Archives de l’auteur : Laura

Chronique : Méto – Tome 3 – Le Monde

meto tome 3Un final à la hauteur !

Nous nous retrouvons à nouveau dans la Maison quand tout commence, avec ses règles idiotes, dépassées, incompréhensibles. Mais cette fois, Méto ne se retrouve pas du côté des enfants aux rubans, mais dans le camp des Césars, dont il devient l’apprenti et qui l’obligent à se faire haïr de ses anciens amis de diverses et perverses façons. Méto se retrouve seul sans personne à qui faire réellement confiance, aussi bien dans la Maison que sur l’île toute entière.

Le roman commence donc sous les meilleurs auspices mais uniquement pour mieux nous éblouir par la suite. En effet, Méto se voit confier de mystérieuses missions à l’extérieur de l’île, et pour cela il doit suivre des cours très particuliers (cours de géographie, d’histoire, mais aussi de mensonges et de socialisation qui font appel à la mémoire, car la moindre erreur peut-être synonyme de mort…).

C’est à partir de ce moment là que l’on commence à voir toutes les pièces s’assemblent et que l’horreur nous apparaît dans toute sa grandeur. On découvre ce qu’est la Maison, mais aussi ce qu’est le Monde après cette mise en abîme des trois titres (la Maison, puis l’île, puis le Monde), et plus précisément, on apprend la position géographique de l’île d’Hélios. Sans rien vous révéler de vital, sachez que Méto se déroule dans notre monde à nous, ajoutant une dimension réaliste et inquiétante à la saga.

Que vous dire de plus sans rien vous révélez ? Bien peu de choses, malheureusement, je ne peux que vous faire l’éloge de cette trilogie qui est une vraie gifle par ses concepts et ses idées. Méto est un personnage simple mais complexe, humain et inhumain, à la fois victime et manipulateur qui ne finira pas de vous surprendre.

La conclusion de Méto se résume de façon brillamment simple par la dernière phrase de l’œuvre et nous laisse un goût d’aventure et de révolte…

Chronique : L’épée des Ombres – Tome 1 – Le piège de glace blanche

epee des ombres 01 piege de glace blanche« Les Maleterres. Un lieu hostile, figé dans un éternel hiver. »

Nous voici plongés dans un univers de fantasy qui a le mérite d’être original, (les mondes gelés étant peu exploités dans le genre), J.V. Jones va se surpasser tout le long de ce premier tome pour nous faire ressentir ce froid glacial, cruel et omniprésent qui régit les vies des tribus des Maleterres, mais aussi des villes fortifiées, plus au Sud.

Il m’est difficile de vous donner un réel avis sur ce livre car je le considère comme une grosse introduction de 400 pages. On passe d’un personnage à l’autre au fil des chapitres, ont découvre leur faiblesses, leur pouvoirs, mais l’intrigue en elle-même ne commence à apparaître qu’à la fin du livre, avec un lot de questions très nombreuses.

C’est ainsi que l’on se retrouve immergé dans le monde de J.V. Jones : tout commence par des descriptions des différents clans et peuplades des Maleterres : le clan Dhoone, le clan Budd et d’autres encore, tous en rivalité, même à l’intérieur de leur propre camp, où les fratricides, violences de toutes sortes sont devenues choses communes. Mais n’allez pas croire que dans les grandes villes du sud les gens sont plus civilisés que ces peuples… tout ces êtres humains sont mauvais (ou presque), tous se battent pour une parcelle de pouvoir et cela au dépend des autres, en particulier d’Ash, la fille adoptive de Penthero Iss, le haut seigneur d’une forteresse, qui ne comprend pas pourquoi elle est si choyée et menacée à la fois…

En conclusion, je vous conseille se livre ne serait-ce que pour la beauté de ces descriptions du monde glacial des Maleterre, car tout tourne autour de ce froid mortel. Aucune erreur n’est permise à ses habitants, une simple écorchure pouvant vite se transformer en quelque chose de beaucoup plus grave. Et même s’il faut avouer que j’ai eu beaucoup de mal à lire la première moitié du livre qui traînait un peu, cela en valait le coup, mais la lecture du second tome sera décisive pour convenir de façon certaine de la qualité de cette saga. Une chose est sûre en tout cas, J.V. Jones a laissé bien trop de portes ouvertes et de mystères pour que l’on puisse laisser tomber la saga au bout du premier tome !

