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Actualité éditoriale : L’échiquier de jade, enfin la suite de Sorcières Associées !

Il va paraître au début du mois de mai 2018 aux éditions ActuSF dans la collection Bad Wolf, voici le second tome de la série de fantasy orientale Sorcières Associées.

Et comme le premier opus était un immense coup de cœur, c’est avec impatience que j’attends cette nouveauté…

Je dois avouer que je trouve la couverture absolument magnifique. Elle est tout en dynamisme, a de très belles couleurs… et on retrouve les mystérieux tentacules en arrière fond… comme dans le premier tome !

En bref, l’attente va être longue, c’est certain… Alors voici ci-dessous de quoi patienter un peu.

Présentation de l’éditeur :

Retour dans la cité de Jarta. La ville est en pleine ébullition. Les manifestations des opposants à la visite de l’ambassadrice d’un Empire fermé et agressif provoquent de sérieux remous. Dans le même temps, tous les sorciers de la ville sont réquisitionnés pour combattre un démon qui a dévoré deux personnes.Résultat, les forces de l’ordre confient deux nouvelles enquêtes aux sorcières Tanit et Padmé, et notamment le vol d’un antique échiquier en jade que la ville comptait offrir en cadeau à l’ambassadrice. L’incident diplomatique n’est pas loin… Padmé et Tanit sont de retours après le joli succès de Sorcières Associées (nommé au Prix révélation des Futuriales) dans un roman qui peut se lire totalement indépendamment du premier mais qui a gardé toutes ses qualités !

Alex (Agnès) Evans est médecin et a vécu dans des pays aussi divers que la Russie, le Togo, l’Italie ou la Grande-Bretagne. Après la découverte de la Science-Fiction et de la Fantasy à l’adolescence, les mondes imaginaires ne l’ont plus quitté. Elle a commencé à publier en 2013, essentiellement en numérique. Elle a rejoint en 2017 le label de fantasy Bad Wolf avec Sorcières Associées, un roman qui lui a valu une jolie notoriété.

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Chronique : Nightfall – Tome 1

Un roman pour ado au pitch ultra-séduisant, mais qui ne réussit pas à tenir ses promesses au final…

Premier tome d’une série mélangeant fantastique, survie, et horreur, Nightfall est un roman à quatre mains signé par les américains Jake Halpern et Peter Kutawinski. Il s’agit de leur premier ouvrage paru en France, et c’est aux éditions PKJ que vous pourrez le découvrir. L’ouvrage est paru en avril 2017.

Une île où le jour dure quatorze longues années… et la nuit tout autant !

Bienvenue sur l’île de Bliss, merveilleuse, pleine de ressources, le temps y est clément, tout le monde y vit de façon épanouie… Du moins, il en est ainsi pendant quatorze années consécutives. Ensuite, la Nuit commence à tomber pour s’installer pendant elle aussi quatorze années…

C’est au moment où le froid arrive et où la marée change que tous les habitants de Bliss s’adonnent à un étrange rituel : ils font leurs valises et quittent l’île par bateaux entiers pour les quatorze prochaines années pour se rendre dans les Terres désertiques. Mais ce n’est pas le plus étrange, non, c’est leur « façon » de préparer leurs maisons qui est étrange…

Avant de quitter Bliss, « LES MAISONS DOIVENT ÊTRE IMMACULÉES », comme le dit l’étrange statue qui fait son apparition alors que la marée baisse…

C’est dans ce contexte fébrile que l’on découvre Marine, Liam et Kana, des ados d’environs quatorze ans. Ils vont découvrir les préparatifs liés à l’arrivée de la Nuit, et beaucoup de question les taraudent… pourquoi masquer leurs odeurs de toutes les maisons ? Pourquoi retirer les serrures et laisser les portes d’entrées ouvertes ? Pourquoi placer ces étranges tables et assiettes sur les tables ? Que cache la Nuit ? Que savent les Okranas (seuls habitants de Bliss à avoir le droit d’aller dans la forêt) ?

