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Chronique album jeunesse : Le monde farabuleux de Roald Dahl

Un magnifique album aux allures de scrapbook absolument incontournable pour tous les fans de Roald Dahl… et cela quel que soit leur âge !

Vous êtes un fan absolu de Roald Dahl ? Vous connaissez tous les méfaits qu’on réalisés les deux gredins ? Vous ne jurez que par la marque de sucreries Wonka ? Alors cet album est fait pour vous ! Le monde farabuleux de Roald Dahl c’est LE livre de référence pour tous les fans de l’auteur anglo-saxon, et il est enfin arrivé en France, chez Gallimard Jeunesse ! Attention les mirettes, vous allez être émerveillé…

Un ouvrage qui se veut la référence sur Roald Dahl…

Le bon gros Géant, Matilda, Sacrées sorcière, Un amour de tortue, Le doigt magique… que de classiques incontournable issus d’une seule et même plume : celle du génialissime Roald Dahl. Comme moi, il a du bercer une partie de votre enfance, vous les avez même peut-être lus et relus ! Cet album, c’est une sorte de magnifique livre hommage pour l’œuvre d’un homme qui a toujours été habité par une imagination débordante et folle.

… et le pari est réussi !

Si vous voulez découvrir des « bonus cachés » issus des romans de Roald Dahl, vous êtes au bon endroit. Carte du Loompaland, Guide du parfait gredin, Petit manuel de discipline scolaire par Mlle Gourdin… et autres joyeusetés vont vous faire plonger à corps perdu dans ce farabuleux univers !

Tous les visuels sont en couleurs, vous avez des livrets dans le livre lui-même, des volets à soulever et des photos originales réalisées uniquement pour l’ouvrage. C’est tout simplement magnifique, très coloré et ça correspond parfaitement à l’univers de Dahl.

Seul petit bémol, on n’en apprend que très peu sur Roald Dahl lui-même. Seulement deux pages sont consacrées à l’enfance et à la vie de l’homme. On n’apprend rien sur ses méthodes de travail ou ce qui l’a amené à l’écriture (son métier de pilote conté à un journaliste fut un véritable déclic).

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Ainsi, c’est une magnifique mine d’informations, de bonus, de visuels originaux qui nous sont ici proposés. On ne peux que tomber sous le charme de cet album documentaire absolument unique, magique et sublime… A réserver toutefois aux fans de l’auteur britannique et à ceux qui auraient lu au moins quelques-unes de ses œuvres… A offrir (ou à s’offrir !) dès l’âge de 8 ans environ, puis sans restrictions aucunes !

Même si vous n’avez pas lu toute la production de Dahl, certaines présentations pourraient vous donner envie de découvrir d’autres de ses livres. Personnellement, je n’ai jamais lu Le doigt magique ou Un amour de tortue, et ça me tente beaucoup.

Chronique album jeunesse : C’est mon croncron !

Un album à la narration délirante et imaginative sur le thème du doudou fétiche dont les enfants on du mal à se séparer… gros coup de cœur à l’horizon !

Paru en en septembre 2015 au Seuil Jeunesse, voici un album fun, original et un peu fou signé Lionel Le Néouanic. Dans la sphère de la littérature jeunesse, son coup de pinceau est immédiatement reconnaissable, et apprécié.

C’est l’histoire d’un petit Trucmuche qui s’appelle Pouik…

…qui vit avec sa mom, son pop et… son croncron ! Et oui, Pouik a un doudou qui ne le quitte jamais, même quand il sort dehors pour faire des rencontres et se créer de nouveaux amis. Mais lorsqu’on lui kidnappe son fameux croncron, c’est peut-être justement l’occasion d’apprendre à vivre sans lui, même si c’est très difficile.

Un album génial qui traite d’un sujet déjà très exploité en littérature enfantine

Des livres sur le thème des doudous et de leur séparation avec leurs petits maîtres, il y en a PLEIN : Le mange-doudous de Julien Béziat, Le doudou de la maîtresse de Julie Clélaurin, les petits héros des enfants aussi en possèdent un Trotro, P’tit Loup… etc.