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GENRE : Fantasy
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Chronique jeunesse : Draculivre – Tome 1 – Le Buveur d’encre

le buveur d'encre - draculivre 01« Papa est libraire. Il adore les livres. Il les dévore. C’est un ogre. Il lit toute la journée et parfois même la nuit. C’est une maladie incurable mais ça n’a pas l’air d’inquiéter notre médecin de famille. »

Bienvenue dans la petite librairie du coin, celle du papa d’Odilon. Odilon n’aime pas les livres : il ne comprend vraiment pas la motivation de tout ces gens qui viennent dans la librairie, et encore moins la frénésie de lecture qu’a son père pour ces feuilles de papier assemblées entre elles. Alors, pour passer le temps, Odilon observe les clients de la boutique, jusqu’au jour où un « client » bien étrange fait son apparition : il ne marche pas vraiment, il flotte au-dessus du sol ; il ne feuillette pas vraiment les livres, ni ne les lis, on dirait plutôt qu’il les boit…

C’est dans cette ambiance feutrée et surnaturelle qu’Odilon décide d’en savoir plus sur ce mystérieux lecteur. A lire dès 6 ans comme première lecture avec ses parents ou tout seul, « Le buveur d’encre » est un bon livre jeunesse qui nous fait voyager entre réel et fantastique. Utilisant des mots simples et nouveaux pour les enfants permettant d’enrichir leur vocabulaire, c’est une vraie initiation au plaisir de la lecture que nous offrent Eric Sanvoison (auteur) et Martin Matje (illustrateur), nous plongeant dans les livres, à l’image de l’œuvre de Gudule : La Bibliothécaire.

Les phrases sont simples, mais regorgent de poésies, de jeux de mots qui glissent au fil des pages. Les illustrations sont quand à elles complètement dans l’esprit du livre. C’est un vrai coup de coeur, à mettre entre toutes les petites mains dès 6 ans et jusqu’à 9 ans maximum, voir plus, car les adultes aussi prennent du plaisir à lire la série Draculivre.

9/10

Chronique Jeunesse : Brave petit grille-pain

brave petit grille-pain

Un roman destiné à la jeunesse totalement « bêtifiant »

Il est des fois où le titre d’un livre croisé par hasard vous fait sourire… : c’est ce qui s’est passé pour moi avec « Brave petit grille pain » de Thomas M. Disch, et la seule question que l’on peut se poser en finissant ce livre est ; « Mais pourquoi a-t-il été édité ? ».

Notre « aventure » sensée divertir dès l’âge de 7 ans commence dans une petite maison de campagne où un grille pain, une couverture chauffante, une lampe, un aspirateur et un réveil sont livrés à eux-mêmes : leur maître a disparu depuis plus d’un an !

C’est donc très inquiets pour leur propriétaire qu’ils décident de partir à l’aventure pour le rejoindre dans sa maison principale, à la ville afin de savoir de quoi il retourne.

Nos accessoires électriques plein de ressources se munissent alors d’une batterie et s’en vont. S’en suit une suite bien pénible de déboires : un dialogue surprenant avec une famille écureuils, un séjour à la casse, une traversée en bateau… désastreux. D’un bout à l’autre ce livre est plat, et je ne pense pas qu’avoir 7 ans change beaucoup la qualité de ce livre et de son histoire, sans parler des nombreux jeux de mots absurdes tels que « le réveil fut mis au courant », « la nouvelle électrisa nos chers appareils », ou encore « vous brûlez ma chère, dit le grille-pain ».

La bonne nouvelle, c’est que ce livre est épuisé, et donc introuvable dans le commerce (sauf d’occasion bien entendu). Ce livre a tout de même le mérite de prouver une chose : tout le monde ne peut pas écrire de livres pour la jeunesse.

Anecdote : Ce livre a été adapté en film d’animation pour enfants sous le nom : Le petit grille-pain courageux  (The Brave Little Toaster to the Rescue) – Incroyable mais vrai.

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Chronique jeunesse : Jamais Contente – Journal d’Aurore – Tome 1

journal d'aurore 01Bonjour et bienvenue dans le journal des peines et des bonheurs d’Aurore, qui est une adolescente on ne peut plus banale, avec un mode de vie qui n’a rien d’extraordinaire : elle a des parents normaux, deux sœurs, une grande égoïste et une petite première de la classe.

Mais si c’est si banal, est-ce que  « le journal d’Aurore » vaut la peine d’être lu ? Ooh que oui ! Car c’est dans la simplicité des actes et des phrases que se cache la grande force de Marie Desplechin qui nous offre ici un court roman qui se dévore. C’est écrit comme l’on parle, c’est vif, piquant et vraiment drôle. Beaucoup de passages sont cultes, exemple : « Je sais pourquoi je suis nulle en maths (et en histoire et en français et même en gym). Ils viennent de l’expliquer, à la télé. Je suis surdouée. C’est aussi bête que ça. ».