Une accroche géniale, mais un développement hasardeux et décevant…

D’étranges têtes à apposer sur les murs, des boîtes bizarres cachées dans les sous-sols des maisons de Bliss, des agencements de meubles à respecter absolument, une forêt qui fait de plus en plus peur au fur et à mesure que la nuit tombe, des bruits sourds et graves qui proviennent des bois…

Une fois passées les cent premières pages du roman qui sont aussi captivantes que mystérieuses, on commence à comprendre où veulent nous mener les auteurs. Ainsi, malgré un début très prometteur, le développement de Nightfall laisse cruellement à désirer…

C’est fort dommage, car l’ambiance avait un petit quelque chose qui la rendait crispante, unique, étrange… Mais dès lors que l’on a compris dans quoi nous embarquaient le duo d’auteurs, c’est décevant. Pourquoi ? Car c’est tout simplement du déjà-vu/lu et que l’idée de base ne suffit pas à sauver le reste, d’autant que le trio de « héros » n’est guère charismatique. Ils ont parfois des réactions hors de propos ou complètement disproportionnées, ce qui rend le tout un peu bancal dans certaines scènes…

Le seul avantage que l’on peut trouver à Nightfall c’est que même si il s’agit d’une série en plusieurs tomes, le premier peut se suffire à lui-même. La majorité de vos interrogations seront satisfaites et résolues. De plus la conclusion proposée ici peut tout à fait convenir et s’assimiler à une vraie fin sans nécessairement vouloir en lire plus (comme la saga fantastique NIL).

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En somme, Nightfall est un roman qui vend du rêve mais qui au final est une réelle déception. Pour ceux que le thème intéresse, il est adapté aux ados dès l’âge de 14/15 ans environ…

Chronique jeunesse : La team Sherlock – Tome 1 – Le mystère Moriarty

Un collège prestigieux aux allures d’ancien pensionnat, d’étranges disparitions… voici le début des aventures de la Team Sherlock !

Stéphane Tamaillon est un auteur pour la jeunesse et les ados, il a écrit de très nombreux romans. La Team Sherlock – Le mystère Moriarty est le premier tome d’une série mélangeant aventure et fantastique, il est paru en août 2017.

Il a notamment écrit la série L’ultramonde, Krine, ou encore la série de bd Cinémonstres. Souvent entre l’Histoire et le fantastique, les univers de Stéphane Tamaillon sont très fédérateurs.

Disparitions au collège Comte-de-Phénix…

Bienvenue dans l’extrêmement prestigieux établissement qu’est le collège Comte-de-Phénix. Il tire son nom de son ancien propriétaire… dont la légende n’est plus à faire !

Mais trêve de digressions, car depuis peu au collège, ont lieu des disparitions inquiétantes. Deux élèves ont déjà disparus dans des circonstances ont ne peux plus bizarres… C’est ainsi qu’un trio « d’amis » (au début, rien n’est moins sûr) va fonder la Team Sherlock ! Au programme, démasquer le ou la coupable qui est derrière tout cela… Et la petite équipe a déjà des idées sur le coupable idéal… Il ne « reste » plus qu’à le confondre !

Mais bien entendu, rien ne va se passer comme prévu. Entre technologie et clin d’œil rétro, voici donc la première aventure de la Team Sherlock…

Entre désuétude et aventure… sans oublier de nombreuses référence à la littérature !

Immédiatement, on se plonge dans l’histoire plaisante et dynamique de la Team Sherlock. L’ambiance du pensionnat austère a toujours un attrait non négligeable, surtout quand elle est bien campée… Et c’est le cas !

Il y a certaines caractéristiques des personnages qui sont stéréotypées, comme la geek en la personne d’Haruko, qui pirate tous les systèmes de sécurité imaginables alors qu’elle a à peine quatorze ans. Mais on peut mettre ça de côté, car on passe tout simplement un bon moment.

Le mélange de genres fonctionne ainsi très bien. On navigue entre aventure, enquête, références à la littérature et fantastique. Le tout est fort bien mené et aura donc de quoi plaire aux lecteurs âgés entre 9 et 11 ans.

