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Dédicace : Susan Kaye Quinn en signature exceptionnelle à la Librairie Royaumes

L’auteure américaine de la saga fantastique Mindjack publiée chez MxM Bookmark sera présente pour deux heures de signature à la librairie Royaumes (42 rue de Tolbiac, Paris 13ème – toues les infos en bas d’article).

Quand ? : Le vendredi 3 juin, de 17h00 à 19h00

Où ? : A la librairie Royaumes – 42 rue de Tolbiac, dans le 13ème arrondissement de Paris.

Qu’est-ce que ça raconte ? : Mindjack, c’est une saga d’anticipation qui imagine que l’humanité évoluera. Dans un avenir proche, tout le monde lit dans les pensées de tout le monde… les codes sociaux ont radicalement changés. Même la manière d’enseigner à évolué et fait appel aux capacités mentales de chacun… Et ceux qui n’aurons pas réussit à évoluer se nomment les zéros. Leurs perspectives d’avenir sont quasi nulles et ils ne s’intègrent pas à la société car mis immédiatement à l’écart… c’est le cas de l’héroïne de ce livre, Kira.

Pourquoi j’ai aimé et que je vous le conseille ? : Parce que Mindjack est une série d’anticipation bien pensée (sans jeux de mots !). C’est original, enlevé, le rythme est soutenu. En bref, on est captivés par l’histoire de Kira qui nous emmène bien loin des sentiers battus. C’est une héroïne normale à qui il arrive des choses extraordinaires. J’ai hâte de livre la suite !

Présentation de l’éditeur :

A seize ans, Kira Moore n’est qu’une Zéro, quelqu’un qui ne peut lire dans les pensées des autres, et dont les autres ne peuvent pas lire les pensées non plus. Les gens comme elle sont des parias à qui on ne peut faire confiance, ce qui ne lui laisse aucune chance d’avenir avec Raf, le meilleur ami télépathe dont elle est amoureuse en secret.

Mais lorsqu’elle prend le contrôle de l’esprit de Raf par accident et manque de le tuer, Kira tente de cacher ce nouveau pouvoir qui l’effraie à sa famille, ainsi qu’à Raf lui-même, dont la méfiance grandit chaque jour un peu plus.

Mais les mensonges ne font que se resserrer autour d’elle, l’entraînant au plus profond du monde caché des mindjackers, où prendre le contrôle des gens qu’elle aime n’est que le début de la longue liste des choix mortels qui l’attendent.

Chronique Jeunesse : Lola et la machine à laver le temps

Un roman pour la jeunesse débridé, drôle et temporellement instable !

Rolland Auda est un auteur pour les adolescents et la jeunesse. Lola et la machine à laver le temps est son premier roman pour la jeunesse. Avant cela, il a écrit trois romans destinés aux adolescents, tous chez Sarbacane : L’équipée volage, Le dévastateur et Gringo shaman.

Avec ce nouveau roman, Rolland Auda signe son entrée – réussie – en littérature dite jeunesse.

Comment sauver l’avenir de son papa du passé ?

Tu ne comprends pas le sous-titre de cette chronique ? Soyons plus clairs. Lola a un papa de génie qui a créé une machine à voyager dans le passé. Enfin, une machine à laver qui voyage dans le passé plus exactement. Mais suite à la pression d’un certain gouvernement l’avenir de la machine est menacé, de même que Lola elle-même… Alors pour sauver les meubles (enfin, la machine à laver et Lola), la jeune fille se doit d’aller dans le passer prévenir son papa… âgé de 10 ans !

Un très bon Pépix !

Cela faisait un petit moment que je n’avais pas lu un roman Pépix avec autant de plaisir ! Cette nouveauté me permet de renouer avec la collection, et ça fait du bien.

Lola est une petite fille dynamique, un peu folle et extrêmement attachante… de même que son papa du passé ! Et on adorera son petit côté entremetteuse… L’écriture de Rolland Auda est tout aussi caractéristique : vive, drôle, enlevée… Les adjectifs ne manquent pas pour décrire sa plume.