Mais lire un album sur la séparation avec son doudou aussi bien traité le tout avec entrain, humour et efficacité, c’est tout simplement génial. Avec une histoire de petit extraterrestre qui lui aussi possède un doudou, comme chez nous sur Terre, nous découvrons tour à tour : de l’aventure, du suspense, une séparation difficile avec le doudou (pour cause d’enlèvement !), mais également une amitié naissante…

Le texte est vraiment pensé pour une lecture orale (logique me direz-vous vu l’âge du lectorat), cela se ressent dans la façon dont les phrases sont tournées, et comment les jeux de mots sonnent à l’oreille. Cela peut sembler simple à certains d’écrire un ouvrage pour les enfants, mais pour arriver à ce degré de qualité, c’est un travail phénoménal, même avec si peu de texte.

Le tout est très bien mis en scène et raconté, les dessins sont extrêmement colorés, vifs et plaisants. On est sur un ton dynamique et très positif, et c’est le genre d’histoire parfaite à lire aux enfants dès l’âge de 4 ans minimum. Avant, cela risque d’être un peu compliqué à cause des très nombreux (mais géniaux) mots inventés par l’auteur, bravo à lui !

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Alors, que votre enfant ait un doudou fétiche ou non, qu’il ait du mal à s’en séparer ou non, cette histoire est géniale. Il serait dommage de ne la lire que pour traiter de l’épineux sujet qu’est la séparation d’une peluche fétiche avec son enfant. Il faut la lire pour n’importe quelle raison !

TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : L’éveil – Stade 1

Un roman d’anticipation où génétique et animaux ne font pas bon ménage pour l’espèce humaine… En effet, et si les animaux devenaient aussi intelligents que nous ? Que deviendrions-nous ? 

Jean-Baptiste de Panafieu est un auteur français pour la jeunesse. Personnellement, je viens de le découvrir avec son roman L’éveil – Stade 1 chez Gulf Stream Editeur, mais il a déjà écrit d’autres ouvrages. Il a notamment publié des livres de vulgarisation scientifique pour la jeunesse et les adultes, autour de l’histoire de la vie et de l’évolution : L’histoire de la vie en bd (Casterman) ou encore Drôles de parents (Gulf Stream éditeur) pour ne citer qu’eux.

Il a également écrit le magnifique ouvrage intitulé Métamorphoses Deyrolle – Histoires surnaturelles chez Plume de carotte paru en fin d’année 2016.

Une souris qui s’échappe d’un laboratoire…et qui change la face de la planète entière

Tout commence avec une expérience jalousement cachée. Une scientifique expérimente une solution qui pourrait bien un jour rendre les animaux plus intelligents, mais son but premier est de trouver comment guérir des malades d’Alzheimer.

Comme on ne peut pas expérimenter sur l’homme, les animaux, en particulier les souris, sont parfaites pour ce genre d’expériences… Mais pour le moment, les tests d’intelligences ne semblent pas concluants… Jusqu’à ce que… une souris trouve comment s’échapper, et s’enfuie du laboratoire. Trouvée, puis blessée par un chat, elle va transmettre le virus malgré elle… Puis le chat va le transmettre, puis les rats qui l’ont touché, puis les oiseaux, puis les chiens… Jusqu’où le virus va-t-il s’étendre ? Et quel niveau d’intelligence vont donc atteindre les animaux touchés par l’Éveil ?

Un roman aux allures de thriller d’anticipation pour les jeunes lecteurs

Ce roman est absolument génial de bout en bout. Captivant, bourré d’action et de créativité, Jean-Baptiste de Panafieu nous entraîne dans une réflexion aussi inquiétante que fascinante. Que l’on soit un jeune lecteur ou un adulte, L’Eveil – Stade 1 est un roman qui se dévore grâce à sa créativité sans failles.

Les lecteurs de 13 ans environ découvriront ainsi les enjeux du monde pharmaceutique, et ce que l’on nomme les lobbys. D’un point de vue scientifique, c’est la génétique et tous les questionnements qui sont autour qui sont posés de façon simple et compréhensible.

