Une série de bd jeunesse où les fantômes ne sont pas les méchants de l’histoire… bien au contraire !
Parue initialement en 2019, la série de bd 109 rue des soupirs est une série de bd pour la jeunesse scénarisée par Mr Tan (rien d’autre que le créateur et illustrateur de Mortelle Adèle) et dessinée par Yomgui Dumont (La brigade des cauchemars, qui a remporté le Prix des lycéens d’Angoulême).
109 rue des soupirs est une bd qui a eu son petit succès, l’éditeur Casterman y croit beaucoup, et a décidé de refaire toutes les couvertures de la série. Ainsi, j’ai pu découvrir l’ancienne édition ! Les nouvelles versions seront en couleur à l’intérieur (et non plus en bichromie) et les couvertures beaucoup plus distinguables. Dans l’ancienne version elles étaient toutes les mêmes, et seule les couleurs changeaient. Dans la nouvelle version elles sont toutes différentes et beaucoup plus colorées.
Une nouvelle maison pour une nouvelle vie
Le jeune Elliott déménage au 109 rue des soupirs avec ses parents, et très vite c’est le désenchantement. Il pensait que ce nouveau lieu de vie allait changer les mauvaises habitudes prises par ses parents, mais il n’en est rien. Au lieu d’être présents pour leur fils dans cette nouvelle étape de leur vie, ils le quittent précipitamment car débordés de travail. C’est ainsi qu’Elliott se retrouve seul avec des monceaux de cartons de déménagements à ouvrir… Et des fantômes pas très ravis d’être dérangés dans leur immortelle tranquillité…
Parfait pour les fans d’histoires surnaturelles pas trop flippantes
Dans le genre bd facile à lire et dans un format un peu plus grand qu’un BD Kids, 109 rue des soupirs est sympathique. L’histoire de cet enfant totalement délaissé par ses parents et cajôlé par des fantômes est assez originale. J’ai passé un agréable moment à cette lecture, même si ce n’est pas un coup de coeur.
Ainsi, c’est la lecture idéale pour les enfants entre 8 et 11 ans qui aiment le fantastique et l’humour dans une ambiance à la Ghostbusters ! Ce gigantesque manoir à l’allure gothique est un théâtre parfait pour quantité d’aventures surnaturelles…
Le retour de l’autrice américaine amoureuse de la nature et de la survie !
Kimi Cunningham Grant, c’est l’autrice du roman Le silence des repentis, un texte qui fut pour moi une véritable claque littéraire. Alors quand j’ai vu que son troisième roman sortait, j’ai été extrêmement impatiente de le découvrir ! En France, ses ouvrages paraissent chez Buchet Chastel avant de sortir en poche chez 10/18. Son second roman Les rancœurs et la terre vient d’ailleurs de sortir en poche.
Enfin, l’autrice est également poétesse, mais nous n’avons pas encore la chance en France de lire cet autre versant de son œuvre.
Les Parcs Nationaux Américains, objet de fascination, d’admiration et de danger…
« L’Office national de préservation de la nature veille sur un réseau de plus de 45,2 millions d’hectares – soit une surface supérieure à celle de l’Etat de Californie, ce terrain public est composé de plus de 803 réserves naturelles sauvages administrées par le gouvernement fédéral au nom du peuple américain. Il s’agit d’endroits uniques où la nature continue à faire la loi, d’endroits où les individus comme vous, poussés par la soif d’aventure, pourront éprouver leur autonomie, mais aussi expérimenter la solitude.«
Service forestier des Etats-Unis sur les réserves naturelles sauvages administrées par ses soins (septembre 2023).
Avec cette belle entrée en matière, on sait déjà que l’on va avoir notre content de nature sauvage, de survie et de dangers. Vous ne serez pas déçus, c’est une certitude.
Dans ce roman, nous suivons Emlyn, guide forestière de renom dans l’Idaho. Elle est parmi les meilleurs pisteurs de la Côte Ouest, et ça se sait. Mais quand une de ses anciennes connaissance reprend contact pour l’aider à trouver une amie commune disparue dans la vastitude d’un Parc National, elle hésite. Cette personne, c’est Tyler, son ex, qui a failli la faire tuer en pleine nature sauvage il y a quelques années, et la personne disparue est son ancienne meilleure amie… Mais a-t-elle envie de renouer avec un passé douloureux et des personnes qui ont fait tant de mal à son estime de soi ?
Des difficultés de renouer avec son passé sans régresser
Roman d’aventure au caractère des personnages bien développé, Se perdre et disparaître nous donne à voir une autre facette de l’autrice. Ici, point de huis-clos, mais une intrigue tout de même assez resserées sur peu de personnage. Et surtout, la nature : belle, omniprésente, dangereuse et sauvage.
