Chronique : Blackwing – Tome 1 – La marque du corbeau

Un roman de fantasy âpre et brut de décoffrage qui plaira aux amateurs du genre tout en le renouvelant habilement

Ed McDonald est un auteur anglais, il travaille à Londres en tant que maitre de conférences. Blackwing est son premier roman a paraître en France, aux éditions Bragelonne en avril 2018. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ouvrage a reçu un accueil dithyrambique dans son pays d’origine, encensé par les plus grandes revues du genre : Fantasy Book Review, SF Books, British Fantasy Society… etc.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est mérité. Explications.

Un anti-héros futé et bourru

Bienvenue dans le monde de Ryhalt Galharrow, chasseur de primes au bord de la faillite, il accepte quantité de missions pourries pour payer son train de vie (qui consiste surtout à boire sa paye). Mais il a un atout dans sa poche : il est l’une des rares personnes a avoir survécu à la Désolation, et c’est justement là que l’emmène sa prochaine mission. Assisté par un de ses tatouages à l’effigie d’un corbeau qui prend vie (en sortant littéralement de son corps !) à chaque fois qu’un message important de son mystérieux commanditaire s’annonce, Ryhalt n’est pas au bout de ses peines (et souffrances…).

Mais ce qu’il ignore encore, c’est que la suite des événements va se précipiter pour lui et son équipée brinquebalante. Au programme : survivre à un complot qui touche le royaume dans ses plus hautes sphères, trouver une femmes aux pouvoirs extraordinaires et surtout : survivre.

Et tout cela, c’est sans compter sur l’invasion prochaine des mystérieux et terribles Rois des Profondeurs…

Un univers ultra-développé au service d’une intrigue de premier ordre

Pour ceux qui sont fatigués de lire le même genre d’histoires de fantasy, Blackwing est la série parfaite à se mettre sous la dent. Son héros a beau avoir beaucoup baroudé et représenter l’archétype même du chasseur de prime fatigué, arriviste; mais au bon cœur malgré tout, Ed MacDonald va bien plus loin dans le traitement de ses personnages. Ils sont tous particulièrement intéressants et drôles dans leurs manière brusques voir carrément sales parfois.

L’univers en particulier est très dense, et ont sent que l’on n’en a pas vu le dixième dans ce premier tome. La fusion entre sciences et magie (notamment avec la mystérieuse et terrifiante Machine de Nall) est savamment dosé pour nous donner une histoire qui tient très bien la route.

De plus, l’auteur a créé quantité de monstres et créatures toutes plus terribles les unes que les autres pour étoffer la mythologie du monde du Royaume du Dortmark et de la Désolation.

Et en ce qui concerne la géopolitique de l’univers, on découvre les terribles Rois des Profondeurs (qui font beaucoup penser à des Cthulhu en puissance) sont tout simplement imbattables… Et quand on pense que Ryhalt Galharrow ne peux pas mordre plus la poussière, il en reprend plein dans les dents.

En somme, c’est une intrigue menée de main de maître qui nous est ici offerte sur un plateau grâce aux éditions Bragelonne. Il nous tarde de découvrir le second tome de cette saga qui s’annonce épique à tous points de vue. Que ce soit au niveau de la mythologie, de la créativité ou des dialogues (savoureux, il faut bien le dire), nous avons été conquis ! Alors… à quand la suite ?

AUTEUR :
GENRE : Fantasy
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE : ,

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