Il y a également une dimension philosophique indéniable : a partir de quand un animal peut-il avoir des droits ? Est-ce son niveau d’intelligence qui le détermine ? Et que faire des millions d’animaux qui commencent à s’éveiller dans les fermes et qui sont destinés à être mangés ? Et autres réflexions…

Et que faire des animaux domestiques ? Comme vont le constater les héros de notre histoire, la question est extrêmement complexe et spécifique à chaque espèce touchée, car chacun à son mot à dire… Dans ce premier tome nous découvrons l’éveil des loups, des chats, des perroquets (très pratique, vous verrez !), des corneilles (beaucoup plus flippant) et des rats…

Le tout est mené tambour battant et conté de main de maître sans digressions pour les jeunes lecteurs. C’est en cela que l’auteur a réussi quelque chose de remarquable, traiter un sujet aux ramifications complexes pour la jeunesse en l’écrivant de façon extrêmement fluide et compréhensive.

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Alors, si vous ne savez pas quoi faire lire à vos jeunes ados, L’Eveil – Stade 1 semble tout indiqué car tout y est. Des sciences, de la vulgarisation scientifique maline, de la réflexion… et une intrigue diabolique parfaitement menée !

Interview de Julien Messemackers pour son roman Ceux qui savent

Rencontre avec Julien Messemackers, l’auteur du thriller paru le 1er juin aux éditions Anne Carrière : Ceux qui savent, qui fut un coup de cœur ! (la chronique est ici !)

La Bibliothèque de Glow : Pouvez-vous conter votre parcours aux lecteurs ?

Julien Messemackers : J’ai l’impression d’avoir fait tout ce dont je n’étais pas fait pour : j’ai réalisé des courts-métrages plutôt ratés puis j’ai été le pire stagiaire régie qu’on ait vu et enfin, j’ai longtemps travaillé chez les agents où j’ai fait toutes les plus grosses bourdes! Depuis quelques années, mon alimentaire se consacre à trouver des romans adaptables à l’écran et je m’y reconnais un peu plus.  A coté de cela, je n’ai jamais arrêté d’écrire et c’est ce cheminement de longue haleine – et plus introspectif – que je considère comme mon vrai parcours.

La Bibliothèque de Glow : Comment en êtes-vous venu à l’écriture de ce premier roman ?

Julien Messemackers : Avant ce roman, j’ai énormément écrit le soir en rentrant chez moi durant mes longues années dans ma peau de “salary man”; j’ai pondu des nouvelles, des synopsis, imaginé la bible d’une série sur les agents artistiques et d’autres projets qui n’ont jamais vu le jour. Puis il arrive un moment où ce que l’on a à faire sortir de soi devient une urgence intérieure. C’est dans cet état d’esprit que j’en suis venu à ce roman.

La Bibliothèque de Glow : Y a-t-il eu un déclic qui vous a donné l’idée de cette histoire ?

Julien Messemackers : Le fameux déclic… L’”insight” comme disent les anglo-saxons. C’est un livre qui me l’a donné : à la recherche de bouquins à adapter pour un réalisateur, je m’étais laissé égarer dans la S-F de Michael Marshall Smith et en lisant l’un de ces romans, j’ai eu la vision d’un personnage, puis d’une situation. Je tenais mon histoire. Mais je cherche toujours un livre à adapter pour le réalisateur en question… Des idées?

La Bibliothèque de Glow : En combien de temps avez-vous écrit Ceux qui savent ?

Julien Messemackers : Le premier jet, en trois mois (j’avais déjà une trame), puis il y a eu plusieurs réécritures étalées sur un an.

La Bibliothèque de Glow : Pourquoi avoir choisi le thème de la génétique pour votre thriller ?

Julien Messemackers : Le thème s’est imposé de lui-même, avec ce que je voyais à en tirer : de façon détournée, je l’utilise pour parler de la notion de différence, par exemple. D’un point de vue dramaturgique et romanesque, la génétique est un matériau inépuisable et fascinant. Cela peut rebuter car on pense manipulation médicale, etc. mais au travers de ce prisme, il y a tout à re-raconter de l’être humain.

La Bibliothèque de Glow : Avez-vous dû faire beaucoup de recherches ?