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Ainsi, on a qu’une seule hâte après avoir terminé cette lecture, passer au second tome ! Mais il n’est pas encore paru… alors patience, et surveillez vos arrières, le danger rôde peut-être…

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Seul bémol : Je ne trouve pas la couverture du roman très engageante. Le visage des personnages tout particulièrement est assez bizarre. Surtout celui de Célandine, la jeune fille rousse. Je le trouve disproportionné… Le reste de la couverture fonctionne, c’est uniquement le visage, plus spécifiquement les yeux de Célandine qui sont étrangement agencés…

Chronique jeunesse : L’écrivain abominable

Un auteur pour la jeunesse à succès est invité dans une école, d’après vous que va-t-il faire ? Parler de ses livres aux élèves ? Ou tenter de les kidnapper pour les emmener dans son étrange château ?

Très prolifique dans le domaine de la littérature jeunesse (et cela pour tous les âges), Anne-Gaëlle Balpe arrive avec son tout premier Pépix : L’écrivain abominable ! Et il est super, est-il besoin de le dire ? Les illustrations sont quant à elles assurées par Ronan Badel, également très (re)connu dans le monde de la jeunesse.

Un auteur irascible et détestable

C’est l’effervescence à l’école depuis quelques jours… le célèbre Roland Dale va venir dans la classe de Manolo pour parler de son œuvre ! Tous les camarades de classe de Manolo sont surexcités à cette idée, eux qui ont lu et adoré les livres de l’auteur à succès.

Sauf, que pour Manolo, la lecture ce n’est pas trop ça… En fait, il n’aime pas lire du tout même. Mais peut-être est-ce cela qui va le sauver car, quand Roland Dale arrive dans la classe, il est le seul à ne pas être subjugué, et même hypnotisé par l’horrible bonhomme… et ses plantes carnivores ! Mais qui est réellement Roland Dale ? Quel est le but de cette hypnose collective ?

Une idée originale menée avec dynamisme et humour… sans oublier une petite dose de frissons

Un Pépix qui fait rire ET un peu peur, c’est quand même sympa quand on a 8 ou 9 ans. Alors, si c’est ce que vous recherchez, ce livre sera parfait !

La première partie du roman est très mystérieuse, car on se demande quel est le but de Roland Dale, affublé qu’il est par deux plantes carnivores géantes. Et pour ajouter au suspense, d’autres éléments s’ajoutent à l’intrigue… mais je n’en dis pas plus.

J’ai trouvé ce Pépix très distrayant, vivant, drôle et surtout très original ! Et puis, le nom de cet auteur à succès, Roland Dale… ça ne vous dit rien ? Rien que pour le clin d’œil, j’ai trouvé ça génial. Ceux qui ont lu Sacrées Sorcières ou Matilda sauront…

L’idée de nous proposer un héros qui n’aime pas lire est franchement amusante quand on découvre que c’est justement ça qui va le sauver ! Et puis, un personnage de roman qui n’aime pas la lecture, c’est toujours cocasse.

Pour les illustrations, il faut avouer que Ronan Badel a fait très fort, notamment en ce qui concerne le méchant de cette histoire. Il est aussi moche que terrifiant (un peu comme la Sorcitresse de Joëlle Dreidemy) et correspond parfaitement à l’idée que l’on se fait de lui. C’est une réussite dans ce que la mocheté a de plus pur.

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Alors, si la question est « Est-ce que L’écrivain abominable est un bon roman pour la jeunesse ? », je suis dans l’obligation de vous dire oui ! Et ce n’est pas du tout parce qu’il y a deux plantes carnivores de la taille d’un homme prêtes à me dévorer par-dessus mon épaule…

Chronique : L’auberge entre les mondes – Tome 1 – Péril en cuisine !

Un premier tome dynamique qui nous plonge en territoire merveilleux… Un doux mélange de fantastique et de culinaire savamment dosé… Bienvenue dans l’Auberge entre les mondes ! (et ils sont trèèèès nombreux).