Rien ne va pour Aurore, entre la « joie » d’être en famille, le « bonheur » de partager des secrets avec sa meilleure amie et le « plaisir » d’avoir un petit copain… tout est résumé dans le titre : Jamais contente. Et c’est justement ça qu’on aime chez Aurore, son aplomb a ne pas aimer une chose à partir de rien, de détester ses sœur simplement parce qu’elles existent, d’en vouloir à sa meilleure amie parce qu’elle est sa meilleure amie. Eh oui, c’est compliqué la vie d’ado.

C’est donc avec un immense plaisir que je vous recommande chaudement et simplement ce livre, qui n’est que le premier de la série (il y a trois pour le moment, et peut-être encore d’autres qui sait…) à mettre entre toutes les mains dès 13 ans.

Petit plus : Notons aussi au passage la très jolie et simple couverture réalisée par Soledad Bravi qui illustre entre autre aussi toutes les couvertures de la collection « Les Paresseuses ». Mais elle a aussi réalisé seule nombre d’autres ouvrages dont certains chez l’école des Loisirs comme « Le cheval de Troie » qui est tout simplement génial pour les tout-petits et que je vous présenterais une prochaine fois.

8/10

 Quatrième de couverture (Extrait) : Douze février. On peut ruiner sa vie en moins de dix secondes. Je le sais. Je viens de le faire. Là, juste à l’instant. J’arrive à la porte de l’immeuble, une modeste baguette dans la main et la modeste monnaie dans l’autre, quand Merveille-Sans-Nom surgit devant moi. Inopinément. À moins de cinq centimètres (il est en train de sortir et je m’apprête à entrer, pour un peu on s’explose le crâne, front contre front). Il pose sereinement sur moi ses yeux sublimes. Je baisse les miens illico, autant dire que je les jette quasiment sous terre, bien profond, entre la conduite d’égoût et le tuyau du gaz. Sa voix amicale résonne dans l’air du soir : – Tiens ! Aurore ! Tu vas bien ? Je reste la bouche ouverte pendant environ deux millions de secondes, avant de me décider et lui hurler à la figure : – Voua ! Merdi !

Chronique : 10 contes du Grand Nord

10 contes du grand nordBonjour et bienvenue à nouveau de l’univers fascinant des contes du monde entier, toujours aussi riche, nous partons cette fois dans le Grand Nord au pays des chasseurs de phoques.

Avant de vous présenter mes contes favoris dans ce recueil, penchons-nous un peu plus sur les circonstances de la création de ce livre. Il est le fruit d’un énorme travail de la part de plusieurs conteurs, traducteurs et autres. Sans ces personnes, certains des contes auraient étés perdus pour toujours. Ces contes sont un moyen d’apprivoiser le monde dur et impitoyable dans lequel vivent ceux du nord, des leçons de vie, des légendes, des histoires « vraies »…tout y est.

Bien-caché est pris au filet : Voici la vraie histoire d’un chasseur qui s’est fait prendre à son propre jeu : lui qui chasse les macareux, se sont eux qui vont le chasser ! Bien entendu personne ne le croit, un conte empreint de philosophie qu’il ne nous reste qu’à appliquer.

Uteritsoq l’Entêté : Ou comment un homme trop têtu va se retrouvé confronté à diverses divinité et créatures du panthéon nordique comme l’Homme-Lune. Il est aussi question de poupées ornithorynques qui peuvent se transformer en enfant, en bref, c’est un plaisir que de découvrir se conte étrange et plein d’enseignement.

La petite fille dont les rêves faisaient venir les oies : Un conte très beau et très poétique qui m’a particulièrement séduite. Son but est de nous montrer la ténacité de l’esprit humain, mais aussi l’importance de la famille.

  • Bien-Caché est pris au filet (voir plus haut)
  • Noé et le mammouth à l’épaisse toison
  • Les morses et le visiteur impoli
  • Uteritsoq l’Entêté (voir plus haut)
  • Le secret du glouton
  • La petite fille qui montait la garde la nuit
  • L’homme qui avait épousé une mouette
  • L’orphelin chez les géants
  • Pourquoi le narval a une défense
  • La petite fille dont les rêves faisaient venir les oies (voir plus haut)
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Chonique : Je ne pense qu’à ça

je ne pense qu'a çaJe ne pense qu’à ça : au titre on se dit, que c’est un livre sur le sexe pour les ados, eh bien oui…et non. Avant de parler de sexe, ce livre parle d’identité, d’intégration, en particulier pour les homosexuels (homme ou femme, comme vous le verrez). Je trouve d’ailleurs très bien qu’un livre pour la jeunesse (dès 11-12 ans) soit sorti sur ce thème délicat dans les écoles entre élèves (dont la violence des paroles peut en marquer certains à vie).