Dans cette intrigue, il y a un mélange réseau sociaux avec la disparition d’un couple de campeurs stars avec efficacité. Le tout étant hautement crédible grâce aux connaissances de survie en milieu hostile de l’autrice. Les réflexes pour évoluer en territoire quasi-sauvage sont totalement inconnus du tout venant, et lire ce roman, c’est explorer une façon de vivre fascinante et au plus proche de la nature, plus vraie aussi. Comme si notre vie citadine n’était qu’un simulacre et que la vie réelle était là-bas, dans les bois… C’est la sensation que j’ai eu en tout cas en lisant ce texte.
L’histoire de cette disparition de campeurs en début de roman m’a beaucoup fait penser (du moins au début) au fait divers Gabby Petito qui avait mis en émois les Etats-Unis. Il s’agissait d’un couple parti faire un voyage en van à travers les différents différents Parc Nationaux de l’Ouest Américain. Ils documentaient leurs différents point d’arrêts et faisaient des post régulier… tout comme l’amie disparue d’Emlyn. Donc, en lisant le début du roman, je n’ai pu m’empêcher d’y voir une référence (légère) à ce fait divers marquant du pays. Mais comme vous le verrez si vous faites des recherches sur cette affaire et que vous lisez ce roman, il y a des différences notables. Cependant, il est pour moi impossible de ne pas y voir au moins une référence à cette histoire vraie qui a tant déffrayé la chronique.
Ainsi, bien que Se perdre ou disparaître fasse pour moi référence à ce fait divers, l’histoire diverge fortement et s’attache à un autre problème d’actualité aux Etats-Unis. Je ne vous en dirais pas plus, mais c’est un mal qui gangrène le pays depuis des décennies et qui ne semble en rien diminuer…
Pour ce qui est de mon appréciation personnelle de ce roman, je l’ai apprécié, en partie la plume experimentée de l’autrice pour tout ce qui concerne la nature sauvage. Cependant, je n’y ait pas retrouvé l’âpreté géniale du Silence des repentis. Il y a certes des tensions interpersonnelles et du suspense, mais sans commune mesure avec son premier roman qui pour moi reste le meilleur actuellement.
Alors, faut-il se perdre ou disparaître ? A vous de trouver la réponse, de même que les personnages paumés de cette histoire… Certains sont perdus depuis longtemps, d’autres trouvent un nouveau chemin et d’autres encore se sont égarés parfois volontairement. A découvrir pour tous les amoureux d’aventure et de nature sauvage, le tout avec des personnages intéressants et parfois tellement réussis qu’ils en deviennent vicéralement détestables.
PS : Après cette lecture, j’ai maintenant très envie de continuer l’immersion en pleine nature avec Et au milieu coule une rivière de Norman Maclean (Rivages) ou encore La rivière pourquoi de David James Duncan (Monsieur Toussaint Louverture), ouvrages mentionnés par le personnage d’Emlyn en début de roman.
Dans le quotidien d’une apprentie sorcière à la magie arc-en-ciel !
Voici une nouvelle collection de premiers romans pour les enfants entre 8 et 9 ans : Anna Kadabra ! Les ouvrages font un carton en Espagne et la série compte déjà presque une dizaine de tomes là-bas… Pour le moment, les éditions Larousse ont lancé les deux premiers tomes de la série en France. Et il faut avouer que c’est aussi inventif que mignon.
Moonville, la contrée où la magie se révèle…
Bienvenue dans la petite ville de Moonville, c’est là que vient d’emménager la jeune Anna avec ses parents. Ils ont décidé de tout plaquer pour ouvrir une magnifique pâtisserie. Mais ce qu’ils ignorent, c’est que cette ville regorge de magie et la révèle à ceux qui ont des capacités spéciales… Ce qui est le cas de leur fille ! C’est ainsi qu’en plus de dévoir découvrir une nouvelle école et de tenter de se faire des amis, la jeune Anna va faire la rencontre avec ses pouvoirs magiques… Et tenter d’éviter l’attention des chasseurs de sorcières qui sévissent également à Moonville.
De l’aventure et l’humour, le tout illustré avec beaucoup de couleurs !
Si vous aimez les séries de romans enjouées et un peu en décalage avec ce qui se fait habituellement, Anna Kadabra devrait vous plaire. Le premier très bon point pour moi avec cette série, c’est qu’on sort des traduction pléthoriques issues de l’anglais. Ca fait du bien d’avoir un petit vent de fraîcheur et de découvrir d’autres types de littératures jeunesse.
Avec Anna Kadabra, on découvre un univers simple et coloré, aux chapitres courts et à l’intrigue efficace. Clairement, cela ne renouvelle pas le genre, mais ce n’est pas ce que l’on demande à ce type de série. L’idée, c’est de donner envie de lire aux enfants, et je trouve qu’Anna Kadabra et ses aventures un peu folles réussissent parfaitement cela !