L’histoire tient bien la route, l’écriture est vivante, les personnages bien campés et décrits (le petit robot Dialectus est adorable)… Et les bonus qui entrecoupent le roman sont bien trouvés ! Le quatrième bonus en particulier était fort bien traité…  Et oui, que se passerait-il si Lola était transportée 34 ans dans le futur ? Alors ?

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Cette lecture est donc un petit coup de cœur. Tant au niveau de la créativité que de l’humour, Rolland Auda fait un carton plein avec ce roman adapté aux lecteurs dès l’âge de 9 ans. Alors, un quand un nouveau Pépix ? Si vous êtes trop pressé, vous pouvez toujours tenter de bidouiller vous aussi votre lave-linge… !

PS : Mention spéciale pour les titres de chapitres fort biens trouvés : Morgane de toi, Au 117, Boulgourkyia ne répond plus. Certains sont de jolis clins d’œil !

Dédicace : Jean-Luc Bizien en signature à librairie Royaumes le 18 mai 2017

Les éditions ActuSF et la librairie Royaumes (Paris 13ème) ont le plaisir de vous annoncer la signature exceptionnelle de Jean-Luc Bizien le jeudi 18 mai prochain de 17h00 à 19h00.

A l’occasion de la parution de son roman L’appel du dragon dans la collection jeunesse/ado dédiée à l’imaginaire Naos, l’auteur sera ainsi présent pour une belle rencontre/dédicace.

Il signera donc l’Appel du Dragon, qui paraît le jour même en librairie ! Mais la librairie Royaumes aura également en stock ses romans de la Trilogie des Ténèbres (éditions Toucan), ou encore sa série de fantasy asiatique Katana (2 tomes, chez Folio SF).

Présentation de l’éditeur pour L’Appel du dragon :

L’Empereur-Mage se fait vieux. Il faut sans tarder préparer la relève et trouver les héros capables de repousser les forces des Ténèbres qui menacent la cité de Selenae. Kaylan, le jeune paysan, Sheelba la belle magicienne et Shaar-Lun, l’intrigant voleur ont décidé de tenter leur chance.

Hélas pour eux, les épreuves sont effroyables. On raconte qu’aucun des derniers candidats n’est ressorti des souterrains de la ville. Pour devenir l’Élu, il faut triompher de redoutables épreuves et affronter ses peurs les plus secrètes.

L’un d’eux parviendra-t-il à se hisser sur le trône et à empêcher le réveil du monstre qui sommeille dans les profondeurs de la terre ?

Ancien enseignant, Jean-Luc Bizien a d’abord travaillé dans les jeux de rôle, avant de se tourner vers l’écriture. Ses romans policiers pour les adultes ont été couronnés de nombreux prix. L’Appel du Dragon réunit pour la première fois les romans Le Souffle du Dragon et L’Éveil du Dragon.

Coordonnées de la libraire pour toute question :

  • Librairie Royaumes – 42 rue de Tolbiac – 75013 Paris
  • Téléphone : 01 45 84 01 81
  • Métro Ligne 14 – Bibliothèque François Mitterand ou Olympiades
  • RER (C) : Bibliothèque François Mitterrand
  • Bus (27) (64) : Patay-Tolbiac

Chronique : Le Projet Starpoint – Tome 1 – La fille aux cheveux rouges

Un roman qui nous fait plonger dans un imaginaire débridé et fascinant. Bienvenue dans l’univers mémorable et unique de Marie-Lorna Vaconsin !

Voici Le Projet Starpoint, premier roman de l’auteure française Marie-Lorna Vaconsin (voir l’interview de l’auteure ICI) et premier tome d’une trilogie. Passionnée d’imaginaire depuis sa plus tendre enfance, l’auteure nous propose ici un univers passionné et fourmillant d’idées où fantastique et sciences s’entrecroisent…

Une rentrée déprimante

Pythagore est un adolescent tout ce qu’il y a de plus ordinaire, mais avec déjà beaucoup de soucis dans sa jeune vie. Son père est dans le coma depuis de nombreuses années, sa mère fait tout pour porter à bout de bras ce qu’il reste de leur famille… Et Pythagore lui tente tant bien que mal de vivre normalement sa vie d’ado.