Le nom de Jean-Luc Marcastel vous dit peut-être quelque chose… et pour cause ! Auteur très prolifique, aussi bien pour la jeunesse que pour les plus grands, il est un grand amateur d’imaginaire… et cela se voit dans tous ses écrits. Il vit à Aurillac.

Il a notamment écrit : Tellucidar (Scrinéo), la saga Louis le Galoup (Nouvel Angle), Le dernier hiver (Black Moon), Frankia (Mnémos)…

Des vacances dans une auberge aux prestations exceptionnelles

Nathan et Félix sont deux adolescents dont la vie n’a pas été tendre… tous deux orphelins, ils vivent en foyer et sont les meilleurs amis du monde. Leurs souhaits pour l’avenir ? Travailler dans le monde exigeant et magique de la restauration et de l’hôtellerie. C’est ainsi qu’ils suivent ensemble le même cursus… Et quand les vacances arrivent, on leur propose une opportunité de rêve : travailler dans l’une des auberges les plus prestigieuses de France ! Alors, évidemment, les deux jeunes gens n’hésitent pas et se lancent dans l’aventure… Mais ils sont loin de se douter de ce qui les attend à leur arrivée… en particulier Nathan !

Un roman pour la jeunesse lumineux, drôle, et fantastique

Comme toujours avec Jean-Luc Marcastel, on découvre un imaginaire déluré, foisonnant. Et L’auberge entre les mondes en est le parfait exemple. Dès les premières pages, on sent que le fantastique ne va pas tarder à empiéter sur le territoire de l’apparente normalité. Et c’est bien le cas ! Mais, la transition vers l’imaginaire est très bien trouvée et se révèle pas à pas…

Une pièce plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur, une ombre mouvante, un fromage qui disparait… voilà le peu d’indices que glane Nathan au début… jusqu’à ce qu’il soit « dessillé » ! (un terme que Jean-Luc Marcastel a emprunté à la fauconnerie).

Honnêtement, j’ai été très agréablement surprise par cette lecture. Tout en dynamisme et en couleurs, L’auberge entre les mondes revêt les qualités d’une excellente série jeunesse. On a tout simplement envie d’en savoir beaucoup plus sur les multivers que cache cette auberge, et sur tous les mondes qui sont cachés derrière les portes de la réserve de nourriture !

C’est un monde merveilleux qui s’ouvrira à vous quand vous ouvrirez les portes : pages de l’auberge. Et j’ai trouvé un extrait qui retranscrit parfaitement l’esprit de cette saga pour la jeunesse :

« Ne sous-estime pas le pouvoir de la table, Nathan, ni celui de l’hôtellerie… Tu devrais le savoir : la cuisine est quelque chose de magique. Un convive comblé est un convive heureux, à qui l’on remet en mémoire, quelles que soient sa race et son origine, son bonheur d’être en vie, les plaisirs de l’existence, tout ce dont une guerre ou la violence peuvent vous priver… Nous leur rappelons que la vie est belle, remplie de choses délicieuses, et qu’elle n’a pas de prix… ».

C’est ce genre d’élan qui m’a manqué dans une autre lecture récente dédiée au monde de la cuisine pour un lectorat du même âge : CHEFS – tome 1 – Gaufres, collège et mystère. J’en ai rêvé, et Jean-Luc Marcastel l’a fait !

Dans ce premier tome, c’est la quête d’un champignon aux propriétés très particulières qui sera au cœur de l’intrigue. Ça paraît un peu simple comme cela, mais vous n’imaginez pas ce que la préparation de ce champignon dans un gâteau en particulier peu engendrer comme bénéfices pour deux races de créatures en particulier… Il vous faudra lire le premier tome pour le découvrir !

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Alors, si vous pensez être prêts à découvrir des milliers de mondes fascinants et tout autant de créatures, vous êtes au bon endroit ! Découvrez les mythes, les espèces, les recettes tout droit sorties de l’imagination fertile de Jean-Luc Marcastel, c’est un pur régal. A lire dès l’âge de 9/10 ans.