Il faut avouer qu’une jeune sorcière qui se déplace en trotinette volante, ça fait toujours son petit effet… Tout cela sans parler de ce qui peut naître de l’union d’une délicate licorne et d’un cochon évadé d’une ferme : un porcelicorne ! Vous avez déjà vu des crottes à paillettes de toutes les couleurs ? Vous aurez cette chance dans le second tome des aventures d’Anna.
Personnellement, j’aime donc beaucoup cette série. Je la trouve parfaite pour donner envie aux jeunes lecteurs.ices de lire de « vrais » romans avec de courts chapitres. Le tout est très joliment illustré et coloré, avec de beaux dégradés de couleurs vives. Je vous laisse juger sur pièces avec les photos que j’ai prises de ces deux premiers opus. Petit détail intéressant, il n’est pas nécessaire de les lire dans l’ordre pour nécessairement apprécier la série. Certes il y a un fil rouge, mais ce n’est pas gênant au point d’être empêché dans sa lecture. Alors, vivement que la série s’agrandisse ! Je vais dès maintenant la conseiller en librairie à mes jeunes petits lecteurs.ices !
Une réécriture féministe et inclusive du conte de Cendrillon avec une héroïne qui assume aussi bien ses désirs et ses différences !
Si le nom de Kalynn Bayron ne vous dit trop rien, c’est assez normal. Cendrillon est morte est son premier ouvrage à paraître en France, mais il était déjà très attendu. Outre-Atlantique, sa réécriture du conte de Charles Perrault a rencontré un très vif succès, tout comme sa série This Poison Heart qui, espérons-le arrivera en France un jour !
Une société ultra-patriarcale qui ne laisse aucune chance aux femmes
A Lille, et dans tout le royaume, le conte de Cendrillon n’est pas seulement une histoire à lire le soir aux enfants. Non, le conte a été érigé au rang de mythe et même de loi. Chaque jeune fille et femme du royaume se doit de connaître par coeur le conte sous peine de lourdes représailles. Cendrillon est morte depuis longtemps, il est vrai, mais son souvenir perdure d’une façon des plus étranges et injustes. Ainsi le conte de fées sert-il de prétexte pour asservir les femmes. Leur absolu ? Faire tout comme Cendrillon, pour peut-être espérer être choisie par un homme lors du bal annuel organisé par le Roi.
Mais que faire quand on est une jeune fille qui n’est pas attirée par les hommes dans ce monde où tout tourne en fonction d’eux ? C’est là tout le problème de Sophia. Le bal approche et elle doit à tout prix attirer un homme pour ne pas être répudiée par ses parents. Une fille qui n’est pas choisie par un homme au bout de trois bals est exilée du royaume et vivra dans la misère, elle est également la honte de sa famille. Ainsi pour Sophia, peu importe que l’homme qui la choisit la batte ou la violente par la suite selon ses parents. Elle sera mariée, et c’est bien là tout ce qui compte, peu importe qu’ellle préfère les femmes et la liberté…
Une réécriture efficace
Clairement, cette version féministe et actuelle du conte de Cendrillon dans un royaume patriarcal est plaisante. L’ouvrage réussit à nous proposer une réécriture cohérente avec des personnages qui fonctionnent très bien. Ils sont crédibles, bien campés… tout fonctionne. Mais il m’a manqué un petit quelque chose pour avoir un réel coup de cœur. J’ai beau avoir passé un excellent moment de lecture, j’ai trouvé le tout assez linéaire et un peu facile. L’intrigue fonctionne, ce n’est pas cela le souci, c’est plus dans le déroulé que j’ai été un peu gênée. Les péripéties de Sophia sont un peu trop « scolaires » et ne laissent pas assez de créativité à l’histoire. Les personnages ont tous un rôle assez clair et il y a peu de flou ou d’originalité pour que ce soit plus singulier. Certes l’héroïne et noire et lesbienne et c’est super, mais ce n’est pas un argument suffisant pour porter l’intrigue à son meilleur. Il manque quelque chose, même si j’ignore quoi.
Malgré cela, j’ai passé un très bon moment de lecture, car comme dit précédemment, j’adore tout ce qui concerne les réécritures de contes et associé. D’autant que c’est la grande mode en YA depuis quelques années : Un sort si noir et éternel (Rageot), la saga ACOTAR (Seuil Jeunesse), Déracinée (Pygmalion) ou encore Le royaume assassiné (De Saxus). Tous ces romans et des dizaines d’autres encore mélanges sujets actuels et contes de fées classiques. Et ça fonctionne !
L’autre chose appréciable dans ce roman ado, c’est que l’intrigue se passe dans un univers de fantasy moyenâgeux comme je les aime : une ville très paysanne, des lois injustes, un couvre-feu pour les femmes, une magie latente dont tout le monde a presque oublié l’existence… Tous ces éléments concourent à dépeindre une ambiance qui fonctionne plutôt bien.