Mais à la rentrée, lorsque sa meilleure amie Louise l’ignore pour une nouvelle venue, Pyth se pose de nombreuses questions. Qui est cette nouvelle aux cheveux couleur rouge sang prénommée Foresta ? Pourquoi Louise le délaisse-t-elle comme si leur amitié n’avait jamais existé ?

Il y a quelque chose d’étrange avec cette jeune fille, et Pyth aimerais beaucoup savoir quoi. Mais ce qu’il va découvrir va dépasser toutes ses suppositions !

Un voyage à travers « L’angle mort »

Si vous recherchez un roman original mélangeant aventure, fantastique, parcours initiatique et suspense, vous êtes à la bonne porte ! Le Projet Starpoint est un bon premier roman dont il me tarde de découvrir la suite tant il est bien mené. L’intrigue en elle-même débute comme beaucoup de romans fantastiques, mais l’auteure réussit à s’émanciper de nombreux codes et créé son propre univers.

Tout d’abord, Pyth est un peu plus grand que les personnages qui incarnent la plupart des sagas fantastique. Habituellement, ils sont à peine sortis de l’enfance et oscillent entre 11 et 13 ans environ. Pyth, lui, est en pleine adolescence et donc en pleine découverte de lui-même, et de ses sensations. En cela, l’auteure amène parfaitement les réflexions et questionnements du jeune homme sur ses désirs et ses envies sans jamais entrer la formulation franche. On sent juste que Pythagore est un personnage qui grandit et qui se forge à l’instant même où on le lit.

Ensuite, Marie-Lorna Vaconsin a su créer tout un univers parallèle à la géographie précise et aux étrangetés fascinantes. Il y est question de sang bleu, de gravité étrange dans une mer inconnue, de mondes parallèles et de glissement dans « L’angle mort ».

Tout y est expliqué précisément, et on plonge dans cet univers avec délices car il est cohérent et très bien développé ! On sent que l’auteure y a travaillé de longues heures pour le rendre consistant (si je puis dire…).

Et surtout, elle retranscrit magnifiquement les impressions ressenties par ses personnages selon qu’ils sont sous l’effet de la gravité ou d’une substance étrange qu’est la pectine (mais il y en a d’autres encore plus fascinantes !).

Enfin, étant une grande fan de sciences sous toutes ses formes, Le Projet Starpoint ne pouvait que me plaire. On y parle de biologie, de physique, de mathématiques et d’une foule d’autres choses fascinantes. D’autant qu’on sent que l’on n’a pas fini d’être surpris car de nombreuses choses sont à peine évoquées dans ce premier tome et a hâte d’en savoir plus… Et puis, quel est donc exactement ce fameux projet qui donne son nom au livre ?

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Que de mystères donc dans ce premier opus très bien mené ! On attend avec impatience la suite de cette saga (à priori pour 2018). Mais si vous aimez les histoires originales aux univers fouillés et les personnages forts (Foresta est inoubliable dans son genre !), ce roman est pour vous. A découvrir dès 12/13 ans environ, puis sans restrictions.

Interview de Christophe Lambert pour son roman Soul Breakers

Autour de quelques questions choisies, Christophe Lambert répond à propos de son tout dernier roman en date : Soul Breakers.

L’histoire nous plonge à l’époque de la Grande Dépression (aux États-Unis), où nous suivons Teddy, un jeune homme prêt à tout pour sauver sa petite sœur d’une mystérieuse malédiction… La chronique complète ici.C’est un roman captivant aux allures de road-trip sur fond de fantastique.

La bibliothèque de Glow : Vous êtes-vous beaucoup documenté sur la Grande Dépression pour écrire ce roman aux allure de road-trip fantastique ?
Christophe Lambert : Les recherches ont été moins importantes que pour Swing à Berlin ou Lever de rideau sur Terezin car la partie historique est vraiment à l’arrière-plan du récit… Ma principale source documentaire a été Une histoire populaire des Etats-Unis par Howard Zinn. Pour se mettre dans l’ambiance des années 30, rien de tel que les photos de Dorothea Lange (photo à droite).

