Quand l’information devient l’arme la plus puissante qui existe… gare aux sociétés secrètes !
Tout premier roman de Marine Carteron, le premier roman des Autodafeurs vient de sortir en librairie en mai dernier aux éditions du Rouergue dans la collection Doado. Société secrètes, aventure à deux cent à l’heure et révélations sont au rendez-vous pour un premier tome explosif et drôle !
Tout commence mal
Quand débute le roman, nous assistons impuissants à la mort du père de nos deux jeunes héros, qui était archiviste. Sa mort, déguisée en accident n’est connue que de nous lecteurs, la police à quant à elle conclu à un accident. Mais Césarine, 7ans, sait que ça n’a rien d’un simple accident… d’autant qu’un faux policier est venu à la maison voler des plans dans le bureau de leur père ! Personne ne l’a écoutée pourtant… et ce n’est pas son « idiot » de frère qui va l’aider, du moins le pense-t-elle.
Le grand frère de Césarine s’appelle Auguste, il a 14 ans et est parfois un peu trop sûr de lui. Insouciant, parfois un peu futile mais terriblement drôle, le jeune homme reçoit la nouvelle de la mort de son père comme un coup de massue. Mais rapidement, Auguste doit reprendre ses esprits et suggère une idée pour requinquer sa mère et sa sœur : retourner à la Commanderie (il s’agit de leur lieu de vacances) et y vivre de façon permanente avec leurs grands-parents.
L’idée a le mérite de remonter ne serait-ce qu’un peu le moral de la famille qui a besoin de se serrer les coudes en ces temps difficiles. Mais le déménagement à la Commanderie implique de s’intégrer dans un nouvel établissement pour Césarine et Auguste. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les événements s’acharnent sur Auguste à un tel point qu’on est en droit de se demander si il n’y a pas un complot qui se trame derrière tout cela…
Des personnages atypiques et une narration qui l’est tout autant
Auguste et Césarine sont les deux personnages qui nous narrent leurs aventures. Auguste prend plus souvent la parole que sa petite sœur, mais c’est elle qui a la plume la plus intéressante. Et oui… il y a une chose que j’ai oublié de vous dire, Césarine est autiste : elle a une mémoire photographique, dit toujours ce qu’elle pense et a une peur-panique des inconnus, seuls les chiffres la rassure. Elle est méthodique, observatrice et extrêmement logique, trop pour le commun des mortels, ce qui rend sa narration d’une précision diabolique. Auguste la compare d’ailleurs au célèbre personnage du film Rainman.
Pour ce qui est de l’écriture d’Auguste, elle est décontractée et fait référence à une foule d’éléments culturels biens de notre époque. Ainsi arrive-t-il à faire une analogie entre l’émission Koh-Lanta et le regard de sa mère… je vous laisse voir comment ! Mais comme sa mère est professeur d’histoire, il arrive également que ses références ne soient compréhensibles que de lui seul…
Quand action rime avec machination
Cette nouvelle série est aussi détonante que surprenante : entre le roman d’action et le récit à suspense il est impossible de ne pas accrocher à l’écriture et à l’intrigue que nous a concocté Marine Carteron ! Ce roman sera parfait pour les lecteurs et lectrices dès l’âge de 12 ans. Vous aimez les complots ? Les histoires mêlant les templiers ? Vous serez servis en ce qui concerne coups tordus, antiques secrets et autres joyeusetés ! Le mélange entre sujets extrêmement sérieux et scènes emplies d’humour est savamment pesé.
Ainsi, les dialogues savoureux et l’écriture de nos deux héros achèveront de vous convaincre de la qualité de ce tout premier roman…
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En conclusion, ce premier tome est plus qu’efficace, il décoiffe et se dévore ! On a hâte d’en savoir plus sur ces fameux Autodafeurs (référence aux autodafés), car pour le moment nous n’avons effleuré que la surface du complot.
Chroniques annexes :