éclair est un hommage de Pixar à cet astronaute de renom dans la saga Toy’s Story).

Cette amitié inattendue qui se développe entre Zach et les astronautes est très touchante et bien amenée. On passe du rire, au dramatique (les voyages dans l’espace sont aussi dangereux que stressants) sans oublier un petit côté surréaliste. Le tout est donc très bien mené de bout en bout, tout cela sans oublier les illustrations indispensables de Marion Puech qui collent parfaitement à l’esprit. Elles sont à l’image du texte : drôles et réalistes, sans oublier une petite dose d’imaginaire qui fait plaisir.

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Donc, on récapitule : si vous aimez les chats à plumes, les jeux-vidéo et les aventures dans l’espace… La drôle d’expédition est faite pour vous (et vos enfants). D’autant qu’on y apprend une foule de choses qui se sont réellement passées, et ça, c’est le meilleur moyen d’apprendre et d’aiguiser sa curiosité : découvrir en s’amusant. A lire dès l’âge de 9 ans.

Chronique Jeunesse : Billie Fossette

Billie FossetteBienvenue à la  » ferme pour enfants récalcitrants  » où il ne fait pas bon être spontané et un peu vif comme la jeune Billie Fossette !

Bienvenue dans le monde coloré et animé de Sabrina Bensalah au travers de son tout premier roman Pépix : Billie Fossette. Peut-être connaissiez-vous déjà l’auteur, elle a déjà écrit un roman chez Sarbacane, dans la collection Exprim’ : Vers le bleu, l’ouvrage va d’ailleurs être prochainement adapté au cinéma.

Avec Billie Fossette, l’auteur signe un roman jeunesse adapté aux enfants dès l’âge de 9 ans totalement décalé et même un peu fou ! Au dessin, nous retrouvons la talentueuse Caroline Ayrault à qui l’on doit déjà de magnifiques ouvrages Pépix joliment illustrés : Sacrée souris, La fantastique aventure de Woua-Woua le chihuahua… c’est elle !

Une ferme de « redressement » pour enfants mal élevés

Cette fois-ci, les parents de Billie en on marre : ils sont exténué par la facilité de leur fille à répondre et à faire des bêtises, et ils ont LA solution. La ferme tenue par le couple Lamatraque est peut-être un moyen pour les parents de Billie de souffler un peu et de récupérer un petit ange après son séjour… mais rien ne va se passer comme prévu ! Ou même, si ça se trouve, ses parents ont coché la case « pour toujours » et ne comptent pas récupérer leur fille ?

Les Lamatraque sont tout sauf des éducateurs, on pourrait plutôt les classer dans la catégorie des tortionnaires… Un séjour terrible et pas très drôle s’annonce pour Billie, où les corvées de la ferme sont toutes assumées par les enfants. Heureusement, Billie n’est pas la seule dans ce cas et va pouvoir se lier d’amitié avec d’autres enfants… Et peut-être résoudre quelques mystères, dont notamment celui du coq qui chante du Stromae !

Un roman enlevé, drôle et carrément drôle

Billie Fossette est le genre de roman qui sait faire aimer la collection Pépix, tant il est représentatif de sa ligne éditoriale.

C’est drôle, ça ne se prend pas au sérieux, et sa jeune héroïne est d’une spontanéité très appréciable. Billie est drôle, un peu fofolle et adore faire tout un tas de bêtises. Elle déteste tout ce qui ne ressemble pas à une salopette, la crasse ne lui fait pas peur… bref on s’attache à elle en deux temps trois mouvement ! Les autre personnages sont tout aussi bien campés, j’aime particulièrement la nièce un peu sorcière des Lamatraque, cette chère Mélusine. Le petit Baptistin est également attendrissant, même si il adore vous lancer des tas d’infos comme un dictionnaire vivant.

Ah, et j’oubliais… les poules ont également leur importance… elle ne parle pas beaucoup, mais elles ont leur importance… Et elles sont très caractérielles !

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En somme, ce nouveau Pépix (paru en septembre 2015) est une véritable réussite ! On se prend à rêver d’une autre aventure de Billie Fossette avec pourquoi pas une autre guest star ? En tout cas, c’est une belle réussite, à faire découvrir à tous les enfants… qu’ils soient fans de lecture ou non ! Oui !