Concernant la séquence se déroulant dans les abattoirs de Chicago, ma principale source d’informations était un roman très documenté : La jungle de Upton Sinclair. A côté de ce roman, Germinal ressemble à Disneyland…

La bibliothèque de Glow : Pourquoi avoir choisi cette période et ce pays en particulier ?
Christophe Lambert : Je suis un grand admirateur de John Steinbeck, John Fante (mon Duca Moreno ressemble beaucoup à son Bandini), etc. Je voulais écrire sur cette période depuis longtemps, mais je n’avais pas encore trouvé d’angle d’attaque… Et puis j’ai pensé à une troupe de forains maléfiques et tout s’est enclenché…

La bibliothèque de Glow : Quel personnage avez-vous pris le plus de plaisir à faire vivre à travers votre plume ?
Christophe Lambert : Duca, parce qu’il est exubérant et attachant (du moins, je l’espère)… Le méchant (Sirius) est classique mais c’est toujours amusant à écrire, ce genre de personnage… Ah, si, j’ai un petit faible pour le vieux shérif « red neck » ; il a quelques bonnes réparties…

La bibliothèque de Glow :  Combien de temps vous a pris l’écriture de ce roman de presque 600 pages ?
Christophe Lambert : Une année scolaire, c’est à dire dix mois… Mais comme je faisais d’autres choses en même temps, on va dire cinq mois à temps complet !

Chronique : Sorcières Associées

Une fantasy orientale plaisante, originale et qui rend vite accro… on en veut encore !

Alex Evans est une auteure francophone qui n’en est pas à son premier coup d’essai. Férue de fantasy et de merveilleux, elle a déjà une dizaine de titres à son actif, Sorcières Associées est son premier roman à paraître aux éditions ActuSF, il était auparavant auto-édité.

Dans un univers de fantasy aux influences orientales, on découvre un duo d’enquêtrices aussi acharnées que douées, où la magie est aussi dangereuse qu’omniprésente…

Pour aller plus loin, sachez que Sorcières Associées est paru dans la collection Bad Wolf. Une gamme de romans qui regroupe différents auteurs, différents styles et genres… Mais tous les ouvrages regroupés sous cette bannière ont un point commun mystérieux… Que nous lecteurs devons deviner ! Il est écrit ceci au début de chaque ouvrage : « Complices, tous leurs auteurs se sont adonnés à un même jeu littéraire… Trouverez-vous lequel ? ».  Je trouve l’idée géniale, car cela attise l’attractivité de la collection pour chaque ouvrage qui la compose.

Une intrigue simple en apparence

La ville de Jarta : tout commence avec une affaire de sabotage dans une usine. Comme le coût de la main-d’œuvre humaine est exorbitant pour tout entrepreneur, les zombies sont devenus une masse salariale attrayante. Pas de salaires, pas de réclamations ni de plaintes, bref, les zombies sont une véritable manne financière. Mais depuis quelque temps, des choses étranges se passent sur la chaine de montage… c’est ainsi que Tanit débute son enquête.

Tout cela sans oublier une obscure affaire de vampire piégé dans notre dimension, mais aussi un artefact d’une valeur inestimable qui aurait été dérobé, et une série de disparitions étranges… Padmé, l’associée de Tanit va elle aussi avoir du fil à retordre.

Bienvenue dans le monde de Sorcière Associées, où la magie fleure avec le danger, et où les succubes gèrent comme personne les maisons de passe… Bref, bienvenue dans un monde coloré, vivant et créatif qui baigne dans une magie… épicée !

Un univers plaisant et une histoire qui se densifie au fil des pages…

Sorcières Associées, c’est à la fois la découverte d’un roman captivant et d’une auteure. On n’a qu’une envie en refermant le livre, découvrir les autres univers d’Alex Evans !

Au fil de l’intrigue qui s’étoffe peu à peu, des liens se font, des pistes se créent… le tout avec fluidité et logique. Seul petit bémol, on n’est pas toujours très au fait de la mythologie très dense qu’a créée l’auteure autour de son roman, alors certains enjeux ne nous sautent pas aux yeux par moments. On sent que l’univers a été travaillé avec cœur et détails, mais un glossaire ou un autre support du même type aurait pu nous aider à mieux appréhender certains tenants et aboutissants.