PS : Si vous voulez découvrir les recettes les plus emblématiques de l’auberge grâce aux chefs cuisiniers Kolkrabbi et Bleksprutt, vous avez plein de recettes en fin d’ouvrage. Les ingrédients sont prafois un peu dangereux à trouver, les chefs n’arrêtent pas de s’embrouiller entre eux, mais on passe un bon moment ! (et puis, il vaut mieux être sympa avec eux quand on sait que leur oncle c’est Cthulhu et que leur père est le Kraken !).

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Chronique album jeunesse : Paris, un livre-jeu

Un livre original et très prenant pour jouer, chercher et découvrir Paris en s’amusant !

Paru en mai 2016 chez Père Castor, voici Paris, un livre-jeu ! Illustré par Martin Débat et conté par Jeanne Boyer, voici un livre à nul autre pareil… C’est un mélange entre le cherche et trouve, le livre animé (avec un flap à chaque page) et le documentaire. Et c’est drôlement bien réalisé…

Paris ensorcelé

C’est la folie ! Une sorcière s’est emparée de la capitale en l’ensorcelant : animaux devenus chimères, la Tour Eiffel emprisonnée dans une boule à neige géante, gargouilles de Notre-Dame prenant vie… Il n’y a que VOUS qui pourrez retrouver la sorcière et l’empêcher de perpétrer ses méfaits, mais encore faut-il la trouver… 36 parcours possibles : un seul chemin est le bon !

Un excellent album entre distraction et apprentissage

Cet album jeunesse est un véritable coup de cœur, autant sur le fond que sur la forme. L’aventure commence à la BNF, la Bibliothèque Nationale de France. Il faut commencer par dénicher les trois loups qui se cachent parmi une foule de personnages de contes libérés des ouvrages… Ensuite, il vous faudra décider activement du parcours : vous voulez aller à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris ? Ou plutôt au zoo ?

Et c’est ainsi que l’on se retrouve emporté par l’histoire ! Vous découvrirez ainsi lu Musée d’Orsay, L’aquarium de Paris, La Roseraie à Boulogne, L’opéra Garnier, la Grande Galerie de l’évolution, la Cité des Sciences… Chaque double-page vous proposera un choix, jusqu’à ce que vous trouviez enfin la sorcière !

Personnellement, je ne l’ai pas trouvée tout de suite, j’ai dû faire trois essais avant de la dénicher, mais justement tout l’intérêt de l’ouvrage. On essaye, et on réessaye, on découvre de nouveaux lieux en fonction de nos choix…

A chaque lieu découvert, vous avez un flap (ou volet) à soulever, vous faisant découvrir une notion liée à l’endroit. A l’opéra, vous découvrirez comment on appelle les jeunes danseurs, à la grande brasserie c’est le nombre de restaurants qui est révélé… etc. Les infos sont très succinctes, mais ajoutent une autre facette à l’apprentissage de ces lieux emblématiques de Paris.

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Cherche trouve, documentaire, livre animé, histoire aux élans d’aventure… cet album regroupe toutes les qualités requises pour en faire un beau coup de cœur ! Paris, un livre-jeu est à découvrir dès l’âge de 7 ans minimum pour en profiter pleinement.

Je n’espère qu’une seule chose maintenant, qu’ils en fassent d’autres dans la même collection avec pourquoi pas d’autres villes de France ou d’autres capitales du monde ?

Chronique : Coeur de loup

Un roman aux élans de liberté et d’aventure à savourer !

Katherine Rundell est une auteure Anglaise, elle a eu la chance de grandir au Zimbabwe, à Bruxelles, et à Londres. Elle a également été nommée pour la Médaille Carnegie. En France, nous la connaissons pour deux romans : Le ciel nous appartient (Les Grandes Personnes/Folio Junior) et tout récemment, Cœur de loup chez Gallimard Jeunesse.

Avec ce nouveau roman, Katherine Rundell nous offre une aventure naviguant entre Histoire et merveilleux avec pour toile de fond la Russie des tsars… et son âpreté.

