Archives de l’auteur : Laura

Chronique Jeunesse : Le club du Calmar Géant – Tome 1 – L’incroyable équipage du poisson-globe

Découvrez les aventures incroyables d’imagination d’une jeune demi-sirène et de ses amis !

Premier tome d’une nouvelle série pour la jeunesse, L’incroyable équipage du poisson-globe nous fait découvrir les secrets et les aventures du Club du Calmar Géant ! Nous avions découvert il y a quelques années celles du Club de l’ours polaire dans le grand nord, place maintenant aux fonds marins…

Alex Bell est une autrice pour la jeunesse à l’œuvre encore ténue, mais déjà bien reconnue par les lecteurs. Elle écrit également des romans horrifiques pour les adultes, dans un autre style.

Un peuple et son continent qui disparaissent sans laisser de traces

Il se passe des choses étranges et inquiétantes depuis quelque temps, des continents entiers, des villes dans leur totalité disparaissent. Ils ne sont pas rayés de la carte mais plutôt comme évaporés. On sait qui est derrière tout cela, mais personne n’a la possibilité de lutter contre… Mais quand la mystérieuse organisation décide de s’en prendre au Club du Calmar Géant, la jeune apprentie mécanicienne Ursula décide de faire ses preuves.

Mais les choses n’évoluent que très lentement au sein des Clubs, et Ursula étant une jeune femme, elle ne peut pas s’inscrire en tant qu’exploratrice, son rêve de toujours… C’est donc sans l’aval du Club qu’elle va tenter de sauver ce qu peut l’être d’un péril immense !

De l’aventure puissance mille et une imagination frétillante !

Alex Bell est une autrice au talent incroyable. En très peu de pages, elle nous transporte dans son univers à l’imagination débordante dans lequel on se plonge avec délices. C’est redoutable d’éfficacité, très rapide à lire, et surtout original. Les quelques sublimes illustrations détaillées de Tomislav Tomic concourrent d’ailleurs à cette sensation de renouveau. Quand on lit beaucoup d’imaginaire, il n’est pas toujours facile de trouver de nouvelles séries captivantes à l’univers atypique. Ici, c’est une russité totale !

Encore une fois, Alex Bell prouve qu’elle a un talent monstre pour tout ce qui est de créer un univers qui lui est propre. Et cette fois, c’est dans les profondeurs maritimes que l’on découvre ses dernières idées originales : glaces pour respirer sous l’eau, ville perdue sous la mer, hôtel de luxe pour créatures de la mer, esprit de kraken… Ce ne sont pas les idées géniales qui manquent.

Et pour celleux qui n’auraient pas lu le cycle précédent avec Le Club de l’ours polaire, pas d’inquiétude, même si ce nouveau cycle est en la suite, il n’est pas indispensable de l’avoir lu !

Ainsi, encore une fois, c’est une réussite totale. Mais là où j’avais passé un bon moment avec le premier tome du Club de l’ours polaire, j’ai passé ici un merveilleux moment ! Peut-être que l’univers de la mer et de ses mystères englontis me séduit plus ? Ou peut-être est-ce le pouvoir charmeur des sirènes ? Quoi qu’il en soit, c’est un véritable coup de coeur à découvrir dès l’âge de 10 ans.

Chronique ado : L’aube est bleue sur Mars

Un roman beau et sensible, épique et majestueux… un voyage intersidéral et intérieur qui reste en mémoire !

Florence Hinckel est une autrice française à l’œuvre fort prolifique. Elle a écrit notamment la série de deux romans Renversante (L’école des Loisirs), ou encore le roman Quatre filles, quatre garçons (Talents Hauts) et quantité d’autres ouvrages. L’aube est bleue sur Mars est son dernier ouvrage en date, il est paru en août 2022 aux éditions Nathan

Un destin tout tracé ?

Esther a 22 ans et l’avenir devant elle : brillante étudiante en astrophysique, elle tente une candidature pour devenir astronaute pour la NASA. Elle sait que les chances sont extrêmement réduite, mais y croire et rêver un peu n’a jamais fait de mal… En parallèle, elle découvre l’amour et les plaisirs de la vie, elle qui n’avait consacré que peu de temps au plaisir à cause de ses études. Elle ne le sait pas encore, mais elle va vivre une aventure incroyable qui va l’obliger à se dépasser encore plus, et qui surtout est beaucoup plus grande qu’elle.
Car oui, Esther va bien recevoir une lettre de la NASA, mais ce n’est que le début d’une magnifique histoire…

Un roman aux mille facettes

Il y a de tout dans ce roman, et c’est pour ça qu’il fut pour moi l’un des plus gros coups de coeur de cette année 2022. On y trouve de l’anticipation, de la science-fiction, de la technologie un peu plus avancée que la nôtre mais crédible, quantité d’informations scientifiques passionnantes qui servent l’intrigue, une belle romance, une enquête, et quantité d’autres choses.