Ainsi, même si je n’ai pas eu de véritable coup de cœur pour Cendrillon est morte, je suis très contente de l’avoir lu. Il réunit des sujets très actuels sous couvert de réécrire l’un des contes les plus connus au monde. C’est donc plutôt réussit, même si l’autrice n’a pas réussit à insuffler le petit élément en plus qui fait basculer un livre de « bien » à « excellent ». A découvrir dès 14/15 ans.
Un essai de vulgarisation passionnant, mais aussi une façon poétique de voir les sciences et tous les possibles qui nous sont offerts grâce à elles…
Trinh Xuan Thuan est né à Hanoi au Vietnam en 1948, il est professeur d’astrophysique à l’université de Virginie. En 2004, il a découvert la plus jeune galaxie connue de l’univers : I Zwicky 18. Il a écrit quantité d’ouvrages de vulgarisation : Mondes d’ailleurs (Flammarion), Le cosmos et le lotus (Le livre de poche), La plénitude du vide (Albin Michel), toujours naviguants entre sciences et métaphysique. De quoi inciter les lecteur.ices à se poser quantité de questions !
Une nuit pour s’initier
L’astrophysicien nous emmène jusque sur les îles d’Hawaï, en plein océan pacifique, pour une nuit d’observation unique. C’est l’un des endroits les plus prisés des astronomes pour l’observation, et les listes d’attente pour avoir le droit d’y travailler sont extrêmement longues. Réaliser des travaux d’observation là-bas est aussi prestigieux que très précieux.
C’est à l’occasion d’une de ces nuits d’observation que Trinh Xuan Thuan nous enjoint à découvrir la nuit sous toutes ses formes : en astronomie, en poésie, en littérature, en painture et autres symboliques importantes… Un voyage marquant et plaisant qui vous fera encore plus aimer les sciences…
Un voyage merveilleux
Difficile de parlai d’un essai qui mélange science et spiritualité pour moi. Je trouve qu’on ne peux pas parler de ce genre d’ouvrage comme on parle d’un roman. C’est beaucoup plus délicat car cela énormément de la sensibilité et des centres d’intérêt du lecteur.
Personnellement, les sciences exercent sur moi une fascination depuis toujours, de plus j’aime tout ce qui a trait à la sémiologie, aux symboles, aux cultures anciennes. Alors, cet ouvrage fut pour moi un régal. Autant j’adore lire des ouvrages de vulgarisation 100% scientifique, autant l’entrée en matière de l’auteur diffère ici de ce dont j’ai l’habitude. Il va aussi bien parler de son métier que des légendes liées au lieu (Hawai) et des différentes perceptions qu’on peux avoir de la nuit. Quelque chose de secret, de caché, de beau, de sublime…
Ce mélange entre sciences pures et réflexions existentielles m’a plu, même si je ne pensais pas lire ça au premier abord. Une chose est certaine, on apprend énormément de choses et j’ai même failli manquer d’onglets tant j’avais envie de prendre des notes ! Il n’y a pas une page ou presque qui ne soit pas intéressante ou que j’avais envie de marquer pour relire le passage plus tard.
Sujets mentionnés et passionnants que j’ai recensé (liste non exhaustive) :
Les coquilles des nautiles peuvent servir de calendrier car elles sontliées aux cycles lunaires.
Depuis sa naissance, le Soleil, avec son cortège de planètes, a accompli 20 fois le tour de la Voie Lactée, mettant 220 millions d’années pour accomplir sa révolution autour de notre galaxie.
De tous les silences nocturnes, le silence du déser est le plus imposant de tous pour l’auteur (j’aimerais en faire l’expérience un jour).
La Terre et les êtres qui y vivent sont une accumulation d’heureux hasards d’une précsion incroyable (ou autre chose ?)
Ceci n’est qu’un minuscule listage de tout ce qui m’a intriguée et passionnée dans l’ouvrage, m’obligeant à creuser certains sujets ailleurs. Et c’est justement cela que j’adore dans les essais scientifiques, il nous mènent d’un sujet à un autre, puis un autre, puis un autre… Et on en voit jamais la fin ! Et c’est génial de savoir que tout n’a pas été exploré, que tant de choses restent encore à découvrir. Chaque ouvrage est une nouvelle entrée en matière qui nous aide à approfondir une parcelle microscopique d’un sujet, puis d’élargir peu à peu ses connaissances et ses centres d’intérêt.
« La nuit est sublime, le jour est beau » Kant.
Cet ouvrage pourra donc plaire aussi bien aux passionnés d’astronomie et d’observation qu’à ceux qui se posent des questions plus floues sur notre existence. Ce livre ne vous donne pas de réponses, mais offre des pistes de réflexion intéressantes. A vous ensuite de creuser les sujets qui vous semblent pertinents afin de vous faire votre propre avis ! Passionnant.
Un roman historique superbement documenté qui raconte l’histoire vraie d’une femme accusée de sorcellerie dans les Pays-Bas du dix-septième siècle. Passionnant et toujours d’actualité !