Julien Messemackers : Beaucoup mais en fin de compte, les recherches n’ont pour but que de rendre l’action vraisemblable. Créer un univers romanesque – ou scénaristique – crédible dans un domaine que l’on ne connait pas demande un gros travail en amont, et ce n’est pas forcément la partie la plus agréable de l’écriture.

La Bibliothèque de Glow : Est-ce que votre roman à pour vocation de « dénoncer » les manipulations génétiques et autres dérives ?

Julien Messemackers : Je trouve que plus un livre cherche à dénoncer, moins ça marche… En allant le plus loin possible dans sa représentation, le roman met en scène un cauchemar puis c’est à chaque lecteur de se faire sa propre opinion sur les idées qu’il développe.

La Bibliothèque de Glow : Ce qui arrive dans votre roman n’est pas encore arrivé… mais pensez-vous que ce sera le cas très bientôt ?

Julien Messemackers : Qui sait si ce n’est pas déjà le cas? Seuls ceux qui savent le savent.

La Bibliothèque de Glow : Même question pour le hacking, comment avez-vous mis à jour cet univers secret ?

Julien Messemackers : Ça s’est nourri au fur et à mesure et jusqu’aux dernières épreuves, j’ai fait des ajouts en glanant de nouveaux éléments. Un nombre incalculable de petites choses accumulées se retrouvent disséminées dans le récit pour lui donner la texture de la réalité, mais il fallait que ça reste fluide et ne pas trop en faire pour trouver le juste équilibre entre réel et fiction.

La Bibliothèque de Glow : Avez-vous des titres de référence sur la génétique à nous conseiller ?

Julien Messemackers : Quitte à vous décevoir, aucun… J’ai nourri mes recherches autrement que par les livres sur le sujet. Je ne voulais pas faire un thriller scientifique. Je ne compte pas les articles scientifiques, études, mémoires universitaires et émissions débusqués sur Internet ou à la télévision pour façonner des pans entiers de l’histoire. A titre d’exemple, je me suis intéressé à l’étude de Dunedin en Nouvelle-Zélande. Ce qui m’intéresse en premier lieu, ce sont les enjeux humains.

La Bibliothèque de Glow : La maladie orpheline dont souffre Hélène existe-t-elle réellement ?

Julien Messemackers : A vous de le découvrir… Où est le vrai, où est le faux, c’est l’une des clés de lecture de ce roman.

La Bibliothèque de Glow : Y a-t-il un personnage en particulier que vous affectionnez ?

Julien Messemackers : Un bon méchant, c’est important et j’espère lui avoir accordé toute l’affection qu’il mérite mais je suis attaché à chacun des personnages.

La Bibliothèque de Glow : La fin de votre roman est terrible ! Avez-vous prévu une suite ? Ou préférez-vous laisser le lecteur cogiter sur cette belle conclusion ?

Julien Messemackers : Que ce soit dans un film, un livre ou une série, je suis toujours déçu par les fins qui n’en sont pas vraiment alors j’ai conçu le roman comme un one-shot avec un vrai dénouement qui apporte les réponses. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Une fois que la boite de Pandore est ouverte, on ne peut plus la refermer et le destin de l’un des protagonistes qui s’apprête à basculer, pourrait bien tous nous précipiter dans l’abime.

Julien Messemackers sera par ailleurs en signature à la Librairie Royaumes (paris 13ème) le vendredi 30 juin prochain, dès 19h00, à l’ocasion du Pari des libraires.

Chronique : En ce lieu enchanté

Un récit original et touchant… dans le couloir de la mort d’une prison des Etats-Unis

Paru en France en 2014 chez Fleuve éditions, En ce lieu enchanté est un roman de l’américaine Rene Denfeld. Il s’agit de son premier (et seul) roman paru en France.

Un condamné qui refuse d’être sauvé

Un homme (le narrateur), muet, attend. Il attend la fin, qu’il espère proche. Il a commis des choses atroces, et maintenant, il est dans le couloir de la mort. Attendant. Son seul espoir réside dans une mort imminente… Mais c’est sans compter sur la dame, une femme qui fait tout pour sauver les pires criminels de la condamnation à mort, souhaitant leur offrir la vie, même si elle est derrière les barreaux.