Un univers glacé et merveilleux

Le monde quotidien de Féodora est bien loin de celui des autres enfants et adolescents. Là où certains jouent dans la neige, s’amusent, ou aident leurs parents, Féodora elle, ensauvage des loups avec sa mère, maître-loup de métier.

En Russie, posséder des loups est considéré comme un marqueur de noblesse. Mais comme il s’agit d’animaux sauvages, il arrive régulièrement que certains mordent ou se rebellent contre leur domestication forcée. Ils sont alors abandonnés aux soins de la mère de Féodora, qui s’occupe d’ensauvager les loups, dans un coin isolé de Russie. Car on ne tue jamais un loup, cela apporte un immense malheur… Mais le travail si particulier de Féodora et de sa mère est mis en danger par l’armée du tsar et la folie de son chef.

C’est le début d’une magnifique quête pour Féodora : rébellion, courage, férocité et persévérance, Féo va devoir se surpasser et se découvrir pour libérer sa mère du joug de l’armée du Tsar…

Une belle histoire comme on les aime

Avec Cœur de loup, vous retrouverez tout ce qui fait qu’un ouvrage jeunesse peut être mémorable aux yeux d’un jeune lecteur. Des héros charismatiques, une histoire originale aux élans mystérieux et dangereux, une intrigue efficace et bien menée, et des sentiments poignants qui accaparent le lecteur.

Et surtout, la Russie dépeinte comme elle l’est par Katherine Rundell est une ode à la beauté glacée des forêts de Sibérie, à la liberté, et à l’amour.

Plus qu’un récit d’aventure, c’est un chant de rébellion qui souffle dans ce roman. Ne vous laissez jamais faire, et battez-vous pour vos convictions, voilà l’un des messages de ce récit. Le second grand message étant certainement d’être aussi bon que possible avec ceux qui nous entourent, qu’ils soient humains ou animaux…

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Si vous recherchez une belle histoire pour les jeunes lecteurs entre 10 et 13 ans environ, Cœur de loup est un très bon ouvrage. Son histoire est originale, les illustrations dont est parsemé le récit sont superbes, merci à Emmanuelle Ghez pour cela.

Mention spéciale également pour l’illustration de couverture, le touché pelliculé et doux de l’ouvrage, et le titre argenté. Ce livre est un bijou, à tous points de vue.

GENRE : Non classé
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Chronique : Heurs et malheurs du sous-majordome Minor

Un roman gothique un peu fou, ce qui ne l’empêche pas d’être génial et extrêmement bien écrit, et traduit… Une belle découverte !

Troisième roman du canadien (côté anglophone) Patrick deWitt à paraître en France, Heurts et malheur du sous majordome Minor est un inclassable à découvrir.

Personnellement, je l’ai découvert avec cette nouveauté, mais d’autres l’avaient déjà remarqué grâce à son excellent Les frères Sister (actuellement en cours d’adaptation par Jacques Audiard). Il a également écrit Ablutions : notes pour un roman. Tous ses ouvrages sont chez Actes Sud en grand format, et Babel en poche.

Si vous ne connaissez pas encore Patrick deWitt, c’est une magnifique occasion de faire connaissance avec sa plume aiguisée…

Une histoire incroyable dans un pays inconnu, dans une région qu’on ignore…

La vie de Lucien Minor est bien fade, il ne lui arrive jamais rien de notable, lui qui vit encore chez sa mère. Il aimerait bien que quelque chose lui arrive, n’importe quoi ! Tout pourvu qu’il fasse des choses, qu’il vive… Ses souhaits vont rapidement être exaucés puisqu’en quelques pages à peine, le voici jeté de chez lui par sa propre mère et lancé à l’aventure. Il réussi à se faire embaucher dans le labyrinthique château von Aux en tant que sous-majordome. Cette fonction n’existe pas, mais qu’importe !