C’est ainsi que l’on suit le parcours d’Ismaïl, aussi bien dans sa tête que dans son corps, il évolue : mais vers quoi ? il ne le sait pas lui-même. Tout ce qu’il sait, c’est qu’un des garçons de sa classe le traite de pédé à tout bout de champs, alors forcément Ismaïl se pose des questions, doute de lui-même… une vraie torture pour un ado, qui se cherche déjà à la puberté.

Heureusement, il sera aidé par ses parents, mais aussi par une de ses profs à affronter le problème, même si les obstacles sont nombreux sur son chemin…

En conclusion, je trouve parfait ce livre pour tout ado qui se poserait des questions, ou qui se sent mal dans sa peau par rapport à sa sexualité encore non définie. Le thème abordé est difficile, mais les mots écrits par Karim Ressouni-Demigneux coulent de source, sans choquer, et son réconfortants, rassurant. Pour ce qui est de la taille du texte, rassurez-vous, un enfant de 11 ans n’aura aucun mal à lire le livre, le texte est écrit très gros, et une page sur deux est illustrée par Monike Czamecki, qui fait des choses très contemporaines, mais qui collent parfaitement au livre en mélangeant dessins simples et symboliques et collages.

8/10

Chronique Jeunesse : Contes afro americains – Frère Lapin prend le frais

frere lapin prend le fraisBienvenue dans le monde merveilleux des contes, et plus particulièrement dans celui des Afro-Américains qui sont particulièrement…rafraîchissants. Certains sont là pour nous conter l’origine des animaux et de particularités physiques, d’autres nous expliquent pourquoi la vie est ainsi faite.

Au rendez-vous : beaucoup d’humour, beaucoup plus que dans les contes déjà présentés dans la collection des Contes du Monde de l’école des loisirs. Mais aussi un œil très critique sur le monde : le racisme (quelques histoires parlent d’esclavage, qui était encore monnaie courante pour les Noirs à l’époque), la différence homme-femme… etc.

Etant donné qu’il y a 14 contes, je ne vais pas vous les décrire tous, mais vous faire une petite sélection de mes préférés (vous trouverez la liste des contes du recueil à la fin de l’article, après le sondage).

Comment le serpent a obtenu ses sonnettes : Un conte très intéressant et très drôle où un serpent qui en a assez de se faire écraser par tout le monde demande à Dieu de faire quelques rectifications sur son espèce pour qu’elle puisse se défendre. Le tout illustré de façon très harmonieuse avec l’esprit du conte.

Ce qui est arrivé à l’Oie : Ce conte n’est rien de moins qu’une métaphore du système judiciaire américain à l’époque où les noirs n’avaient aucun droit. L’histoire commence sur un lac, où une oie nage tranquillement jusqu’à ce que le renard l’attrape et lui dise qu’elle est sur son lac et qu’il va la manger. Mais l’oie ne l’entend pas de cette oreille et demande un procès… sauf que tout les membres du tribunal sont des renards… d’où cette triste conclusion « Maintenant, mes enfants, écoutez-moi bien, quand tout les gens du tribunal sont des renards, il n’y a pas de justice pour les Noirs ».

Comment les femmes ont pris le pouvoir : Pleine d’humour jusqu’au bout, ce conte au titre très explicite est un régal de malice. Les jeunes garçons et les hommes risquent juste de ne pas trop aimer cette conclusion. La force des hommes ne sert pas à grand-chose devant la malice des femmes…

Big Sixteen et le diable : Cette histoire-légende issue du folklore afro-américain a pour but d’expliquer aux enfants la présencedes feu-follet dans les marais, sur les lacs ou encore dans les cimetières. Selon le pays on croise Jack O’Lantern en Angleterre, des âmes en peine en France et… Big Sixteen, celui a qui l’on a refusé l’enfer, aux Etats-Unis.