Notre terrible criminel ne souhaite qu’une seule chose : que la dame échoue dans sa louable entreprise pour enfin en finir avec ce qu’il est…

Un roman d’une beauté et d’une tristesse infinie…

Si vous cherchez un roman qui respire la joie de vivre, vous pouvez passer votre chemin. Ici, vous aurez rendez-vous avec la violence (parfois latente), la saleté, le désespoir… Et malgré tout ces adjectifs peu reluisants, En ce lieu enchanté est un magnifique roman.

Ce roman, c’est une sublime et terrible incursion dans la misère sociale, celle des Etats-Unis profonds. Avec son lot d’alcooliques, de chômeurs, de familles en perdition… Et le résultat en devient parfois atroce, en la personne de ce criminel que nous suivons tout au long du roman. Mais il n’y a pas que lui qui a des choses à se reprocher, le mal se trouve également à d’autres endroits…

Mais la dame, cette sauveuse qui parcoure avec aisance le couloir de la mort va tout faire pour aider notre criminel de narrateur. Fouillant son passé (parfois sans son accord), refaisant l’enquête en totalité, rencontrant le peu de membres restants de sa famille… Elle récolte ça et là de maigres indices qui peut-être pourront le sauver. Malgré lui ? Toute la question est là…

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Difficile de développer plus sur ce roman, que dire sinon qu’il est magnifique et dur à la fois. Si vous souhaitez découvrir un texte différent et d’une délicatesse rare, En ce lieu enchanté sera parfait. Il n’est pas des plus évident à découvrir, mais il en vaut la peine.

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique album jeunesse : Je ne suis pas ta maman

Un magnifique album plein de douceur, d’amour et d’amitié…

Il vient tout juste de paraître en mai dernier aux éditions De la Martinière Jeunesse, voici Je ne suis pas ta maman ! Il s’agit dernier album en date de Marianne Dubuc, très prolifique dans le domaine de la jeunesse.

Dans cet album au graphisme touchant, nous faisons la rencontre d’un écureuil et… d’une chose poilue très étrange.

Une naissance hors du commun

Tout débute lorsque Otto l’écureuil sort tranquillement de chez lui. Il y a une grosse boule pleine de piquants devant sa porte, mais ça ne le dérange pas plus que ça, et il continue son chemin. Il passe même devant plusieurs fois dans la journée… Jusqu’à ce que l’étrange boule piquante éclose ! Et oui, il s’agissait d’un œuf !

Et de cet étrange œuf sort une créature encore plus étrange, toute poilue… qui grandit très très vite et qui ne sait que dire « Piou ».

C’est ainsi qu’Otto décide de partir à la recherche de la maman de Piou, car il n’est pas sa maman. Aussi va-t-il placarder des annonces partout dans l’arbre où il vit, puis au-delà… La trouvera-t-il ?

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Une très belle histoire d’amour et d’amitié mêlées

Je ne suis pas ta maman est un magnifique album, et cela à tous points de vue. Non seulement l’histoire est d’une tendresse rare, mais les dessins le sont également… Doux, apaisants, on est dans un vrai cocon quand on lit cet album. Et on a qu’une envie… vivre dans la même maison qu’Otto tant elle semble douillette et apaisante.

Cet album aussi génial qu’original car il offrira aux enfants dès l’âge de 4 ans une histoire qui sort des sentiers battus. Rien que pour cela, ça vaut la peine de le lire aux enfants ! Les thèmes de l’amour filial et de l’amitié y sont prépondérants et parfaitement mis en valeur.

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Bref, vous l’aurez compris, cet album c’est un COUP DE CŒUR dont il serait dommage de se passer. Tout y est : une belle histoire, de magnifiques dessins…. De quoi emplir l’imagination des petits et les faire rêver un peu…

TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Marquise

Un roman bien mystérieux qui aurait pu être génial, mais dont la conclusion n’a pas su être pleinement à la hauteur des attentes que j’ai placées en lui…

Joanne Richoux vient de débarquer dans la collection Exprim’ (Sarbacane) en mars 2017 avec Marquise. Il ne s’agit pas de son premier roman, mais je la découvre à travers cette nouveauté. Marquise, c’est l’histoire de deux jeunes paumés à qui la vie n’a pas décidé de sourire et qui décident de rebattre les cartes… mais est-ce pour un mieux ?