L’aube est bleue sur Mars n’est pas simplement le parcours de la combattante d’une jeune astronaute en devenir pour aller sur Mars, c’est bien plus que cela. C’est une réflexion sur l’humanité et son avenir, sur ce que nous laissons faire passivement à notre planète, sur les histoires d’amour longue distance…

Mais c’est aussi un roman rare sur la difficulté du métier d’astronaute : loin des paillettes et des images spatiales qui font rêver, l’entraînement pour y arriver est extrême. Mais une fois toutes ces étapes franchies, c’est encore plus difficile. Psychologiquement, nerveusement, physiquement, moralement… les astronautes sont tout le temps sollicités.
J’ai trouvé cela appréciable que l’autrice nous montre l’envers du métier, bien loin de l’image que peu nous donner Thomas Pesquet et ses confrères de l’ISS. Certes, il faut faire rêver, mais il ne faut pas occulter toutes les difficultés inhérentes à ce métier unique. Florence Hinckel y va à fond, et explore ainsi tous les écueils d’un voyage dans l’espace en huis-clos avec toutes ses difficultés.

L’intrigue ne tourne cependant pas seulement autour du métier d’astronaute et de ses difficultés cachées. En réalité, l’ouvrage traite de tant de sujets liés entre eux que je préfère ne pas trop développer. Tout est interdépendant, rendant l’intrigue très réussie jusqu’à la dernière page. Exprimer tous ces thèmes serait trop long, mais faites moi confiance : c’est captivant.
Esther est peut-être un peu trop lisse par moments, mais vous verrez qu’il n’en est rien au final, c’est seulement que ses brèches ne sont pas immédiatement visibles.

C’est donc un ouvrage hybride et fascinant que nous avons là. Il est un peu à la croisée de la saga de romans Phobos de Victor Dixen et du film Mission To Mars (pas de martiens dans ce roman, c’est pour autre chose que j’y fait référence). L’ambiance y est captivante en très peu de pages, et ensuite c’est fichu, impossible de le lâcher… Et les presque 500 pages se dévorent avec une facilité déconcertante. Dès 14 ans.

Chronique : Les héritiers de Brisaine Tome 1 & 2

Une incursion parfaite pour faire découvrir de la bonne fantasy francophone !

David Bry est un auteur français dont le crédo est l’imaginaire. Il écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes. Il fit une entrée remarquée en littérature avec son roman Que passe l’hiver aux éditions de L’homme sans nom en 2017 mais il écrit depuis plus d’une quinzaine d’années.

Depuis, il a écrit d’autres romans, tous concourant à asseoir son statut d’étoile montante de l’imaginaire : La princesse au visage de nuit (Pocket), Le garçon et la ville (Lynks), Le chant des géants (L’homme sans nom), la série jeunesse Les héritiers de Brisaine (trois tomes déjà parus chez Nathan).

Un royaume qui a perdu sa magie et ses créatures fantastiques….

Bienvenue dans le monde de Fabula, plus précisément dans la contrée de Trois-Dragons. C’est royaume relativement paisible, mais dont le passé récent est assez houleux. Guerre de pouvoir, vol d’un artéfact extrêmement puissant et disparition de la magie, voici les éléments clés de l’Histoire proche de Trois-Dragon et du royaume de Fabula.

C’est dans cette ville que vivent trois enfants qui ignorent encore leur destin : Aliénor, Grégoire et Enguerrand. Pour eux ainsi que pour tous les habitants du village, la magie est morte. Mais Brisaine, une vieille amie du trio va leur expliquer qu’il n’en est rien. Et que la brume qui s’échappe du Bois d’Ombres est liée à cette fameuse magie ténue qui subsiste.

Une nouvelle série jeunesse pour découvrir le genre fantasy

Si vous avez dans votre entourage des lecteurs entre 9 et 10 ans, cette série sera idéale pour eux. Il y a dans Les héritiers de Brisaine tous les codes de la fantasy avec des ressorts efficaces et bien utilisés. Mais David Bry réussit tout de même a créer quelques surprises dans cet univers créé de toutes pièces. Ses jeunes héros subissent des épreuves, mais ce sont surtout celles du quotidien qui les malmènent, en particulier le jeune Grégoire orphelin et serviteur au Château du seigneur Josserand.
L’aventure est quant à elle une véritable bouffée d’air frais et d’adrénaline pour le trio dont le quotidien n’est pas facile. Ils prennent des risques, mais savent que ce qu’ils font sert Brisaine et sa juste cause.

Pourquoi disais-je que cette série jeunesse est une parfaite introduction à la fantasy ? Tout simplement parce qu’on y retrouve une grande quête, des créatures fantastiques, de la magie et un destin incroyable semé d’embûches. Dans les deux premiers tomes, on découvre ainsi trolls, loups bicéphales, phénix, ondines et autres créatures fantastiques.
Lesdites créatures sont d’ailleurs toutes répertoriées dans le fabuleux grimoire que rempli peu à peu le jeune Grégoire, passionné de légendes et de lecture. Chacune a droit à son dessin et à un descriptif rapide en en fin d’ouvrage.

Et je ne vous ai pas encore parlé des très jolies illustrations de Noémie Chevalier, elles sont parfaites et habillent à merveille l’histoire de David Bry. Il n’y en a pas beaucoup, mais juste assez pour rassurer les enfants lecteurs qui ne veulent pas lire de trop gros livres le tout avec encore quelques images.

Ainsi, les deux premiers tomes de cette série de fantasy sont parfaits pour initier les jeunes lecteur.ices au genre. L’auteur use des codes habituels pour nous offrir une intrigue efficace et non dénuée d’intérêt. Ce n’est pas un coup de cœur, mais c’est la parfaite porte d’entrée pour faire découvrir d’autres choses par la suite… !

La saga Les héritiers de Brisaine n’est pas terminée, un troisième tome est paru et un quatrième est à paraître pour le mois de septembre 2022.

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Chronique : Nos corps jugés

Catherine Cuenca est une autrice pour la jeunesse très prolifique. Elle a écrit nombre d’ouvrages devenus depuis des références pour les libraires ou l’Éducation Nationale. La marraine de guerre (Le livre de poche jeunesse), Celle qui voulait conduire le tram (Talents Hauts), La Reine Margot : Du mariage au massacre (Oskar)… et tant d’autres !

L’un de ses derniers ouvrages, Nos corps jugés, nous montre l’énorme avancée qu’a réalisée Gisèle Halimi d’un point de vue juridique pour toutes les victimes de viols.

Une avancée juridique énorme pour les femmes

Voici l’histoire de Myriam, une adolescente heureuse et insouciante qui croque la vie à pleines dents. Elle est à fond dans ses études pour avoir la mention au bac, ses parents étant très stricts. Mais cela ne l’empêche pas de rêver à des sorties ou des soirées. Ainsi, un soir elle fait croire à ses parents qu’elle est chez une amie et va à une fête, c’est là qu’elle fait la rencontre de Frank. Il est gentil, attentionné et semble très intéressé par Myriam. Ils décident de se revoir, mais les choses vont très mal tourner après qu’il l’invite à boire un café chez lui…

La jeune femme garde ce lourd secret, mais impossible pour elle de faire comme avant. Ses notes sont en baisse, elle évite ses amis et ses parents et joue constamment le rôle de la jeune fille heureuse qu’elle n’est plus. Myriam a été violée, mais ce même mot ne lui vient pas à l’esprit. Elle est formatée par une éducation où la notion de consentement n’existe pas et où la femme est forcément fautive quelque part.

Avant le retentissement du Procès d’Aix, le viol n’était traité que comme un délit… Choquant n’est-ce pas ? C’est grâce aux avancées de l’avocate Gisèle Halimi que les femmes vont peu à peu réussir à faire entendre leur voix. C’est ainsi que l’histoire de Myriam au premier plan rencontre celle de cette énorme avancée juridique pour les femmes. Une époque pas si lointaine puisque le viol est un crime seulement depuis le 23 décembre 1980.

Un ouvrage coup de poing nécessaire plus que jamais

Il est bon de découvrir des ouvrages comme celui de Catherine Cuenca à l’heure où l’obscurantisme et le patriarcat tentent encore et toujours de nous arracher les droits que l’on a durement acquis. Le féminisme se bat au quotidien contre cela, et l’ouvrage de Catherine Cuenca est là pour nous rappeler que ces acquis sont toujours fragiles. Et surtout Nos corps jugés illustre à quel point la libération de la parole est une épreuve, mais qu’il est toujours possible de se faire aider malgré les obstacles.

En très peu de pages, on est absorbés par l’histoire de Myriam, sa détresse, les nombreuses épreuves qu’elle va traverser, parfois à des endroits inattendus. C’est poignant, très réaliste, on ne peux que se mettre à la place de cette jeune fille en détresse qui fait tout pour donner le change. C’est le genre d’ouvrage qui se dévore car on a tellement envie d’en connaître la fin que plus rien ne compte. On veut savoir comment l’adversité peut être vaincue, où se situent les pièges que la société nous tend…

C’est un ouvrage passionnant que j’ai donc dévoré. Tant par le sujet que par les personnages criants de réalisme, Nos corps jugés est un roman nécessaire. Il est à découvrir dès l’âge de 14 ans environ mais aussi pour toutes celles et ceux qui veulent en connaître plus sur notre histoire judiciaire, le MLF et quantité d’autres choses encore.

Chronique : Le royaume assassiné

Une réécriture du conte de la Petite sirène version fantasy, ça vous tente ?

Premier roman d’Alexandra Christo, Le royaume assassiné a connu un grand succès à sa parution aux États-Unis. Il est paru en France aux éditions De Saxus en novembre 2020. L’éditeur a fait un premier tirage tout particulier pour ce roman, faisant la surprise d’un ouvrage en couverture rigide uniquement pour la première impression (il avait cependant le même ISBN que le souple). Une jolie façon de remercier les lecteurs !


Le Royaume assassiné se propose de vous faire découvrir une version de La petite sirène assez différente du conte d’Andersen…

La Tueuse de princes en quête de sa plus belle cible…

Elle se prénomme Lira, et elle est la plus redoutable des sirènes. Fille de la reine, elle se réserve le droit d’arracher le cœur d’un prince à chacun de ses anniversaires. Elle est crainte dans tous les royaumes, tous les océans par-delà le monde. Mais sa mère la reine la perçois de plus en plus comme une menace et la punit pour lui avoir désobéi : elle ainsi transformée en une fragile humaine.
Lorsque sa route va croiser celle d’un prince amoureux de l’océan, elle est loin de se douter que sa vie va basculer… et peut-être pas uniquement la sienne…

Une réécriture de conte de fées intéressante

Le royaume assassiné est le roman parfait pour une incursion dans l’univers de la fantasy maritime. C’est un genre qui se développe de plus en plus en France par le biais de traductions (mais pas seulement) : Le trône des sept îles de Adalyn Grace (De Saxus), De sang, d’écume et de glace d’Alexiane de Lys (Michel Lafon), La carte des confins de Marie Reppelin (PKJ) pour ne citer qu’eux. On peux dire que ça a le vent en poupe. Ou en poulpe ?

C’est la première fois que je m’essaie à ce sous-genre de la fantasy et je dois avouer avoir trouvé cela plaisant. D’autant plus qu’il s’agissait d’une réécriture de conte de fées. Le style d’Alexandra Christo est très fluide, les chapitres s’enchainent avec une aisance confondante, c’est un bon page-turner. Cependant, malgré son efficacité, ce n’est pas un coup de cœur, loin de là. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’intrigue est trop linéaire… il y a certes des côtés sombres à cette histoire, mais elle reste très classique et cousue de fil blanc.

Le royaume assassiné est vendu comme une fantasy aux accents très sombres, mais ce n’est pas parce que Lira arrache des cœurs à des princes que ça suffit pour classer l’ouvrage comme tel. L’autrice aurait dû aller beaucoup plus loin dans la noirceur si elle voulait que l’on considère son ouvrage comme de la dark fantasy. Pour moi, c’est un bon ouvrage de fantasy maritime sur fond de romance, mais on oublie très vite le côté sombre tant il est ténu.
Une fois qu’on accepte ça, on passe un très bon moment de lecture !

Ainsi, comme réécriture de conte, ce roman est une réussite, mais pas au point de l’ériger au rang de coup de cœur. A réserver à celleux qui n’ont pas l’habitude des poncifs de la fantasy, car l’intrigue est extrêmement classique. C’est one-shot, ce qui a le mérite d’être très appréciable quand on en a assez des séries de fantasy à rallonge… A découvrir dès l’âge de 14 ans.

Pour aller plus loin : L’édition française bénéficie de cinq illustrations inédites magnifiques réalisées par différents artistes mais toutes parfaites pour l’univers.

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Chronique YA : La nuit des reines

Il vient tout juste de paraître dans la collection ado des éditions Bayard, voici un roman d’Alex Bell (l’autrice de la géniale série du Club de l’Ours Polaire !). Elle revient ici avec un texte assez sombre destiné aux 14 ans et plus dans une Nouvelle-Orléans emplie de sombre magie… Pour une fois, c’est un one-shot, ce qui est rare.

Baton Noir, la ville-miroir de Baton Rouge, la magie obscure en plus…

Bienvenue dans la ville de Bâton Noir où la musique et la magie sont intimement mêlées, et où règne en maîtresse la reine Ivory Monette. Seule ombre au tableau, elle vient d’être sauvagement assassinée et son esprit compte bien assouvir sa vengeance sur le ou la responsable…


Mais comment la vie de Jude, jeune musicienne sans le sous peut-elle basculer à cause de ce meurtre dont il ignore toutes les intrigues souterraines ?

Une ambiance « typique », peut-être même un peu trop

Quand on pense à la Nouvelle-Orléans, il est vrai qu’on associe immédiatement certaines images-type dans notre esprit : la musique, le jazz, le vaudou, les cimetières hantés… Certes, c’est l’image que l’on s’en fait car connait peu, voir pas du tout la région/la culture… ce qui est mon cas. Mais malgré ma méconnaissance totale de la région dont s’inspire l’autrice ainsi que de ses croyances, j’ai trouvé l’ensemble du roman très stéréotypé. De plus, je m’attendais à quelque chose de sombre voir très sombre, or on se retrouve juste avec un roman à destination des ados avec de la magie dite noire, mais qui dans les faits ne l’est pas tant que cela.

L’autrice parle dans son roman de « legbas », des divinités qui jouent le rôle d’intermédiaire entre le monde des humains et celui des dieux, après quelques recherches j’ai découvert qu’il y a un Papa Legba dans la religion Vaudou. Il a la fonction d’intermédiaire également et équivaut à Saint-Pierre dans la religion catholique. Elle s’inspire donc directement de ce dernier, mais l’a remanié à sa façon pour créer sa propre mythologie.
Elle a également créé (du moins je n’ai pas trouvé d’équivalent direct) le Fossoyeur ou encore le baron Lukah (équivalent du Baron Samedi ? on peut le supposer).

Autre forme de magie intéressante : l’idée des talismans est très maline, dommage pour moi qu’elle n’ait pas été plus exploitée. Dans La nuit des reines, on découvre qu’il existe quantité de talismans, plus ou moins cher selon leur puissance, leur utilité. Par exemple, si vous possédez un talisman de beauté très puissant vous serez considérée comme l’une des femmes les plus belles de la création. Dès que vous l’enlevez d’un des plis de vos vêtements ou utilisé comme bijou, vous retrouvez votre physique naturel.

Les artifices sont nombreux à Bâton Noir, et l’autrice a su s’approprier et créer tout à la fois un univers intéressant. C’est pour cela que je trouve dommage qu’il ne soit pas davantage développé et expliqué. A cause de cela, on reste avant tout dans une suite d’actions qui s’enchainent sans jamais vraiment nous pousser à découvrir toute la mythologie pensée derrière. On reste sur une façade attirante, mais très friable car peu développée… dommage. Et encore plus dommage, l’intrigue est assez prévisible malgré une ambiance assez sombre.

En somme, ce roman d’Alex Bell est totalement dispensable… Il s’appuie sur de nombreux stéréotypes pour nous proposer un univers qui aurait pu être intéressant s’il avait été mieux développé. Quant à l’intrigue, elle est malheureusement assez commune malgré un écrin qui se veut original. Dès 14 ans pour celleux que ça intéresse malgré tout.

Chronique YA : La trilogie Le chaos en marche

Paru en France en 2009, le premier tome de La Voix du couteau a lancé une série qui fut rapidement érigée au rang de classique contemporain. Patrick Ness est un auteur d’origine anglo-américaine qui a déjà quantité d’ouvrages à son actif. Il a notamment écrit Quelques minutes après minuit (basé sur les écrits préparatoires de Siobhan Dowd) qui fut adapté au cinéma. Il a également écrit Libération (2018) ou encore Burn en 2020 (PKJ).

Une idée originale jamais lue auparavant

Imaginez un monde où toutes les pensées qui vous traversent l’esprit volent dans les airs et parviennent jusqu’à vos voisins, vos amis, les passants… tout le monde. On appelle cela le Bruit. C’est dans ce monde déstabilisant que vit le jeune Todd Hewitt. Il a treize ans et il est le dernier « enfant » du village de Prentissville, toutes les femmes et les enfants ayant disparus il y a longtemps. Il ne le sait pas encore, mais son destin va basculer : dans cette bourgade où vivent exclusivement des hommes qui entendent toutes les pensées des uns et des autres, difficile de garder un secret. C’est pourtant ce que Todd va devoir faire si il tient à préserver les apparences…

Une dystopie passionnante

Le premier tome du Chaos en marche est terriblement original : un monde au fonctionnement unique causé par le Bruit. Un jeune héros dépassé par ses découvertes et qui grandit malgré lui à force d’enchainer les erreurs de jugement. On retrouve dans La voix du couteau tous les éléments de la dystopie young-adult : un héros/narrateur jeune, un monde hostile aux subtilités nombreuses que l’on découvre peu à peu de façon glaçante et une quête de vérité, de justice.

Todd est un héros intéressant, mais ce n’est au final par le plus passionnant des personnages de cette trilogie pour moi. Je ne vous en dis pas plus par risque de vous gâcher une bonne partie de l’intrigue. Cependant, pour moi Todd n’est pas le plus original des héros dans ses actions ou sa façon de penser les choses. Il est courageux, certes, mais est un peu trop centré sur sa petite personne, même dans des moments terribles. Mais Patrick Ness sait faire évoluer ce héros ordinaire pour le rendre plus crédible et moins « pur ».

Non, le plus intéressant dans cette trilogie, c’est la façon qu’a Patrick Ness de manipuler les actes de certains personnages pour les rendre ambigus. Il arrive à complexifier ce qui paraît aux abords simple. Ici, rien n’est manichéen même si ça y ressemble au début. Plus on avance dans la trilogie plus les frontières entre bien et mal se mélangent jusqu’à se dissoudre… Et je pense que c’est justement cela le message de Patrick Ness : jusqu’à quel point peut-on faire du mal en ayant des buts louables ? Une guerre est-elle bonne juste parce qu’elle est censée sauver plus de vies que de morts causées ?

Il y a énormément de réflexions sur la justice, l’égalité et la liberté. Le second tome fut pour moi le meilleur, car on voit peu à peu ce que de belles paroles peuvent faire comme tort. Comment avance doucement la perte des libertés sans même qu’on s’en rende compte tant c’est pernicieux. C’est malheureusement d’actualité dans certains pays actuellement (ça fait écho à ce qui se déroule en Afghanistan par certains aspects, ça fait froid dans le dos).

A partir du second tome, on change de style de narration, basculant entre plusieurs narrateurs. Le changement à lieu à chaque nouveau chapitre et nous permet d’en apprendre beaucoup plus sur certains aspect de la vie à Nouveau Monde (nom de la planète).

Pour ce qui est du troisième opus, il est pour moi moins passionnant car je n’y ait pas retrouvé l’originalité des deux précédents ouvrages. La narration change de voix à chaque chapitre comme dans le second tome, mais ce n’est pas suffisant pour tenir le lecteur. L’histoire devient beaucoup plus classique avec un fond guerrier qui va persister tout au long du roman. C’est dommage d’avoir perdu cette flamme originale et de basculer dans un final beaucoup plus classique… Cela m’a quelque peu laissée sur ma faim car j’attendais quelque chose de bouleversant. A tel point que je n’ai pas su être franchement touchée par certaines scènes car trop prévisibles…


Il fallait bien évidemment que Patrick Ness trouve une conclusion à cette trilogie. Tout ce que je sais, c’est que les deux premiers tomes ne sont que successions d’action de révélations fracassantes. Le troisième tome sert à boucler le tout de façon réussie mais un peu trop convenue et précipitée à mon goût.

Ainsi la trilogie du Chaos en marche est une réussite malgré quelques inégalités de qualité au fil des tomes. Il faut la lire pour découvrir un univers d’une originalité redoutable, une dystopie sombre et cruelle jamais faite auparavant. La série est lisible dès l’âge de 14/15 ans environ et sera tout à fait lisible par des adultes férus de sf et de suspense. D’ailleurs, Gallimard a sorti la trilogie à la fois chez Gallimard Jeunesse/Pôle Fiction et FolioSF, preuve en est que le public pour cette œuvre est large. Belle découverte à vous.

Chronique ado : Et dans nos cœurs un incendie

Vibrant, sublime, incontournable quand on est adolescent et que tout brûle autour de nous…

Premier roman d’Élodie Chan, contorsionniste de métier, Et dans nos cœurs, un incendie a déjà tout des grands. Écriture incisive, dialogues comme un uppercut… Retenez le nom d’Élodie Chan, elle va continuer à faire des étincelles !

Une histoire peut-elle commencer dans les toilettes ?

AU premier abord on serait tenté de dire que non. Mais c’est bien ce qu’Elodie Chan nous offre ici : deux ados déjà bien abimés par la vie qui se rencontrent aux toilettes. Elle tente d’allumer des petits feux avec son briquet à défaut d’avoir une passion qui l’embrase. Lui tente de son côté de se suicider… avec il faut le dire bien peu de succès pour le moment.
Voici donc Isadora et Tristan, ils n’ont rien en commun si ce n’est un certain dégoût du monde qui les entoure… Mais peut-être que cet unique point commun va les unir durablement ?

Un roman écorché et magnifique

Oui, vous avez déjà lu ce type d’histoire, oui, vous savez comment l’intrigue va se dérouler, s’emmêler et peut-être se résoudre. MAIS… vous n’avez jamais lu cela avec une telle plume, une telle vivacité dans l’écriture qu’elle en devient brutale, incisive, drôle et sombre à la fois.
Elodie Chan réussit à souffler un vent de nouveauté sur une histoire vieille comme le monde. Comment fait-elle ? Tout simplement grâce à la magie des mots. Je vous promets que vous serez transportés par cette histoire brûlante qui est le roman parfait quand on est ado. Et dans nos cœurs, un incendie est le roman que j’aurais voulu lire quand j’étais une adolescente. Il est un tel concentré d’émotions à vif qu’il se dévore sans même y penser. Et surtout, on se met avec aisance dans la peau des personnages, on comprend leur mal-être et leur défiance.

L’autrice a le pouvoir rare de rendre ses personnages réalistes, leur donnant une belle présence, une densité… et rien que pour ça, c’est réussit. Tout le reste, l’écriture, l’histoire… c’est du bonus. 90% du travail – réussit – de ce roman est basé sur la qualité exceptionnelle de ses personnages et de leurs dialogues.

En somme, Et dans nos coeurs, un incendie est un roman vibrant d’intensité. Brûlant (forcément) d’une beauté destructrice, il sera parfait à lire quand on est un.e adolescent.e, c’est LE genre d’ouvrage que l’on ne peut qu’aimer. Et surtout, l’autrice ne tombe pas dans l’erreur de faire ce que j’appelle du « faux jeune », avec des adolescents complètement à côté de la réalité et des dialogues faisant faussement ado. Non, ici Elodie Chan a fait du beau avec de vrai, et ça se voit. Dès 14/15 ans.

MON PETIT BEST OF DES CITATIONS DANS CE ROMAN

« Mademoiselle Ponthier souffle dans son sifflet avec une détermination qui aurait permis de sauver Jack dans Titanic ».

—***—

« – Hey Fatou, tes aisselles, c’est la serre du Jardin des Plantes ou quoi ? Faut une tronçonneuse pour débrousailler tout ça !

L’interpellée se fige, s’imagine riposter : « Laisse mes aisselles tranquilles, occupes-toi des tiennes ; je suis libre de faire ce que je veux de mon corps ; j’ai pas à suivre le diktat esthétique ; j’ai pas besoin de correspondre aux normes de beauté qu’une société patriarcale et des médias misogynes imposent aux femmes pour que, pendant qu’elles sont occupées à se raser à se maquiller et à faire le régime, elles oublient qu’elles sont moins payées ou qu’il n’y a encore jamais eu une Présidente de la République.
Elle voudrait le dire, vraiment, mais l’overdose de pubs, de clips, de magazines et de télévision qu’elle ingurgite depuis gamine a placardé quelque part en elle : « les poils, c’est moche, c’est dégueu ».
Alors, malgré elle, elle sent négligée, honteuse et se tait.
« 

Chronique : Hadès & Perséphone – Tome 1 – A touch of darkness

Romance sulfureuse et mythes grecs en pleine époque contemporaine, c’est possible ? Oui !

Premier tome d’une trilogie qui se propose de nous faire (re)découvrir les mythes à la façon contemporaine, Hadès & Perséphone vient tout juste de paraître en mai chez Hugo Roman. A peine sorti, l’ouvrage se hisse immédiatement dans les meilleures ventes au national en France… De bons auspices pour la suite de la série qui sort de façon très rapprochée au rythme de un tome par mois. Le second est sorti le 1er juin et le troisième paraîtra tout début juillet.

Il s’agit du premier ouvrage de l’autrice américaine à paraître en France.

Une déesse cachée…

Perséphone fait tout pour vivre normalement et poursuivre ses études de journalisme. Mais c’est très difficile quand on a sa déesse de mère sur le dos en la personne de Déméter. Et que cette dernière oblige la jeune fille à lui rendre des comptes sur les moindres de ses déplacements. Oui, Perséphone est pourtant une déesse, mais Déméter a fait le choix de la cacher aux yeux du monde. Ainsi, personne ne connaît l’existence de la Déesse du printemps.

Mais les choses vont très vite basculer quand la jeune fille s’émancipe quelque peu… Elle se retrouve en boîte de nuit avec une amie, et est très vite repérée par le propriétaire des lieux… Hadès. Et dès ce moment, il ne va plus la lâcher : entre séduction et agacement, l’histoire entre la naïve Perséphone et le brûlant Hadès va débuter… Pour le meilleur et pour le pire, car les dieux aiment se jouer de leurs semblables, peu importe qui en pâti…

Une romance pure qui fonctionne fort bien

Je dois l’avouer je ne suis clairement pas le public cible dès que ça concerne de la romance. J’en ai lu très peu, mais c’est vrai qu’à chaque fois j’avais adoré. Mais je n’ai comme comparatifs que aa série Les étoiles de Noss Head de Sophie Jomain ainsi que sa série avec les anges (Les anges mordent aussi, etc). Pour le reste, je suis assez peu au fait de ce qui se fait. Mais ai-je passé un bon moment ? Oui !

Évidemment, on sait déjà qu’ils vont tomber dans les bras l’un de l’autre, mais ce n’est pas ça que l’on recherche dans ce type de roman. Ce qu’on veut, c’est vibrer avec les personnages, les voir se repousser et s’attirer continuellement. Oui, c’est de la torture aussi bien pour les lecteurs que pour lesdits personnages, mais c’est aussi ce qu’il y a de mieux ! Pour moi, la partie romance fonctionne donc, même si je n’ai pas été transportée totalement, j’ai aimé.

Ce que j’ai préféré dans ce premier tome, c’est la façon dont Scarlett St. Clair s’est approprié les mythes et légendes pour les transposer dans un monde semblable au nôtre. Dans son univers, les Dieux sont descendus sur Terre et on créée un cataclysme sans précédent chez les hommes. Toutes les vies en ont été bouleversées et continuent de l’être. Les plus grosses entreprises appartiennent à des dieux et des déesses, dont le succès est avant-tout dû au statut divin de son/sa propriétaire. Et comme dans les mythes que l’on connaît, les dieux se jalousent, se mettent en compétition continuellement et n’arrivent guère à s’entendre. Et comme dans les mythes, ce sont souvent les hommes qui paient de leurs vies leurs rancœurs et leurs haines…

Cette partie là donc, qui transpose les légendes pour les mettre dans notre monde est réussie tout particulièrement. Seule remarque pour moi, j’ai trouvé que le personnage d’Hadès ressemblait beaucoup trop à celui de la série Lucifer (issue elle-même d’un comics créé par Neil Gaiman). En effet, il possède une boîte de nuit, il est riche, il adore les paris, et semble avoir une attirance irraisonnée pour Perséphone. C’est un peu trop ressemblant sur ce plan, dommage… Mais pour le reste, rien à redire.

Alors, non, je ne suis clairement pas dans le lectorat type de la romance, mais j’ai passé un bon moment de lecture. La preuve ? J’enchaîne avec le second tome pour savoir ce que va devenir cette histoire entre le dieux des Enfers et la déesse du Printemps… C’est que ça m’a assez plu. Je suis curieuse de voir ce que donne la suite…

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TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique Jeunesse : Les enfants des lumières

Quand l’Histoire prend vie grâce à une courte série immersive dans le monde de l’imprimerie… captivant !

Voici une série historique de deux ouvrages écrits à quatre mains qui saura passionner les fans d’Histoire. La saga Les enfants des lumières est en réalité une réédition car La plume de l’ange était déjà paru chez Nathan en 2011, de même que L’encrier du diable (Nathan, 2011). Les ouvrages étaient en poche initialement, puis ont été réédités en grand format en 2016 par l’éditeur, avec des couvertures que je trouve beaucoup moins avenantes… Depuis, malheureusement, les ouvrages ont été épuisés et Nathan n’a pour le moment pas prévu de les rééditer. C’est fort dommage car il s’agit d’une série de qualité dont je vais vous vanter les mérites !

Dans le microcosme d’une librairie familiale

Nous sommes en France, au 18ème siècle, dans le monde feutré de l’imprimerie et de l’édition. Cela n’en a pas l’air, mais à l’époque il était très risqué d’être imprimeur et libraire… Ce qu’on publiait pouvait nous mener tout droit à Vincennes (prison de l’époque). C’est d’ailleurs ce qui va arriver au père de l’héroïne de la série : Judith Amelot.
Pourquoi je parle à la fois d’imprimeur et de libraire ? Tout simplement parce qu’à l’époque les deux métier intrinsèquement liés. Celui qui éditait, corrigeait et imprimait était également celui qui vendait. De nos jours, ces aspects du monde du livre sont totalement séparés, mais il est passionnant de découvrir le fonctionnement de l’époque.

C’est ainsi que nous découvrons le quotidien passionnant de Judith, fille d’imprimeur. Elle va devoir déjouer les nombreux complots qui entourent la publication d’un titre pour sauver sa famille et la vie de son père.

Immersif, réussit et passionnant

Cette saga en deux tomes est absolument passionnante, on y découvre tout un pan des us et coutumes de l’époque le tout amené avec efficacité. Que l’on soit passionné d’histoire ou non, il y a de tout dans ces romans : de l’action, du suspsense, une enquête rondement menée et des personnages charismatiques car bien campés.
En somme, c’est une réussite.

Dans le second tome, le format du roman est différent. Là où La plume de l’ange est un roman des plus classiques, L’encrier du diable est quant à lui uniquement composé d’échanges épistolaires. Il fait suite directement à La plume de l’ange. Plus court que le premier, on y retrouve cependant les mêmes qualités. Et comme vous serez déjà familliers des personnages qui s’échangent ces nombreuses lettres, vous entrerez aisément dans l’intrigue.

L’aspect des romans qui ma le plus séduite (en dehors de l’écriture fluide et bien travaillée), ce sont tous ces faits de l’Histoire que l’on ignore. Tout est bon pour découvrir de nouvelles choses. Ainsi, saviez-vous que l’ouvrage de Rousseau l’Émile a été menacé de ne jamais paraître car s’attaquant trop frontalement à la religion ?
Que lors d’un procès, les rumeurs et les soupçons étaient considérés comme des quarts et des huitièmes de preuves ? Ainsi additionnés lors dudit procès, ils pouvaient devenir des preuves à part entière si l’on réunissait assez de ouï-dire et de soupçons…
Et bien entendu, cela n’est qu’une toute petite partie de ce que vous pourrez découvrir, sans parler de tout l’aspect techniques d’impression qui est très développé (et passionnant !).

Vous l’aurez donc compris, la saga des Enfants des lumières est une petite pépite parfaite pour découvrir l’Histoire. Il n’est pas nécessaire de lire les deux ouvrages pour apprécier l’intrigue, le tout premier peut tout à fait se suffire à lui-même. Pour moi, La plume de l’ange est d’ailleurs le meilleur. Quel dommage que les éditions Nathan aient épuisés les deux ouvrages ! Une réédition en poche serait absolument parfaite et je suis certaine que les ouvrages trouveraient leur public…
Il est dommage d’avoir fait du poche en 2011 puis du grand format à 15€ en 2016 pour ensuite épuiser le texte définitivement de nos jours. Je ne suis cependant pas dans les arcanes du monde de l’édition et ne connais rien aux enjeux… je sais juste qu’en tant libraire, j’aurais eu beaucoup de plaisir à faire passer ces textes de qualité.

Pour ceux et celles qui mettent la main dessus, bravo à vous et bonne lecture ! A découvrir dès l’âge de 12/13 ans environ.