Chronique : La Boîte

La boîteDe l’action à foison, une écriture mouvementée qui nous entraîne dans une course folle… la boîte, ça déboite !

Petit dernier de l’auteur Anne-Gaëlle Balpe, La boîte est paru aux éditions Sarbacane dans la très bonne collection pour ados Exprim’.

Très prolifique, l’auteur a plus d’une vingtaine d’ouvrage à son actif, et cela pour tous les âges et dans tous les formats. Albums jeunesse, livres pour ados, recueil de nouvelles… elle fait de tout !

Avec La boîte, préparez-vous à vous lancer sans réserves dans une affaire qui va être pour le moins accidentée…

Une simple boîte source d’une foule de tracas

Tout commence avec une boîte toute simple, posée là sur un banc. Malt est Jen zonent comme à leur habitude dans leur ville de toujours, Edens. Plongée dans une misère sociale et culturelle profonde, la ville semble réunir les pires cas humains possibles. Alors quand le couple d’adolescents tombe sur cette boîte contenant un billet de 20€ c’est jour de fête.

Et quand peu après on leur propose 10 000€ contre service, il devient difficile de refuser une telle somme… Malt et Jen vont tout tenter pour goûter ne serait-ce qu’un court moment à une vie dorée. Quels que soient les risques.

Rythme effréné et deals glauques au rendez-vous

Bien que le récit commence avec insouciance qui frise l’inconscience, nos deux ados vont vite en baver dans tous les sens du terme. Des plus beaux quartiers de la capitale nommée Concorde aux pires lieux de perdition du Pays d’Olan, il n’y a aucun répit pour personne. Ça part dans tous les sens et ça empire au fil des pages, bref, on est aussi paumé que les « héros » de cette histoire de fous.

Dans certains romans réussis, il arrive que l’on croise des personnages que l’on adore maudire, haïr… c’est le cas avec Jen, amoureuse de tout ce qui brille, elle est superficielle au possible. Son rapport à l’argent la rend irrationnelle et détestable. Tout est disproportionné chez elle : ses réactions égoïstes, ses sautes d’humeur… bref, elle est aussi réaliste que

Ecrit par Mal lui-même, le récit qu’il fait de ses agissements est très vivant et parfois très drôle, y compris dans des situations critiques. Certaines de ses formulations sont étranges, mais ceux qui sauront lire entre les lignes comprendrons peut-être avant que le temps des révélations n’arrive. En tout cas, il est possible de se faire sa propre idée du scénario avant sa conclusion, et ça, c’est plaisant.

Il est à noter un élément original concernant l’ouvrage : le lieu de l’intrigue. En effet, le Pays d’Olan n’existe pas, de même que les villes citées tout au long de l’intrigue. Quand on voit la pauvreté et la misère qui sévissent dans les endroits décrits, on peut comprendre que l’auteur n’ait pas voulu situer dans le réel son intrigue. Personne ne voudrait reconnaître sa ville dans les lieus de perdition mentionnés.

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Ainsi, La boîte est un excellent roman d’action qui tourne à 100 à l’heure. Ses dialogues sont vivants, bien trouvés et percutants. Son intrigue est efficace et entre immédiatement dans le vif… En bref, c’est un excellent roman pour ados (dès 14 ans) avec des côtés glauques que j’adore.  À quand un autre récit se déroulant dans le même univers avec une prose tout aussi efficace ? Si l’auteur nous entend…

Enfin, je souhaiterais ajouter une petite mention spéciale à la couverture que je trouve très accrocheuse et totalement détonante comparé à la production littéraire actuelle.

2 réflexions au sujet de « Chronique : La Boîte »

  1. Anne-Gaëlle Balpe

    L’auteur vous entend et vous remercie pour ce bel article !
    Quant à un prochain récit… Il arrivera sans doute un jour (mais d’abord j’ai quelques projets pour les plus jeunes à terminer) !

    1. glowmoonlight Auteur de l’article

      Bonjour et merci à vous pour votre message, c’est un honneur et un plaisir que de voir votre commentaire ! Je saurais patienter, et d’ici là, bon courage à vous.

      Bien cordialement,

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