Une session de recrutement très étrange

Entre Charlotte et Billy, ça a toujours été une évidence. Ils ont toujours voulu s’évader de leur petite ville étriquée, de leur vie tristoune et déprimante… Non, ce qu’ils veulent, c’est vivre vraiment. Et c’est ainsi qu’ils s’en vont un jour, sans demander leur reste, abandonnant leurs familles respectives.

Le but ? Rejoindre Paris pour y passer un casting très spécial réservé uniquement à ceux qui en ont entendu parler par le bouche à oreille… Et manque de pot, ils réussissent toutes les étapes, jusqu’à être parmi les 8 gagnants qui ont le droit d’aller vivre avec Le Marquis, sur son île personnelle en Écosse.

Qu’est-ce donc que cet étrange mode de vie où tout le monde vit comme à l’époque du Roi Soleil ? Une secte ? Quel est le but réel du Marquis ? D’où lui vient une telle fortune pour faire vivre autant de gens à sa charge ?

Tout cela a beau être fort étrange, Charlotte et Billy plongent à corps perdu dans cette affaire un peu bizarre et carrément louche. Mais jusqu’où iront-ils pour plaire au fameux Marquis ?

Une accroche géniale mais dont le développement final n’a pas su me séduire

L’idée de départ de Marquise est génial : une société secrète qui recrute des gens selon des critères connus d’eux seuls. Cela à tout pour plaire : une bonne dose de mystère, une ambiance désuète due à l’époque chérie par Le Marquis… C’est tout de suite captivant.

Jusqu’à la conclusion. En effet, c’est la fin du roman qui m’a déplu et qui fait que je n’ai que moyennement apprécié l’ensemble. Tout est très bien décrit et campé dans ce roman, mais quand on découvre le pot aux roses, je m’attendais à quelque chose de beaucoup surprenant. La fin du roman a malheureusement un gout de déjà vu… Sans en dire plus (impossible, ce serait tout vous gâcher !), j’ai trouvé la fin trop rapide et quelque peu bâclée.

En effet, malgré l’écriture vive et accrocheuse, certains personnages sont trop stéréotypés, et même si l’issue n’est pas évidente au premier abord, elle n’en est pas pour autant surprenante.

J’ai particulièrement eu du mal avec l’héroïne, Charlotte. Beaucoup trop tête brulée à mon goût, toujours de mauvais poil, rebelle (même quand ce n’est pas nécessaire), elle manque beaucoup trop de sang froid. A tel point qu’elle en devient agaçante. Là où elle pourrait choisir le dialogue, elle choisi la confrontation ou un mur de silence. Systématiquement. Elle est trop indépendante pour moi, même si cela est également a force pour affronter ce qui l’attend.

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En somme, Marquise est un roman ado qui faisait de très belles promesses. Elles sont en partie tenues, mais la conclusion ne reste pas au niveau de l’histoire dans son ensemble ! C’est donc une réussite partielle, gageons que l’auteure nous fera découvrir son univers au travers d’autres romans puisque Marquise est son tout premier. Il faut bien débuter quelque part !

Chronique : Darkwind – Tome 1 – Mécanique infernale

Un roman ado à l’ambiance énigmatique entre steampunk et époque victorienne.

Ecrit par Sharon Cameron, Darkwind est une saga historico-fantastique en deux tomes parus chez Bayard Jeunesse. Les deux tomes sont d’ores et déjà parus et disponibles en France. Sharon Cameron est une auteure américaine, il s’agit de sa première saga traduite en France, elle a cependant écrit deux autres ouvrages.

Un oncle fou et étrange dont l’argent est l’objet de convoitise

Angleterre, 19ème siècle. Nous découvrons la jeune Katharine au sortir de l’adolescence. Elle vit avec son atroce et vénale tante, qui est également sa tutrice, ses parents étant décédés. La tante de Katharine décide de se servir d’elle pour soutirer de l’argent à un parent éloigné : l’oncle Tulman.