Susan Smit est une autrice et journaliste néerlandaise. Elle est passionnée par l’histoire de la sorcellerie, sur laquelle elle a fait de très nombreuses recherches. Sa vision des choses est simple : la sorcellerie est pour elle une pratique spirituelle et une religion de la nature. Mais à l’époque, les choses n’étaient pas vu de cet oeil…
La sorcière de Limbricht est son premier roman traduit en français, et c’est un best-seller aux Pays-Bas. Elle est publiée en France par Charleston, dans leur label dédié aux littératures étrangères or anglo-saxons (vous pouvez les différencier grêce à la bordure qui entoure les couvertures).
Une femme libre est une femme dangereuse…
Voilà en une phrase le maître-mot de l’époque. Une femme, même veuve, ne doit pas le rester bien longtemps. Ce n’est pas normal qu’une femme puisse subvenir seule à ses besoins, de même qu’il est anormal qu’elle s’épanouisse dans sa solitude. Alors, si les hommes ne peuvent la soumettre par le mariage ou la menace, il reste la traditionnelle accusation de sorcellerie.
C’est ce que va subir Entgen Luijten : accusée d’acointances avec le malin par ses voisins et autres jaloux. Ses bêtes ne tombent pas malades alors que celles du voisinages sont toutes mortes. Son potager donne merveilleusement bien quand celui des autres fait grise mine. Elle aide les futures maman à soulager leurs douleurs et autres soucis d’ordre féminin… Pire, quand quelque chose ne lui plaît pas ou qu’elle a la sensastion qu’on essaie de l’avoir, elle le clame haut et fort. Clairement, Entgen est une femme libre, donc dangereuse. C’est ainsi que le couperet tombe et qu’elle se voit accusée de sorcellerie.
De cette accusation, elle va tenter de se dépêtrer, mais ses alliés sont rares face à l’Eglise toute puissante…
Un roman magnifique et révoltant
Ce texte a été pour moi une révélation inattendue et un énorme coup de coeur. J’ai été fascinée de découvrir le parcours de cette femme indépendante et courageuse qui a osé se dresser contre le naturel possessif et inquisiteur des hommes. Pour moi, elle incarne l’image même de la liberté sauvage. A la fois libre, sage, réfléchie et au tempérament vif quand les circonstances l’exigent.
Ce roman, c’est l’histoire de sa vie, en particulier toute la période concernant son emprisonnement en attendant que soit statué son sort. Mais, nous découvrons peu à peu des brives de sa vie, des moments importants, qui peu à peu ont ammené certains à penser qu’elle était sorcière… Le mécanisme est aussi insidieux qu’implacable, et s’en dépêtrer semble impossible.
Outre le fait que cette biographie romancée soit passionnante, c’est également tout un pan de l’histoire de la sorcellerie qui est ici donné à voir. Les croyances, les détails insignifiants qui corroborent un lien avec le Diable et autres éléments de « preuve » qui jouent contre toutes les femmes libres et pas seulement Entgen Luijten.
« Nous devons brûler vos poils pubiens afin de vérifier qu’il ne s’y trouve pas de marques cachées. La pratique a démontré que Lucifer aime y laisser sa présence et la trace de sa propriétée ».
C’est d’ailleurs grâce à ce roman qui j’ai appris que la chasse aux sorcière n’était en fait pas un élément typique du Moyen-Âge, mais bien un élément postérieur à cette période. En effet, la grande période des chasses aux sorcières étaient surtout au XVIème et XVIIème siècle, soit en pleine Renaissance.
Même chose incroyable, connaissez-vous le béguinage ? Cela consistait à ce que des femmes vivent ensemble, dans une même communauté, sans aucun homme, et pas forcément par un biais religieux. Des femmes libres en somme. Le béguinage a bien sûr été ensuite interdit… par l’Eglise.
De même, ce roman est une parfaite occasion de découvrir les vieilles croyances liées à la sorcellerie et à sa pratique. Ainsi, ne mangez pas de pomme verte à la Toussaint sous peine de passer pour une sorcière… ou faite le très discrètement…
Ce roman est pour moi bien plus qu’une histoire vraie féministe, c’est un véritable document qui nous donne à voir l’Histoire et ses mœurs. Susan Smit a fait un magnifique travail de recherche sur ce qu’était l’époque, ses croyances et ses dangers. C’est l’ouvrage parfait pour creuser ensuite plus loin et découvrir l’Histoire, que ce soit celle des petites gens ou de l’Inquisition. D’ailleurs, cette lecture donne envie de se plonger dans une autre, pour mieux comprendre l’époque : Le marteau des Sorcière, le livre de référence de tout bon inquisiteur. Il sert de références aux nombreux hommes de foi qui soumettent Entgen Luijten à la question… passionnant !
