Une légende de fantômes nippone remise au goût du jour pour les enfants…
Basée sur des faits historiques durant lesquels une très grande bataille a vu deux clans s’affronter, la légende d’Hôichi est devenue une histoire de fantômes de samouraïs.
Cette adaptation pour la jeunesse, parue en avril dernier aux éditions Nobi Nobi est basée sur les écrits de l’irlandais Lafcadio Hearn (qui prit plus tard la nationalité japonaise et dont le travail sur le folklore japonais est très important).
L’adaptation textuelle pour les plus jeunes est signée par Hiroshi Funaki. L’illustration est quand à elle signée par Yoshimi Saitô, diplômé de l’Université des Arts de Tokyo, il a déjà illustré des albums pour la jeunesse.
Quand un joueur de biwa aveugle est invité par des fantômes…
Hôichi est un musicien aveugle qui joue du biwa à la perfection, il est au sommet de son art. Bien que très pauvre, Hôichi a eu la chance de se lier d’amitié avec un prête qui lui a proposé d’habiter de façon permanente dans le temple où il officie.
Le jeune homme accepte, et c’est là que commence la légende… Très doué pour conter les légendes en tous genres, Hôichi est particulièrement talentueux quand il s’agit de la bataille entre les Genji et les Heike, si talentueux que les fantômes eux-mêmes sont séduis…
Cette légende très belle légende est parfaitement adaptée pour les enfants dès l’âge de six ou sept ans. Les illustrations sont très belles, rappellant certaines œuvres japonaises anciennes, notamment les visuels de batailles.
Les dessins offerts aux yeux des lecteurs montrent des perspectives qui ont le mérite d’être originales pour certaines, dépoussiérant l’image que l’on peut se faire des contes anciens.
Tout en poésie et en beauté, ce conte nippon a aussi un côté cruel, comme tous les contes, mais Hôichi en ressortira grandi et respecté.
En somme, cet album pour la jeunesse est très beau, esthétique et surtout, il permet de transmettre la culture nippone (dont les légendes sont peu connues en Europe) aux plus jeunes. But atteint avec succès pour l’éditeur !
9/10
Cet article a été rédigé pour le site ActuSF