L’objectif donné à Katharine est simple : passer une semaine au manoir de Darkwind et faire constater la folie de son oncle afin de le diagnostiquer incapable. Ce qui permettrait à la tante de la jeune fille de jouir pleinement et impunément de la fortune familiale…

Mais ce que va découvrir Katharine à Darkwind est beaucoup plus compliqué que ce qu’elle croit. Manipulée, tantôt choyée tantôt malmenée, Katharine va découvrir quelque chose d’incroyable et de fou à Darkwind… Sa décision décidera de l’avenir du manoir et des personnes qui y travaillent. Quel choix la jeune femme fera-t-elle ?

Un récit intéressant même si trop nébuleux par certains côtés

L’histoire de Katharine semble bien simple au premier abord, mais assez vite, les enjeux vont gagner en intensité… mais aussi parfois en complexité. Difficile de comprendre ce qu’il se passe au manoir de Darkwind avant d’avoir terminé le premier tome. Certes, c’est une volonté de l’auteure, mais ce manque de précisions tout au long du roman est parfois plus un handicap qu’une façon de captiver le lecteur…

L’intrigue de fond de Darkwind est ainsi relativement intéressante, mais bien trop lente à se développer. L’intérêt le plus remarquable du roman est selon moi son mélange d’Angleterre victorienne et de steampunk, où l’on découvre des automates doués de vies… On en sait au final très peu sur ces automates, leurs origines et leur fonctionnement, mais ils sont centraux dans l’histoire.

De même, le personnage de l’oncle Tulman a beau être important, il reste très en marge et plein de mystères, y compris pour Katharine. Katharine quant à elle est une héroïne sympathique mais qui ne transcende pas le lecteur. Elle ne nous donne pas envie de la suivre au bout du monde (ou au-delà de la Manche)… Elle a un passé difficile et fait tout pour s’en sortir, mais malgré tout cela, elle n’est pas plus attachante.

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En somme, Darkwind – Mécanique infernale est un roman introductif à double tranchant : très mystérieux, attisant la curiosité, mais également trop long à s’imposer. L’histoire est assez intéressante, mais pas au point de vouloir absolument découvrir la suite… On trouve tous les ingrédients qui font qu’un roman ado fonctionne potentiellement (intrigue, fantastique, soupçon de romance…), mais ça ne prend pas ! Dommage.

Chronique : Ceux qui savent

Un roman d’anticipation proche… très proche qui donne matière à réflexion sur le thème fascinant (et effrayant) de la génétique !

Ceux qui savent, c’est le tout premier roman de Julien Messemackers, tout juste paru aux éditions Anne Carrière au début du mois de juin. Son nom ne vous dit peut-être rien, mais c’est lui qui a fortement contribué à la création d’une série télévisée que nous sommes nombreux à apprécier : Dix pour cent.

Avec Ceux qui savent cependant, nous sommes loin du monde de la série, et pour cause : nous plongeons dans un thriller mêlant action, suspense et manipulation… dans tous les sens du terme.

Une histoire de famille difficile… et un espoir

Alexandre est le père d’Hélène, sa fille chérie, la prunelle de ses yeux. Mais l’adolescente a une maladie orpheline depuis sa plus tendre enfance, son espérance de vie en sera très écourtée selon les médecins… Mais là où des dizaines de médecins experts n’ont rien à proposer Hélène et à son père, le mystérieux généticien Frederick Stern se propose comme sa dernière chance…

Cette opération de la dernière chance proposée par Stern est-il le signe du changement pour Hélène et Alexandre ? Oui, mais pas nécessairement en bien…

Un thriller qui nous mène de Charybde en Scylla

Au début du roman, on sent bien que quelque chose cloche avec ce fameux généticien qu’est Stern. Mais on ne se doute pas des secrets imbriqués les uns dans les autres ni des surprises qui nous attendent. Quand on pense pouvoir souffler quelques minutes avec les héros adolescents de cette histoire, l’auteur lui ne nous laisse aucun répit dans ce roman aux allures de course-poursuite.