La traversée des époques au travers de l’histoire d’une famille américaine normale, de la fin des années 50 à la crise du Covid-19, le tout sublimé par la plume exceptionnelle d’Anne Tyler qui dissèque les âmes et le quotidien comme personne…
Qui n’a jamais lu Anne Tyler ne peux pas se rendre compte au premier abord du talent de cet autrice, très difficile à décrire selon moi. Dans la plupart de ses ouvrages, il ne se passe rien ou presque. Des petites scènes d’une vie familiale ou solitaire. Des instants de bonheur dans une ville lambda des Etats-Unis. Mais s’il ne s’y passe rien, est-ce bien intéressant ? Oui, mille fois oui ! Mais pour cela il va falloir découvrir son oeuvre, sa patte, ses scènes à la fois mélancoliques et d’une normalité qui les rend magiques, immortelles.
Le seul roman qui détonne quelque peu dans son œuvre, c’est Vinegar Girl, une magnifique réécriture de La mégère apprivoisée de Shakespeare. Ce roman est un bijou au message sublime et mémorable. Elle a par ailleurs reçu le Prix Pulitzer pour son roman Leçons de conduite (10/18).
Nos tendres cruautés est quant à lui paru en avril 2022 sur les tables des librairies, et c’est encore une fois une merveille…
Le temps qui passe comme personnage principal
Sur près de soixante ans, nous allons suivre les membres d’une famille américaine tout ce qu’il y a de normal. Elle va évoluer, grandir, changer au fil des décennies, et peu à peu, ses membres et leur personnalité vont nous sembler familliers. Certains vont vous déplaire (il y a toujours un vilain petit canard dans une famille), d’autres saurons vous toucher ou vous paraître trop distants… Mais ils ne vous laisserons pas de marbre, c’est certains.
La vie familliale et ses piques
Quel joli titre que celui-ci : Nos tendres cruautés. Il retranscrit à la perfection l’amour d’une famille, mais aussi ses petites remarques déplacées ou désagrables que l’on ne manque pas d’entendre aux repas de famille. Le titre original est d’ailleurs bien différent : French braid (littéralement natte française). Chaque chapitre nous fait faire un bon dans le temps au sein de cette famille de Baltimore absolument touchante de normalité. Chaque scène semble être une photo prise sur le vif dans l’instant, comme pour nous rester le plus possible en mémoire. Et pour certaines d’entre elles, c’est effectivement le cas. Certains personnages et/ou moment restent gravés littéralement. Je pense notamment à ce trajet pour New-York qu’une petite fille et sa grand-mère vont faire, ou encore à ce repas de famille étrange où il y a une personne surprise en plus… Ou ces moments égoïstes que Mercy s’octroie, elle qui n’en peux plus de la vie de couple et qui voit dans la peinture une façon de la fuir.
Chaque personnage saura vous toucher à sa façon, et je crois que les auteurs comme Anne Tyler sont rares. Elle a le pouvoir de concentrer une émotion incroyable dans un moment qui semble normal, qui n’a rien d’exceptionnel… Mais en sous-titre, n’essaye-t-elle pas de nous dire de justement profiter de ces moments de normalité ? C’est ce que j’ai décidé d’y voir personnellement, mais chacun pourra s’approprier cette histoire comme il le souhaite.
C’est donc un roman magnifique, touchant, légèrement amusant par son comique de situation, et surtout réaliste que nous offre Anne Tyler. Comme La danse du temps, je l’ai trouvé profondément mélancolique et juste dans son ton, rien que pour cela, il est parfait. Si vous ne connaissez pas cette autrice Nos tendres cruautés peut ainsi être une bonne porte d’entrée, tout comme Vinegar Girl !
Où comment découvrir un pays par le biais de ses légendes…
Voici un petit ouvrage passionnant que vous ne trouverez pas en France mais uniquement à Prague. Pourquoi ? Tout simplement car il est édité Tchéquie même s’il est écrit en Français. Vous pouvez le trouver dans quantité de boutiques à Prague, et cela dans quantité de langues : anglais, espagnol, italien, chinois… et français ! Ce recueil de contes et légendes qui entourent Prague et ses monument est ainsi réalisé par Magdalena Wagnerova d’après les légendes populaires. Elles nous propose parfois de découvrir plusieurs légendes différentes qui entourent un même bâtiment. Ainsi, c’est l’ouvrage idéal pour qui se passionne pour la capitale de la Tchéquie.
Une ode aux contes et légendes qui font Prague…
Vous avez toujours rêvé de voir la grande horloge astronomique de Prague, mais connaissez-vous son histoire ou la légende qui se cache derrière sa beauté ? De même, savez-vous quelle histoire se cache derrière certaines statues du Pont Charles ? Ou encore la tour poudrière de Prague ? C’est ce que l’ouvrage se propose de faire découvrir aux lecteurs curieux qui visitent la ville.