En dehors de cela c’est un sans faute ! Les dialogues sont piquants et savoureux à souhait, les personnages de Padmé (que j’aime tout particulièrement) et Tanit sont délectables… Et que dire de leurs aventures sinon qu’elles sont captivantes de bout en bout ?

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Vous trouverez ainsi de tout dans Sorcières Associées : de la magie, un nœud d’intrigues à la hauteur, pas de temps-mort, des personnages charismatiques… et un véritable plaisir de lecture, tout simplement.

Espérons que ce roman ne soit qu’une introduction et qu’il y aura d’autres ouvrages dans le même univers ! J’ai passé un si bon moment que je n’ai qu’une envie : retrouver le duo de choc que forment Padmé et Tanit, ou au moins, l’univers dans lequel elles évoluent…

Chronique jeunesse : La classe de mer de Monsieur Ganèche

Auteur français, Jérôme Bourgine signe ici son tout premier Pépix… mais il est loin d’en être à son premier ouvrage ! En effet, Monsieur Bourgine a déjà écrit plusieurs romans à destination des adolescent dans la collection Exprim’ de Sarbacane (Bras de fer, Le voyage impossible, Toute la vie…) et il en a également écrit pour les adultes.

A l’illustration, on retrouve Maurèen Poignonec (La famille Cerise, Lola et la machine à laver le temps, 10 petites souris cherchent une maison…).

Une expédition qui tourne court…

Imaginez le topo : un petit groupe d’élèves que l’on a d’office mis dans la case « cas sociaux », un Monsieur Ganèche qui doit gérer sa petite classe de mer et… un ilot perdu au fin fond de la Bretagne en toile de fond. Sans oublier un capitaine de bateau totalement dans le brouillard grâce à la boisson forte qu’il ingurgite à longueur de temps ! Vous aurez une toute petite idée de ce qui va arrivée à cette belle équipe ? En tout cas, rien de prévisible, c’est garanti !

Un humour fidèle à l’esprit de la collection

Ce nouveau petit Pépix rempli encore une fois bien son office, à savoir distraire et amuser les jeunes lecteurs. Cependant, il m’a moins convaincue que certains autres titres de la collection… J’avoue qu’il ne fait pas partie de mes Pépix favoris car j’ai moins apprécié le thème, mais cela ne retire en rien son efficacité ou son potentiel humoristique.

Je l’ai trouvé un tout petit peu plus décousu que les autres ouvrages en ce qui concerne les idées, en particulier le moment où Mr Ganèche dit qu’ils ont été réunis ici et maintenant pour une bonne raison. En fait, ce côté légèrement sibyllin et mystique ne sert pas réellement l’histoire et n’est pas développé par la suite. Ceci participe au sentiment de léger désordre au sein du roman.

Je vous rassure, l’histoire se tient correctement, mais on n’apprécie pas nécessairement les petits « à côté » de l’histoire.

Mais la vraie question est plutôt : est-ce qu’un enfant entre 8 et 10 appréciera ce roman ? Je pense sincèrement que oui. Je n’ai tout simplement pas été convaincue par cette histoire. Le thème du trafic d’animaux est pourtant intéressant, mais il m’a manqué de quoi m’attacher réellement à ces jeunes petits héros et à leur prof aux grandes oreilles.

 

Aux habitués de la collection Pépix, ce roman devrait vous plaire tout comme les autres vous on contentés. Les autres jeunes lecteurs devraient également apprécier, après tout, tous les éléments qui font un roman jeunesse efficaces y sont, alors… ça devrait fonctionner !

Chronique : Elia, la passeuse d’âmes

Elia, la passeuse d'âmesUne toute nouvelle dystopie à la française 100% efficace !

Peut-être que le nom de Marie Vareille vous dira quelque chose et pour cause, elle a déjà écrit quelques petits succès de librairies. Je peux très bien me passer de toi est l’un d’entre eux, mais elle a également écrit : Ma vie, mon ex et autres calamités. Avec Elia la passeuse d’âmes, l’auteure française change radicalement de lectorat et de genre… et ça fonctionne extrêmement bien !