C’est ainsi que débutent les très étranges mais fascinantes aventures de ce jeune homme à qui rien n’est jamais arrivé mais où tout peux survenir à chaque instant…

Un roman débridé, malin et inclassable

Lucien Minor est quelqu’un qui voudrait qu’il lui arrive quelque chose. Et autant dire que du début à la fin, il ne manquera pas d’aventures ! Ce roman est aussi inclassable que génial à découvrir… Et surtout, la traduction de Philippe Aronson nous donne un texte superbe ! On sent que le travail a été soigné pour cet ouvrage où chaque mot, chaque tournure, ont été choisis en connaissance de cause.

Et justement, l’écriture, parlons-en ! Les dialogues sont géniaux, et même exquis. Je pense notamment à la scène de ménage autour d’un malheureux fromage, qui lut à haute voix est encore plus savoureux… Mais ce n’est pas tout, même ce qui est censé être triste ou un peu sombre devient drôle sous la plume de Patrick deWitt. Et ça, ce n’est pas donné à tout le monde de réussir un tel exploit.

Outre la narration, l’intrigue en elle-même est géniale et sort complètement des sentiers battus. Ce qui se fait en littérature est en général plus convenu, et dans un univers moins étrange que celui qui nous est proposé ici. Et justement, c’est cela qui est génial. Je suis ravie de voir que ce roman trouve sa place en littérature dite « blanche » et non pas de genre chez l’éditeur. Cela veux dire que la frontière entre les genres s’efface, et c’est plus facile à conseiller que quand c’est estampillé « étrange » ou « imaginaire ». Le roman n’est pas clairement fantastique, mais pas non plus réaliste… On navigue entre deux eaux tout au long du roman, et cette incertitude, cette ambiance étrange n’est pas pour déplaire, au contraire !

Parmi les nombreux points positifs de cet ouvrage, on peut enfin nommer le décor. Un magnifique château qui surplombe une la petite ville. Un domaine où l’on doit ABSOLUMENT fermer la porte de sa chambre à clé le soir sous peine de subir des événements très malencontreux… Des maitres à moitié fous et des majordomes qui en voient de toutes les couleurs… On plonge entre fantasmagorie et historique, sans oublier une bonne dose d’humour.

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En somme, ce roman est un véritable coup de cœur. J’ai découvert plus qu’un roman génial grâce à cette lecture car Patrick deWitt est un auteur dont la découverte m’a grandie. J’espère sincèrement que ce roman vous plaira autant qu’à moi… C’est une merveille de bizarreries et d’humour ! Si l’on croise l’univers de Tim Burton et de Charles Dickens, on pourrait bien obtenir l’univers si particulier de Patrick deWitt !

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Chronique album jeunesse : Nouna la nouille

Une petite perle d’album jeunesse qui s’inspire très librement de l’univers d’Alice au Pays des Merveilles… version culinaire !

Bienvenue dans l’univers de Nouna la nouille, un ouvrage écrit et dessiné par Nicole Lambert, l’auteur des fameux Triplés ! L’ouvrage est paru en 2013 dans les éditions de l’auteur elle-même, qui portent son nom.

L’aventure est au-delà du petit paquet de pâtes 

Nouna est une petite Nouille qui vit bien confortablement dans son paquet de pâtes, tout en haut d’une étagère. Mais ça ne va pas durer, car le goût de l’aventure taraude notre jeune nouille. Bien décidée à sortir de son paquet et à découvrir le monde immense de l’étagère et même au-delà, cette dernière ne se doute pas de toutes les surprises qui l’attendent !

Nous voilà partis à la découverte du monde fascinant et complètement loufoque des pâtes : spaghettis, raviolis ou encore coquillettes sont au rendez-vous pour une aventure où le lecteur ne manquera pas de noter les emprunts aussi bien visuels que narratifs à Alice au Pays des Merveilles, dans une version culinaire.

Les indices sont très parlants : la petite robe bleue de Nouna, son exploration du monde des pâtes et ses nombreuses rencontres insolites.

Un livre insolite à découvrir absolument

Cet album à la finition magnifique (le livre entier a un touché velours) transportera les petits lecteurs dès l’âge de quatre ans dans un univers à la fois onirique et humoristique. On appréciera les tendres illustrations qui rythment l’album, fortes de nombreux détails et d’un style unique.