Ainsi, au détour de monuments plus ou moins connus, on en apprend beaucoup sur l’histoire et surtout les légendes qui ont participé à assoir Prague dans les plus belles et passionnantes villes du monde.
Clairement, cet ouvrage est avant-tout destiné aux touristes, ne serait-ce que par la façon dont il est construit. En effet, l’ouvrage est composé d’un plan de la ville, et le mieux est encore d’aller surplace découvrir les endroits mentionné à l’intérieur. Pour quelqu’un qui n’est jamais allé à Praque, l’ouvrage revêt immédiatement moins d’intérêt car il y a des réérences constantes à la géographie des lieux. Mais pour ceux et celles qui y sont ou qui y ont été, cette lecture les ramènera à de beaux souvenirs.
J’ai donc fait la lecture de cet ouvrage plus d’un an après avoir visité Prague, et j’ai désormais très envie d’y retourner. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’ouvrage mentionne des endroits que je n’ai pas visités, des lieux cachés, des histoires passionnantes… J’y avais été la toute première fois grâce à un ouvrage de l’américaine Laini Taylor, Fille des chimères, l’histoire m’avait tant subjuguée que j’avais fait de ce voyage un rêve à accomplir. C’est chose faite, mais si j’y retourne un jour, j’aimerais pouvoir approffondir certains lieux et passages de la vieille ville. M’y balader de nuit en me remémorant les histoires que j’ai découvertes dans cet ouvrage…
Ainsi, si vous aimez Prague et que les contes et légendes vous passionne, je vous conseille vivement l’acquisition de ce petit ouvrage quand vous serez surplace. La narration des contes est parfois un peu scolaire, mais ça reste intéressant pour ajouter un peu de magie à une ville qui en est déjà fort imprégnée…
Un roman à l’idée détonante et originale : et si les personnes qui n’avaient plus envie de vivre en contaminaient d’autres ?
Les fragiles est un roman français paru lors de la Rentrée d’hiver 2021 aux éditions du Masque. Il nous propose une version futuriste et dérangeante de notre société.
Soyez heureux, c’est un ordre
Depuis que les Fragiles ont été repérés par notre société, ils sont devenus dangereux aux yeux de tous. Ces personnes sont tout à fait normales, comme vous et moi sauf que… les idées noires, le ressassement du malheur sont leur quotidien. Certains passent à l’acte et se libèrent de leur maux par le suicide. D’autres, des milliers, sont en balotage : ni vivants, ni morts, ils souffrent d’être en vie mais ne réussissent pas non plus à disparaître de ce monde. Mais ils font très peur à la société : il semblerait en effet que les Fragiles soient contagieux. C’est le cas de Jérémiade (oui, c’est bien son prénom), c’est une Fragile mais elle fait au mieux pour le cacher à tout le monde. Difficile de sourire tout le temps quand on a une épée de Damoclès sur le dos, mais elle donne le change. Elle sait que si elle est repérée, elle finira dans une des centaines maisons pour Fragiles du pays… Et une fois entrée dans ce genre d’institut on en ressort jamais. Alors il faut pour Jérémiade afficher son bonheur présumé coûte que coûte.
Une idée originale mais pas suffisante pour nous transporter
J’avoue avoir trouvé l’idée de base du roman extrêmement intéressante. Rendre les idées suicidaires et la dépréssion contagieuses à l’échelle d’un pays, c’est très malin. Mais malheureusement, passée le premier tiers du roman, le texte s’enlise…
Jérémiade est un personnage extrêmement difficile à cerner et à aimer. Normal, c’est une Fragile et elle est dans un cercle de souffrance permanent. Mais je n’ai pas réussi à avoir le moindre affect pour elle ou pour ses nombreux déboires. De même, les autres personnages qui gravitent autour d’elle : ils sont soit égoistes, soit détestables, soit communs. Rien qui ne bousculera le lecteur.
C’est tellement dommage d’avoir une si brillante idée mais de ne pas transformer l’essai avec une intrigue digne de ce nom ! J’ai cependant beaucoup aimé ce que l’autrice a fait à l’échelle de la société qu’elle a créé. L’invective au bonheur est si forte, qu’il devient dangereux d’être juste normal. Il faut sourire, forcer sur les traits, éxagérer le moindre petit événnement pour le transformer en source de bonheur. Clairement, c’est flippant. Mais on reste pour moi trop sur la petite échelle avec la vie fantomatique de Jérémiade et ses mornes malheurs. Je n’ai pas réussi à m’inquiéter pour elle dans son malheur. Et surtout, j’ai été quelque peu perdue avec cette fin (je ne développe pas plus, à vous de vous faire votre propre avis) lointaine qui n’aide en rien à l’intrigue. Pourquoi avoir fait cela ?
Peut-être suis-je passée à côté de ce texte, en tout cas il ne m’a pas émue ni touchée. Et pourtant, ça partait si bien… dommage.