Programmée pour tuer… au service de la société

Elia est une jeune fille dont le travail a été programmé dès sa naissance : en effet, une anomalie génétique la cantonne au rôle de passeuse d’âmes, une tueuse. Les très rares personnes ayant le rôle de passeur ou passeuse d’âmes sont en effet immunisées aux émotions. Pas d’amour ou d’altruisme pour eux, ils sont donc parfait pour éliminer les personnes malades ou trop âgées pour remplir leur rôle au sein de la société.

Mais il se pourrait bien que la route toute tracée pour Elia soit menacée par une variable imprévue… Un jeune homme dont la mort programmée est absolument anormale…

Un roman décrivant une société futuriste et esclavagiste

Dans nombre de dystopies, les inégalités sont encore plus flagrantes dans le futur proposé que dans notre société actuelle. Ce roman ne faisant pas exception, nous découvrons un clivage extrême entre ceux de la ville – nantis, aisés, vivant dans des appartements de rêve – et ceux des mines, dans le grand froid, loin de toute ville, vivant sous terre et ayant à peine un matelas et une couverture pour ameublement et se tuant littéralement à la tache pour survivre.

Par malchance (ou chance ?), la jeune Elia va découvrir les deux strates les plus extrêmes de la société, et pas dans le bon sens… Elle qui vient de la ville va se retrouver obligée de s’exiler dans les mines, un lieu au l’espérance de vie est très limitée.

Pour être plus précis, la société où évolue Elia est divisée en trois classes : les Kornésiens (sa propre caste), les Askaris (sorte de marchands) et enfin, les Kornésiens (ceux qui « vivent » comme des moins que rien dans les mines).

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L’univers ainsi développé est simple, efficace, bien mené et parfaitement adapté à des lecteurs et lectrices dès l’âge de 13 ans. On attend donc la suite avec autant de curiosité que d’impatience, le dernier chapitre nous faisant réfléchir aux conséquences d’une simple « erreur » humaine pour l’avenir de l’humanité…

Enfin, c’est un ouvrage qui inculque de bonnes valeurs telles que l’amitié, l’entraide, la ténacité, le courage, et elles sont en tout temps nécessaires.

Notre dernier argument sera simple, il s’agit d’un roman français, alors aidons nos auteurs à développer leur imaginaire en les lisant et les partageant… et d’autant plus quand ils sont de qualité comme dans ce cas-ci !

Chronique manga : Arbos Anima – Tome 1

arbos-anima-1Un manga qui fait honneur aux sciences botaniques !

Kachou Ashimoto, l’auteure d’Arbos Anima n’en est pas à son premier coup d’essai, en effet, elle avait précédemment sorti en France la série de mangas Cagaster, aux éditions Glénat (6 tomes, série terminée).

Avec sa nouvelle série Arbos Anima, toujours chez Glénat, Kachou Ashimoto nous propose de découvrir le quotidien d’un surdoué des plantes : Noah. Il possède le pouvoir très spécial et unique de « lire » les plantes ainsi que leur passé…

Le monde des plantes au 19ème siècle

Plantes rares, trafics en tous genre, il était facile pour certains de se faire beaucoup d’argent avec des plantes rares ou des fleurs extrêmement recherchée. En tant que chasseur de plante, le jeune Noah est considéré comme un véritable surdoué. Il peut débusquer les spécimens les plus extraordinaires. Mais son don attire aussi bien de riches notables que des pirates et autres spéculateurs désireux de se faire de l’argent facile… Mais Noah met une chose au-dessus de toute autre, certes il respecte et fait tout pour satisfaire ses clients, mais le bien-être des plantes est fondamental pour lui…

Un manga sympathique, mais au démarrage un peu long

Bien que la trame de l’histoire soit assez simple, on a du mal à rentrer vraiment dans l’intrigue car on ne comprend pas franchement où veut nous emmener l’auteure dans ce premier tome. L’installation des personnages et de leurs caractères prend un peu de temps, sans que l’on ne s’attache particulièrement à l’un d’eux. L’intrigue reste ainsi un peu brouillonne, les enjeux restent flous, et le tout ne nous permet pas de bien cerner les protagonistes.