Enfin chose importante à savoir, tous les dessins de Nicole Lambert sont réalisés à la main. Elle fait tout dans son atelier parisien. Il n’y a pas de production assistée par ordinateur ou de retouche numérique, tous les ombrages, les reliefs sont faits à la main. Ce que vous voyez-là, ce sont les coups de pinceau originaux de l’auteure. Et une fois que l’on sait cela, on regarde chaque illustration autrement. Personnellement, je suis admirative…

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Que dire de plus sur cet album sinon qu’il sort réellement des sentiers battus ? Loin de ce qui se fait habituellement en jeunesse, Nouna la nouille regroupe toutefois tout ce qui fait un bon album jeunesse. Un personnage attachant, visuellement reconnaissable, un caractère aventureux…

Tout est là pour plaire aux enfants lecteurs dès l’âge de 5 ans minimum (il y a tout de même pas mal de texte…), et cela jusqu’à 7 ans. Ils pourront même essayer de le lire par eux-mêmes quand ils sauront lire tous seuls !

 

Chronique Jeunesse : Mamie Polar – Ramdam au musée

Tenez-vous bien, Mamie Jo mène l’enquête… et elle est en super forme !

Mamie Polar est une toute nouvelle série de romans pour la jeunesse parue chez Scrinéo Jeunesse. Deux tomes sont parus simultanément en avril 2017.

L’auteur, Régis Delpeuch, a déjà quelques livres à son actif : Quand Marcel et ses amis découvrirent la grotte de Lascaux (Scrinéo), et toute une série de romans pédagogiques.

Un troisième tome de Mamie Polar est déjà à paraître en septembre prochain, et chose utile à savoir, il n’y aucun ordre à respecter ! Vous pouvez lire l’histoire qui vous tente le plus.

Momo a disparu !

Momo, le SDF du quartier, celui qui aide tout le monde, qui est gentil, adorable, serviable… a disparu ! Pour la police, ce n’est qu’un SDF, et la disparition de Momo n’en est pas vraiment une. Mais pour Camille et Lucas, c’est un véritable drame car Momo fait partie de l’âme du quartier. Comment résoudre le mystère de sa disparition ?

Les enfants décident d’en référer à une personne dynamique, intelligente, vive d’esprit et bourrée d’humour : leur super mamie ! Mamie Jo est une fraiche retraitée qui a été directrice d’école pendant plus de vingt ans. Elle adore ses petits enfants et les prend toujours sérieux. Alors, s’ils ont un problème, elle va tout faire pour les aider à le résoudre, même si la police ne veut pas agir.

Un petit roman policier prenant, malin et plaisant

Que ce soit au niveau de l’histoire, des personnages, des dialogues, Ramdam au musée est un très bon roman pour la jeunesse. On peux le proposer aux lecteurs de 9 ans environ. Pour tous ceux qui ont envie d’une histoire dynamique et drôle avec un peu suspense, c’est parfait.

Les chapitres sont extrêmement courts (quelques pages à peine), ce qui est motivant pour les jeunes lecteurs. Il y a parfois de petits logos à côté des noms de personnages pour savoir qui est qui (très bonne idée, je trouve !), certaines phrases sont en gras pour attirer l’attention. Tout est fait visuellement pour que le lecteur soit à l’aise dans sa lecture.

L’histoire de ce petit roman est quant à elle simple mais très efficace. On découvre le monde des œuvres d’art et des trafics qu’il peut y avoir autour ! Mais très brièvement, car l’intrigue tourne énormément autour de Mamie Jo et de sa personnalité extrêmement vive. Mamie Jo ose tout, même le plus improbable, et c’est certainement pour cela qu’on l’apprécie…

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Alors, cette nouvelle série jeunesse vaut-elle le coup ? Oui ! Pour tous ceux qui cherchent des romans  policiers à lire dès 9 ans, c’est absolument parfait ! Il n’y a rien a redire, et c’est d’ailleurs pour cela que je vais lire l’autre tome de la série : Fallait pas toucher à l’école de Mamie Jo.