  • Pourquoi Frère Alligator a la peau rugueuse
  • Comment le raton laveur a eu de la viande pour son dîner
  • Comment le serpent a obtenu ses sonnettes (voir plus haut)
  • Ce qui est arrivé à l’Oie (voir plus haut)
  • L’Eglise divisée
  • Le mot inventé par le diable
  • Comment Nehemiah a gagné sa liberté
  • Frère Lapin prend le frais
  • Le fermier et le serpent
  • Comment les femmes ont pris le pouvoir (voir plus haut)
  • Comment Bill-des-Chemins-de-Fer s’est poursuivi lui-même jusqu’à la maison de sa petite amie
  • Les grands marais du Congaree
  • Tous les enfants de dieu avaient des ailes
  • Big Sixteen et le diable (voir plus haut)
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Chronique : La Route (Prix Pulitzer de la Fiction 2007)

la routeUn roman touchant où l’humanité se délite dans un monde en ruines…

Vous aimez les mondes apocalyptiques ? Les cendres et la poussière agglutinée sur des maisons en ruines et autres choses désolées ? La route est un roman fait pour vous.

Nous sommes aux États-Unis, après un cataclysme inconnu (bombe atomique ? météorite ? mystère, les débats sont ouverts…) tout ce que l’on sait, c’est que l’on suit un père et son fils, poussant un caddy, ils sont apparemment les seuls survivant de ce monde mort et désolé… leur objectif : atteindre la mer, et surtout survivre.

Trouver de la nourriture est très difficile, il fait froid, et il faut se cacher de ses créatures étranges qui rôdent la nuit… l’atmosphère est très tendue, les rencontres terrifiantes, au point d’en oublier parfois de respirer. De plus, Cormac McCarthy a trouvé un merveilleux moyen de faire passer toute la lourdeur de la situation grâce a des dialogues indirects, réduits au strict minimum mais qui sont plus qu’éloquents.

Beaucoup de mystères donc dans ce roman, qui pourrait ouvrir lieu à de nombreuses discussions et questions très intéressantes, enquêtez entre les lignes est passionnant. Que s’est-il réellement passé sur Terre, ou du moins aux États-Unis ? Est-ce global ? Et si cette tragédie n’avait lieu que sur le continent Américain ? Où sont passés tout les autres êtres humains, et si il en reste, comment font-ils pour survivre ? (quelques débuts de réponses sont apportés dans le roman…).

C’est donc à un bon petit livre que nous avons affaire, je vous le conseille donc, il ne plaira certainement pas à tout le monde de par sa dureté et son étrangeté, mais vaut le coup d’être lu. Même si la fin est un peu bâclée pour moi…

 

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Chronique : Méto – Tome 2 – L’île

meto 02Nous voici à nouveaux emportés dans le monde cruel et curieux de Méto. Attention, pour ceux qui n’auraient pas encore lu le premier tome, les lignes suivantes pourraient compromettre le plaisir de la lecture.

Certains enfants de la Maison ont réussis à s’évader, mais ce à un prix qui n’aurait jamais dû être. Ils font enfin la connaissance des Oreilles Coupées, qui vivent eux aussi sur l’île, un « peuple » bien mystérieux, qui vit aux crochets de la Maison en lui volant des vivres, et toutes sortes d’outils leur permettant de survivre…

Dans ce second tome, Yves Grevet nous offre une horrible mise en abime : La Maison (lieu dur, cruel), autour de laquelle vivent les Oreilles Coupées (peuple cruel qui tire ses origines de la Maison, ils sont bien plus cruels que ceux qui faisaient régner l’ordre dans la Maison) tout ce petit monde complètement déréglé étant abrité par l’île. Mais qu’y a-t-il après l’île, c’est la question que tout le monde se pose et que l’auteur ne nous laisse qu’imaginer pour le moment… est-ce que en dehors de l’île les autres humains sont cruels entre eux sans raison ? brutaux ? violents ? ou au contraire, derrière l’île se cache un paradis ?

De toutes ces interrogations, nous sont égrenées les réponses au fil des pages, de façon souvent subtile, entre les lignes, l’auteur nous manipule comme les César de son livre. L’intrigue est passionnante, d’autant plus que l’on commence a brosser nous-mêmes un portrait du monde extérieur.

J’ai donc beaucoup aimé aussi se second tome, mais légèrement moins que le premier, car l’atmosphère pesante que l’on y trouvé est ici remplacée par quelque chose de plus vaste, qui m’a moins passionnée. A part ça, « L’île » se lit très vite, à l’instar de « La Maison », c’est vraiment le seul gros défaut de l’œuvre : ça se dévore !

J’ai vraiment hâte de lire la suite (qui devrait sortir au premier trimestre 2010), et aux vues des nombreux prix qu’a reçu ce livre, je suis loin d’être la seule, nous sommes légion. J’espère vous avoir donné envie de lire cette saga qui n’imite rien, qui s’est créé une atmosphère a elle seule, et c’est de plus en plus rare et appréciable, la preuve que toutes les idées n’ont pas encore vu le jour !

8/10