Ainsi, rien ne nous est épargné, et même à la fin, là où vous pensez en avoir fini, une nouvelle révélation vous tombe littéralement dessus… et cela jusqu’à l’ultime page, l’ultime phrase ! La conclusion de ce roman est d’ailleurs aussi géniale que dérangeante… libre à vous de réfléchir à ses très nombreuses (et inquiétantes conséquences). Mais ça donne de quoi cogiter !

En ce qui concerne l’intrigue pure, Ceux qui savent est un excellent roman dans son genre. Nous sommes dans de l’anticipation proche, si proche de notre présent que l’on est en droit de se demander si ça n’a pas déjà lieu dans le plus grand secret… Et la partie thriller est elle aussi indéniable et fonctionne parfaitement puisqu’à aucun moment on ne peut lâcher le roman ou presque (à part quelques petites longueurs dans le passif de certains personnages).

De plus, on appréciera le mélange entre l’univers de la génétique et du hacking. La partie qui m’a le plus fascinée, c’est bien entendu celle concernant la génétique. Julien Messemackers a fait beaucoup de recherches pour camper au mieux le personnage inquiétant et retors de Frederick Stern, et ça fonctionne. A tel point que l’on aurait adoré en savoir plus ! Mais que ceux qui aimeront Ceux qui savent se rassurent : la fin du roman est telle que l’on pourrait bien imaginer une suite… retentissante.

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Ainsi, Ceux qui savent est un très bon premier roman qui pourrai plaire aussi bien aux ados dès l’âge de 15/16 ans qu’aux adultes (la cible principale). Riche en adrénaline, sans temps mort, rarement drôle mais toujours sur le fil. Son héroïne, Hélène, y est aussi attachante que vulnérable mais aussi terriblement combative. Difficile d’en dire plus… mais il y a tellement de révélations qu’il serait dommage de les éventer. Alors, si vous aimez les histoires dont vous ne saurez anticiper le déroulement et l’issue, c’est le roman parfait !

Actualité éditoriale : Un magnifique kit de presse pour le lancement de Shades of magic

Encore une fois, les éditions Lumen se sont donné du mal pour le lancement de leur nouveauté. Cette fois-ci, après The Curse, c’est Shades of magic de V.E. Schwab qui bénéficie d’un magnifique kit de presse aux visuels et aux goodies à faire pâlir d’envie… Regardez plutôt !

Il faut savoir une chose sur Shades of magic : c’est un roman qui était énormément attendu par nombre de lecteurs et blogueurs français. En effet, les français qui lisent en VO étaient ravis de l’annonce de parution chez Lumen, et ils étaient nombreux. Bravo donc à Lumen qui manie l’art du teasing à la perfection pour notre plus grand plaisir…

Et pourquoi ces trois couches de plastique de différentes couleur ? Vous le saurez en lisant le premier tome de Shades of magic, mais tout est cohérent dans ce fabuleux teasing !

Présentation de l’éditeur :

Un autre monde vous attend, là, de l’autre côté du mur…

Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l’âme. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu’on s’y tranche la gorge pour une simple incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui l’a envahi quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.

Depuis cette contagion, il est interdit de transporter le moindre objet entre les univers. C’est malgré tout ce que Kell va prendre le risque de faire, histoire de défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, à commencer par le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait par ailleurs sa vie sans hésiter. Mais, à force de jouer avec le feu, il finit par commettre l’irréparable : il emporte jusque dans le Londres gris une pierre noire comme la nuit, qu’une jeune fille du nom de Lila décide, sur un coup de tête, de lui subtiliser. Pour elle comme pour lui – pour leurs deux mondes, à vrai dire – le compte à rebours est lancé.

Un autre monde vous attend, là, de l’autre côté du mur… Découvrez Shades of Magic, trilogie unanimement saluée par la critique, signée d’une jeune auteure prodige, V. E. Schwab. Elle y tisse un univers magique d’une grande originalité qu’elle peuple de personnages inoubliables, insolents de panache, pour le plus grand délice de ses nombreux fans.