Chronique : La belle Adèle

La belle AdèleMarie Desplechin est une auteure française à la production littéraire absolument incroyable. Elle écrit pour la jeunesse, mais pas seulement : romans, scénarios, spectacles, c’est une véritable touche à tout.

Parmi ses ouvrages incontournables destinés à la jeunesse, on peut citer la trilogie du Journal d’Aurore, Verte, ou encore Une vague d’amour sur un lac d’amitié.

Souvent prescrite dans les écoles, Marie Desplechin, c’est tout de même 70 000 ouvrages jeunesse vendus chaque année, sans compter ses autres ouvrages.

Pour La belle Adèle, le processus d’écriture fut un peu différent des autres romans, car l’ouvrage était destiné à être lu sur iPhone grâce à la plate-forme SmartNovel, ce n’est qu’après qu’il est devenu un véritable livre papier. Il s’agit de son premier ouvrage publié aux éditions Gallimard.

Une jeune fille aux gouts différents

Adèle n’aime pas le maquillage, d’ailleurs elle n’a jamais essayé d’en mettre, même si presque toutes les filles de sa classe son pomponnées. Elle préfère rester naturelle, et de toute façon, ne se trouve ni moche, ni jolie ; elle fait surtout partie du clan des gens qui n’existent pas, qui sont en marge de la vie du collège.

Mais les choses vont être bousculées en la personne de sa tante Sopha qui a décidé de la transformer en « vraie » jeune fille, avec tout ce que ça inclus. Elles ne le savent pas encore, mais la première séance de maquillage d’Adèle sera le petit papillon qui amènera bientôt la tempête… à une échelle inattendue.

Du Despechin comme on aime et plus encore

Marie Desplechin, c’est avant tout une plume inimitable, une vivacité dans la réplique et l’écriture qui donnent quelque chose d’unique.

La prose est vive, nous offrant de nombreuses scènes et dialogues mémorables : « Il était temps pour moi de franchir le pas de la féminité, comme elle l’avait franchi elle-même, des siècles auparavant. J’imagine qu’elle voulait mon bien. Elle se disait sans doute que je n’y avais jamais réfléchi. Que mon allure n’était pas un choix. Plutôt un désordre, une incapacité, une sorte de handicap. ».

On appréciera l’humour et la personnalité de nos deux personnages que sont Adèle et Frédéric, tous deux des sortes « d’exclus » qui n’arrivent pas à se sociabiliser. L’une car elle préfère s’effacer plutôt que de se faire remarquer par quelque moyen que ce soit, l’autre car trop brillant, surtout en grammaire, ce qui le transforme en véritable O.V.N.I dans l’établissement.

Chaque chapitre se dévore en une minute top chrono, et pour cause, le livre ayant été prévu sur un support de type iPhone, ils ne sont composé au maximum que de quatre pages.

La belle Adèle est un roman touchant, aux personnages très humains faisant toujours écho à des problèmes actuels. Ici, il s’agit de la popularité, de l’image que l’on a de soi et que l’on pense donner aux autres. Que vaut-il mieux faire ? Etre vue, où être discrète ? La réponse n’est pas toute prête, mais ce livre peut aider les jeunes lectrices à se repérer dans la jungle des codes sociaux, et surtout à décomplexer. Dès l’âge de 11 ans.

4 réflexions au sujet de « Chronique : La belle Adèle »

  1. bbbb

    coucou dsl pour le message c la blague d’un pote sinon le livre et bizarre mais a conseiller pour introduire se sujet sensible dans une classe d’ados

Laisser un commentaire