L’idée de créer une intrigue autour des plantes est cependant excellente, mais reste à savoir si la mise en œuvre sera assez efficace pour passionner le lecteur. En effet, la cible de ce shônen commence vers les 11 ans, mais je ne suis pas certaine que le sujet les intéresse franchement. Il y a beau avoir des pirates et des trafiquants en tous genres, cela ne suffira pas nécessairement à créer un sentiment d’addiction à cette nouvelle série.

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Affaire à suivre donc avec le second tome de la série qui vient tout juste de paraître en octobre 2016, car il est difficile de juger de la qualité d’un manga à la lecture de son premier opus… D’un point de vue graphique, Arbos Anima est un joli manga, et les dessins des fameuses plantes en particulier sont très détaillés.

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique Jeunesse : Le monde des Ferals – Tome 1

le-monde-des-ferals-1Un roman aux allures gothiques et fantastiques d’une noirceur rare en littérature jeunesse… on adore…

Auteur d’origine américaine, Jacob Grey ne laisse que très peu d’informations filtrer sur sa personne. Tout ce qu’on sait de lui, c’est qu’il aurait, tout comme le héros de son roman, la capacité de parler aux corbeaux…

Le monde des Ferals est le nom de sa série, dont je vous présente ici le premier opus. L’ouvrage est paru aux éditions Pocket Jeunesse en février 2016, et pour le moment, on n’en a guère entendu parler, et c’est dort dommage ! Explications.

« Bienvenue » dans la sinistre ville de Blackstone

 Dès les premières pages, nous entrons dans le quotidien sombre et désolant de Crow : sans famille, sans amis, le jeune homme vit comme un moins que rien. Il n’a même pas un toit sur la tête, juste un assemblage de planches en haut d’un arbre qui lui tien lieu de « maison ». Ses seuls amis, se sont les corbeaux avec qui il communique bien plus aisément qu’avec les humains. Ses parents ? Ils l’ont abandonné à son plus jeune âge pour de mystérieuses raisons…

Crow ne le sait pas encore, mais il est un Feral, et il est bien loin d’être le seul… comme va le lui prouver la terrible menace aranéide qui plane sur Blackstone. Bienvenue dans un univers jeunesse sombre et froid qui risque bien de vous surprendre par son imagination…

Une atmosphère aussi sinistre que délectable, le tout servi par une trame efficace

Que demande-t-on à un roman dit jeunesse ? Que le lecteur s’évade ? Oui, mais pas seulement. Si on peut aussi lui permettre d’imaginer, de rêver, de ce créer son propre univers dans l’univers, c’est que le pari est réussi. Et si le lecteur y repense, même après avoir refermé l’ouvrage, c’est encore mieux. Et c’est ce que réussit à faire avec adresse Jacob Grey.

A la lecture de ce roman, on pense à une ville recouverte systématiquement d’une chape de plomb, de grands bâtiments aux allures gothiques (un peu à la Gotham City), mais dont le développement stagne, voir régresse. Avec ce décor ainsi planté, impossible de ne pas tomber sous le charme sombre de la ville et des personnages qui y vivent…

L’univers ici présenté est assez simple à la base, mais se densifie au fil du temps… Le développement du monde des Ferals est très bien géré et présenté, on s’attache sans peine aux quelques personnages qui nous sommes dépeints. Le personnage de la jeune Lydia en particulier est très attachant, de même que ses parents et leur caractère bien trempé.

Quant aux prophéties et légendes liées au monde des Ferals, elles s’imbriquent peu à peu l’histoire de Crow. Nous qui pensions au départ découvrir l’histoire d’un garçon hors de la société, c’est tout un pan méconnu d’un univers fantastique qui s’ouvre à nous !

 ……

le-monde-des-ferals-2-voEn somme, ce premier opus recèle des qualités qui dépassent de loin ce à quoi on s’attend. Le monde des Ferals est un premier tome efficace, inventifs et donc la qualité première est pour moi son ambiance aussi inclassable que sombre. C’est si bien, que ça se termine trop vite à mon goût… C’est donc un coup de cœur à découvrir et partager avec les jeunes lecteurs dès l’âge de 11 ans !

On attend la suite avec impatience, elle est prévue en France pour le mois de février 2017 sous le titre L’Essaim Mortel.

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE :