Archives de l’auteur : Laura

Chronique Jeunesse : Clin Tiswoud – Journal d’un menteur professionnel

clin-tiswoudUn roman humoristique sur un jeune menteur invétéré… Chico, alias Clin Tiswoud !

Estelle Billon-Spagnol est une auteur jeunesse accomplie, elle a déjà écrit tout un tas d’histoires pour des albums et des romans jeunesse ! La déclaration du droit des filles, Le petit bois du dimanche soir, Les chaussettes qui puent… et maintenant Clin Tiswoud. L’ouvrage est paru dans la collection Pépix, chez Sarbacane en avril 2016.

A l’illustration, on retrouve Alice A. Morentorn, elle a déjà réalisé les dessins d’un roman jeunesse en France, Le fromage qui tue, chez Albin Michel (collection Witty). Elle travaille également pour des éditeurs étrangers.

Chico, ou le mensonge à un niveau professionnel

Le jeune Chico a des parents géniaux, tellement d’ailleurs qu’ils ont décidé de lui organiser un super anniversaire surprise ! (ce sont ses horribles sœurs qui ont balancé l’info). Mais ça n’arrange absolument pas les affaires de Chico, car il a raconté des bobards plus gros les uns que les autres à ses différents camarades de classe… Donc il lui faut TOUT faire pour annuler l’événement afin que ses mensonges éhontés ne soient pas mis au grand jour… Si ses amis se croisent, c’est la cata assurée !

Drôle par moments, mais la sauce ne prend pas franchement…

La lecture de Clin Tiswoud est une expérience sympathique mais loin d’être inoubliable. En effet, le personnage de Chico n’est pas spécialement attachant ou drôle selon moi. Il part dans trop de délires, ce qui donne une narration très décousue par moments.

D’un autre côté, il s’agit d’un journal intime de garçon, et ça fait du bien de voir ce genre de livres d’origine 100% française ! De plus, le tout est assez dynamique, ce qui devrait plaire au jeune lecteur, entre 8 et 10 ans.

La partie la plus intéressante survient vers la fin, lorsque Chico décide de jouer le tout pour tout. Les codes du roman policier font leur arrivée sur quelques chapitres, et c’est bien plaisant ! Et surtout, les enfants apprécieront le clin-d’œil fait à la saga Star Wars, c’est certain.

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Ainsi, Clin Tiswoud est un roman qui fonctionne, certes, mais qui ne réussit pas à être aussi enlevé et drôle que certains romans jeunesse destiné au même âge. A conseiller à ceux et celles qui aiment les romans sous formes de journal intime, mais également les jeux de mots ! (Vous connaissez la baisse du pouvoir des chats ?).

Actualité éditoriale : Les librairies Jonas et Royaumes s’associent lors d’une soirée exceptionnelle pour la parution de la huitième histoire de Harry Potter

harry-potter-8-frHARRY POTTER la huitième histoire. Dix-neuf ans plus tard.

L’événement est de taille… la 8ème histoire des aventures de Harry Potter sous forme de pièce de théâtre arrivera en librairie le 14 octobre prochain sous le titre Harry Potter et l’enfant maudit. Pour fêter dignement cet événement unique, les librairies Jonas et Royaumes (toutes deux dans le 13ème) s’associent afin de vous proposer une soirée absolument exceptionnelle ! Elle se déroulera dans les locaux de la librairie Jonas, 14 rue de la Maison Blanche.

Et à l’organisation, vous retrouverez l’équipe qui avait préparé les deux Harry Potter Book Night en 2016 et en 2015… autant vous dire que ça va être merveilleux et dynamique ! (voir photos de la HP Book night 2016 ici)

C’est ainsi qu’à partir de 21h00 le jeudi 13 octobre 2016, la librairie Jonas se drape de toute la magie contenue dans les ouvrages de J.K.Rowling !

Tous les moldus passionnés par le jeune sorcier sont donc les bienvenus afin de profiter d’une soirée qui sera aussi magique qu’inoubliable !

Programmation (De 21h à minuit) : 

  • Quizz spécial livres & sorts
  • Duel de sorciers
  • Présence exceptionnel des Titans Paris Quidditch !
  • Atelier de fabrication de baguettes magiques
  • Photobooth
  • L’infernal jeu des 7 erreurs
  • Buffet merveilleux et gourmandises magiques (bar à soupe de citrouille et autres surprises)

Et évidemment, si vous souhaitez venir déguisés, ce sera d’autant plus plaisant ! (Ceux désirant se déguiser en moldu sont également les bienvenus !).

Infos pratiques :

Pour participer à la soirée, une réservation est obligatoire (car le nombre de places est limité).

Vous pouvez réserver soit par mail à : jonasetlesenfantsmaudits@gmail.com ou par téléphone au 01 44 24 25 96 ou au 01 45 84 01 81.

Par ailleurs, vous aurez un large choix d’ouvrages à découvrir autour du monde d’Harry Potter ! Version illustrée des deux premiers tomes de la saga, kits de construction exclusifs, etc…

kits…..

En attendant la date du 13 octobre, vous pouvez suivre l’événement sur Facebook ici : https://www.facebook.com/events/1604996929801243/

Librairie Jonas – 14 rue de la Maison Blanche – Paris 13eme – 01 44 24 25 96 (métro Tolbiac)

Librairie Royaumes – 42 rue de Tolbiac – 75013 Paris – 01 45 84 01 81 (métro Olympiades ou Biblitohèque François Mitterand – si vous souhaitez nous visiter en dehors de la soirée !)

Chronique : Doglands

doglandsUne épopée canine écrite par l’un des maîtres du polar historique

Vous connaissez certainement Tim Willocks pour ses romans historiques qui ont extrêmement bien fonctionnés en librairie : La religion, et Les douze enfants de Paris. Mais Doglands appartient à un tout autre genre. Nous voici dans une histoire écrite du point de vue d’un lévrier en captivité.

Premièrement paru aux éditions pour ados Syros en 2012, Doglands a bénéficié d’une seconde vie en 2014 chez Pocket.

Une vie à souffrir le martyr, puis mourir

Voici le destin cru mais bien réel qui attend Furgul ainsi que toute sa famille. Sa mère, ses frères et sœurs. Tous sont destinés à courir le plus vite possible pour des courses clandestines, mais une fois qu’ils ne seront plus les meilleurs, ils mourront. Élevés dans la saleté, la haine et la crainte, les lévriers tels que Furgul n’ont aucune perspective, aucun avenir… Mais la mère de Furgul est persuadée d’une chose dans ce monde de douleur : Furgul a un destin, à lui de l’embrasser…

Une lecture rapide, agréable mais guère impérissable

La lecture de Doglands est assez inattendue. Il est très rare de découvrir un roman ayant pour personnage principal un chien, et encore moins un lévrier. Cette originalité n’est pas pour déplaire… On y découvre un univers âpre, sale, extrêmement cruel, mais aussi d’une douceur sauvage inattendue (je pense aux scènes familiales concernant la portée dont est issu Furgul, pleines de moiteur et d’amour).

Mais hormis l’atmosphère unique du roman, son histoire reste somme toute très traditionnelle. Rien de mal à cela, me direz-vous, et vous avez bien raison. Mais je n’ai tout simplement pas réussit à apprécier pleinement Doglands. Cette histoire de destin, de prophétie, d’accomplissement à atteindre à un goût de déjà vu bien trop prononcé.

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Malgré cela, Doglands reste un récit beau et intéressant, la plus grande réussite de ce roman restera la capacité de l’auteur à « penser chien ». Tim Willocks a su insuffler à ses personnages canins de belles émotions, les rendant crédibles et attachants, vivants même. Ce roman restera cependant assez épisodique dans l’œuvre de Tim Willocks, et pour cause. Trop en surface et assez prévisible au final, c’est dommage…

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Chronique album jeunesse : Il était trop de fois

il-etait-trop-de-foisEt si la narration de cet album se retrouvait perturbée par une sorte de contrôle parental intempestif ?

Il vient tout juste de sortir en librairie, voici un tout nouvel album signé par Muriel Zürcher à la plume et Ronan Badel au dessin.

Vous connaissez peut-être déjà Muriel Zürcher, auteur Suisse, elle a écrit la trilogie dystopique Le Tourneur de Page. Mais elle a également écrit de nombreuses histories destinées aux jeunes lecteurs sous forme d’albums, de romans… : Toile de dragon, Soléane, Robin des graffs

Ronan Badel quant à lui est illustrateur pour la jeunesse. Il y a de très grandes chances que vous ayez déjà croisé l’un de ses ouvrages : Tout ce que la maîtresse ne dira jamais, J’adore le jus de rat !, Cucu la praline, toute la série des Emile chez Gallimard Jeunesse également.

Il était trop trop trop de fois

« Il était une fois un loup, grand et méchant. NON ! PAS DE LOUP ! Pensez aux pauvres petits lecteurs si sensibles qui risquent de faire des cauchemars… ».

Ainsi commence l’histoire qui va aller de réécritures en interdictions diverses… Et ça ne va pas en s’arrangeant car rien ne semble convenir au co-narrateur, véritable dictateur, qui veut TOUT interdire…

Un album court, flashy, spontané  et drôle

Adapté aux enfants dès l’âge de 3 ans, cet album est un beau petit objet. Format à l’italienne de petite taille (21×11 cm), maniable, couverture cartonnée d’un rose magnifiquement flashy (j’adore !), l’intérieur est en bichromie avec uniquement du noir… et encore ce joli rose qui pète !

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L’histoire est très drôle, et pour une fois, elle ne prend pas du tout les enfants pour des idiots. Il y a encore trop peu d’albums dans ce genre, et en découvrir un comme ça, c’est plaisant.

L’idée d’un second narrateur en contradiction avec le premier m’a fait penser à l’album L’histoire perdue (au Seuil Jeunesse) où le narrateur et l’illustrateur sont en contradiction totale.

C’est une façon originale et très amusante de traiter une histoire surtout quand les interdictions ressemblent à des interdictions parentales !

Et oui car dire que les pigeons sont sales et qu’il ne faut pas les toucher, insister lourdement sur le fait qu’il faut manger cinq fruits et légumes par jour ou encore que les bonbons sont mauvais pour les dents, ce sont des remarques typiques de parents. Alors voir cet album en rire en s’en moquer gentiment, ça fait bien plaisir…

J’ai absolument adoré les illustrations très expressives de Ronan Badel. Le dessin de son caniche mangeant son navet vaut tout l’or du monde ! De même, les réactions du pigeon sont excellentes également (notamment sous la douche ou quand il vérifie la propreté de ses pattes…).

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il-etait-trop-de-fois-interieurEn somme, cette découverte qui sort très largement des sentiers battus est parfaite à faire découvrir aux petits dès l’âge de 3 ans. C’est vivant, drôle, dynamique, et la lecture à haute voix – si on y met bien le ton – peut donner quelque chose de génial pour les petits lecteurs…

Je trouve juste l’ouvrage un tout petit peu cher pour le format, car il est tout de même à 10,90€. Après, je suis certaine qu’il promet de longues séances de lecture et de re-re-re-re-lecture, les enfants étant des grands adeptes de la répétition !

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Chronique : Cookie Monster

cookie-monsterUne nouvelle de sf immersive, où tout s’imbrique parfaitement avec art…

Vernor Vinge est un auteur de science-fiction d’origine américaine. Il est notamment connu pour ses romans Rainbows End ou encore Les enfants du ciel. Il est également célèbre pour son postulat (basé sur la loi de Moore) disant qu’en 2035 au plus tard, l’homme aura créé une machine à l’intelligence supérieure à la sienne. Cette future ère se nomme la post-humanité.

Avec Cookie Monster, les éditions du Bélial se proposent de nous faire découvrir des nouvelles (ou novella, car il s’agit ici d’une « longue » nouvelle d’une centaine de pages) issues des plus grands auteur de l’imaginaire. Au travers de leur collection Une heure lumière, c’est donc tout un pan d’imaginaire qui s’ouvre à nous. Un bien joli nom d’ailleurs pour une collection qui l’est tout autant : illustrations soignées par Aurélien Police, couverture dotée de rabats…

Un avenir lumineux s’ouvre…

Dixie Mae est une jeune femme pleine d’ambitions, et qui surtout voit un bel avenir se profiler… Si elle réussit à faire ses preuves dans la grande et prestigieuse firme informatique qu’est LotsaTech. Très sérieuse dans son travail, rien ne parviendra à la distraire… sauf un étrange mail lui balançant des secrets qu’elle seule est censée connaître. Farce d’un collègue concurrent ? Autre chose ? Dixie Mae ne laissera pas le mystérieux expéditeur s’en tirer facilement. Elle décide ainsi de partir en quête de son harceleur qui ne peux que se trouver au sein de l’entreprise au vu de la source même du message…

Cette enquête en interne qui ne devait durer que le temps d’une petite pause déjeuner risque d’être bien plus longue et éreintante que prévu pour Dixie Mae et les collègues qui décident de l’aider…

Une intrigue habillement menée qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page !

Fans de sf en tout genre, ne passez pas à côté de Cookie Monster (dont le titre étrange est parfaitement justifié). De simple chasse aux indices, on passe à d’autres niveaux de spéculation plus denses, plus incroyables. Pour ne rien dévoiler du plus savoureux de l’histoire, sachez juste que c’est malin… et diaboliquement bien pensé !

Ainsi, on est entre le roman de sf, le jeu de piste, et le roman policier. Ce beau mélange nous donne un rendu final extrêmement réussi. On appréciera également les quelques clin-d’œil culturels croisés dans le récit, je pense notamment à la fameuse « route de briques jaunes » du magicien d’Oz…

Par contre, je pense qu’il faut réserver cette excellente nouvelle aux lecteurs déjà férus de science-fiction car le vocabulaire utilisé ici risque d’en perdre certains voir même de les décourager, ce qui serait dommage, il y a tant à découvrir en sf ! Car nous avons ici affaire à un sous-genre passionnant de la sf : la hard-sf. Elle se caractérise en général par des descriptions scientifiques très précises et cohérentes.

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En somme, cette première incursion dans le monde de Vernor Vinge grâce à cette nouvelle fut une petite révélation. J’ai désormais très envie de découvrir plus avant l’œuvre de cet auteur aux idées simples et efficaces, mais mises en œuvre de façon merveilleusement réfléchie. On comprend pourquoi Cookie Monster a raflé le Prix Hugo de la meilleure nouvelle en 2004 !

Chronique Jeunesse : Le Sultan Toufou

le-sultan-toufouL’histoire totalement déjantée d’un sultan qui va devenir fou à cause de malheureuses dates… qu’on l’empêche de déguster !

Les éditions Didier Jeunesse lancent elles aussi leur collection de premiers romans pour les 8-10 ans, il s’agit de la collection Mon Marque page. Ainsi vient de paraître Le Sultan Toufou en avril 2016, écrit adroitement par François Vincent (conteur et musicien de métier) et illustré efficacement Louis Thomas (aidé dans cette tache par son chat Pipo).

Ce court roman est une adaptation du spectacle Le Dattier du Sultan de Zanzibar. Attention, petit coup cœur !

Un dattier, un oiseau et un sultan

Il n’en faut pas plus pour camper cette histoire courte mais efficace. Vous avez d’ores et déjà tous les éléments pour faire passer aux enfants un excellent moment de lecture. L’histoire est très simple : Le sultan Toufou est très énervé. A chaque fois que sont dattier lui fourni des dattes et qu’elles sont prêtes à être cueillies, un oiseau passe le soir et les gobe TOUTES. Le sultan va donc faire appel à son fils ainé pour garder le dattier, mais les choses ne vont pas franchement se passer comme prévu…

le-sultan-toufou-interieurUn humour mordant et une narration efficace

C’est un sans faute pour ce premier roman jeunesse de François Vincent ! La narration et les tournures sont drôles, efficaces et ne prennent pas les enfants pour des idiots. On tombe vite sous le charme de cette histoire courte, parfaite pour conforter les jeunes lecteurs (niveau CE1 environ) dans la lecture. En plus de cela, les dessins en couleurs de Louis Thomas feront mouche à coup sûr !

« Mon fils, mon fils, mon fils, le moment est venu de savoir si tu es devenu un homme. Je vais te confier une mission de la plus haute importance. Tu vas rester toute la nuit au jardin pour surveiller mon dattier. T’en sens-tu capable ?« 

Ah, et je crois que ma phrase préférée dans cette histoire est et restera : « Yapud’dat papa« . Le texte est si fluide que vous pouvez même le lire oralement à vos enfants un peu plus jeunes (vers l’âge de 6 ans). On sent que c’est un texte qui est fait pour être lu à voix haute dans les intonations et les mots choisi par l’auteur.

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Que dire de plus à part qu’il faut vous précipiter sur ce petit livre qui pourra donner le goût de la lecture aux jeunes lecteurs. Il est à lire, à partager pour rire de ce bon vieux et fou sultan mais aussi pour découvrir les trop peux auteurs français publiés à destination de la jeunesse !

Enfin, j’adresse une mention spéciale à la bouille du chat que l’on voit sur la couverture… Et n’ayez crainte, il a son importance cette histoire, vous allez voir… Dès 8 ans.

Chronique : Les étoiles de Noss Head – Tome 3 – Accomplissement

les-etoiles-de-noss-head-3Toujours autant de plaisir à la lecture… et de belles révélations en perspective !

Sophie Jomain est une auteur française. Les étoiles de Noss Head est l’une des sagas qui l’a propulsée sur le devant de la scène littéraire (avec sa saga Felicity Atcock). D’abord parue aux éditions Rebelle, la saga est désormais éditée en poche chez J’ai Lu.

Diaboliquement addictif !

Nous laissions les héros de la saga en très fâcheuse posture à la fin du précédent tome… Mais que va devenir Hannah qui vient tout juste de voir son destin changé à jamais à cause d’une stupide vengeance ? Que va décider Leith à son propos, elle qui a si radicalement changé malgré elle ? L’avenir du couple Leith-Hannah semble très sérieusement compromis, mais c’est également l’histoire de deux clans radicalement opposés qui se joue dans la ville de St Andrews… Des conflits ancestraux sont en train d’émerger violemment… quelle en sera l’issue pour chaque camp concerné ?

Plus sombre que les précédents tomes…

Avec Accomplissement, on entre vraiment dans la partie surprenante et inattendue de l’intrigue. Le devenir d’Hannah est incertain, de même que ses pouvoirs récemment acquis. Elle possède désormais une part sombre qu’elle-même a bien du mal à assumer. Et c’est justement ici que les choses commencent à devenir intéressantes…

Le couple Leith-Hannah bat de l’aile (sans mauvais jeu de mot), mais ce n’est au final pas le plus crucial ni le plus important dans cette histoire. La question est plutôt de savoir quel camp va choisir Hannah, elle qui ne comprend toujours pas pourquoi elle devrait nécessairement en adopter un… Mais malgré tout cela, on ne peut s’empêcher de penser au désarrois d’Hannah, à la tendresse de Darius quand Leith décide de l’abandonner à sa nouvelle condition…

Je ne pourrais pas entrer beaucoup plus dans les détails sous peine d’en dire beaucoup trop, mais ce troisième tome est vraiment accrocheur. On découvre comme jamais les habitudes des fameux anges noirs rencontrés dans le précédent tome, et même on s’attache à eux.

Le personnage de la libraire un peu fofolle nommée Gwen est ici pleinement développé, et il était temps ! Nous ne l’avions pas assez vue pour l’apprécier pleinement, mais c’est une protagoniste pour le moins intéressante qui apporte un côté « culture ésotérique » indéniable à la saga. Et sa manière d’évoluer dans la saga n’est pas non plus pour déplaire…

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Ce troisième opus était franchement une véritable petite gourmandise littéraire, en particulier concernant la seconde moitié de l’ouvrage. Tout se précipite, devient captivant voir crucial… c’est comme si nous y étions ! Et le final de ce tome est encore plus impossible que le précédent ! Et oui, car Les étoiles de Noss Head n’est pas une trilogie… il reste encore deux tomes mouvementés pour Leith et Hannah, qui on l’espère réussiront à vivre enfin pleinement leur histoire…

Prochain tome à découvrir : Origines – Première partie (parution chez J’ai Lu le 15 juin 2016).

Chronique : Là où tombe la pluie

Là où tombe la pluieEt si la pluie ne tombait plus nulle part sur les Royaumes-Unis  sauf sur une petite propriété perdue dans la campagne anglaise ?

Catherine Chanter est une auteur anglaise, Là où tombe la pluie est son tout premier roman, il a été un véritable phénomène dans son pays d’origine. En France, ce sont les éditions Les Escales qui ont publié l’ouvrage en août 2015, il vient tout juste de sortir chez Le Livre de Poche.

L’histoire d’un couple en plein délitement qui cherche une bouffée d’air

Le couple que forment Ruth et Mark bat de l’aile. La vie londonienne ne leur convenant plus, ils décident de partir à la campagne pour changer leur façon de s’appréhender mutuellement, de vivre. C’est ainsi qu’ils emménagent à La Source, un magnifique endroit où tout semble plus beau, plus vivant, vert.

Mais un événement préoccupant survient : le pays subit une sécheresse sans précédent. Plus de pluie, plus d’eau nulle part. Peu à peu, les rationnements se mettent en place, mais la pénurie s’installe malgré tout. Et au centre de ce drame à l’échelle nationale, La Source. Ruth et Mark habitent le seul endroit du pays où tombe encore la pluie et où l’eau coule à flot.

Envie, jalousies, haine, ils vont être la cible des pires sentiments de l’humanité. Et La Source va également attirer d’étranges cercles de croyances et sectes diverses, y compris celle de La Rose de Jéricho. L’une de ses membres en particulier, Amélia, semble avoir une emprise particulière sur Ruth… Mais dans quel but ?

Et parmi tous ces événements sombres et anxiogènes, l’un d’entre eux, plus que tous les autres va gangrener Ruth : la mort de son petit-fils Lucien. Assignée à résidence, soupçonnée d’être une criminelle, harcelée et torturée par mille pensées, c’est ainsi que commence Là où tombe la pluie. Entre drame, roman psychologique et récit social.

Un récit aux idées excellentes mais à la mise en place lente et vaporeuse

L’idée de base du roman est très bonne, son développement également est bien fait, mais on se perd peu à peu dans les méandres de la culpabilité de Ruth.

La mort de son petit fils, ses interrogations, son assignation à résidence alors qu’on ne sait pas réellement si c’est elle qui l’a tué… Tout le panel de sentiments qu’elle attire également à cause du fait qu’elle possède La Source. Tout cela se mélange pour créer un portrait déstabilisant de Ruth.

Tantôt victime, tantôt initiatrice, elle semble avant tout plus perdue qu’autre chose. Et surtout, ses questionnements et hésitations la rendent extrêmement indécise et malléable.

Je dois avouer que c’est un personnage pour lequel j’ai eu du mal à avoir de l’affect car elle agace plus qu’autre chose à force de tergiversations. Et comme le roman tourne énormément autour de sa psychologie et de sa façon d’appréhender les événements, on peut vite s’irriter de sa façon d’être.

Alors, certes, le côté manipulation et troublé de l’intrigue est très bien fait. On se pose certaines questions jusqu’à la fin, l’histoire tenant plutôt bien le lecteur. Mais il y a de grosses lenteurs qui rendent éprouvante la lecture.

Catherine Chanter aurait encore pu développer plus l’évolution de la société anglaise face à la pénurie car ses idées étaient franchement bonnes. Mais comme l’histoire est écrite du point de vue de Ruth, on est vite limités, ce qui est normal vu son statut de prisonnière sous son propre toit.

Nous sommes donc dans un huis clos oppressant teinté de nombreux flash-back, et la présence de sœur Amélie n’arrange rien. Cette étrange femme ayant créé la secte de La Rose est persuadée que Ruth est une élue qui doit accomplir son destin… et l’entraîne à sa suite dans ses croyances singulières et étranges… Mais le tout reste extrêmement long à développer malgré des personnages réalistes et assez crédibles.

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Ce premier roman de Catherine Chanter est ainsi plein de bonnes idées mais traine beaucoup trop en longueur. Le sentiment d’oppression et de tension est bien là et parfaitement campé, mais ça ne suffit à en faire un grand roman. Trop de remplissage, une protagoniste trop malléable et peu attachante, ces faiblesses laissent un goût d’inachevé à ce roman nébuleux aux allures dramatiques.

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Dédicace : Clémentine Beauvais en signature à la Librairie Royaumes !

songe-a-la-douceurC’est une auteur que j’adore et que je porte depuis de nombreuses années, son premier roman Comme des images avait été une claque, son avant-dernier roman, Les Petites Reines a été une véritable révélation…

Son tout nouveau roman, Songe à la douceur est d’une poésie inouïe : inattendu (comme la rencontre que nous conte cette histoire), magique, d’un style unique (c’est en vers libre), d’une inspiration foisonnante… BREF, c’est à lire pour une foule de raisons…

…Et son auteur vient signer à la Librairie où je travaille !

Voici toutes les informations pour participer à cet événement de taille pour nous, et qui je l’espère sera un beau moment de rencontre et de partage. N’hésitez pas à appeler (01.45.84.01.81) directement la librairie ou à envoyer à un petit mail à librairroyaumes@orange.fr pour toute information ou demande.

Enfin, voici la page Facebook de l’événement, n’hésitez pas à y jeter un œil !

Rendez-vous le jeudi 15 septembre de 17h30 à 20h00 à la Librairie Royaumes, au 42 rue de Tolbiac à Paris, dans le 13ème arrondissement.

Vitrine de la Librairie Royaumes pour annoncer la dédicace de Clémentine Beauvais.

Vitrine de la Librairie Royaumes pour annoncer la dédicace de Clémentine Beauvais.

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Pour ceux qui sont curieux : le texte écrit sur la vitrine correspond aux premiers vers du roman. Et comme on y parle de la ligne 14 (violet clair), c'est un signe ! Nous somme pile entre les stations Bibliothèque François Mitterrand et Olympiades.

Pour ceux qui sont curieux : le texte écrit sur la vitrine correspond aux premiers vers du roman. Et comme on y parle de la ligne 14 (violet clair), c’est un signe ! Nous somme pile entre les stations Bibliothèque François Mitterrand et Olympiades.

Le coup de cœur de la Librairie Royaumes à propos des Petites Reines.

Le coup de cœur de la Librairie Royaumes à propos des Petites Reines.

Chronique jeunesse : La vraie recette de l’amour

La vraie recette de l'amourUn roman frais, tendre et doux… comme un bon gâteau au chocolat !

Voici l’un des derniers romans en date de l’auteur jeunesse Agnès Laroche, paru dans la toute nouvelle collection jeunesse Pop, chez Rageot (dans la lignée de Witty, Zazou, ou encore Pépix, tout le monde y va de sa collection de romans illustrés et pétillants !). Hyper productive, elle a écrit des dizaines de romans destinés aux tout-petits comme aux jeunes lecteurs. Parmi ses titres les plus connus, on peut citer : On n’a rien vu venir (recueil collectif), Le fantôme de Sarah Fisher ou encore… Marjane et le sultan (gros coup de cœur ici sur le site).

Une histoire à la Roméo et Juliette sur fond culinaire…

Roméo est un jeune homme absolument passionné par deux choses : la cuisine, et sa voisine Juliette. Depuis qu’il l’a rencontrée, il ne pense qu’à elle, obnubilé par sa beauté, ses gestes et sa façon d’être… Mais, l’idylle balbutiante entre les deux jeunes gens va vite tourner court suite à un malencontreux événement…

Depuis, les deux familles ne se parlent plus et font même tout pour ne jamais se croiser. Impossible pour Roméo de faire valoir comme il le souhaiterait ses sentiments pour la belle Juliette… Surtout que depuis, son meilleur ami est lui aussi tombé sous le charme… et qu’il a besoin de Roméo pour écrire de tendres lettres d’amour à Juliette. Une situation impossible pour le jeune homme !

Tendre, charmant, drôle, et savoureux !

Agnès Laroche réussit un joli petit tour de force en nous proposant un très joli roman rempli d’ondes positives (et de nourriture). Destiné à des lecteurs d’environ une dizaine d’années, on se plonge avec délices dans ce court roman aux personnages simples et attachants. Les chapitres ne sont pas trop longs, l’histoire est aussi simple que prenante… que demander de plus ?

Le tout est joliment illustré par Clotka, le texte est très aéré, la mise en page fonctionne bien. Seul petite remarque, les illustrations sont un peu trop redondantes. L’éditeur a préféré répéter à différents endroits la même illustration plutôt que de ne pas en mettre du tout, quitte à la placer à un endroit par forcément en accord avec le texte. Mais c’est la seule petite chose à signaler.

Et puis… cette référence constante à Roméo et Juliette de Shakepeare est bien amenée par l’auteur. De même que le parallèle qu’elle fait avec Cyrano de Bergerac et la situation du pauvre Roméo… Une belle façon de donner envie aux jeunes lecteurs de découvrir les classiques !

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Cette première publication (en simultané avec Comment se débarrasser d’un vampire avec du ketchup, des gousses d’ail et un peu d’imagination) de la collection Pop est donc une petite réussite. L’ouvrage reprend parfaitement les maîtres mots de la collection : Pétillant, optimiste, passionnant… A découvrir ! On a hâte de découvrir les autres titres à venir de la collection…

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