L’histoire d’une jeune femme qui mène de front une vie en apparence normale, et une autre où elle chasse les anciens nazis partis au soleil… De l’Amérique du Sud aux Etats-Unis, Dina n’existe que pour une chose : la justice et la vengeance.
Zoé Brisby est une autrice française qui a déjà plusieurs romans à son actif, certains dans le genre feel-good, d’autres dans le genre féminin historique. La double vie de Dina Miller est paru en début d’année 2024.
De ses précédents romans, on peux citer : L’habit ne fait pas le moineau (Le livre de Poche), Plus on est de fous… (Le livre de Poche), Les égarés (Michel Lafon) ou encore Les mauvaises épouses (Le livre de Poche).
Une mission exceptionnellement longue…
Pour la première fois depuis qu’elle fait ce travail, Dina va devoir exécuter une mission de longue durée. Plus difficile encore, il n’est pas question de tuer rapidement et sans bruit un ancien nazi dans un hôtel sordide d’Amérique du Sud… Non, la nouvelle mission demande doigté, sang-froid et anticipation. Dina va devoir exfiltrer un ancien nazi de la ville américain de Huntsville, surnomée Huntsville à cause de son Centre Spatial.
Le but ? Faire qu’il soit jugé comme il se doit pour toutes les horreurs qu’il a commises… Le problème, c’est que l’homme semble être au-dessus de tout soupçon : médecin de profession, il est devenu un élément clé de la course à la conquête spatiale contre l’URSS. Ses travaux sont capitaux pour les Etats-Unis, guère regardants au passé de l’homme et l’ayant même recruté pour cela… De plus, il est marié à une femme aussi douce qu’innocente.
Comment Dina va-t-elle pouvoir tirer son épingle du jeu ou plutôt le nazi de la ville de Huntsville ?
Les crimes de guerre, outil pour de grandes avancées scientifiques ?
Les apparences concernant ce roman sont assez trompeuses, en voyant la couverture on pourrait s’attendre à un roman assez léger, ancré dans l’Histoire. Or, les sujets évoqués sont loin d’être légers : espionnage, exfiltration, crimes de guerre, expériences sur les juifs sous Hitler et sur les populations Noires et pauvres des Etats-Unis… Les U.S.A. étaient prêts à tout pour s’octroyer une avancée par rapport à l’URSS, et c’est cela que dénonce l’autrice dans ce roman. Facile à lire, plaisant, mais pas léger, donc.
Et justement, j’ai adoré ce contrepied (volontaire ?) de l’éditeur de nous offrir en apparence une histoire plutôt distrayante, Zoé Brisby ayant habitué son lectorat à des sujets plus légers. Mais son précédent roman, Les mauvaises épouses laissait déjà présager ce virage littéraire. Là aussi, il se déroulait durant la Guerre Froide, et là aussi, les femmes étaient les personnages centraux que l’Histoire oubliant à chaque fois de retenir… Femmes de soldats, femmes de scientifiques, elles ont tout autant oeuvré pour la nation que leurs maris en leur offrant amour, repas chauds et maisonnées accueillantes. Zoé Brisby réussit à leur redonner corps et montrer à quel point ces femmes étaient importantes pour le moral de ces hommes qui oeuvraient pour leur patrie.
Mais plus important encore, au travers du portrait réussit de deux femmes qui se découvrent une profonde amitié, c’est l’histoire peu reluisante des avancées scientifiques qui est mise en lumière. En effet, Zoé Brisy s’est documentée pour ce roman, et cela se voit. C’est ainsi que l’on découvre que de grandes avancées scientifiques ont été faites par les scientifiques nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il est tellement plus facile de faire des découvertes sans déontologie et avec des millions d’âmes comme cobayes…
C’est ainsi que l’on découvre l’opération Paperclip, une mission d’exfiltration et de recrutement de plus de 1500 scientifiques nazis pour lutter contre l’URSS. Les avancées sur les psychotropes, les vaccins, la balistique ou encore les armes chimiques se sont faites durant cette période.
La réussite de ce roman tient à cela : le délicat équlibre entre intrigue captivante et Histoire. Et jamais l’un de ces genres ce prend le pas sur l’autre.
Alors, ai-je aimé ce roman ? Oui, car il m’a enrichie de quantité de connaissances et informations sur les dessous de la Guerre Froide, le tout avec une histoire qui tient la route. J’adore découvrir des faits pas nécessairement appris dans nos manuels d’Histoire, ça ne donne qu’une seule envie, lire des essais historiques pour en apprendre encore plus. A l’image du roman Le Prix de Cyril Gely ou encore La dernière reine d’Ayiti d’Elise Fontenaille (Le Rouergue), ces livres ont l’excellente particularité de nous apprendre bien plus que ce qu’on a pu voir en surface à l’école. Ils illustrent à merveille le fait que la curiosité est primordiale pour mieux comprendre notre Histoire… et ne pas oublier. Jamais.